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Citations de Sandra Scoppettone (26)


- Lauren, dit-il sur un ton résolument professionnel. J'ai pensé qu'il était bon de vous prévenir. C'est à propos de de Megan Harbaugh...
- Je suis déjà au courant.
- Ah bon ?
- Il se trouve que notre ami William...
- Je suis au courant pour William et la tentative de vol à main armée. Ce n'est pas de ça qu'il s'agit, Lauren, je ne sais comment vous l'annoncer.
Je ne l'ai jamais entendu parler ainsi.
- M'annoncer quoi ?
Mais à peine ai-je posé la question que je sais ce qu'il va me dire, et je n'en mène pas large.
- Quelqu'un a tiré sur Megan. Elle est morte.
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Il y a pire que les mystères, pire que les coïncidences : il y a les jumeaux et les jumelles. J'ai une sainte horreur du plan gémellaire. Il y a des films, des romans, des pièces de théâtre qui fonctionnent là-dessus. Récemment, un grand maître du roman policier s'en est servi pour une de ses intrigues. Et bien sûr même Shakespeare a fait le coup. Mais lui, on peut lui pardonner parce que c'était nouveau à l'époque.
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Non que je m'estime vieille ; c'est juste que je suis plus proche de la fin que du début, et parfois cela me fait peur. Mais vieillir vaut mieux que mourir.
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Il fait encore jour à huit heures et demie quand j’arrive en ville. Je vais directement à Broadway et cherche à me garer pas trop loin du 722. A cette heure-ci de la soirée, trouver une place n’est pas très difficile.

Pourquoi Susie me mentirait-elle au sujet de la fin de sa liaison avec Anne ? Peut-être a-t-elle voulu embellir son rôle, me sachant lesbienne. Plus j’y pense, plus cela me semble plausible. Anne, après avoir admis les faits devant moi, n’aurait aucune raison de mentir sur cette partie de l’histoire.
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Tout en me rendant à pied à SoHo, je pense à la réaction de Kip devant Cybill Shepherd et me demande si j’ai des raisons de m’inquiéter. Shepherd n’est pas lesbienne, c’est un fait, aussi il ne peut rien se passer de grave, mais si Kip s’est amourachée d’elle, ou je ne sais quoi, cela peut signifier qu’elle s’est lassée de moi. Ou n’est-ce de sa part que concupiscence ?
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— Des armes ? Je suis pas au courant.
Donato s’avança jusqu’à lui, les poings serrés.
— Ta gueule, Johnson. Ferme ta sale gueule. Tu as de la chance qu’on ne t’ait pas explosé la tête quand McCarthy est morte. Mais ce n’est pas trop tard. Ta mort, ça peut s’arranger aussi facilement que ça.
Il claqua des doigts.
Johnson cilla.
Donato partit.
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Dina avait pris le volant. Donato avait proposé de conduire, mais elle avait refusé. Elle avait déjà laissé entendre par le passé qu’elle n’aimait pas sa façon de conduire, oubliant que c’était lui qui lui avait appris. Il ne roulait pas assez vite, selon elle. C’était peut-être vrai. Et vrai aussi qu’avec l’âge, la peur augmentait. L’existence prend beaucoup de prix quand il vous reste moins de temps à vivre.
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Donato gara sa Chevrolet marron dans un terrain vague de Mulberry Street. On était vendredi après-midi, et ça faisait trente et une heures non-stop qu’il était sur le pied de guerre. Quand il était plus jeune, il était capable de travailler quarante-huit, voire soixante-douze heures d’affilée sans pause aucune, et de rester encore debout une demi- journée après ça, à dévorer un repas pantagruélique chez Puglio’s avec Johnny Amato et Pete Gould, avant d’aller s’envoyer plusieurs whiskys-bières de derrière les fagots au Kettle of Fish, pour finalement partir s’écrouler chez sa mère, se refusant à se montrer à Renata dans cet état. A présent, Amato était à la retraite, Gould était mort, et lui se contrefoutait de l’opinion de sa femme.
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Je suis réveillée par un épouvantable vacarme. Je reconnais très vite les bruits de New York s’apprêtant à vivre une nouvelle journée. Même moi, je suis obligée de convenir que c’est pire que le raffut des oiseaux et des insectes. Mais c’est un bruit qui fait partie de ma vie.

Le réveil ne doit sonner que dans un quart d’heure, aussi je reste allongée sans bouger, ne souhaitant pas réveiller Kip. Comme tous les matins, ma première pensée est pour Meg Harbaugh. Je me demande combien de temps il en sera ainsi.
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En comparaison de Almay Mcmann, Harold Black et sa mère vivent dans le luxe. Ils habitent Kripplebush, dans la commune de Rochester. La rue s’appelle Cooper et la maison à charpente se trouve à l’écart de la route au bout d’une allée. Un panneau monté sur un chevalet de scieur de bois annonce VOIE PRIVEE – INTERDICTION D’ENTRER. Toutefois, il y a des places pour se garer sur le côté de la route. Je n’ai pas pris la peine de prévenir de mon arrivée et me demande à présent si je n’ai pas commis une erreur, étant donné ce panneau. Au moins, on ne me demande pas de prendre garde au chien.
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Comme j’arrive au niveau d’une des caravanes, la porte s’ouvre et Cybill Shepherd apparaît. C’est plus fort que moi, je me fige et la contemple.
— Salut, me fait-elle en souriant.
— Salut.
Elle est nettement plus grande que ce que je pensais et pas aussi mince, même si elle n’a pas la moindre once de graisse. Elle est vraiment très belle. Je prends soudain conscience qu’elle va jouer mon rôle. Si on peut dire. Rick et Susan ont basé leur personnage sur ma personne. C’est plutôt grisant.
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Le Chef, Hugh Halliday, était un quadragénaire mince. Ses cheveux autrefois blonds avaient viré au gris pâle, et son long nez avait connu son comptant de fractures. Des yeux bleus sous des sourcils broussailleux, un regard froid et sévère. Il portait un costume gris anthracite, une chemise rose pâle et une cravate rouge barrée d’une unique rayure gris foncé. Son épingle à cravate représentait une portée et une clé de sol. Il chantait des chansons sentimentales dans un quatuor vocal.
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Helena semble s'affaisser comme si elle était deux fois plus âgée qu'en réalité. Elle s'agite sur sa chaise, tapote sur son bras avec des ongles longs et cramoisis.
(p.382)
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De retour dans la voiture, Cecchi me demande :
- Vous voulez m'accompagner chez les Webster ?
- Non. J'avais envie d'aller voir un film.
Il rit parce qu'il pense que j'ai peur.
Je ris parce qu'il a raison.
(p.260)
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Tout en couchant par écrit ces questions sur mon carnet à spirales, je m'aperçois que j'envisage sérieusement que le violeur et l'assassin puissent être deux personnes distinctes.
(p.163)
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Le rouge me monte aux joues, et je sens une diatribe anti-hommes me monter aux lèvres, aussi je change rapidement de sujet, sans savoir combien de temps je parviendrai à écarter la politique de mes impératifs.
(p.150)
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Comme je m'en vais, Kip me lance :
- N'oublie pas, on dine avec tes parents.
- Oublier ? Moi ?
- Allez, va forcer des portes !
Bon sang, je l'adore.
(p.57)
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- Vous m’attendiez, n’est-ce pas ?
Elle rougit.
- J ’espérais.
- Je ne devrais pas être ici.
- Vous avez sans doute raison. Mais pourquoi êtes-vous venue ?
Quelque chose me pousse à dire la vérité.
- Je voulais vous voir.
- Moi aussi.
Nous restons silencieuses, ni l’une ni l’autre ne sachant que dire. La serveuse nous sauve. Je commande un cappuccino et rien au chocolat, parce que je sais que je ne pourrai pas manger devant elle.
Elle reprend :
- Qu’est-ce qu’on va faire ?
Pas besoin de demander ce qu’elle veut dire.
- Je ne sais pas.
- Ca vous est déjà arrivé ?
- Quoi ?
- Eh bien... Vous êtes avec Kip depuis longtemps et je me demandais si vous l’aviez déjà trompée.
- C’est ce qu’on est en train de faire ?
- Presque.
Mon café est devant moi, et je regarde le petit volcan de mousse cracher ses bulles. Tout prend une dimension autre en cet instant.
- Non, jamais.
(p.293)
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Lanciani’s est situé sur la 4e Rue Ouest, entre Perry et Bank Street. Une fois devant la devanture, dont la façade de verre s’étire des deux cotés de la porte, je la vois. Elle est plongée dans la lecture d’un magazine, une tasse d’une boisson quelconque posée devant elle sur la table.
J ’ai encore le temps de partir, étant donné qu’elle ne m’a pas vue, mais au moment même où je me dis ça, je sais très bien ce que je vais faire. Je prends plaisir a l’observer à son insu.
Aujourd’hui, elle porte une veste bleu marine avec un pull en V gris en dessous. C’est tout ce que je peux voir d’ici. Ses cheveux blonds longs jusqu’aux épaules me cachent presque entièrement son visage.
Et là, elle lève les yeux.
(p.292)
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Je me suis assise près du lit de Cecchi. Il est endormi. Annette fait une pause-café. La pièce est remplie de fleurs. Le plus beau et le plus gros bouquet vient de Ruby Packard.
(p.242)
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