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Citations de Sandro Veronesi (156)


Mais tu n'as qu'à prendre un homme normal, réservé, et assez intelligent et tu en fais un dieu : il n'aura pas d'autre choix que de t-être fidèle.
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(...) il passait dans la partie alimentation est volait de quoi manger. C'était un jeu d'enfant parce que dans cet endroit on se servait tout seul et qu'on partait payer à la caisse. C'est-à-dire, les cons ou les riches allaient payer : les gens comme lui ou Maddalena se dirigeaient droit vers la sortie, butin dans le slip et personne ne remarquait rien.
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(...) il n'y avait rien de sportif dans ses talents de footballeur qui se manifestaient au cours de leurs petits matches et que les gamins de bonnes familles lui enviaient, parce que, avec les mêmes talents, eux auraient pu entrer dans un club et commencer une grande carrière : pour lui, ce n'était qu'une façon d'exister - la seule qu'il connaissait.
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" je n'ai pas envie de dire qu'on vit mieux ici qu'en Calabre.
_ Alors pourquoi tu restes ?
_ Parce qu'on vit mieux ici qu'en Calabre, s'esclaffait Rase-Meche. Sauf que je n'ai pas envie de le chanter sur les toits."
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L'Évangile de Marc est le premier des quatre. Autrement dit le premier texte écrit qui, dans la seconde moitié du 1er siècle, organise dans une forme définitive les blocs thématiques sur lesquels se structurait la prédication orale confiée par Jésus-Christ à ses disciples. Il se focalise - et c'est pour cela qu'il s'appelle Évangile, evangélion, c'est-à-dire "bonne nouvelle", parce qu'il y avait longtemps, très longtemps qu'on l'attendait. Ensuite, nous savons comment les choses se sont passées : en réalité, cette venue n'a pas eu pour effet d'accomplir les prophéties de l'Ancien Testament mais d'engendrer le Nouveau, c'est-à-dire rien moins qu'une nouvelle religion, puisque les dépositaires de la tradition dont le Christ était issu l'ont rejeté et mis à mort.
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Maintenant que les cicatrices se rouvrent au bout de quinze ans et que dix personnes sont tuées dans une forêt de montagne par les fondamentalistes islamiques, le cancer, les croûtes de pain coincées dans la gorge, les pédophiles, les satanistes, les trafiquants d’organes et les requins, tous réunis en une bande meurtrière homogène, comment puis-je continuer à croire qu’Altenburger est malade ? Et même schizophrène ?
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On dirait un cauchemar, et si c’était un cauchemar tu pourrais courir joyeusement en tirer des symboles et des significations et des projections inconscientes. Mais ce n’est pas un cauchemar, c’est la réalité
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Je n’imaginais pas du tout les choses que dans peu de temps j’allais savoir, mais, d’un autre côté, à ma manière, je les savais : j’étais un homme de foi, j’avais prié et j’avais été entendu, c’est pourquoi j’étais en dehors du mécanisme rationnel et froid qui fait avancer le monde tant que tout ce qui arrive suit une logique humaine, et qui s’enraye inexorablement quand quelque chose d’autre arrive. Je savais que quelque chose d’autre était arrivé, je l’avais toujours su, dès l’instant où j’étais tombé dessus ; et j’étais un prêtre, non un magistrat, je n’avais pas besoin de preuves.
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« … La définition de déhiscence spontanée n’est pas tout à fait exacte, elle peut même finir par induire en erreur, car en l’absence d’un facteur extérieur nous devons considérer que les cicatrices, une fois refermées, ne devraient jamais plus se rouvrir. Les facteurs accidentels de ce type d’événement peuvent se diviser entre : traumatiques, mécaniques et métaboliques. L’événement traumatique qui se produit sur une zone cicatricielle entraîne des lésions plus importantes que le dommage susceptible d’être provoqué sur une peau saine. La cause métabolique concerne tout type de pathologie du connectif et/ou du métabolisme qui survient après la phase de cicatrisation et qui prédispose la surface cicatricielle à une déhiscence secondaire même lorsqu’elle subit des traumatismes de faible gravité. La cause mécanique est liée au rôle du support dermique superficiel et profond, dans la tenue à long terme des résultats cicatriciels.
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Je dois me rasseoir, je vais m’évanouir. Ça a toujours été comme ça. Même à l’Université, la vue du sang me faisait m’évanouir. Voilà, assise, ça va mieux. Je devrais me regarder dans le miroir, je le sais, mais j’ai peur qu’il y ait du sang même sur le visage. Je ne pourrais pas vivre défigurée. Mais d’ailleurs, défigurée par qui ? Alberto ? Il a encore la clé : il est devenu fou, il est venu ici pendant que je dormais et il m’a – mais quelle bêtise : pauvre Alberto, qu’est-ce qui m’arrive de penser une chose pareille ? Et pourtant quelque chose est arrivé, il y a du sang sur les draps, sur l’oreiller, sur ma main – rouge, frais. Il en sort encore de ma main, voilà : des gouttes de sang, sur le sol. Je dois absolument regarder, je dois vérifier, je ne dois pas m’évanouir.
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Si jamais un animal a été sur le point de parler, c’est Zorro ce matin-là ; mais même s’il lui avait été donné de le faire, je crois qu’il n’aurait pas trouvé les mots, parce que des mots pour dire ce qu’il aurait dû dire, il n’y en a pas.
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Une affaire ne saurait se régler comme une équation, pour la bonne raison que nous ne connaissons jamais tous les éléments, que nous ne possédons que quelques données seulement, et qui ne sont la plupart du temps jamais que très accessoires. Le grand rôle, c’est pour le hasard, l’imprévu, ce sur quoi l’on ne peut pas compter, la part énorme de l’incommensurable.
Friedrich Dürrenmatt
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Une vie horizontale, inconsciente et forcée, presque la même que, dans le sous sol de l'orphelinat, le petit prisonnier était contraint de mener après sa lutte acharnée.
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La voiture roulait à toute allure, solitaire sur le ruban de la route, comme une nef de rescapés.
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Calme chaos : comme chez tous les parents hier après-midi à la sortie de l'école, comme à chaque moment dans l'âme de tous les enfants du monde. Sauf que maintenant je le pense pour moi, pour cette situation de flottement qui continue à me sauver de la souffrance à laquelle tout le monde, sans exception, m'imagine en proie, alors que ce n'est pas encore le cas. C'est un calme chaos, ce qui m'habite. Un calme chaos.
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Oh que je l'ai attendu en poche celui-ci !!! C'est devenu une obsession. J'ai lu Chaos Calme du même auteur il ya quelques années et je ne sais plus trop pourquoi maintenant, mais il m'a marqué. Je referme Terre Rare avec la même impression. C'est un roman à l'écriture rythmée qui sait parfaitement retranscrire les émotions de Pietro Paladini anti-héros qui fuit sa vie chaotique. J'aime la plume de cet auteur sans trop savoir ce qui m'attire réellement. J'aime le personnage principal, le charme du paysage italien... C'est à la fois nerveux et humain. Je crois que je me reconnais dans les interrogations de Pietro, dans sa manière d'appréhender la vie...Bref ce roman m'a touché.
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Tout propos d'ailleurs, même le plus ridicule, prononcé peu avant la mort de quelqu'un, frôle la frontière obscure de la prophétie, mais il ne faut jamais oublier que le temps ne s'écoule que dans un sens, et que ce qu'on voit en le remontant est trompeur.
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Il s’achemina vers le cul-de-sac de piazza Navona par des venelles où il croisa d’autres vagabonds de son acabit, des garçons solitaires, ou en couple, ou des trios, des quartettes, qui rebondissaient d’un bistrot à l’autre comme les billes d’un flipper sans trou.
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Mèté se souvint alors d’une chose que Bruno lui avait racontée : chez lui, là-bas en Toscane, quand les paysans voulaient construire une maison, ils mettaient un chat sur le terrain choisi et regardaient où il allait se nicher : c’est là qu’ils décidaient d’installer la cuisine puisque c’était à n’en pas douter l’endroit le plus confortable de tout le terrain, le mieux exposé, frais l’été et tempéré l’hiver, lumineux, bien aéré, protégé. Et, du coup, Mèté sentit monter en lui, l’envahir, une rapide sensation de touffeur presque douloureuse : cette immense force, à laquelle il s’était newtonement accroché tous ces jours-ci, cédait le pas à une autre, tout aussi grande et même davantage, occulte jusqu’alors, aveugle déferlante, irrésistible.
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... à quoi peut-il croire celui qui passe sa vie devant un écran, sinon à ce qui lui est dit à travers cet écran?
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