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Citations de Sarah Biasini (98)


74. Tu ne seras plus la fille de ta mère, tu seras la mère de ta fille.
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"sois tu suis les morts, sois tu restes en vie"
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J’entends DC-B raconter, à un infirmier touché d’avoir dû annoncer à un enfant de onze ans la perte d’un de ses parents, que lui aussi a perdu son père à treize ans. Il lui explique que l’on refoule vite en tant qu’enfant, que c’est beaucoup plus tard que cela revient. C’est vrai. La mère ne m’a jamais manqué, petite. C’est la femme qui m’a manquée, une fois adulte.
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Les enfants donnent l'occasion aux parents de se racheter une nouvelle conduite.
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Je veux le meilleur pour toi. Devenir mère c’est devenir folle. D’inquiétude
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J’entends dire qu’on ne doit pas, qu’il n’est pas utile, de tout savoir sur la vie de ses parents. Cela m’arrange bien, ce n’est donc pas un handicap, je peux continuer dans ma vie. Je me rassure comme je peux. Sauf que l’on finit toujours par avoir besoin de savoir. Ou par souffrir de na pas savoir. Le manque de connaissance deviendrait un problème. Dans mon cas, le monde extérieur m’abreuve de détails, de théories, d’hypothèses, au point de me pousser à la fuite. Des informations m’arrivent de toutes parts. Je ne veux plus rien entendre. Puis il y a toutes les choses indicibles.
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La mère ne m'a jamais manqué, petite. C'est la femme qui m'a manqué, une fois adulte.
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Quand la mort empêche de connaître quelqu’un, on ne cherche pas pour autant ce qu’on ignore. On le laisse en blanc.
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Je prends conscience de l’importance de l’impression sur papier, de la fixation du souvenir, garder une trace, voir nos têtes vieillir. Capturer la joie, la beauté, l’encadrer, l’exposer, chez nous. Je vois l’amour de ma mère sur ces photos.
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Je veux le meilleur pour toi. Devenir mère c'est devenir folle. D'inquiétude. Pour tout et tout de suite, dès ta naissance.
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C’est l’après-midi, la sieste est terminée, tu te réveilles tranquillement sur mes genoux. La télécommande en main, Mamie fait le tour des chaînes de télé. Sissi impératrice passe dans le poste. Moi : « Attends, attends! » Mamie : « Oh oui, c’est ta mère ! » Nous deux, en chœur : « Regarde, Anna ! C’est Mamie , c’est Mamie ma chérie ! »Toi : « Mamie ? »
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Si nous l’aimons, continuons de regarder ses films, il n’y aura pas de plus bel hommage. Aucune raison de théoriser davantage sur sa vie, ses choix.
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Je ne peux pas être une spectatrice lambda. Peut être que je redeviens une petite fille en la regardant. Une petite fille qui ne veut pas voir sa mère pleurer, qui voudrait la consoler sur le champ, une petite fille qui voudrait qu’on arrête de la faire pleurer. Ou qu’on arrête de la regarder souffrir. .... Naturellement, c’est son métier, qu’elle a choisi, qu’elle aime faire. Je ne dois pas m’inquiéter, elle ne pleure pas pour de vrai. Et pourtant si.
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C'est vrai. La mère ne m'a jamais manqué, petite. C'est la femme qui m'a manqué, une fois adulte.
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La mort ne m'intéresse pas. Je la connais, elle m'est familière. Une partie de mon sang est froide aussi. Avec eux, je suis un robot.
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"Viens dans mes bras, moi aussi je suis passée par là." Ordre bien présomptueux. Un chagrin est unique pour celui qui l'éprouve.
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Quand la mort empêche de connaître quelqu'un, on ne cherche pas pour autant ce qu'on ignore. On le laisse en blanc. On tourne autour du sujet, de ce que l'on sait. Si peu soit-il. p. 67
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Je suis à Marseille pour jouer Personne ne voit la vidéo, une pièce de Martin Crimp à laquelle je ne comprends rien. Un ami réalisateur m’attend à la sortie du théâtre. Il est accompagné d’une femme que je ne connais pas. Naturellement, et parce que je suis bien élevée, je lui pose des questions, je m’intéresse à elle :
« Que faites-vous dans la vie ? »
Elle : « Je parle aux morts. »
Je le donne en mille, il fallait que ça tombe sur moi. Elle bredouille quand même qu’elle n’a pas l’habitude de le dire comme ça, d’emblée, mais que sans doute, avec moi, elle se sent à l’aise.
Bah voyons…
Si je me rappelle bien, elle m’explique que ce n’est que très récemment qu’elle en a fait son activité principale. Dans les jours qui suivent – je reste très peu de temps à Marseille, elle y habite –, nous convenons d’un rendez-vous. La curiosité l’emporte souvent sur le scepticisme, l’incrédulité. Je ne crois en rien mais je veux y croire quand même. La petite fille qui veut parler à sa mère n’est jamais très loin.
J’arrive chez elle quelques jours plus tard, nous nous retrouvons accoudées au bar de sa cuisine ouverte sur le salon, perchées sur de hauts tabourets.
Avant de commencer, je ne sais plus autour de quelle boisson, elle m’explique comment et dans quelles circonstances elle s’est rendu compte de sa « capacité ». Elle l’a toujours su mais n’en a rien dit. N’en a rien fait. De ces gens qu’elle seule voyait et entendait. Dans les jeunes années de sa fille, elle vivait dans un appartement déjà « habité ».
Une nuit, elle avait dû batailler avec une « présence » pour protéger son enfant.
Elle avait réussi à chasser l’esprit malveillant puis avait fini par déménager.
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Aujourd’hui je suis la mère de sa sœur. Nous ne faisons pas la distinction : demi-frère ou demi-sœur. Je suis une maman, comme la sienne. Je ne suis plus seulement l’amoureuse de son père. J’ai une nouvelle fonction pour lui. Une nouvelle complicité. Le soir venu, quand je lui souhaite de beaux rêves, je m’autorise à lui dire que je l’aime. Il l’entend.
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Moi, la chair de sa chair, j’ai intégré sa notoriété depuis belle lurette mais je voudrais toujours qu’elle soit à moi seule. Que personne d’autre ne la regarde, ne la nomme, ne prétende la connaître, n’écrive sur elle ou, pire encore, ne porte le même prénom. Je voudrais m’asseoir sur la pile de magazines qui la représente pour la cacher aux yeux du reste du monde.
Pourtant, elle ne m’a eue qu’à l’âge de trente-neuf ans. Elle a donc passé toute une vie avant moi. Je ne peux pas réclamer l’exclusivité. Je suis obligée de la partager avec des inconnus.
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