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Citations de Sarah Biasini (98)


Je ne veux pas penser que c'est ma mère, la moitié de qui j'étais à la naissance, une partie de mon histoire, qui est là, sous la terre.
Il y a mon frère aussi là-dessous. Enterrés ensemble.
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« Romy Schneider était vraie. Plus vraie que ses rôles parfois. Par le mystère du talent mais aussi par l’obstination à ne jamais mentir, à ne jamais tricher. Une star est un mirage. Elle est une star mais un jour, ayant connu des tours de valse, des coups de cœur, des bonheurs lumineux comme son sourire, des rencontres fulgurantes et des chagrins insupportables, un jour, Romy cessa d’être un mirage pour devenir un miroir, celui où se reflètent les joies et les peines du plus grand nombre. Mieux qu’une star. » (Michel Piccoli)
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Je marche constamment sur ce fil qui nous lie, tendu mais incassable. La vie que tu m'as donnée, qui me reste. Une vie interrompue il y a trente-huit ans. Une autre qui commence aujourd'hui. Au milieu, je suis là. p. 125
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Sarah Biasini
..., les livres nous font sentir moins seuls, aussi bien quand on les écrit que quand on
les lit.
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La mort est devenue fertile. Elle produit une somme de choses incroyables pour ceux qui restent. L'engrais des vivants. Autant de petits signes éparpillés. Il n'y a pas trente-six manières de voir les choses. Soit tu suis les morts, soit tu restes en vie. J'ai bien fait d'attendre, tu es arrivée. Ne crois pas que je veuille coller une charge supplémentaire sur tes frêles épaules. Tu ne me dois rie et je te dois tout. A qui je parle ? A vous deux en même temps.
page 251.
Dernier paragraphe du livre. Sarah s'adresse à sa mère, Romy et à sa petite fille, un bébé; Fort belle conclusion !
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" Tu ne dois pas avoir peur, la vie t'a déjà appris tout ça . Tu es vaccinée.
La vie t'amène des histoires nouvelles, pas des histoires anciennes. Elle te surprend et ne t'amène jamais ce que tu attends."
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Donner un sens à cette nouvelle charge qui lui incubait, celle de m'aimer pour ceux qui étaient partis, en plus de son inclinaison naturelle avant moi. Aimer pour trois, pour quatre, pour dix et savoir d'emblée qu'elle en est capable.
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Si j'écrivais ici le nom de ma mère, j'aurais l'impression de parler de quelqu'un d'autred'une étrangère. Son nom d'actrice, de travail, ne lui appartient presque plus et j'ai l'impression qu'à moi, il n'a jamais appartenu. Son nom de jeune fille, toutes les biographies l'on déjà écrit. Ce n'est pas grave, c'est comme ça, elle était déjà célébre bien avant que je naisse. L'appeler "ma mère", il n'y a rien de plus beau. Personne à part moi ne peut le faire. Je ne vais pas m'en priver.
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C'est étrange de se dire au revoir alors que tout le monde est encore en vie. C'est une seconde nature chez nous. Prévoir le pire, dire les choses avant qu'il ne soit trop tard;
page 166.
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Même dans la mort, on vient l'abîmer. "Reposer en paix" ne pourrait pas être plus à propos.
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Tu ne me dois rien et je te dois tout. A qui je parle ? A vous deux en même temps.
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Les vivants veulent rester fidèles aux morts. parler d'eux pour ne pas les oublier.
page 218.
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La vie t'amène des histoires nouvelles, pas des histoires anciennes. Elle te surprend et ne t'amène jamais ce que tu attends.
page 208.
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Viens dans mes bras, moi aussi je suis passée par là. Ordre bien présomptueux. Un chagrin est unique pour celui qui l'éprouve.
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Toi qui joues simplement avec le cordon de la capuche de mon sweat, tu sais déjà quel genre de mère je suis, je le vois bien. À ma façon de t’embrasser, de te regarder, de t’attraper, tu sens déjà que j’en fais trop, tu as compris. Tu me repousses. Je t’obéis, j’essaie de me calmer. Je t’embrasse non seulement par plaisir mais aussi par peur que cela ne s’arrête, brusquement. Comme si c’était la dernière fois. Ça fait mal d’aimer à ce point. C’est un amour craintif. Il faudrait arrêter d’avoir peur. Cet amour-là est juste un peu plus fort que les autres. C’est tout.
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Je confonds mes besoins et les tiens, ma fille. Tu vas garder ta mère, ton frère (et si ça ne se passe pas ainsi, tu y arriveras quand même). Je m’occupe de toi comme si tu étais moi, parce que j’ai tant l’impression de savoir ce dont tu as besoin. Comme si tu allais me perdre. Comment puis-je être à ce point submergée ? Je veux rendre tout ce que j’ai reçu et qui m’a permis d’arriver jusqu’à toi.
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Pourquoi je t’écris ? Pourquoi cela devient-il un travail, un besoin, une nécessité absolue ? Je ne vais pas mourir. Pas tout de suite, pas dans un an, pas à quarante-quatre ans comme ma mère. Mais si jamais, je dois te laisser quelque chose de moi. J’ai si peu de ma mère, j’aurais voulu qu’elle aussi m’écrive, mais comment pouvait-elle imaginer ce qui allait suivre ?
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Si j’osais, je serais comme Amma, en Inde. Celle qui prend dans ses bras le monde entier et quiconque perdrait un parent, un frère, un fils. Amma et son pouvoir réconfortant. J’ai été réconfortée, je saurais le faire à mon tour. Viens dans mes bras, moi aussi je suis passée par là. Ordre bien présomptueux. Un chagrin est unique pour celui qui l’éprouve.
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Je marche constamment sur ce fil qui nous lie, tendu mais incassable. La vie que tu m’as donnée, qui me reste. Une vie interrompue il y a trente-huit ans, une autre qui commence aujourd’hui. Au milieu, je suis là. Au milieu, je reste.
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Je ne retrouve pas les cassettes VHS, nos films amateurs faits entre nous, en famille. Trop de déménagements.
Le cinéma me donne le son de la voix de ma mère et son visage en mouvement, ses expressions, ses surprises. Des interviews filmées et archivées.
Mais l’actrice ne m’intéresse toujours pas. De l’autre côté de l’écran, les mots qu’elle prononce ne me sont pas adressés et sont encore moins les siens.
Elle parle à tout le monde et tout le monde croit l’entendre. L’enfant s’amuse de voir sa mère importante. Suffisamment importante pour être dans un film. Le plus souvent un film où tout le monde l’aime et l’admire. Je comprends très bien qu’elle joue un personnage, j’admire juste la beauté et je cherche ce qui me lie à cette femme qui m’a faite à moitié.
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