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Critiques de Sarah Lark (471)
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Fleurs de feu

1837 - Mecklembourg : en Allemagne, l'avenir n'est que peu réjouissant pour ces familles luthériennes. le travail de la terre est dur et exigeant, sans espérer pouvoir vivre luxueusement après la part prélevée par le seigneur.

Alors quand l'occasion de tenter sa chance en Nouvelle-Zélande se présente, nombreux sont ceux qui croisent les doigts et partent à l'aventure.

Ida, Cat, Jane, ... l'autrice nous présente une galerie de femmes TRES différentes mais finalement toutes très attachantes, dans un contexte historique bien documenté. Les relations entre colons et Maoris sont par exemple très bien rendues, dans toute leur complexité.

J'avais découvert cette autrice avec la trilogie du Pays du nuage blanc. Malgré la proximité géographique et historique, elle réussit à créer un récit totalement nouveau, sans édulcorer la réalité.

Une très bonne lecture.

#NetGalleyFrance
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Fleurs de feu

Sarah Lark, j'ai lu sa duologie se déroulant en Jamaïque et ça a été un joli coup de coeur. J'attendais beaucoup de ce nouveau roman, et même si je l'ai moins aimé que les autres, ça a été une très bonne lecture.

Ida débarque avec sa communauté luthérienne en Nouvelle-Zélande dans l'espoir de démarrer une nouvelle vie. Mais une fois arrivée là-bas, la vie ne va pas être simple. Elle est promise à Ottfried qui se révèle bien différent de ce qu'elle imaginait.

Cat, de son côté, est la fille d'une prostituée et elle est vouée au même destin. Elle décide de s'enfuir pour vivre sa vie. Son chemin va croiser celui d'Ida. Les deux femmes bien que très différentes vont se lier d'amitié.



Je me suis profondément attachée à certains personnages, que j'ai trouvé très intéressants.

Cat, tout d'abord, est une femme en avance sur son époque. Elle n'hésite pas dire ce qu'elle pense, à imposer ses idées, peu importe qui elle a en face d'elle. Elle sait ce qu'elle vaut et j'ai adoré son parcours de vie, la manière dont elle évolue par rapport à l'enfance qu'elle a eue.

Ida, bien que sa vie paraisse plus facile, ce n'est qu'en apparence. Ayant perdu sa mère très jeune, elle a dû prendre son rôle et élever ses frères et soeurs. Elle pense avoir un meilleur avenir en Nouvelle-Zélande avec Ottfried mais rien ne va se passer comme prévu. La communauté luthérienne est très stricte, rigoureuse et elle doit suivre leurs règles, même si elles sont difficile à vivre. Le relation qu'elle a avec Karl est très belle, bien qu'impossible.

Les personnages masculins Karl et Christophe sont attachants, bienveillants, ils sont comme un rayon de soleil dans un ciel de pluie. Ils prouvent que les hommes de l'époque n'étaient pas tous des misogynes et étriqués d'esprits.



Sarah Lark nous offre encore une parenthèse de dépaysement au coeur de la Nouvelle-Zélande au temps du début de la colonisation. J'ai adoré découvrir un pan de cette histoire, le début de l'élevage des moutons, au delà de l'histoire de nos protagonistes.

C'est une belle fresque sur plusieurs années où l'on suit nos personnages, confrontés aux aléas de la vie. J'aime beaucoup le style de l'autrice, qui est très immersif et nous transporte au coeur de cette contrée sauvage. A travers ses mots, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Ida et Cat, les difficultés qu'elles ont à affronter, mais j'ai aussi détesté certains personnages, juste abjects.

Ces histoires sont très belles, j'ai adoré plonger dans ces pages et suivre ces destins de femmes et d'hommes, avides de découvertes, de liberté et d'amour.

Je reconnais avoir eu un peu de lassitude, avoir ressenti un peu de longueurs vers le milieu du roman mais j'ai quand même beaucoup aimé ce roman, porté la superbe plume de Sarah Lark, autrice que je ne peux que vous recommander si vous aimez les belles sagas historiques.






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Fleurs de feu

Un pavé qui se lit très vite : j’ai été complètement happée par cette histoire de colons allemands qui s’installent en Nouvelle Zélande en ce milieu du dix-neuvième siècle. L’histoire est incroyable, la vie de ces pionniers si compliquée : en fin de livre l’auteure explique qu’elle s’est appuyée sur des faits historiques pour construire son intrigue. C’est réussi, une aventure qui colle parfaitement avec l’histoire de ce pays.

Des allemands, souvent des artisans, convaincus par leur pasteur, partent en quête d’une vie meilleure. Un voyage, lui-même une épopée, entre l’Allemagne et la Nouvelle Zélande qui dure plusieurs mois avec une escale au Brésil. Ils débarquent sur l’île du Sud en Nouvelle Zélande, la plus sauvage des deux îles, essentiellement habitée par des maoris.

Parmi les héros, Ida et Karl, ont découvert cette île avant leur voyage par un livre « Les voyages du capitaine Cook ». Cette lecture va changer leur destinée.

J’ai aimé les aventures de ces découvreurs, leur vie au milieu d’une nature sauvage pas toujours hospitalière et les chocs interculturels lors des rencontres avec les maoris.

À peine refermé, ce livre me manque déjà : une suite est-elle prévue ? Je l’espère…
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Fleurs de feu

Le nouveau roman de Sarah Lark nous fait voyager en Nouvelle-Zélande au XIXe siècle.

En 1837 : Nombreux colons rêvent d'un nouveau monde. C'est la cas d'une communauté très pieuse d'Allemagne. Ils décident de partir s'installer en Nouvelle-Zélande, pour acheter des terres dans l'espoir d'avoir une vie meilleure façonnée à leur image. Arrivés à bon port, tout ne va pas se dérouler selon leur plan, les terres qu'ils avaient longtemps convoitées ont déjà été distribuées à d'autres. Ils vont devoir s'implanter dans une région moins accueillante. C'est un voyage risqué et difficile, pour ceux qui ont peur de la nouveauté. Et qui ne veulent pas changer leur façon de vivre. Que va-t-il se passer ? Que vont-ils découvrir ?

J'ai apprécié la lecture du premier volet de cette belle épopée. « Fleur de feu » est un roman historique bien documenté. L'écriture m'a happé dès la première page et m'a transporté en Nouvelle-Zélande. Ce territoire inconnu à l'époque, mais riche de promesses, sorte d'Eldorado. Les personnages sont bien travaillés ; certains sont détestables et d'autres très attachants, plein de courage, tous liés par le fantasme d'avoir une vie meilleure. Ce roman traite de nombreux sujets comme la colonisation, la désillusion, le respect de la nature et de la religion, la place de la femme à cette époque et les droits de l'homme...

Je remercie Netgalley et les éditions de l'Archipel pour cette découverte livresque.



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Fleurs de feu

La saga Gwyneira McKenzie de Sarah Lark me fait de l’œil depuis un petit bout de temps. Mais, je n’avais jamais lu un livre d’elle. Donc quand j’ai vu ce livre d’elle sur Netgalley, je n’ai pas résisté à l’envie de découvrir l’auteure. Et franchement, j’ai bien fait.

Dans une petite ville de la province de Mecklembourg en Allemagne, les paysans rêvent d’un avenir meilleur. Alors quand ils ont la possibilité de posséder des terres pleines de promesses, riches, à l’autre bout du monde, ils n’y pensent pas à deux fois.



TROIS VISAGES SE DESSINENT DANS CE ROMAN :

Ida, fille d’un propriétaire terrien, une jeune fille intelligente mais qui n’a pas la force de se rebeller contre son père machiste. Elle prend sur elle. Elle n’écoute pas son cœur mais le devoir. Quand son père décide d’aller en Nouvelle Zélande, c’est un nouvel horizon qui s’ouvre, peut-être que sa destinée va changer même si elle n’y croit pas trop.

Karl est un garçon plein de ressources et intelligent. Malgré lui, il a dû quitter l’école pour aller travailler en tant que journalier. Il se doit de rapporter de l’argent à sa famille. Seulement la vie est dure avec lui. Il gagne à peine de quoi vivre. Il rêve d’une vie meilleure, mais il n’a aucune chance de partir, contrairement aux autres. Quoique, qui ne tente rien n’a rien ?

Cat, une jeune australienne, est fille d’une prostituée. La prostitution est son seul horizon. Elle a vu ce que ça donne la prostitution. Elle a détruit sa mère. Elle essaie de s’en sortir, de trouver une autre voie et un travail honnête. Seulement, le mac de sa mère en a décidé autrement, il veut vendre sa virginité aux enchères. Aura-t-elle le courage de s’enfuir ? Trouvera-t-elle une meilleure vie ailleurs ?

Les autres personnages secondaires sont aussi bien construits que ces trois-là.

Les personnages sont loin d’avoir une vie facile. Elle est pleine de reliefs, d’obstacles à leur bonheur, peut-être un peu trop noire pour une résolution un peu facile sur les 200 dernières pages. En même temps, cette résolution est amplement méritée et je l’ai espérée de tout cœur, d’autant plus que je me suis énormément attachée aux personnages. Même si un peu d’ombre à l’horizon sur la fin l’aurait rendu plus crédible.

J’ai vraiment adoré. La plume était prenante, belle et dépaysante. L’auteure amène sa.on lectrice.eur dans un nouveau monde. Ce monde est un beau melting pot de cultures avec tous ses migrants européens et les habitants du lieu. Les maoris ont gardé leur propre culture. Ce livre présente tous les types de confrontations qui pouvaient opposer les colons et les natifs. C’est très intéressant.



En résumé : C’est une excellente lecture, prenante, intrigante et totalement dépaysante. Les personnages m’ont tout de suite plu. Ils ont un petit côté agaçant et touchant. Tout ce qu’il faut pour s’attacher. Après cette lecture, je n’hésiterai pas à me lancer dans les autres livres de l’auteure.
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Fleurs de feu

1837 – Raben Steinfeld – Meccklembourg. Ida et Karl sont les meilleurs élèves de l’école, pourtant, ils doivent arrêter leurs études : la première, parce qu’elle est une fille, le second par manque d’argent.





1842. Karl n’a jamais cessé de penser à Ida, de qui il est secrètement amoureux. Il sait que cet amour est sans issue, en raison de leurs différences sociales. Un soir d’hiver 1842, le hasard les fait se rencontrer. Ida explique que les paroissiens vieux-luthériens se réunissent à l’initiative de son père, Jakob Lange. Ce dernier a appris qu’une compagnie maritime recherche des familles, prêtes à s’installer en Nouvelle-Zélande. Le coût de la traversée, qui est de trois cents livres anglaises et comprend quatre-vingts arpents de terre. Nicholas Beit est chargé de recruter des colons et a garanti à Jakob Lange que leur paroisse pourrait se reformer dans les nouvelles terres. Plusieurs habitants décident de tenter l’aventure. Karl, sans prévenir personne, parvient à embarquer, également. Le voyage dure plusieurs mois. Ida sait qu’à l’arrivée, elle devra épouser celui que son père a choisi pour elle : Ottfried Brandmann.





En Nouvelle-Zélande, les colons allemands ont des difficultés à s’adapter. Ils sont déterminés à rebâtir leur paroisse, de la même manière qu’en Europe, sans tenir compte de leur environnement. Ils comptent sur l’aide de Dieu pour traverser les difficultés, sans tenir compte des avertissements qui leur sont adressés. Ida n’est pas heureuse, au sein de cette communauté rigoriste et intransigeante, mais elle se plie aux règles, de la même manière qu’elle l’a fait au sujet de son mariage. Son époux est un homme brutal, mais elle ne peut s’opposer.





Cat a grandi au milieu de prostituées. Le patron du bar, dans lequel travaille sa mère, décide qu’il est temps pour elle d’exercer ce métier. Il met alors sa virginité aux enchères. La jeune fille refuse ce destin et fuit. Elle est sauvée par une tribu de maoris. Plus tard, elle rencontre Ida. Les deux jeunes filles se soutiennent et vivent de terribles épreuves ensemble. Éprise de liberté et d’indépendance, Cat transmet une part de sa force à sa nouvelle amie. Hélas, elles sont rattrapées par la société patriarcale et la domination des hommes.





Ces hommes luthériens veulent dominer dans tous les domaines. Alors qu’ils s’installent en terre étrangère, ils ne respectent pas ceux à qui ils appartiennent. Plutôt que de s’établir dans la paix, ils entrent en conflit avec les maoris. Une grande part du roman est consacrée à cette civilisation : ses croyances, ses modes de vie, sa philosophie, ses convictions de liberté et de respect des désirs de l’autre. Mais les hommes blancs, les Pakehas, leur font découvrir un nouveau dieu : « le dieu argent ». L’auteure précise, dans la post-face, les évènements historiques à partir desquels elle a bâti l’intrigue de son roman. Se fondant […]





La suite sur mon blog...




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Fleurs de feu

C’est en ayant le roman en main que je me suis rendu compte du caractère imposant de ce pavé de 640 pages. Imposant en raison de son nombre de pages, mais aussi des différentes thématiques abordées dont certaines assez dures et sombres. En effet, l’autrice, qui semble avoir fait un certain nombre de recherches avant de se lancer dans son travail d’écriture, n’a pas édulcoré un contexte historique difficile, a fortiori pour les femmes. Que ce soit en Allemagne qu’un groupe de colons a quittée dans l’espoir d’une vie meilleure, ou en Nouvelle-Zélande, en ce XIXᵉ siècle, les femmes sont brimées et soumises, soumises à une foi rigoriste, à la bonne morale, à la rigueur, à leur père, puis à leur mari.



Des hommes qui, du moins dans ce livre, font bien souvent montre d’autoritarisme, si ce n’est de maltraitance. Ainsi, et il me semble préférable de le mentionner, vous n’échapperez pas à de multiples scènes de viol conjugal, Ottfried, le personnage le plus méprisable du roman, ne semblant pas savoir faire l’amour autrement que violemment et sous la contrainte. Ce qui n’empêchera pas Ida de rester à ses côtés, enfermée dans des principes religieux rigides et inviolables. Et pourtant, sous le joug de son tortionnaire de mari, Ida va connaître de nombreux épisodes malheureux, des humiliations et des actes immondes.



L’autrice possède un talent pour nous faire ressentir avec force toutes les injustices de l’époque et des violences faites aux femmes. Mais j’avoue que j’ai ressenti un trop-plein et une certaine lassitude à lire page après page, la soumission que l’on demande aux femmes et tous ces viols domestiques répétés inlassablement. Alors, même si l’autrice n’entre jamais dans les détails, et que l’on sent chez elle un véritable souci de véracité historique, ça a été difficile pour moi d’assister impuissante au calvaire d’Ida. Un calvaire que les hommes justifient au nom d’une foi portée par des individus faisant preuve d’une hypocrisie sans nom. Une fois qui, au lieu de relier les hommes comme toute religion devrait le faire, devient un outil de contrôle destiné à permettre à une minorité de conserver argent, pouvoir et privilèges.



J’ai parfois été agacée par le comportement d’Ida, mais je me suis également rappelée qu’on ne sort pas aussi facilement d’un endoctrinement qui nous définit depuis notre plus jeune âge. Mais Ida n’est pas seulement une femme pieuse et obéissante, c’est également une femme courageuse, intelligente, loyale, et résiliente, qui ne rechigne jamais devant l’effort. Si on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine pitié pour elle, elle suscite également beaucoup d’admiration et de sympathie, d’autant qu’elle s’affirmera année après année. Et Cat n’est pas étrangère à cette évolution, certes lente, mais probante.



Autre femme forte du roman, cette dernière n’a pas non plus eu une vie facile. Fuyant une vie de fille de joie qu’on a voulu lui imposer, Cat se battra jour après jour pour bâtir une vie de femme libre ! Comme Ida avec laquelle elle nouera de très forts liens d’amitié, et qu’elle protégera de son mieux, elle va traverser des tempêtes, connaître la douleur, mais elle ressortira toujours la tête haute des épreuves que la vie place sur son chemin. Il faut dire qu’elle a un caractère de battante !



Cat présente également la particularité de faire le pont entre les colons et les Maoris, avec lesquels elle a vécu un certain nombre d’années. Je ne connais pas du tout la culture maorie, alors je n’ai pu qu’être fascinée par cette plongée dans ses us et coutumes, ses traditions, ses croyances et mythes, sa vision des rapports hommes/femmes bien plus égalitaires que ceux en vigueur en Europe au XIXᵉ siècle … De fil en aiguille, on découvre que ceux que les colons appellent sans honte « sauvages » sont bien plus civilisés qu’eux. Quand on les accuse de sauvagerie, ils se montrent accueillants, ouverts d’esprit, curieux, et d’une tolérance que les colons pourraient prendre en exemple. À l’inverse, les colons se révèlent brutaux, sanguinaires, voleurs, n’hésitant pas à tenter de s’emparer par la force, ou la ruse de terres, qui ne leur appartiennent pas et qu’ils n’hésitent pas à bafouer, faisant fi des croyances locales.



Bien sûr, tous les colons ne sont pas des brutes épaisses, certains juste des hommes désabusés par des vendeurs de rêve qui n’ont pas tenu leurs promesses. En effet, loin d’être le Pays de Cocagne tant espéré, la Nouvelle-Zélande présente ses propres défis à relever, mais tous n’y arriveront pas ou, du moins, ne seront pas prêts à faire les efforts et sacrifices nécessaires pour s’adapter. D’autres se lanceront dans le commerce de manière plus ou moins légale et/ou morale. À cet égard, si Jane est une femme pour laquelle je n’ai ressenti aucune affinité, il faut dire qu’elle est particulièrement retorse et méprisante, elle se révélera une femme d’affaires très douée. Vu la difficulté à l’époque pour une femme d’exister par elle-même, c’est un talent que l’on ne peut que louer. Dommage que Jane l’exerce au détriment des coutumes maories pour lesquelles elle ne montre aucun respect. Néanmoins, certains événements nous laissent espérer que la jeune femme évolue et arrive à concilier commerce et traditions, ou du moins, qu’elle soit plus réceptive à une culture autre que celle de l’argent.



En plus de la découverte de la culture maorie, j’ai apprécié cette plongée en Nouvelle-Zélande, dont on apprend à connaître la géographie et les paysages grâce à des descriptions concises, immersives et percutantes. En peu de mots, les décors sont posés, les paysages finement dépeints et l’atmosphère des différents lieux traversés imprègne l’esprit et le cœur des lecteurs. Quant aux sentiments des personnages, de la perfidie de l’un, aux ambitions de l’autre, en passant par l’amitié, l’espoir, les craintes ou l’amour de personnes séparées par les conventions et les circonstances, ils se font vivants, vibrants et poignants ! À cet égard, j’ai été très touchée par les sentiments entre Ida et Karl, un homme bon, courageux et travailleur, dont le seul tord aux yeux du père de la jeune femme a été de ne pas satisfaire à ses exigences de statut social.



Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, mais la relation entre Ida et Karl contient cette part de drame, de beauté, de douleur et d’espoir qui forme les belles histoires d’amour, de celles qui marquent et émeuvent au-delà du temps. Bien que j’aurais aimé qu’il soit plus présent dans ce premier tome, Karl prouve que même à l’époque, certains hommes pouvaient considérer une femme avec respect et amour, et non pas comme un titre de propriété… Sans être un prince charmant, c’est un homme dont on ne pourra que louer la droiture et un certain esprit chevaleresque !



En conclusion, contrairement à ce que la couverture laisse entrevoir, Fleurs de feu n’est pas qu’une aventure dépaysante baignée de chaleur, c’est l’histoire de l’arrivée mouvementée de colons dans un pays dont ils ne connaissent rien, mais dont ils espèrent tout. Néanmoins, entre les désillusions, les doutes, les espoirs, les coups durs et les sentiments contradictoires, la Nouvelle-Zélande ne sera pas le paradis promis, mais un défi que certains relèveront mieux que d’autres. Au-delà du côté aventure et nouvelle vie, ce roman, c’est également celui de l’émancipation de deux femmes qui vont découvrir la force de l’amitié, de l’entraide et de la solidarité féminine face à l’adversité !



Et si, après l’obscurité, survenait la lumière ?
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Fleurs de feu

Cette saga a été publiée en 2013, elle comporte pour l’instant 2 tomes.

L’auteur à succès de la trilogie Le pays du nuage blanc revient avec une saga familiale mettant en scène deux femmes dans la Nouvelle-Zélande du XIXe siècle, leur épopée pour survivre dans un monde très croyant et une société patriarcale qui ne leur laissent que peu de choix.







Un peu de géographie :



Baie de Peraki



Peraki ou baie de Peraki (en anglais : Peraki bay) est une baie du sud de la péninsule de Banks, dans l’île du Sud en Nouvelle-Zélande.

C’est le site de la première colonie européenne permanente dans la région de Canterbury.

Fondé par George Hempleman (que tu rencontres dans le roman) comme une station baleinière en 1835, elle est permanente depuis 1837. Son modeste cimetière est l’un des premiers cimetières européens en Nouvelle-Zélande.



Si tu veux plus de photo sur la Nouvelle-Zélande, en effectuant mes recherches j’ai trouvé ce blog, il parle de la culture, du climat, des livres, etc.







Sarah Lark nous emmène à nouveau en Nouvelle-Zélande à partir de 1838.

Raben Steinfield – Mecklembourg et Baie de Peraki – 1837 (Nouvelle-Zélande, île du Sud)

Le premier chapitre est consacré à Ida, 12 ans, fille de forgeron qui voudrait bien continuer à apprendre à l’école du village, mais qui dans un an sera forcée d’arrêter de la fréquenter, car une femme n’a pas besoin d’être plus instruite.

Karl, 13 ans, doit lui aussi cesser l’école. Sa famille a besoin de ses bras pour travailler. Il en est très peiné, mais fait face à ses responsabilités.

En secret, il rêve d’épouser Ida et d’étudier. Cela ne restera que des rêves, car un fils de saisonnier n’a pas les moyens d’épouser la fille d’un artisan.



Au second chapitre, on rencontre un autre personnage que j’ai pris immédiatement en empathie. Kitten, 12 ans vit avec sa mère qui a perdu la raison dans une maison close. Le souteneur a décidé de la vendre aux enchères lors du retour de la prochaine pêche à la baleine. Kitten ne peut supporter de mener la même vie que sa mère et ses compagnes et décide de se sauver en se cachant dans une carriole qui prend la mer vers Cloudy Bay ;

Carpenter amène avec lui, en plus de ses marchandises, dans un village Maori, le révérend Morton, qui rêve de mettre Kitten dans son lit.

Cet homme m’a tellement dégoûté. Ses regards concupiscents je les sentais sur moi.

La fille du chef prend Kitten en pitié et l’achète au marchand ambulant.







La seconde partie commence 6 ans plus tard à Raben Steinfeld, Hambourg et a Bahia, Nelson – Nouvelle-Zélande (île du Sud) 1842-1843

On retrouve Karl qui a perdu toute sa famille. Tous sont décédés. Il exerce toujours le métier de journalier allant de ferme en maison là où l’on a besoin d’un ouvrier souvent pour les plus basses besognes.

Le père d’Ida désire émigrer en Nouvelle-Zélande, car les terres sont plus nombreuses et riches qu’en Allemagne.

De plus en Allemagne à cette époque ils vivent encore sous un régime féodal. Ils doivent remettre une partie de leur récolte au seigneur, le Jäger, et leur terre ne l’appartiennent pas, ils sont corvéables à merci. Très peu ont les moyens de subsister. Le servage est encore très loin d’être aboli, de plus les habitants du Mecklembourg, vieux luthériens, restent très méfiants, car le précédent roi de Prusse, Frederic-Guillaume III les empêchait de célébrer leur culte. Même si ce n’est plus le cas de leur roi actuel, ils préfèrent émigrer là où ils pourront vivre leur religion en paix, fonder leur propre village où tout leur appartiendra.

Un culte religieux très pieux, tu le verras, les femmes sont soumises, n’ont aucun droit à la parole quant à penser choisir leurs époux c’est une chimère.

Ida suit son père aveuglément. Elle s’occupe de Elsbeth et Franz son petit frère et sa petite sœur, tient le ménage et travaille aux champs et sa vie sera toujours la même.







Ida est tellement sous l’emprise de son père et de sa paroisse qu’elle ne dévoile rien d’elle-même, elle ne s’interroge pas sur les décisions prises, elle ne s’avoue aucun sentiment autre que ceux dictés par son père et « Dieu » un Dieu très loin d’être miséricordieux. Même si elle est insatisfaite de sa situation elle n’en montre rien et le prononcer à haute voix même à sa sœur c’est hors de question.



Pour une femme à cette époque il existe très peu de moyens de subsister seule ; nos héroïnes vont devoir faire preuve de courage, d’abnégation et de volonté pour trouver un moyen honorable de vivre.

Chacun reste à sa place. Les femmes n’ont qu’à suivre et obéir à leur père puis leur mari. Mari qu’on leur impose. Par alliance ou parce qu’un père veut absolument marier sa fille grâce à une dote comme cela sera le cas de Jane. Une héroïne que tu rencontreras au cours du roman.

Je ne l’ai absolument pas aimée, elle est sèche, pimbêche, hautaine, mais j’ai compris sa volonté de s’émanciper.



Ida, qui dégage un entêtement presque au-delà de la raison



« Rien, en ce bas monde, n’est sans épines, aucun chemin n’est dépourvu de cailloux. »



Les coutumes des Maoris sont expliquées par l’autrice. Un peuple à l’esprit ouvert. Je les ai déjà découverts dans les précédents romans de Sarah Lark, mais ils ont ici aussi une grande place.

Un peuple ou l’importance est l’être humain. Ni la couleur de peau ni le sexe.



« La Nouvelle-Zélande est composée de deux îles principales séparées par un détroit, le détroit de Cook. »



Tu découvres aussi le métier d’arpenteur, la naissance des villes d’Auckland et Dunedin, les conflits et la méfiance entre immigrés français, anglais et allemands. Tous cependant sont d’accord avec la crainte des « sauvages » même si les Anglais ayant émigré auparavant savent qu’il faut simplement les respecter.

Les conflits occasionnés par les acquisitions de terrains sont nombreux, toujours au détriment des Maoris.



L’arrière-plan historique de ce roman a fait l’objet de recherches approfondies. L’histoire du village Sankt Pauli où les habitants du Mecklembourg fondent leur paroisse a réellement existé.

Le conflit de la plaine du Wairau aussi. Ce conflit est un des faits qui m’a le plus marqué dans ce livre.

Sarah Lark s’est inspirée des documents existants pour construire son intrigue. Quasiment tout le roman se base sur une réalité historique même certains noms.

De la traversée à l’établissement dans la vallée du Moutere tout a existé.



Ce livre est basé sur un contexte historique documenté. Il donne un véritable aperçu de la vie, de la psyché et des attitudes des immigrants.



La psyché et les attitudes des personnages sont bien décrites. Ils sont trop occupés à regarder en arrière ; à garder leurs traditions pour remarquer et apprendre quelque chose de nouveau.

Les fortes croyances religieuses de l’époque te donnent envie de crier.

La tragédie et le mal sont également présents dans l’histoire, qui était difficile à lire comme toujours, mais le karma l’est aussi : où finalement chacun obtient ce qu’il mérite.



Ce roman te transportera dans une époque oubliée depuis longtemps, mais t’apprendra également des faits sur l’histoire de la Nouvelle-Zélande.



Les Canterbury Plains, un pays vaste et montagneux, des plaines herbeuses à l’infini, des collines boisées, la mer, les villages maoris, la faune et la flore ; tout est là devant tes yeux.

Sarah Lark te fait énormément voyager durant les plus de 600 pages du roman. Tu verras la Nouvelle-Zélande dans son entièreté. Les différences climatiques, les différents villages Maoris, les différences entre les colons de nationalité divisés, les moyens de subsistance, les métiers qui se créent, ceux qui se perdent.

Comme toujours une évasion garantie avec un pouvoir romanesque intense. Ida m’a à un moment porté sur le nerf devant son indécision, son devoir d’obéissance, mais je l’ai finalement comprise. Elle a été élevée dans un culte ; à la limite de la secte, c’est très difficile pour elle de s’en sortir et de prendre une décision alors que jusqu’à présent elle n’a jamais pu se le permettre ; même pas ce qu’elle allait manger.

Cat ou Kitten est l’héroïne que j’ai préférée. Sa résilience, sa manière de ne jamais courber l’échine, sa manière de respecter toutes les personnes qu’elle rencontre. Son profond amour pour les femmes qui feront office de mères et amies au cours de sa vie. Elle leur est entièrement dévouée tout en réfléchissant toujours à s’en sortir par elle-même et surtout en ne vendant jamais son corps.



Vivement la suite il me tarde de retrouver Chris, Laura, les frères Redwood et Deans, Ida, Cat, Karl, etc.
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Fleurs de feu

Ida et Karl vivent au Nord de l'Allemagne au XIX ème siècle,. La famille d'Ida et d'autres familles très pieuses ayant un peu d'argent décident d'acheter des terres en Nouvelle Zélande pour y construire un nouveau village dans de meilleures conditions. L'aventure est risquée, la vie en Nouvelle Zélande est différente et difficile pour ceux qui ne veulent pas changer par peur ou pour leurs croyances...

Kitten est une enfant de prostituée vivant dans un bar où sa mère...



D'autres personnages vont peu à peu enrichir le roman et accompagner Ida et Karl chacun de leur côté dans cette nouvelle vie.



C'est un très beau roman, parfois brutal et injuste, en même temps il est à l'image de ce pays neuf pour les européens. L'auteur au travers de ce roman historique nous fait rêver avec de magnifiques paysages, avec la culture maori et un mode de vie bien plus respectueux de la vie et de la nature que celui des nouveaux arrivants qui exportent avec eux leurs pratiques, pour le meilleur et pour le pire.



L'aventure c'est aussi les débuts de l'élevage des moutons en Nouvelle Zélande et le développement du commerce après une phase de troc avec les maori.



J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman. Les personnages ont ce côté brutal pour certains, attachants humains et bienveillants pour d'autres , la foi peut parfois aveugler des familles et toutes ces qualités mises ensembles enrichissent l'histoire et stimulent le plaisir de la lecture.

Les chemins des uns se séparent et d'autres arrivent puis ils se recoupent. La lecture est ainsi entrecoupée par la vie des uns et des autres, alternant à chaque chapitre.
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Fleurs de feu

Après une saga en Australie et une autre en Jamaïque, ce nouveau roman de Sarah Lark revient aux sources : la Nouvelle-Zélande. On y suit Ida, une jeune femme faisant partie d’une communauté vieux-luthérienne en Allemagne dans les années 1830. Obligée d’immigrer en Nouvelle-Zélande pour suivre sa famille, Ida ne peut pas s’empêcher d’éprouver des sentiments pour Karl, un journalier que sa famille rejette, mais qui embarquera en même temps qu’elle pour suivre Ida. Comme dans tous les romans de l’autrice, on suit également une autre héroïne, Cat, jeune femme blanche élevée par des maoris qui l’ont sauvée d’une vie de prostitution. On retrouve ensuite les thèmes chers à l’autrice : l’installation des premiers colons, l’indépendance de la femme, les différences culturelles, …



On pourrait penser qu’on a là une redite de la saga du Pays du nuage blanc, et il est vrai qu’on retrouve certains éléments. Mais le fait de s’intéresser à une communauté très religieuse donne une particularité qui le distingue de son prédécesseur. Car tout le comportement d’Ida est dicté par sa religion, sa foi, et la communauté dans laquelle elle a été élevée. Ida est un personnage qu’on a envie de suivre mais qu’il est aussi difficile de supporter car elle passe son temps à se plaindre de sa vie, sans pour autant chercher à en sortir car elle a été élevée dans l’obéissance totale à Dieu et aux hommes. C’est Cat qui permet à Ida de se révéler. Cat est forte, indépendante et n’a pas besoin d’homme. Impossible de ne pas l’aimer et de ne pas vouloir la suivre. J’ai également beaucoup aimé le personnage de Karl, qui contrairement à beaucoup de personnages masculins chez Sarah Lark, est quelqu’un de droit, responsable, et plein d’initiatives. Il est de plus près à tout pour la femme qui l’aime, quand bien même elle se refuse à partir avec lui en vertu de lois religieuses qui la rendent malheureuse.



L’aspect religieux, très présent dans ce roman, est un point fort. C’est une communauté religieuse dont on parle peu en littérature, et il est vraiment intéressant de voir l’impact de la religion dans la vie de ces croyants. A la fin du livre, un texte revient sur les réalités historiques à l’origine de certains événements de livre et c’est passionnant à lire.



Comme d’habitude, Sarah Lark sait alpaguer son lectorat, mêlant à merveilles paysages majestueux, aventure, drames et romance. On vibre et on a peur aux côtés des personnages, on les quitte à regret en espérant les revoir prochainement dans une suite…
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Fleurs de feu

L'entrée dans cette histoire est assez saisissante de réalisme.

Que ce soit dans un bar miteux, en Nouvelle Zélande, ou dans les champs glacés de la campagne allemande, dans la boue, la faim au ventre, ou bien encore épuisée, et traquée par les désirs des hommes..., les principaux personnages de ce roman rêvent tous d'un ailleurs et d'une vie meilleure.



Quelques courts chapitres pour rencontrer Ida, soumise à son père, intelligente et pieuse, Karl, qui va prendre son destin en main à seulement 13 ans, Jane trop maligne pour rester à sa place, et Cat déterminée à ne pas être une proie et c'est déjà le grand départ.



Nous sommes en 1837, quelques respectables familles d'un petit village allemand s'engagent dans la grande immigration vers la Nouvelle Zélande.

Là-bas se trouvent déjà d'autres immigrants anglais, mais qu'importe, on a promis à ces braves gens religieux et naïfs des terres, officiellement achetées aux autochtones.

Voilà le projet mais évidemment tout ne va pas se dérouler selon le plan.



Une lecture que j'ai beaucoup aimée car elle mêle grande aventure et rencontre avec des personnages attachants.



Tout y est : les travers des petits groupes sociaux, la survie, les drames, l'audace, l'amour, la jalousie, les promesses, les trahisons, les catastrophes, les bonnes idées, le pouvoir de la religion, les abus de pouvoir, les transgressions....

Et cette saga se déroule dans un écrin magnifique : la Nouvelle Zélande.

C'est le bonheur d'en savoir un peu plus sur ses habitants historiques, leur histoire (et notamment la spoliation de leurs terres) sachant que l'autrice s'est inspirée de faits réels.



Je recommande cette lecture pour son effet dépaysant mais aussi parce qu'on y trouve des personnages de femmes (immigrantes et autochtones) vaillantes, solidaires et pionnières.

L'immigration choisie (en mode survie) y est traitée avec beaucoup de détails mettant en valeur la vie de l'époque.

Le puissant espoir qui tenait ces gens dans leur désir de se construire un avenir meilleur est illustré par des événements frappants, parfois mélodramatiques, l'émotion est là.



Merci à NetGalley et aux Éditions de l'Archipel pour cet excellent moment de lecture.



#FLEURSDEFEU #NetGalleyFrance

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Fleurs de feu

Le commentaire de Lynda :

Cette histoire retrace l'histoire des colons allemands et de leur voyage en Nouvelle-Zélande. On apprend des choses concernant cette immigration et cette colonisation, c'est certain que l'histoire est fictive, mais je pense que l'auteure Sarah Lark a quand même effectué des recherches puisque à la fin de son roman, elle a ajouté les faits réels des histoires des colonisateurs.

Ce roman suit un groupe de colons allemands de l'Allemagne à la Nouvelle-Zélande et toutes les épreuves qui ont été vécues de tous côtés. Il suit principalement deux femmes alors qu'elles travaillent pour naviguer dans ce nouveau monde, elles partent à la découverte sans oublier qu'elles se sont retrouvées au sein d'un monde de navigateur et colonisateur masculin. Il y a beaucoup de choses difficiles à comprendre, mais l'auteure acclimate les moments difficiles, de beauté. Vous serez absorbé par l'histoire de ces deux courageuses femmes et ne pourrez pas tourner les pages assez vite.

C'est une histoire sur les femmes qui s'épanouissaient à une époque où elles avaient peu de voix. Il s'agit également du premier amour et de la façon dont cela peut être un amour durable qui dure à travers de nombreuses épreuves. J'ai aimé découvrir la Nouvelle-Zélande et le peuple maori. Cette auteure a une belle plume qui m'a captivé en tant que lecteur, elle crée une intrigue qui est soutenue du début jusqu'à la fin, avec des personnages attachants.

J'ai vraiment apprécié le livre et j'ai pu le terminer rapidement. Je pense que je le lirais à nouveau, c'est une excellente lecture ponctuelle. Je le recommande fortement.
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Fleurs de feu

J'avais beaucoup aimé L'île aux mille sources, de la même auteure, et ce nouveau roman, nous conduisant jusqu'en Nouvelle-Zélande, m'a tout de suite attirée, que ce soit avec son résumé succinct ou avec sa couverture si colorée.



Je ressors de ma lecture avec des images plein la tête, l'estomac encore noué par l'appréhension et surtout, un beau coup de cœur pour cette épopée romanesque du début du 19e siècle. Une écriture fluide, entrainante; une plume qui nous accroche et ne nous lâche plus, faisant un vrai plaisir de la lecture de ces quelques 639 pages que l'on ne voit pas passer.



Le roman de Sarah Lark se découpe en plusieurs parties, étalées dans le temps, qui marquent chacune un changement important dans la vie des personnages. Ces derniers sont très nombreux puisque nous suivons, dès le départ, une communauté Luthérienne qui fait le choix de changer de pays, poussée par des rêves de grandeur. Pourtant, quelques personnages se détachent dès le départ des autres : Ida, cette jeune-femme très pieuse, élevée dans le respect de sa condition, qui a dû, très jeune, se charger de la gestion du ménage de son père suite au décès de sa mère; Karl, ce jeune journalier, intelligent et travailleur, qui ne rechigne pas à la tâche et possède une capacité d'adaptation hors du commun; Cat, cette enfant plongée dès son plus jeune âge dans le monde de la prostitution, qui n'aura de cesse de ne finir comme ça mère; Ottfried, ce jeun-homme borné, avec un poil dans la main, qui avait pourtant tout pour réussir, mais dont l'égo est si développé qu'il ne peut s'abaisser à donner de sa personne; Jane, cette jeune-femme corpulente, brillante quand il s'agit de gérer une affaire, mais brimée par sa condition de femme et enfin Chris, ce jeune-interprète qui apprendra à ses dépends que ce qui compte ce n'est pas la terre mais l'humain.



Dans sa note de fin de roman (que je vous déconseille de lire avant de l'avoir terminé), l'auteure nous parle de ses recherches, des faits historiques auxquels se rapporte son récit, de ce qu'elle a pu vérifier et ce qu'elle a extrapolé. Ce genre de chose si intéressant qui permet de donner corps au roman et d'en apprendre plus sur une Histoire que l'on ne connait pas forcément.



J'ai trouvé extrêmement intéressant la mise en parallèle du mode de vie des pakehas (les hommes blanc, principalement d'origine anglo-saxonne) et celui des maoris. Les maoris, ces indigènes polynésiens qui se sont installés en Nouvelle-Zélande avant les Européens, et qui sont considérés comme des sauvages par ces derniers. Pourtant, l'homme blanc ne considère pas la femme, se croit béni (et tout permis) de dieu et fait commerce de ses semblables dans des bordels; alors que les maoris accordent la même importance à la parole d'un homme et d'une femme, communient avec la nature et vivent, malgré les idées reçues, dans des habitations semblables à celles des blancs. Dans ces conditions, la lectrice moderne que je suis s'est vraiment posé la question de qui étaient les sauvages !



Sarah Lark nous parle des croyances des maoris, de certaines de leurs légendes et, particulièrement de Maui (oui oui, le même que dans Vaiana) qui a apporté la lumière aux hommes ou a créé les îles. Elle nous parle aussi, à travers Ida, sa tenue traditionnelle et sa grande soumission, des coutumes luthériennes. Ida, dans ses prières, ne pourra jamais demander plus que ce dont elle pense avoir le droit. Sa grande piété et sa dévotion envers son mari semblent parfois difficiles à comprendre quand on voit ce à quoi elle est confrontée; pourtant, Sarah Lark arrive à le transcrire de manière frappante.



Fleurs de feu c'est le destin d'hommes et de femmes qui se suivent, se croisent et s'entrechoquent, guidés par leurs croyances et leur soif d'apprendre. C'est un récit captivant, révoltant parfois, au cours duquel on espère de tout cœur que la roue tourne et que certains soient enfin punis pour leurs mauvaises actions. Mais c'est aussi, à travers les épreuves, une belle leçon de courage, d'amitié et d'amour.





Un roman magnifique qui, en plus de m'embarquer sur des terres inconnues, aura su me faire découvrir la vie d'hommes et de femmes d'un autre temps.
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Fleurs de feu

Un roman qui permet de voyager dans le temps et en Nouvelle Zélande.

De nombreux sujets sont abordés, sujets très intéressants comme la colonisation, la condition féminine de l'époque, la place de la religion, les aborigènes. Beaucoup de portraits de femmes au caractère très différents. une belle découverte
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Fleurs de feu

Un magnifique roman, qui en appelle d'autres !



sarah Lark situe son roman dans le territoire de Nouvelle-Zélande au XXème siècle ; période où les colons européens se ruent sur ces terres comme un Eldorado, à s'approprier.



On voyage dans ses plaines, ses montagnes, au bord des fleuves où les descriptions sont superbes et donnent envie de découvrir ce pays.



On se cultive auprès de l'histoire de cette île lointaine et pourtant envahie par les arrivées européennes : les luthériens chassés de leur pays, des anglais en majorité.

Et on découvre ce peuple Maori, solidaire, proche de la Nature et des humains mais on tremble de les voir s'engager sur les chemins des blancs et de la matérialisation ...



bien sur, au milieu de tout cela, on suite une série de personnages très attachants, d'autres affreux mais pour lesquels on veut connaitre la destinée. tous ceux croisent, se séparent, se retrouvent au fur et à mesure de leur pérégrination, de leurs désillusions et de nouvelles ambitions.



Les thèmes de l'égalité homme-femme, de la protection de la nature et des croyances, le respect de sa religion et son interprétation, l'égalité des humains quelque soit leur religion, leur appartenance sont très forts et nous font passer par toutes les émotions possibles.



Un grand merci aux éditions L'archipel et Netgalley pour ce partage !

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Fleurs de feu

Aujourd'hui, je viens vous parler du livre Fleurs de feu de Sarah Lark.



En Allemagne, en 1837, les parents d'Ida, pensent trouver une vie meilleure en Nouvelle-Zélande. Mais la vie là bas, au sein de la communauté ne sera finalement pas si plaisante. Ida y sera mariée de force à un homme brutal. Elle ne se sentira pas à sa place, les femmes devant garder leur place "de femme discrète et disciplinée", elle ne pourra plus apprendre ou lire comme elle aimait le faire auparavant avec son ami Karl.



Heureusement, Ida fera la rencontre de Cat, une jeune femme qui a fui pour ne pas devenir prostituée et qui a été accueillie dans une tribu maorie puis bannie. Les deux jeunes femmes vont alors se soutenir mutuellement pour tenter de trouver le bonheur.



Un voyage et dépaysement total opèrent durant cette lecture. Un roman historique très bien documenté qui m'a transporté en Nouvelle-Zélande avec l'arrivée de colons dans une terre inconnue. J'avais l'impression de faire moi même partie du voyage. Bien que j'ai ressenti quelques longueurs par moment, j'ai adoré ma lecture et notamment pour son côté culturel qui m'a fasciné. J'ai également adoré les personnages d'Ida et Cat qui luttent pour leurs droits et une égalité homme/femme.



Cela faisait un moment que je souhaitais découvrir la plume de Sarah Lark, c'est maintenant chose faite ☺️



Quel est votre livre préféré de l'auteure ?
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Fleurs de feu

Mais quel plaisir immense de retrouver le meilleur de la plume de Sarah Lark. Ces Fleurs de feu nous permettent de retourner dans la Nouvelle-Zélande du 19ème siècle. Celle des immigrants européens qui rêvent d'une terre de cocagne. Mais la vie y est rude et le désillusions sont nombreuses. Et pourtant Sarah Lark nous emporte avec elle dans cette époque et ces lieux lointains. On adore ça. On a d'ailleurs tout lu et tout chroniqué de Sarah Lark paru en français ! Après la Saga des îles qui faisait une étape dans les Caraïbes, on retrouve toute l'atmosphère de la saga du Nuage blanc et de la Saga Morie qui nous avaient tant séduites. Ces femmes fortes, ces femmes libres qui, de manière explicite ou plus discrète, nagent à contre-courant. Ces femmes qui font rêver par leur évolution. Ces femmes qui font trembler par leurs émotions. J'adore Sarah Lark et c'est un plaisir immense que de retrouver cet univers quelle sait si bien conter. de plus, Fleurs de feu s'inspire de faits historiques. C'est l'occasion de se documenter avec passions et aventures. On tremble, on espère, on s'étonne, on apprend, on se languit, on s'impatiente, on se questionne, on se passionne.... Tout est dans ce roman !
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Fleurs de feu

Une nouvelle saga familiale en Nouvelle Zélande pour Sarah Lark, du déjà lu avec la trilogie du Nuage blanc mais quand on aperçoit Fleurs de feu le 1er tome, on se dit pourquoi ne pas retourner au pays des Maoris et des colons européens qui ont voulu s'expatrier là-bas en rêvant d'une vie en or.

Au XIXè juste avant les années 1850, pas facile de trouver des terres, de négocier et surtout d'essayer de coloniser tout un peuple en ayant la main mise sur beaucoup de domaines tels que l'agriculture, le commerce en tout genre et en voulant développer l'économie d'une île encore très paysanne.

C'est donc ce qu'a voulu Sarah Lark dans ce roman, dresser un portrait de 2 femmes issues de milieux ruraux différents, puisque l'une venait d'Allemagne et l'autre ayant vécu avec les Maoris très jeunes et tâchant de réussir leur vie au milieu des ces hommes avides de pouvoir et de réussite sociale.

Certes j'ai trouvé le côté historique très intéressant bien que déjà évoqué en long en large et en travers dans la saga du nuage blanc mais malheureusement du début aux 2/3 du bouquin j'ai vraiment été déçue par un rythme trop lent, une intrigue qui s'est déroulée avec des longueurs à n'en plus finir.

Bref, c'était tellement long que je me demandais quand aboutirait ce roman et finalement le dernier tiers m'est apparu un peu plus intéressant. J'aurais vraiment apprécié ce roman si certains passages eussent été abrégés.

J'espère que le 2è tome sera plus à la hauteur et me passionnera d'une meilleure façon.

On est tout de même loin de l'île aux mille sources qui m'avait aussi très bien captivée aux Caraïbes. Ce qui me fait dire qu'une saga ne fait pas les autres...









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L'île aux mille sources

Quel voyage!

Quelle découverte!

La majestueuse plume de Sarah Lark nous fait vivre avec pertinence l'épineuse et délicate épopée de l'esclavage dans les colonies d'Amérique Latine d'une manière passionnante et alléchante! L'île aux mille sources est un magnifique roman où se mêlent à la fois une romance exaltante,, les rapports humains difficiles à tisser dans une Jamaïque du XVIIIe Siècle, en train de se construire sur l'ossature de l'esclavage, la chasse à l'homme entre planteurs et esclaves, et aussi la place de la femme dans la lutte contre l'esclavage…

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L'île aux mille sources

Dernier roman en date de Sarah Lark et début d'une saga apparemment.

Roman historique au XVIII ème siècle plus précisément 1729/1739.

Nous voici partis en compagnie de Nora Reeds jeune Londonienne, vers la Jamaïque 'L'île aux mille sources » . Celle-ci vient de se marier avec un planteur colon britannique vivant dans cette île ayant appartenu auparavant aux Espagnols. Elle fut aussi l'une des îles de Christophe Colomb lorsqu'il vécu dans les Caraïbes.

Île conquise sur les Espagnols et ayant laissé des esclaves libres « Les Marrons » en opposition avec les noirs Africains qui sont raflés et vendus comme marchandise sur cette île prospère mais rude.

Le climat est très dur et étouffant pour l'Européen, climat tropical chaud et humide. Nora n'y voit pas d'inconvénient tout l'enchante dans cet environnement mais voilà elle entre vite en conflit avec son mari, car elle ne supporte pas l'esclavagisme du moins la maltraitance qu'il engendre. Elle se consacrera aux soins à apporter aux esclaves de sa plantation ce qui est nouveau pour la « bonne » société de l'époque en Outre-mer.

De nombreuses aventures l'attendent dans son nouveau pays, elle y découvrira la beauté et la luxuriance de la végétation, l'amitié, l'amour et la détresse.

Un roman qui se lit avec plaisir, les personnages surtout Nora sont très charismatiques, elle sait ce qu'elle veut et ne se laisse pas démonter par l'attitude machiste des colons et de leurs subordonnés.

On découvre aussi l'Histoire de l'île, avec les négociations menées avec les Marrons pour que cessent leurs raids sur les plantations.

Je découvre l'auteur Sarah Lark et j'en suis ravie. J'ai beaucoup aimé son style, l'histoire est très fluide et nous entraîne à travers les aventures de Nora sans temps morts, tant au niveau romance qu'historique et c'est ce qui me plaît.

La narration est très visuelle, je m'imaginais très facilement la plantation, le typhon, les montagnes et la luxuriance de la végétation, les champs de canne à sucre, la mer et le soleil de plomb.

Merci aux Éditions l'Archipel et à Mylène pour cette belle découverte. En attendant je pense que je lirai d'autres trilogies de Sarah Lark, je viens de me rendre compte qu'elle en a plusieurs à son actif.

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