Citations de Sarah Vaughan (252)
Mon cœur joue à la marelle dans ma poitrine, mon esprit est en ébullition.
« Je vais m’adresser à ces gens, je vais tout faire pour les courtiser .Comme un amant déterminé à séduire, je me servirai des arguments que j’ai affûtés , et de mes intonations , pour retenir leur attention et les convaincre .Je compte utiliser tous les tours possibles et imaginables.
Tout est dépaysant et déstabilisant pour ces jurés : les perruques, les robes, la langue employée ,qui pourrait sortir tout droit d’un manuel du XVIII e. » ..
- Elle ne s'interdit rien, la Faucheuse, hein ? Les vaches, les chiens... les hommes, même.
C'est terrifiant à quel point la vie peut basculer en un instant : comme une pièce qui tournerait sur sa tranche dans un infini mouvement joyeux et qui, d'un coup, tomberait sur une face.
Ca montre bien qu'on passe notre temps à s'imaginer des choses sur les gens alors que, en réalité, on ne les connaît pas.
On peut avoir les meilleures intentions du monde, elles ne conduisent pas toujours à la perfection.
La délicatesse est primordiale, songe-t-elle par réflexe.En pâtisserie comme dans l'existence.
Lire un roman avec l'impression qu'on l'a déjà lu, quel ennui, quel manque d'originalité. En tout cas c'est le sentiment que je retiens.
Elle a choisi la vie. Elle ne baissera pas encore les bras, pas cet été. Ses membres sont peut-être un peu raides, son corps l'ombre rabougrie de celui, si débordant d'énergie, qu'il a été autrefois, cependant son cœur reste fort et son esprit, sa mémoire, fiables. La vie, qui s'est montrée cruelle par moments, pourrait encore la surprendre. Elle l'espère. Car tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Cette maison est comme un aimant, elle ramène à elle ceux qui s'éloignent trop.
« La baguette, pour être parfaite, doit avoir une croûte croustillante et une mie aérienne. Elle doit craquer sous la dent avant de fondre. Servez-là chaude, si possible, et fraîche. C’est un pain trompeur : robuste à l’extérieur, léger à l’intérieur. »
C’était l’ inconvénient d'avoir un bébé à quarante-deux ans: il connaissait à peine sa fille, ne l'avait pour ainsi dire jamais baignée, bon Dieu ! Plus sa carrière devenait exigeante, plus son foyer obéissait å une répartition tradtionnelle des tâches en fonction du sexe. ll s’occupait de gagner de l ‘ argent, Jess se chargeait des enfants et de la maison.
Toute mon adolescence, j’avais entendu ce refrain, ce défi qu’il me lançait dès que je m’emportais contre le capitalisme ou l’absence de salaire minimum, dès que je protestais contre les travaux de voirie ou la prise de conscience féministe tardive de certains, dès que j’affirmais, avec la conviction passionnée d’une fille de 16 ans, que j’avais le pouvoir de changer les choses si je parvenais à convaincre les autres d’être de mon avis.
Les mères au foyer appartiennent à une autre espèce de femmes. Elles se trouvent à la grille de l'école à 8 h 45 et à 15 h 30 ; détendues et joyeuses dans leurs caleçons de course, tels des oiseaux exotiques qui piaillent. Elles sont différentes de nous, les travailleuses, avec nos tenues sinistres, bleu marine ou noir, qui déposons nos enfants en courant et mettons un point d'honneur à faire taire notre culpabilité, nos choix de vie étant justifiés par un désir d'accomplissement - et bien souvent par les échéances d'un prêt immobilier.
Les mères au foyer appartiennent à une autre espèce de femmes. Elles se trouvent à la grille de l'école à 8h45 et à 15h30; détendues et joyeuses dans leurs caleçons de course, tels des oiseaux exotiques qui piaillent. Elles sont différentes de nous, les travailleuses, avec nos tenues sinistres, bleu marine ou noir, qui déposons nos enfants en courant et mettons un point d'honneur à faire taire notre culpabilité, nos choix de vie étant justifiés par un désir d'accomplissement - et bien souvent par les échéances d'un prêt immobilier. (p.140)
Comment va-t-elle pouvoir sortir de ce cauchemar ? Devrait-elle tout simplement être honnête ? Mais personne ne la croira. Ni Cat Rustin, ni Liz, ni Martha. Ni même, et c'est ce qui l'ébranle le plus profondément, Ed.
Elle se représente la situation à la perfection : une mère enfermée avec un bébé vagissant dans une petite pièce. Les gens se figurent qu’on n’a pas le temps, ni l’espace mental, de se sentir seul avec trois enfants qui débordent d’énergie, or on se sent rarement aussi seul que lorsqu’on est à la maison avec un bébé inconsolable et un esprit en déroute.
D'un autre côté, c'est peut-être ce qu'elle mérite.
Ils doutent d'elle.
Sa sœur, qui doit nourrir des soupçons, convaincue que les autorités ne lanceraient pas une enquête sans raison.
Ed, qui ne peut plus la regarder.
Liz, qui s'est méfiée dès le début, qui a joué un rôle dans l'implication des services sociaux de la police.
Et peut-être qu'ils ont raison, tous.
Parce qu'il est vrai qu'elle a fait quelque chose de très grave, non ?
Cette maison est comme un aimant, elle ramène à elle ceux qui s'éloignent trop.
Elle se redressa et agita la main, un peu hésitante au début, puis plus enthousiaste, dans l’espoir que l’un des hommes l’apercevrait, ce minuscule point à leur droite, près d’un champ de maïs et comprendrait qu’elle leur témoignait sa gratitude. Son cœur se gonfla de soulagement à la pensée de ceux qui étaient rentrés, s’interdisant de songer aux autres, qui pouvaient s’estimer chanceux s’ils avaient réussi à sauter avant le plongeon de leurs appareils au fond des eaux troubles de la mer. Elle ne s’attardait pas non plus sur les dégâts qu’ils avaient pu causer dans la Manche, ou dans les ports français où vivaient des gens ordinaires. Des pêcheurs qui déchargeaient leur prise du jour, à l’image de ceux sur le quai de Padstow. Peut-être même des enfants et des jeunes filles, pas différentes d’Alice ou d’elle.
Le bourdonnement s’éloignait à présent. Les avions disparurent à l’horizon, au-dessus de la terre, laissant une traînée de gaz d’échappement qui décolorait le bleu, réveillant une impression familière d’insignifiance, et de malaise.