Citations de Saverio Tomasella (482)
tu me racontas que les Indiens Yanomamis, au Canada, lorsqu'ils sont amoureux, utilisent une expression spécialement juste et très touchante pour exprimer leurs sentiments : "Yapihi irakema". Cela signifie : "Je suis contaminé par toi. Tu m'as contaminé".
Tu as de la chance, parce que la beauté physique se fane avec l'âge. Toi, si tu ne t'abîmes pas, tu garderas le même charme en vieillissant.
L'été passa, puis tu vins illuminer ma vie.
Impossible de changer ses sentiments, rien ne commande à l'âme.
Le lendemain, je n'allais pas bien du tout. Je tournai en rond sans savoir que faire. je sentis le besoin impérieux d'écrire, la nécessité vitale d'écrire pour reprendre pied. Je sortis pour acheter un carnet. Puis je me retirai dans ma chambre et me mis à crayonner fiévreusement.
Le printemps arriva et j'eus, de nouveau, la désagréable sensation de ne pas vouloir entrer dans cette saison, d'être gêné et, même, d'avoir peur. Le printemps, à Paris, n'est pas le printemps italien, il est froid encore, humide, pluvieux, la douceur est lente à venir. Je me tenais en retrait, engourdi. J'étais, de nouveau, un peu déconnecté de mon corps.
- Pas un charme physique, non, un charme particulier, qui vient de ton regard, de ta façon d'écouter et de parler. Tu as de la chance, parce que la beauté physique se fane avec l'âge. Toi, si tu ne l'abîmes pas, tu garderas le même charme en vieillissant.
J'étais tellement sûr de l'amitié d'Angelo à mon égard que j'acceptais ce qu'il venait de dire.
" Le désir ne naît pas que du manque, il naît du contact avec la lumière de l'autre et son attente. Attendre de retrouver cette lumière lorsqu'elle n'est plus là, pas encore de nouveau là. Le désir grandit dans l'absence de l'autre, quand sa lumière nous fait défaut et qu'elle creuse en soi un espace intérieur, intime, de plus en plus vaste pour le recevoir et l’accueillir à nouveau, pour lui souhaiter la bienvenue. Le désir est ainsi la présence grandissante en soi de l'autre, du chemin vers lui, l'élan tour-à-tour inquiet et joyeux qui met en mouvement vers lui, pour mieux le connaître... "
Saverio Tomasella, "Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?", p.188.
" Le désir ne naît pas que du manque, il naît du contact avec la lumière de l'autre et son attente. Attendre de retrouver cette lumière lorsqu'elle n'est plus là, pas encore de nouveau là. Le désir grandit dans l'absence de l'autre, quand sa lumière nous fait défaut et qu'elle creuse en soi un espace intérieur, intime, de plus en plus vaste pour le recevoir et l’accueillir à nouveau, pour lui souhaiter la bienvenue. Le désir est ainsi la présence grandissante en soi de l'autre, du chemin vers lui, l'élan tour-à-tour inquiet et joyeux qui met en mouvement vers lui, pour mieux le connaître... "
Saverio Tomasella, "Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?", p.188.
" Dis-moi qui tu hantes, je redirai qui tu es. " Ce vieil adage n'a rien perdu de sa vérité… Je ne choisis pas au hasard celles et ceux que je fréquente ou que je laisse venir à moi. Je ne cultive pas au hasard mes amours mortes ou vivantes, passées ou à venir. Je ne vis pas par hasard des amours possibles ou impossibles. Même si mes choix semblent m'échapper, je suis ce que j'aime.
(…) le pouvoir est le contraire de l'amour.
(...) la rancune est un poison.
La question de l’abandon est vaste comme le monde.
Philippe reconnaît qu'il n'arrive à s'affirmer qu'en étant en opposition ou en conflit avec les autres.
Philippe, par peur de l'abandon, provoque abandon après abandon.
" Je cherche des personnes qui me maltraitent, me torturent, me dénigrent [...] J'ai besoin de m'assurer que je suis mal-aimable, sans intérêt. Je vais chercher des personnes qui vont me prouver que je suis sans valeur. "
A force de reprocher aux autres de ne pas s'intéresser à nous, de ne pas nous comprendre, ils finissent par se lasser de nos plaintes et par se croire incapables d'être à la hauteur de nos impossibles attentes...
Angelina accentue son malheur. Elle l'exagère jusqu'à la caricature pour qu'il n'échappe à personne, qu'il soit sans ambiguité, pour faire peur et forcer la pitié des autres, en croyant naïvement que cela fera revenir celui qui l'a abandonnée...
Lorsqu'on se sent abandonné, on s'abandonne...jusqu'à partir à la dérive et occulter sa douleur existencielle par une addiction.
Elle parle d'elle avec tristesse et reconnaît volontiers qu'elle est perfectionniste, qu'elle essaye de tout bien faire et que cela l'épuise.