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Citations de Sayd Bahodine Majrouh (63)


Je me suis faite belle dans mes habits usés,
Comme un jardin fleuri dans un village en ruine.
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Mon cœur m'a dit: " Je n'y suis pour rien,
Ce sont les yeux qui regardant m'ont rendu amoureux."
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Sur la terre natale, les gouttes du sang des martyrs
Sont les tulipes rouges du printemps de la liberté.
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Viens et sois une fleur sur ma poitrine
Pour que je puisse chaque matin te rafraîchir
d'un éclat de rire.
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Le Voyageur de Minuit aimait à se retirer, à s'isoler, se taisant des jours entiers.
Il se laissait captiver des heures durant par la grâce d'un feuillage. Il goûtait sa danse dans les bras de la brise. Il ne se lassait pas du chant des oiseaux.
Il était fou, évidemment.
Certains pensèrent à l'enfermer.
D'autres s'y opposèrent. Il était fou, pour sûr, mais nullement dangereux ni susceptible de faire du tort à quiconque. Il divertissait les enfants et les simples. Et puis, il contait bien, le Madjnoûn : ses histoires, ses délires de fou déclenchaient l'hilarité.
Seuls les enfants étaient attentifs au fil secret de ses récits.
Seuls, ils écoutaient avec l'âme.
Seuls ils trouvaient un sens où les autres riaient.
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Aussi nourrit-elle [la femme pashtoune] son image de ce qui ne peut lui être interdit : la nature qui l'entoure. Elle est simple et sans complexité, comme le dessin des plaines nues. Elle est pure, limpide, et impétueuse, comme les torrents des vallées rocheuses. Elle est belle, imposante, et dure, comme la montagne aux reflets bleus de l'Hindoukouch.
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L'Ordre bouleversa tout.
On apprit à connaître une activité d'un type nouveau, qui fut nommé travail. Jusqu'alors, on engageait une action par désir ; on la poursuivait par agrément ; on la menait à son terme pour le plaisir. On savourait la joie comme le repos, l'ouvrage exaltant comme l'oeuvre accomplie. Le travail, en revanche, s'avéra d'emblée marqué du sceau de l'effort, du pénible, du rebutant ; entamé dans le non-consentement, il se déployait en souffrance et s'achevait par dégoût. Ainsi s'érigea le joug. Ainsi, la geôle dont l'humanité domestique n'a jamais su se libérer.
Sous la férule du Chef Illimité, il fallût bâtir murailles et hautes tours, creuser fossés, faire forteresse de la Cité, édifier en son sein un aberrant palais de marbre.
... Les enfants ne jouaient plus. Ils n'avaient plus permission de rire. Ils ne furent plus voyants. Ni les amants ne se promenaient entre bois et jardins. Il était à toute occasion interdit de... Interdit de s'amuser, de plaisanter, de sourire, de s'embrasser dans les bosquets. Interdit, tout ce qui déplaisait au Grand Conquérant. Et ce qui déplaisait par-dessus tout au Guerrier Invincible, au Conquérant du Monde, au Chef illimité, c'étaient les rires et les jeux, les cris joyeux et libre des enfants, les chants des oiseaux, les baisers des amants.
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En lieu et place de ses vestiges se dressait une ville dont la renommée avait conquis le monde. On s'y rendait en traversant l'immensité des prairies les plus vastes, des forêts les plus denses, des monts et des vallées brassant leurs fleurs sauvages, leurs lacs et leurs rivières aux ondes transparentes, leurs torrents fracassants descendus des hauteurs où rêve la neige bleue.
Chevaux en liberté par les herbes et le vent, cerfs, chevreuils, biches, troupeaux de grâce dans l'éclat des graminées, animaux sans frayeur qui venaient jusqu'au bord de la ville jouer avec les enfants et manger dans leurs mains : voilà ce que trouvait le voyageur, avec les trilles des oiseaux sous l'ombre des jardins.
En ce temps-là, on n'inventait pas la cage.
En ce temps-là la ville était sans porte.
En ce temps-là, on ne dressait pas muraille, on ne creusait nul fossé.
La ville était un parc ; la ville était fleurs, bosquets, maisons sobres, discrètes, agréables à l'oeil, reposantes à vivre.
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Que faire ? Je suis le Voyageur de Minuit. J'ai longtemps déserté les distances et les hommes. J'ai parcouru le monde habité, les pays dévastés, le silence, la solitude. Comment me faire entendre d'eux depuis ces latitudes ? Et dire à leur Cité la menace implicite ?
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Celui qui pousse les hommes à aimer la mort ne saurait prendre goût aux nourritures terrestres, aux fruits de la beauté vive. Celui qui invite à l'écoute outre-tombe, lui-même jamais n'ouvrira son coeur à la force qui danse, à la joie qui jaillit, à l'amour qui s'élève en chant.
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L'homme de Minuit s'éloigna.
Son heure approchait.
Il se retira en un lieu reculé, aux lisières des faubourgs, dans les décombres d'anciennes bâtisses désaffectées par le culte des temps.
Parmi les ruines il attendit que vienne son heure, avec l'heure même de la Ruine...
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Les autres se parent d’habits neufs pour la fête,
Moi je garde la robe qui porte encore l’odeur de mon amant

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Abdul Hassan Kharraqânî [963-1033], l’amoureux de Dieu, est profondément recueilli. Il prie. Le grand silence est là. Soudain, la Voix :

– Ô Abdul Hassan ! Désires-tu que Je dise aux gens ce que Je sais de toi, en sorte qu’ils te tuent ?

– Ô Seigneur ! répond Kharraqânî, désires-Tu que je dise aux gens de ce que je sais de Ton indulgence et de Ta miséricorde, en sorte qu’ils cessent de prier ?

– Alors…, dit la Voix, gardons le silence. (Attâr, Tazkirat-ul-Awliya, 178, p. 77)
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Quand Abu al-Fazl Sarakhsi [shaykh d'Abû Saïd ibn Abû al-Khaïr, XIIeme siècle, Khorassan] fut sur le point de mourir, ses disciples lui demandèrent :

– Maître, où désirez-vous être enseveli ?

Aucune réponse du Soufi.

On avança le nom d’un cimetière.

– Sûrement pas, dit le mourant. Là reposent de grands et célèbres hommes et je ne suis pas digne de leur compagnie.

– Où alors ?

– Portez-moi au cimetière de Barstul, où sont enterrés les prostituées, les buveurs et autres êtres de plaisir et de jouissance. Ceux-là sont bien plus près de Sa clémence. (Jâmî, Nafahat-ul-uns, 285, p. 51)
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Pleurs amers d'un homme en détresse.
- De quoi s'agit-il ? demande Shebli.
- Je n'avais qu'un seul véritable ami dans la vie, sanglote le malheureux, et il est mort!
- Aventureux! murmure Shebli. Pourquoi donc avoir choisi un ami susceptible de mourir ?
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Sois Dieu.
Si tu n'en es pas capable, alors cesse d'être toi.
Tu deviendras Dieu.
ABUL ABBAS BALIAMI
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Que le mollad jette son appel à la prière de l’aube,
Tant que voudra mon amant, je ne me lèverai pas
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Ansâri dit que Dieu est sans cesse avec celui qui Le cherche. Il le tient par la main et chacun court avec l'autre à la recherche de soi.
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Dans le désastre comme dans l'absence de désastre, demeurer le même.
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Depuis la porte du Haut Temple, le vieux prêtre à l'habit jaune écoutait lui aussi le Voyageur.
Cet homme est fou, pensa-t-il. Fou de dévoilement, de révélation. Fou de courage ou d'inconscience. Sacrilège intrépide, fou ! Ne faut-il pas être fou, oui, pour mettre à nu la vérité avec tant d'irrespectueuse audace ? Mais d'où reçoit-il cette inspiration, cette parole, cette folie ? Fou, certes, mais en connivence de secret...
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