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Critiques de Searth Cabal (56)
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La grande année des goètes

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une masse critique. Je remercie Babelio et les éditions Open Strange Doors.

Ce fut une lecture ardue, car j’ai eu énormément de mal à entrer dans le récit. Ou plutôt je n’ai jamais vraiment réussi à y entrer pour plusieurs raisons :

- De nombreux passages sont compliqués à comprendre car c’est confus, et notamment le début du roman.

- Le personnage principal n’est pas des plus agréables, et c’est le genre d'aspect qui ne m’aide vraiment pas à entrer dans le récit. On ne l’aime pas , mais on aime pas non plus le détester. Bref ce n’est pas le genre de personnage qu’on apprécie de suivre.

- Le language soutenu, même s’il colle avec l’époque, m’a paru surfait. Comme si l’auteur en faisait trop, voulait absolument « bien écrire » !



Et puis il y a les goûts personnels. Autant j’aime les histoires incluant de la magie ou sorcellerie. Autant tout ce qui est démonologie me repousse toujours un petit peu, surtout quand c’est lié à un thème religieux. J’essaye de passer outre, mais ça se confirme à chaque lecture dans ce genre.

Je n’étais donc pas forcément le meilleur lectorat, même si de prime abord le résumé m’avait donné envie de lire ce roman.






Lien : https://leschasseusesdelivre..
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La grande année des goètes

Au milieu du chemin de notre vie,

je me retrouvai dans une forêt obscure,

car la voie droite était perdue.

Ah dire ce qu’elle était est chose dure

cette forêt sauvage et âpre et impénétrable,

qu’y penser renouvelle la peur !



Ces mots, oh combien, connus de nombreux lecteurs auraient pu s'appliquer à cette lecture qui fut mienne pendant plusieurs semaines, et ce pour plusieurs raisons...



La première est toute simple : sortir de sa zone de confort. En effet, quand Babelio et les Éditions Open Strange Doors, que je remercie au passage, me proposèrent cette lecture aux antipodes de mes lectures habituelles. Mais le résumé proposé à de quoi séduire "Ce roman, à la croisée de la fantasy historique et de l’uchronie, vous emmène de Rome à Londres en passant par Paris dans un univers inspiré du Moyen Âge et de la Renaissance. Au programme de cette histoire dense (et longue ! le roman fait plus de 700 pages !) : vengeance, magie noire, immortalité, religion et pouvoir…"

La seconde la longueur de la lecture mais celle-ci ne me posant pas de problème, l'univers ayant de quoi me passionner,

il restait la troisième : cet aspect fantasy à dompter.

Mais après tout, Audere est facere – Oser, c'est faire, alors j'ai osé ce pas de côté.



Faire un pas de côté c'est parfois risquer la chute, prendre le risque d'un chemin inconnu, chemin dans lequel on trouverait une voie sans issue, chemin sur lequel les obstacles et embûches ferait renoncer...

Mais après tout, à quoi bon renoncer, à quoi bon faire demi tour, et se dire je me suis trompé...

On connaît tous cet adage Errare humanum est faussement attribué à Sénèque, on connaît moins les mots qui suivent sed perseverare diabolicum,...

Et n'en déplaise aux adeptes des aphorismes ou autres adages, ma persévérance ne fut point diabolique.... Mais magie diabolique

De la persévérance il m'en a fallu car le chemin fut, par moments, semé d'embûches : surtout le premier tiers, pendant lequel un temps d'adaptation est nécessaire tant au niveau de l'écriture qui parfois prend des détours inattendus, voire des circonvolutions qui semblent inextricables...

L'auteur m'a fait penser à celui qui dessinant un arbre commence par un tronc un peu massif, puis viennent les branches qui donnent naissance à des ramures. Au début, on a du mal à se représenter ce que donnera le dessin final, tant il faut faire preuve d'abnégation et une fois terminé ce dessin, et refermé le livre, on constate que tout ce travail fut fait tout en détails et finesse..



Le tronc principal est l'Europe au XVIe siècle dans laquelle depuis mille ans, la magie est proscrit...

De ce tronc, 3 branches : un sorcier ourdissant sa vengeance, un oracle assoiffé d'immortalité et un prêtre en quête de rédemption...

Les ramures vont être ce cheminement de ces trois personnages entre l'Angleterre, la France et l'Italie, à une époque où ces longs voyages étaient dangereux, le chemins mal fréquentés, et les forêts inquiétantes.

Dans cette ambiance moyenâgeuse crépusculaire et de Renaissance naissante (sans mauvais jeux de mots), on prend plaisir à cheminer avec ces 3 personnages dont les ambitions différent les unes des autres.

Une mention particulière pour les immersions dans la Cité Éternelle, absolument magistrales.



Alors pour reprendre, l'analogie du chemin, malgré les différentes péripéties qui ont émaillées ma lecture, je dirais que j'ai failli me perdre, j'ai hésité à revenir revenir à mon point de départ, je suis par moment revenu sur mes pas, mais j'ai tracé ma route pour au final, une fois arrivé au sommet de cette montagne de papier, je me suis posé, pour méditer sur ma lecture et au final me dire, comme l'écrivait Antonio Machado :

"Voyageur, le chemin

C’est les traces de tes pas

C’est tout ; voyageur,

il n’y a pas de chemin,

Le chemin se fait en marchant"
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La grande année des goètes

La grande année des goètes raconte l’histoire de sorciers qui, au XVIe siècle, comptent renverser la chrétienté à l’occasion de l’élection d’un nouveau pape. L’un de ces goètes, Angus Grey, fait une promesse supplémentaire à ses parents, le lord et la lady de Wildmore, tout en ayant un objectif bien personnel… Afin de pouvoir répondre aux attentes des un·es et des autres, le jeune homme se lie à un démon, Karb. A côté de cela, le vieux Bartley Blyth, prieur de l’abbaye de Westminster, part pour un voyage périlleux jusqu’à Rome afin de se racheter. Voilà deux hommes que tout oppose et dont les chemins vont se croiser – de quoi faire des étincelles.



Afin de parler au mieux de ce roman, je vais découper mon retour en trois parties qui seront plus ou moins égales : le livre en tant qu’objet, l’histoire et ses héros et, enfin, l’écriture. Si vous n’avez pas la foi de tout lire, rendez-vous en conclusion !



C’est une brique. Presque littéralement. Ce roman pèse environ 1,4 kg pour une hauteur de 21,4 cm, une largeur de 17 cm et un dos de 4,8 cm. Une belle bête qui claque dans la bibliothèque mais qui, une fois en mains, s’avère lourde, difficilement transportable. J’en ai, des romans-briques, mais jamais d’aussi pesants. Ajoutons à cela que, si vous avez des problèmes physiques (tendinites, douleurs cervicales et j’en passe), vous allez galérer à trouver une position confortable pour le lire. Ainsi, je me suis retrouvée avec un pavé que je ne pouvais lire que chez moi, assise à table ou bien dans un fauteuil, les genoux repliés pour soutenir le livre en hauteur – autant dire que ça fait pas mal de contraintes (me concernant) pour cette lecture. A ce stade, vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai décidé de lire un roman aussi énorme si c’était pour moi une si grande gêne. Eh bien il s’agit d’une masse critique Babelio (et je m’excuse pour le retard quant à ma chronique – un mois et douze jours pour le lire) ; j’avais bien vu que le livre comportait 743 pages mais bon, les pavés, ça me connaît et ça n’a jamais été un souci donc le nombre de pages ne me faisait pas peur. Si j’avais su, je ne me serais pas encombrée du livre physique, je n’aurais pas participé à la masse critique. Sincèrement, je pense que le corps du texte et son interlignage auraient pu être légèrement plus petits, que certains paragraphes auraient pu être un peu plus concis et le papier quelque peu plus fin afin d’alléger, avec tous ces « un peu », beaucoup le livre en tant qu’objet. Je vous conseille donc d’opter pour la version numérique (à 9,90€ si je ne dis pas de bêtises). Ah oui, mais est-ce que ça vaut le coup ?



Avec La grande année des goètes, Searth S. Cabal nous fait voyager du fin fond de l’Angleterre à Rome en passant par Paris, par les forêts germaniques… C’est une sacrée quête, que ce soit pour Angus Grey et les autres goètes de son cercle comme pour Bartley Blyth, prieuré un peu gauche et réservé. Le début du récit donne le ton avec l’invocation d’un démon et les sacrifices qui l’accompagnent mais, ce qui m’a le plus mise dans l’ambiance, c’est quand Blyth est sur la route, approchant de la demeure des lords et lady de Wildmore, la famille Grey. C’est un passage pesant et inquiétant et, si l’on ne voit pas grand chose, les histoires des locaux et notre imagination exacerbent notre inquiétude, quand bien même Blyth est un personnage principal et ne devrait donc pas subir de grandes souffrances dès les premiers chapitres.

Il y a pas mal de péripéties pour arriver à Rome et, une fois que nous avons rejoint la ville sainte, pas mal d’obstacles vont encore se dresser devant les personnages. Ce que je trouve dommage pour le coup, c’est que, m’attendant à ce que chaque mésaventure fasse avancer le récit et évoluer les personnages et leurs relations, je n’y ai pas tout à fait trouvé mon compte. Angus est exécrable ; des camarades, oui, des ami·es, non. Bon, de tels personnages à qui l’on s’attache finalement, ça existe mais pas là. Je n’ai pas ressenti grand chose pour le jeune homme si ce n’est un peu, à la fin. Alors que ses confrères et consœurs, que Karb ou même Blyth se sont attaché·es à lui, sincèrement ou par obligation, pas moi. Heureusement, il y a Blyth ; il est sympathique et s’il n’est pas ultra attachant, au moins l’est-il un minimum. Je crois que ce qui a cassé un peu mon intérêt pour le personnage, c’est la façon de nous présenter son passé et donc les failles et les faiblesses qui font de lui qui il est dans cette quête, et il en va de même pour les membres de la cabale. Il y avait de quoi se prendre d’affection pour M le Maudit, pour Valère, pour Simon, pour Blyth… mais, à chaque fois, leur propre histoire nous est racontée avec de gros sabots : vas-y que, dans un passage avec de l’action, je te plonge subitement dans un flash-back où je te raconte tout en détails ; vas-y que, alors que tu ne ressens pas le besoin de connaître le passé d’untel pour l’apprécier, on t’en raconte trop sur sa vie d’avant ; etc. Peut-être que pour certain·es d’entre vous, ça fonctionnera (c’est une formule qui marche en général) mais, en ce qui me concerne, j’ai trouvé que l’on nous en disait trop, que ça allait parfois trop loin dans le pathos. Après tout, on s’en moque de l’Orangina Rouge soit méchant, c’est comme ça qu’on l’aime et on n’a pas besoin de savoir pourquoi il est méchant ; de même ici, on n’a pas besoin de tout savoir sur le bout des doigts pour apprécier les personnages tels qu’ils sont. Par exemple, la relation qui unit M et le Corbeau est plutôt suggérée, on la comprend sans qu’il n’y ait besoin de tout nous décrire et ça marche très bien ainsi.

Pour en revenir au récit de La grande année des goètes, malgré quelques longueurs (pas autant que ce que j’ai pu lire dans d’autres avis, mais cela reste très subjectif) et malgré quelques moments de confusion (est-ce le récit qui est confus ou est-ce la fatigue qui m’a embrouillée ? je ne sais pas), c’est prenant. Bien que je ne me sois pas des masses attachée aux personnages, j’avais envie de savoir la suite de leurs péripéties, qui atteindrait son objectif et qui serait lésé ? Faudrait-il dire adieu à certains d’entre eux ? Cela semblait probable vu que le récit est assez sombre. D’un autre côté, il y a cet espoir qui m’a accompagnée tout au long des 743 pages, ce n’était donc pas plombant comme on aurait pu le penser en premier lieu. Certes, à un moment, l’histoire se traîne et n’apporte pas grand chose (à mon sens, ce sont des mésaventures censées faire évoluer les protagonistes mais, au final, si elles n’avaient pas été là, ça n’aurait pas changé tant que ça – et ça nous aurait fait gagner quelques pages donc quelques grammes!) ; j’avais hâte que le groupe arrive enfin à Rome. Mais voilà, c’est loin d’être désagréable à lire, d’autant plus qu’il y a le contexte : l’auteur se base sur la véritable Histoire pour la modifier, en faire une uchronie de fantasy et, ça, c’est assez chouette, on ne va pas se mentir !

Passons désormais aux personnages.

Je vous l’ai déjà dit, Angus Grey est très antipathique. Si j’ai pensé que, une fois lié au démon Karb (qui est curieux, fidèle, qui a visiblement envie de lui plaire et de lui faire plaisir), le jeune homme évoluerait, j’ai plutôt eu tort. Si j’ai bien compris, au prétexte qu’il est nécromancien, il a le cœur froid mais, pour moi, ce n’est pas une raison car, justement, il se retrouve lié à une entité. Que ça prenne du temps, oui, mais qu’il ne cesse d’agir en gamin qui pense surtout à lui, qui agit pour son propre intérêt, qui engueule Karb parfois sans raison particulière et qui ne montre pas la moindre once d’humanité (un nécromancien n’est-il pas un humain?), c’était trop pour que je l’apprécie. Karb, en revanche, est attachant bien que, sur la fin, le fait qu’il s’entête dans cette relation toxique avec son maître, ça en devient un peu lourd. Heureusement, des personnages tels que Bartley ou le mage Basilide apportent quelque lumière dans cette histoire ! Même si je me méfiais de Basilide d’Oronte, je l’ai tout de suite apprécié avec son côté charmeur, ses connaissances et sa passion pour l’Orient ; malgré ce que j’ai pu dire sur le prieur, il n’en reste pas moins un brave homme et j’avais envie de le voir réussir dans sa mission. M le Maudit, quant à lui, est une figure emblématique et redoutable parmi les sorciers. Il a réussi à mettre en place une cabale de grande envergure afin d’atteindre son but. Le seul moment où il m’a quelque peu déçue, c’est durant une scène de jalousie car j’ai trouvé que ça ne lui ressemblait pas et que ça n’apportait rien d’intéressant au récit. Et puis il y a le discret Simon (plaisant quoique effacé) et la puissante Valère sur qui on peut compter, qui apportent leur propre magies, leurs talents au cercle de M. Enfin, il y a le Lancier – de l’Ordre de la Lance, bras armé de l’Église – qui tente de les arrêter. Si je pensais que son objectif était clair, eh bien pas tant que ça et, au final, je n’ai pas bien compris. Je suis d’ailleurs incapable de vous le décrire si ce n’est que c’est une sorte de paladin armé d’une lance. Ce qui m’amène à parler de l’écriture et de la narration.



J’ai apprécié ma lecture mais il m’est arrivé, à plusieurs reprises, de ressentir une certaine confusion. Dans ce roman, nous suivons plusieurs personnages – notamment Bartley et Angus – et il m’est arrivé de ne pas trop savoir de qui il était question sur le moment. Vous savez, ces chapitres qui ne donnent pas immédiatement de nom et qui laissent planer le doute ? Sauf que le doute ne subsiste généralement pas plus de quelques lignes or, là, si. C’est quelque chose d’intéressant quand il s’agit de Karb et d’Angus puisque ces deux-là sont liés et, ainsi, s’ils font l’effort, ils peuvent ressentir ce que ressent l’autre, voir ce que voit l’autre… Mais quand on en vient à ne plus savoir qui l’on suit en-dehors de ces deux-là, c’est dommage.

Il se trouve que la confusion vient également dans quelques scènes d’action. Que les personnages ne comprennent pas bien ce qu’il se passe, c’est un fait. Que les lecteurs et lectrices sortent les rames pour comprendre à leur tour, pfiou ! Voilà un roman exigeant (« exigeant » ne veut pas dire « mauvais », entendons-nous bien) tant dans le récit que dans son vocabulaire. Si « fenêtres géminées » peut se comprendre par la simple logique (deux mêmes fenêtres très proches l’une de l’autre mais qui ne se touchent pas), des termes comme « amuï » (devenir muet, d’après ce que j’ai trouvé) sont toutefois moins compréhensibles si on ne les a jamais rencontrés. Et, pour être honnête, si j’ai d’abord fait l’effort de chercher les définitions de ces mots, j’ai vite abandonné. Qui a envie d’interrompre sa lecture toutes les quelques pages ? Pas grand monde. Ca peut arriver de temps en temps, ce n’est pas un souci, mais trop, c’est trop. Comme je n’ai donc pas compris certains termes (qui n’ont rien à voir avec les arts occultes, donc rien de bien spécifique), il est possible que ça ait apporté une certaine confusion dans ma lecture. Je n’en suis toutefois pas certaine car c’était souvent pour nous décrire des lieux, des expressions physiques… Enfin voilà, c’est un texte exigeant, on ne peut le nier.



Malgré tout le négatif, La grande année des goètes n’en reste pas moins une lecture appréciable. Exigeante, oui, mais aussi plaisante ; le contexte est bien trouvé et les personnages nous embarquent dans une quête dont on souhaite voir l’aboutissement – pour la cabale ou pour Bartley Blyth ? A vous de voir (moi, c’était un peu les deux, j’avoue). Alors à lire ? Oui, si vous êtes prêt·es à vous plonger dans un roman de cette envergure (optez pour la version numérique, ainsi vous pourrez avancer et vous immerger plus facilement dans le récit qu’avec la brique papier).

Bonne lecture à vous.
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La grande année des goètes

Exigeant mais la récompense est au rendez-vous.



Dans une Europe en fin de moyen âge. La sorcellerie a toujours droit de citer, bien que combattue par l’Église. Nous vivons le roman du côté d’une cabale destinée à renverser Rome.



Le contenant tout d’abord. Un énorme pavé, une brique, mais un splendide objet. La couverture est magnifique. La qualité est manifestement au rendez-vous.



Le contenu. Comme l’indique mon titre, exigeant. J’ai mis beaucoup de temps à m’immerger dans l’univers de l’auteur. Le style est accessible mais soutenu. Le début est franchement nébuleux et le personnage principal n’est pas particulièrement attachant. J’ai attaqué le roman dans le cadre d’une masse critique et j’avoue humblement que si je n’avais pas eu un billet à produire, j’aurais abandonné ma lecture. Bien mal m’en aurait pris.

Une fois passé un douloureux départ, le plaisir est au rendez-vous. (Amis de la poésie, à vos plumes). Et j’irais même plus loin, peut être fallait-il cet ardu démarrage pour pleinement apprécier l’ensemble de l’œuvre.

Une mise en place difficile, mais une fois les clés en main on peut apprécier notre voyage. Karb, le démon familier est particulièrement attachant. Valère est magnifique et à eux deux ils viennent contrebalancer les autres personnages un peu monolithiques et, je trouve, sclérosés.

L’action et la violence sont au programme. Le propos est cohérent, intelligent, réaliste, cynique.



Une lecture exigeante (je l’ai déjà dit non ? ), adulte, puissante. La récompense est au rendez-vous.
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La grande année des goètes

Je remercie les Éditions Open Strange Doors ainsi que Babelio pour leur confiance et surtout pour le temps supplémentaire pour terminer ce magnifique pavé !



A la fin du XVIe siècle, en Europe, la religion a fait bannir la magie. Angus Grey, héritier d'une famille de sorciers, décide de se joindre à une cabale qui manigance dans l’ombre pour un retour de la magie et une domination des goètes. Pour arriver à ses fins, il va invoquer un puissant démon. Les choses ne se passent pas comme prévu et Angus se retrouve à partager sa vie avec Karb, son familier. Ensemble, ils vont voyager jusqu’en Italie pour mettre leur plan à exécution.



C’est un beau pavé se compose de presque 740 pages donc autant dire qu’on a de quoi faire pour profiter de cette histoire et de son ambiance médiévale. J’ai vraiment apprécié cette lecture et suivre les personnages dans leurs nombreuses aventures.



J’ai été assez surprise lorsque j’ai commencé la lecture, car on a un texte avec une plume soutenue. Autant dire que je n’ai pas l’habitude ! Mais une fois, les premières pages passées, je m’y suis fait assez rapidement.



Qui dit 700 pages, dit beaucoup d'aventures, d’action et de rebondissements. Certains pourraient trouver quelques longueurs à certains moments, mais j’avoue ne pas avoir été dérangé plus que ça. C’est une histoire sombre qui ne nous épargne pas et surtout qui n’épargne pas les personnages. Entre l’Angleterre, la France et l'Italie, on voyage en de nombreuses contrées lors de la lecture.



J’ai apprécié l’ambiance de ce roman, le fait que notre personnage principal ne soit pas considéré comme un incroyable héros à qui tout réussi ! Il est plein de défauts et pense avant tout à lui et à son propre profit. C’est un personnage complexe que j’ai vraiment apprécié, même si parfois j’avais envie de la frapper au vu de son comportement …



Mon petit cœur a craqué pour Karb ! Tellement attachant, j’ai aimé le découvrir !



En bref, ce roman m’a fait passer un long et bon moment !
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La grande année des goètes

Tout d'abord, un tout grand merci à Babelio et aux éditions Open Strange Doors pour l'envoi et la découverte de ce roman.



Ado et jeune adulte, j'étais une dévoreuse de fantasy médiévale, de magie et de récits initiatiques. Ce mélange a longtemps été pour moi une association gagnante. Rajoutez à ça un côté historique et ça matche à 200 % !



Pour un premier roman, l'écriture est élaborée et riche en vocabulaire. La concentration est de mise pour lire ce petit pavé.

L'idée de départ est intrigante et nous happe rapidement. Cependant, j'ai eu beaucoup de mal à suivre l'histoire. L'auteur alterne entre la trame principale et des flashbacks sans fil conducteur apparent, ce qui peut perdre quelques lecteurs en chemin.



Côté personnages, certains sont plutôt bien développés et attachants, avec une personnalité propre. Les descriptions des décors sont également très immersives. Je me suis particulièrement attaché à un personnage. En revanche, d'autres personnages m'ont agacée au possible, et j'ai eu du mal à m'identifier à eux.



Sans re révéler plus, c'est un livre qui plaira sûrement aux amateurs de nécromancie, de démons, d'univers médiévaux, de religion et de magie. Mais accrochez-vous bien, car l'histoire est complexe et demande une attention particulière pour être pleinement appréciée.
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La grande année des goètes

Angus Grey est un jeune homme souffreteux qui n'a d'autre choix que de pactiser avec un démon pour sa survie mais également pour sa reconnaissance auprès d'un groupe de goètes. Bartley Blyth, quant à lui, a choisi son cœur plutôt que son âme et en paie encore le prix. Aujourd'hui, il cherche à se racheter. Un puissant sorcier cherche à détruire l'ordre établi tandis que les deux hommes cherchent à accomplir leurs quêtes personnelles. Dans une époque où les bûchers fument encore, que deviendront ceux qui pratiquent la magie noire ?



J'ai beaucoup aimé ma lecture ! L'écriture est incisive, rythmée, et si les personnages ne sont pas attachants, ils ne laissent pas non plus indifférents. Par contre j'adore Karb ! Il évolue comme il le peut et on ne peut s'empêcher de ressentir de la compassion pour lui.



C'est de la fantaisie historique comme je les aime : des pans de l'histoire médiévale avec de la magie. C'est sombre, ça bouge, on ne s'ennuie pas durant la lecture. Malgré ses mauvais côtés on comprend les motivations et les réactions d'Angus. Quant à Bartley, qui est un homme d'église, il peut agacer par sa dévotion sans faille à son ordre. Mais il essaie malgré tout de nuancer ses propos. Je trouve les personnages intéressants, à leur manière.



Je n'ai pas compris les commentaires disant que la lecture avait été difficile à cause d'un langage trop soutenu car, au contraire, j'ai adoré pouvoir lire un roman bien écrit et profond. Maintenant, on pourrait discuter sans fin des goûts et des couleurs. Vous l'aurez compris, je recommande cette lecture qui a été une très belle surprise à mes yeux
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La grande année des goètes

Alléchée par la 4eme de couverture qui semblait regrouper tous les thèmes qui fonctionnent à merveille sur la lectrice que je suis, ravie d'avoir été prise pour la masse critique m'ayant permis de recevoir ce magnifique pavé de plusieurs centaines de pages, mais tellement déçue de cette lecture...!

Ce n'est pas mal écrit, ce qu'il se passe n'est pas inintéressant, mais au bout d'une bonne centaine de pages, force est de constater que la mayonnaise ne prenait pas.

On se désintéresse totalement du sort des personnages (même de celui du "héros" si je puis dire, personnage que d'aucuns trouvent certainement détestable mais pour le style duquel j'ai généralement de gros penchants), leurs motivations sont à la fois obscures et expliquées, en bref on ne se sent pas le moins du monde concerné par ce qui se déroule sous nos yeux tant bien que mal.

Je ne saurai dire à quoi cela tient, si c'est la narration, l'écriture même des personnages, la façon d'exposer et de raccorder l' Histoire qu'a le texte (et encore, ça aurait pu être une force), mais en tous cas, je n'ai pas pu me résoudre à continuer une lecture vide d'émotions et d'intérêt pendant encore plusieurs centaines de feuillets.



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La grande année des goètes

Tout d’abord, un tout grand merci à Babelio pour la réception du bouquin !



Il faut que je me confesse … J’ai moyennement accroché à cette quête…

Le mélange de médiéval fantasy, magie et récit initiatique était un combo pour moi étant plus jeune, j’en dévorais dès que l’occasion se présentait.



Malheureusement, le combo a fait mouche à moitié. Je m’explique.



Pour un premier roman, l’écriture est très fluide et l’idée assez sympa mais j’ai eu du mal à suivre. Entre la ligne directrice actuelle et les morceaux d’histoires se passant des années auparavant sans vraiment avoir de fil conducteur, j’avoue, je me suis perdue … Ma concentration a donc été décuplé et ma compréhension affectée …



Les points positifs, les personnages sont assez bien fouillés avec une personnalité propre, les décors sont parfaitement imagés et un personnage préféré qui m’a touché en plein cœur ! Mais d’autres personnages ont eu raison de ma patience !



Je suis désolée, ma chronique n’est pas très fouillée parce que je ne suis pas sûre moi-même de mon ressenti paradoxal face à ce roman.



Si vous aimez les nécromanciens, les démons, le médiéval, la religion et la magie, ce livre est fait pour vous, mais n’hésitez pas à vous accrocher afin de bien comprendre l’entièreté !
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La grande année des goètes

Après une lecture mitigée, me voici avec une courte critique sur ce roman de fantasy historique ma foi fort intéressant, mais qui me laisse perplexe...



Même si je suis une grande fan des descriptions et que j'aime énormément la fantasy plus adulte avec un anti-héro bien salaud comme je les aime, le roman manquait de quelque chose en plus, peut-être un manque d'attachement par rapport aux autres personnes, un manque de caractère ou juste une plume qui ne me correspond pas. Ce beau bébé de 800 pages a été parfois difficile à lire, non pas parce qu'il est complexe, mais par manque d'accroche. Cela reste malgré tout un roman intéressant qui mérite d'être lu, même si je comprends aisément qu'on ne puisse pas accroché.



A voir pour de futurs romans de cet auteur !
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La grande année des goètes

Angus Grey est l’ultime héritier d'une longue lignée de Goètes, des magiciens dont l'art séculaire a été proscrit par l'Eglise. A bien des égards, c'est un jeune homme en souffrance et son don est son plus grand fardeau : il est nécromancien et les morts ne le laissent jamais en paix. Contre la volonté de son père et sans l'en avoir averti, il a choisi de rejoindre une cabale fomentée M le Maudit pour rétablir leur ordre et renverser l’Eglise catholique. Pour prouver sa valeur, Angus a promis d'invoquer un puissant démon qui leur assurerait la victoire à Rome.



Ce roman m’a laissée perplexe tout au long de ma lecture et, maintenant que je dois en écrire la critique, ce sentiment est encore bien présent. J’ai quelques difficultés à aborder sa critique car ce n’est pas un mauvais roman, il a même de très bonnes qualités. Mais ses qualités mêmes en deviennent parfois des défauts. Je m’explique.



Searth S. Cabal nous propose une uchronie qui se déroule au 16e siècle, où magie et religion se côtoient. Inquisition, « chasse aux sorcières », croyances, dissimulation, complots sont évoqués et mis en scène dans un univers dense qui foisonne de détails. De l’Angleterre jusque Paris, des routes d’Europe jusqu’à Rome, les rebondissements sont nombreux et l’intrigue prenante. Je me suis sentie réellement plongée au coeur de ce complot, voulant à tout prix savoir comment tout cela allait finir et on sent que l’imagination de l’auteur est presque sans limite. Toutefois, j’ai parfois eu l’impression que l’auteur a tellement voulu développer son univers et qu’il avait tellement d’événements à raconter qu’il n’a pas pu « faire le tri », ce qui rend parfois la compréhension ardue et complexifie la lecture. Certains passages, très détaillés sont très (voire trop) longs et étirent l’intrigue et la font progresser trop lentement, donnant l’impression « qu’il ne se passe rien ». Dans d’autres, au contraire, les actions et rebondissements se multiplient et s’enchaînent tellement vite que l’on perd le fil et que l’on suit difficilement l’action. C’est l’impression que j’ai eue notamment dans la bataille finale, aboutissant à une fin qui n’est pas tout celle à laquelle je m’étais attendue…



Les personnages sont nombreux, même si l'histoire s'articule principalement autour de trois personnages principaux : Angus, son démon familier Karb et Bartley Blyth, le moine téhurge. Tous les trois ont quelque chose à prouver, aux autres et à eux-mêmes, même parfois sans en être conscient. Ma préférence va à Karb car (sans trop en dire pour ne pas révéler l’intrigue) il est le plus attachant et c’est lui qui évolue le plus, au contraire d’Angus qui, d’un bout à l’autre, semble éprouver des difficultés à se dévoiler ou à changer. Au sein de son récit, l'auteur alterne les points de vue de ces trois personnages sur les événements et propose un récit encadré. En général, c’est une construction que j’affectionne. Ici, l’alternance de points de vue n’est pas toujours claire, j’ai mis parfois un peu de temps à m’apercevoir, entre deux paragraphes, qu’on avait changé de personnage, devant revenir quelques lignes en arrière pour bien m’en assurer. Ce n’est pas en soi un gros souci mais cela ne facilite pas la lecture quand, par exemple, on change brutalement de personnage au milieu d’un passage déjà complexe à suivre au niveau de l’intrigue.



Reste le style de l’auteur qui est, il faut l’avouer, fort agréable à lire. Sans être ampoulé ni ardu, le vocabulaire est soutenu, le style est recherché tout en étant fluide et abordable. C’est toujours pour moi un plaisir de lire un auteur « qui écrit bien » !



Bref, il faut être indulgent, c’est un premier roman pour l’auteur, cela se sent et c’est normal que tout ne soit pas parfait cela. Mais cela n’enlève rien au fait que l’intrigue est intéressante et prenante. Preuve en est : je n’ai plus du tout l’habitude de lire de si gros pavés (près de 750 pages pour celui-ci), et, malgré les longueurs et le manque de cohésion à certains moments, je l’ai lu jusqu’à la dernière ligne et en ai réellement apprécié la lecture ! Merci à Babelio et aux éditions Open Strange Doors de m’avoir offert la possibilité de le découvrir !
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La grande année des goètes

Ce retour de lecture concerne “La grande année des goètes” de Searth S. Cabal. J’ai lu cet énorme roman pour Babelio. Merci de contribuer régulièrement à la bonne alimentation de mon dragon.



Je me faisais une joie de parcourir l’Europe du seizième siècle mais cette lecture a été laborieuse. Avant que je t’explique pourquoi, j’ai bien cru que j’allais abandonner ce livre, je vais reformuler le résumé. Angus Grey est le dernier né d’une famille qui pratique une magie obscure. Il a des aptitudes très recherchées mais il souffre d'une maladie mortelle. Afin de se montrer digne de son héritage familial et d’avoir une chance de sauver sa peau, il offre son âme en échange de faveurs démoniaques. Bartley Blyth est un moine de l’abbaye de Westminster. Il a une chance de racheter une faute et de recommencer une nouvelle vie…



L’écriture est belle. J’ai été particulièrement sensible aux descriptions de la nature environnante sous la neige. On entre dans le vif du sujet dès les premières lignes du texte. L’histoire du pacte avec le diable a traversé les siècles mais mon intérêt allait croissant parce que je voulais découvrir quelle direction allait prendre l’alliance fraternelle entre les deux hommes. Plus encore, je voulais savoir jusqu'où Angus oserait négocier avec l’entité.



Ce roman dans lequel le Moyen Age est fantasmé demande du temps. Les personnages sont profonds, les valeurs qui les animent sont venues frictionner mes habitudes. Malheureusement, cette lecture n’a pas été assez immersive. Je n’ai pas réussi à m’attacher aux protagonistes !
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La grande année des goètes

Je tiens à remercier Babelio et à Open Strange Doors pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique.



Pour ma part, je n'ai pas pu venir à bout de cette lecture qui semblait prometteuse. Le format du roman papier n'est vraiment pas pratique et ne peut être transporté pour lire dans les transports.

La plume de l'auteur est complexe et chargée et demande davantage de concentration pour entrer en profondeur dans le sujet. J'ai été de nombreuses fois perdue dans l'univers car c'est rempli de détails et je pense clairement que ce n'était pas la bonne période pour moi pour aller à la rencontre de ce roman.



J'espère pouvoir le relire plus tard dans de meilleures conditions, je sens que son univers riche pourrait me plaire !



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La grande année des goètes

Pfiou! Ça c'est un sacré gros bouquin et je ne suis pas mécontente d'en être venue à bout. Merci à Babelio et Open Strange Doors pour cette découverte et ce voyage dans le temps.



En me basant uniquement sur son résumé, je savais que l'histoire me plairait et pourtant je dois bien avouer avoir galéré avec la première partie. J'avais énormément de mal à rester concentrée et à assimiler tous les détails, allant des noms des personnages aux diverses correspondances entretenues entre ces derniers.



J'ai trouvé le démarrage très lent et il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour m'habituer au style de l'auteur. Certaines formulations étaient alambiquées et je n'ai pas toujours compris les ellipses ou changements de points de vues. En bref, je suis souvent revenue en arrière en me demandant si j'avais loupé une info quelque part.



Je n'ai réellement accroché que lorsque Angus, Blyth et Karb prennent la route et que l'aventure commence enfin. Je ne dis pas que la narration s'accélère (ce n'est pas le cas) mais l'histoire avance et on en apprend de plus en plus sur les desseins des Goètes, qui m'étaient apparu jusque là très mystérieux. Je pense d'ailleurs que la deuxième partie est celle qui m'a le plus transportée, elle est pleine de promesse et de révélations et je pouvais presque me sentir déambuler dans les paysages et cités anciennes.



Ce que j'ai préféré c'était évidemment Karb et surtout son évolution. On rencontre ce petit démon plein de suie et trouillard comme pas deux et on ne peut s'empêcher de s'y attacher. Il grandi et gagne en maturité au fil des pages et je n'ai pu m'empêcher de ressentir un petit pincement au coeur pour chacune de ses déceptions. J'ai également aimé découvrir les membres du cercle de Paris et leurs passifs respectifs. Je ne m'attendais pas à autant de détails les concernant et j'ai vraiment apprécié de lire leurs "origins stories".



C'était une histoire très dense et largement détaillée mais je l'ai beaucoup appréciée. J'ai été soulagée d'obtenir un petit délais supplémentaire pour la publication de cet avis car il m'a permis de terminer la lecture à mon aise et de mieux la savourer. Je pense que c'est un roman pour lequel il faut pouvoir prendre le temps et laisser décanter.
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La grande année des goètes

Tout d'abord un grand merci à Babelio et à l 'éditeur pour la réception de cet ouvrage dans le cadre d' "Une masse critique".

Le livre est magnifique avec une couverture qui sent bon la bonne fantasy bien léchée et originale.

A l'intérieur du livre une carte de l 'éditeur qui vous remercie de participer au lancement.

En bref c'est la classe.



Attention c'est lourd au sens propre comme au sens figuré.

Au sens propre car le livre pourra facilement vu son poids faire office d' haltère si vous souhaitez avoir les bras de Dwayne Johnson.

Évitez de vous endormir en pleine lecture, la chute du livre sur votre nez entraînerait des lésions nasales irrémédiables.



Pour le contenu c'est malheureusement très lourdingue aussi et je vous avoue que si cet ouvrage ne m'avait pas été offert je n'aurais pas continué.

Mais bon quand on te fait un aussi beau cadeau tu joue le jeu jusqu'au bout.



En premier lieu je dois vous avouer que je ne suis pas fan de fantasy. Ça m 'attire sur les couvertures mais ce sont souvent des univers trop fouillis et complexes pour moi.

Et puis les sagas en 217 tomes je n*ai pas le courage.



Néanmoins l' année des goetes avait le potentiel de me séduire de par son côté historique et avec son intrigue "papale".

Ça n'a pas fonctionné d 'entrée et je n ai pas accroché du tout à la première partie du manoir.

L' écriture est tarabiscotee et on ne sait jamais qui est concerné à chaque début de paragraphe.



C'est très long et je n ai pas du tout accroché, quels que soit les personnages concernés.



Ça frétille un peu plus en deuxième partie du livre quand on sort enfin de ce manoir soporifique.



Le démon Karb est le seul personnage qui évolue et qui emmène du fun au récit.



Les parties sur Rome et Paris sont plus lisibles même si les nombreux retours en arrière cassent la dynamique du récit.



Une belle idée au départ mais je pense que l 'auteur aurait gagné à simplifier son histoire et son récit.



La grande année des goetes seduira certainement des amateurs initiés au genre fantasy.



Pour moi la magie n' à pas opéré.

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La grande année des goètes

Je tiens tout d'abord à sincèrement remercier Open strange doors et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique privilège.



C'est dans une Europe du 16ème siècle où la magie , et à plus forte raison la sorcellerie ( goétie ) est proscrite et chassée par l'église que se déroule notre histoire.

Angus Grey, fils d'une longue lignée de goètes, nécromancien affublé d'un mal incurable, va prendre part à une cabale visant l'église et la papauté en rejoignant un cercle de goètes mené par un certain M le Maudit.

Il a un but secondaire à cette entreprise, mais pour entrer dans la lutte il va tout d'abord tenter de faire appel à un démon mésopotamien. Tout ne se déroulera pas comme prévu et il se retrouvera attaché/lié à un démon familier, Karb.

Il fera chemin à travers l'Angleterre avec le prieur de l'abbaye de Westminstern, Bartley Blyth ( oui oui, du camp de ceux qu'Angus cherche à détruire justement ), porteur d'un lourd secret qu'il pense avoir damné son âme.

Sur le chemin, en France, ils rencontreront les têtes pensantes de la cabale.



L'histoire est divisée en quatre parties: La maison Grey, La cabale, L'art et le don, La cité de la rose.

Leur appropriation est très inégale.

La première partie est assez ardue, confuse par moment où quand il y a plusieurs personnages au même endroit on ne sait pas toujours qui parle ou agit ( il.... mais qui ça il? ). C'est fort regrettable et je comprends que cela en ai rebuté certains.

Cependant, passé les 150 premières pages, le style devient beaucoup plus clair l'histoire n'en est que plus plaisante.

Les personnages sont bien travaillés, beaucoup d'anti-héros ( Angus détestable, égoïste, lâche, Bartley torturé intérieurement et aveugle au véritable visage/nature d'Angus ), et le meilleur personnage du roman de loin: Karb ( une innocence, puissance, fraicheur fort appréciable.... oui , on parle pourtant bien d'un démon ).

L'intrigue est bien construite et l'histoire et les évènements se déroulant de plus en plus prenants, mis à part 2 moments j'ai trouvé où l'on se demande si on n'a pas sauté quelques pages: il semble manquer quelques éléments narratifs.

La dernière partie du roman est très bonne, faisant vraiment regretter cette première partie assez confuse et ardue.

Le roman aurait peut être gagné à ce que celle-ci soit éclaircié/raccourcie.



L'histoire n'en est pas moins intéressante, mais j'en garde un sentiment de regret car ces quelques corrections ( première partie à revoir, quelques sauts narratifs, parfois une traduction en bas de page ( tout le monde n'est pas polyglotte ) serait bienvenue ) pourraient faire gagner une étoile de plus dans l'appréciation de l'ouvrage.
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La grande année des goètes

Voici un roman étonnant !



La grande année des Goetes est un récit fictif qui mêle ésotérisme et histoire. Le travail de recherche fait par l'auteur Searth S. Cabal est remarquable ( il emet d'ailleurs quelques références en fin de livre). Ce n'est en aucun cas un bouquin pour adolescent, c'est tellement puissant culturellement parlant qu'il est nécessaire de se reposer, de songer à ce que l'on vient de lire, de s'informer pour bien saisir le contexte (voire de visiter le site de l'auteur qui reprend les éléments clés).



Je ne dirais pas que c'est un livre pour ceux ayant de bonnes bases en ésotérisme ou en histoire, mais c'est clairement un roman pour les curieux. Si vous n'aimez pas approfondir vos lectures ou que vous voulez tout simplement quelque chose de léger, passez votre chemin. Pour le lire ce doit être le bon moment, ne pas avoir énormément de lectures à côté, être au calme, l'esprit "ouvert".



J'ai appris énormément de choses (et le mot est faible) sur par exemple le carnaval de Venise, sur les démons ou encore sur les Reliques sacrés.



Au niveau des personnages j'ai apprécié la relation qui se tisse entre cet anti héros un poil hautain, Angus, et son démon Karb. Je trouvais ce dernier un peu enfantin, pas tellement "démon" mais au final j'ai compris qu'il était comme un enfant qui découvre la vie (et son puissant pouvoir), et que le terme de démon au cœur de ce roman n'a pas toujours la consonance maléfique de l'usage.



Chaque personnage suit une destinée bien précise, un objectif, et rencontre des épreuves plus ou moins difficiles à vivre. Bartley, le prêtre, et parfois agaçant avec ses airs ingénus mais paradoxalement cela apporte un air frais, comme une lumière dans la noirceur ambiante.



Les informations sont denses, un petit calepin de lecture est nécessaire :). J'ai trouvé les chapitres un peu longs, j'aurais préféré qu'ils soient raccourcis pour assimiler plus aisément lesdites informations. Ou alors encore mieux un chapitre par personnage pour avoir tous les points de vue et se focaliser plus facilement sur les faits et histoire de chacun. L' histoire est profonde, avec quelques termes difficiles (Shamir par exemple), c'est pourquoi quelques notes de bas de page auraient été bienvenues (ça évite des arrêts de lecture).



J'apprécie la couverture de Jeff Brown Graphics on note bien l'ambivalence entre le bien (la cathédrale) et le mal (le démon), image meme du contenu du roman.



Enfin, au niveau de la forme pur du roman, j'apprécie son format suffisamment large et souple qui rend la lecture des quelques 700 pages ergonomique.



En bref, un roman dark intéressant, au fil conducteur parfois un peu nébuleux mais qui sort de l'ordinaire et mérite qu'on se plonge dedans de tout son être et de toute sa curiosité :)



Merci Babelio et OpenStrangeDoor pour cette découverte atypique !
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La grande année des goètes

Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre en échange d'une critique.



Il est compliqué de donner un avis sur ce livre car des les premiers paragraphes, j'ai été desarçonnée. Le prologue a faillit avoir raison de moi tant les tournures de phrases inutilement alambiquées m'ont découragée et ont rendu l'entrée dans l'histoire laborieuse.

Heureusement des le chapitre 1, tout s'est un peu allégé.

On a affaire ici à une histoire assez classique mais bien construite avec des inspirations diverses allant du nom de la rose à des récits de quêtes initiatiques médiévale fantastiques ce qui ne m'a, il faut le dire pas franchement enthousiasmée, ayant un peu trop vu et lu cela ailleurs depuis tant d'années.

Le fond n'étant pas pour autant ennuyeux, ce qui m'a vraiment posé problème c'est la forme. Un livre de cette taille, c'est déjà un gros engagement de lecture, mais alors quand en plus on a la sensation que les phrases sont tournées et retournées dans un dictionnaire des synonymes pour donner un aspect lettré, sans plus de raison que celle d'étaler une succession de mots alambiqués, cela alourdi considérablement la lecture. J'ai eu plusieurs fois enfin d'abandonner, mais l'histoire ayant quand même suscitée mon intérêt, je suis arrivée au bout, et du point de vu scénario je n'ai au moins pas été déçue.

J'ai déjà lu des histoires au vocabulaire et à la forme exigeante, et je ne rechigne pas à la tâche quand c'est le cas, pour peu que cela serve le propos. Mais dans ce cas là, il m'a semblé qu'il aurait fallu quelques relectures de plus pour permettre au récit de se délester de l'inertie induite par les mots qui empêchent à l'immersion complète aux côtés de personnages plutôt bien construits.



Dommage.
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La grande année des goètes

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et Open Strange Doors pour l'envoi de ce livre.



C'est pour moi un abandon après quelques 150 pages.



D'abord, le format est tout sauf pratique pour la lecture. Le livre est très grand et large, en plus de faire plus de 750 pages, mais il fait en plus de ça un poids de 1.3kg ! Comment dire que le transport est impossible et qu'on ne peut lire qu'assis.



Parlons du contenu. L'histoire n'avait l'air pas trop mal, mais je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages. Je trouve le rythme très très lent, on est bien loin d'un page turner, j'avoue n'avoir jamais eu l'envie de tourner les pages. Enfin, les changements de points de vue sont très peu visibles, si bien que l'on a tendance à se perdre dans le récit.



Voilà pour moi, je ne dis pas que le livre soit mauvais en soit, mais il n'est pas fait pour moi.
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La grande année des goètes

La Grande année des goètes est une brique de plus de 700 pages de fantasy historique qui a tout pour intriguer car l’auteur et la maison d’édition m’étaient inconnus. Ce premier roman ambitieux nous plonge dans l’Europe de la fin du XVIe siècle alors que la religion a banni la magie et qu’un nouveau pape doit être désigné à Rome. Angus Grey, héritier d’une famille de sorciers anglais, a choisi de rejoindre une cabale qui manigance dans l’ombre pour faire revenir sur le devant de la scène les goètes. Pour cela, il invoque un démon puissant mais tout ne se passe pas comme prévu. Avec son nouveau familier, Karb, il va voyager jusqu’en Italie, en passant par la France.



Ce qui frappe tout de suite c’est le langage soutenu avec un vocabulaire très riche et l’utilisation de mots peu courants voire rares. Cet aspect m’a bien plu car c’est agréable de lire un texte dans lequel l’auteur s’est investi et a fort travaillé pour proposer quelque chose qui change. En revanche, ça occasionnait parfois quelques lourdeurs à la lecture et l’ensemble manque donc de fluidité. J’ai également trouvé dommage que les phrases en latin, allemand, italien ou espagnol ne soient pas traduites pour assurer une meilleure compréhension (sans avoir à chercher la traduction sur un internet)



Je n’ai malheureusement pas du tout accroché à Angus Grey. Je comprends la volonté de faire du personnage principal d’un roman un anti-héros mais il est si antipathique, colérique, égoïste et menteur que je n’ai éprouvé aucun attachement pour lui ni aucun intérêt pour son parcours. Je n’ai pas compris ni adhéré à sa méchanceté gratuite (principalement envers le pauvre Karb) et je n'étais pas touchée par les moments où il est en difficulté. Si l’auteur voulait qu’on déteste son protagoniste, c’est réussi. Le petit démon Karb est en tout cas le personnage que j’ai préféré, il est certes souvent agaçant mais est néanmoins touchant dans sa naïveté. On le voit découvrir le monde et comprendre peu à peu les enjeux dans lesquels il est impliqué malgré lui.



Au fur et à mesure des chapitres, de nouveaux personnages sont introduits et se greffent au périple d’Angus. Je les ai tous trouvé plus intéressants qu’Angus même si certains auraient pu être plus développés (Valère et Simon qui restent finalement mystérieux alors qu’ils avaient un bon potentiel). Les points de vue des différents personnages se succèdent au sein d’un même chapitre mais je passais mon temps à m’y perdre ou à essayer de deviner de qui il était question car les premières lignes des paragraphes ne sont faites que de « il » et ne mentionnent jamais quel personnage on suit. De la même façon, les dialogues n’étaient pas toujours clairs et je me demandais souvent quel personnage parlait.



J’ai trouvé que certains aspects de l’intrigue étaient sous-exploités. Les pouvoirs et capacités magiques des personnages et surtout du protagoniste Angus étaient très peu mis en avant voire pas expliqués. Je ne sais pas si c’est parce que j’étais perdue dans ma lecture mais j’ai mis beaucoup de temps à comprendre que c’était le statut de nécromant d’Angus qui induisaient certaines particularités chez lui. De la même manière, la « table du destin », le livre qui accompagne Karb, est sans cesse évoqué comme étant une source de puissance énorme mais j’ai eu du mal à bien saisir l’étendue de ses pouvoirs. En revanche, l’auteur détaille énormément tous les aspects historiques, religieux et sociaux de cette époque, parfois de façon indigeste et souvent trop scolairement mais, au moins, le contexte est posé.



La Grande année des goètes fut une lecture extrêmement dense, parfois fastidieuse, que j’ai mis du temps à lire du fait de la complexité de ses références et de son intrigue. Il y a de très bons éléments dans cette histoire mais les longueurs (dont un début particulièrement long au démarrage), le manque de clarté et le protagoniste détestable m’ont empêché de profiter pleinement de cette expérience. Je salue tout de même le travail titanesque de l’auteur au niveau des recherches historiques ainsi que sa plume qui se démarque.
Lien : https://adoptlibrarian.blogs..
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