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4.01/5 (sur 56 notes)

Né(e) à : Istanbul , le 30/05/1965
Biographie :

Née à Istanbul, romancière, auteure dramatique et scénariste Sedef Ecer pratique plusieurs formes d'écriture en turc et en français.

Son roman Trésor national, paru chez JC Lattès en janvier 2021, déjà sélectionné pour des prix littéraires, a reçu un accueil enthousiaste des critiques et libraires.

Ses textes ont été mis en scène, en lecture ou en ondes (festivals internationaux, scènes nationales, subventionnées ou privées, ainsi qu’à l’étranger mais aussi dans des espaces publics, cafés, bibliothèques ou écoles) ont été étudiés dans le programme de collèges, lycées, des départements de théâtre des universités (entre autres aux Columbia University, Berkeley, Sciences Po Paris, Queens College, la Sorbonne, Université de Péloponnèse…) traduits en arménien, grec, allemand, italien, anglais, polonais, turc, persan, obtenu des prix, des bourses d’écriture et enfin, publiés dans plusieurs pays.

Lauréate du CNC, du CNT, de la Bourse Beaumarchais, du Prix Velasquez, du Procirep, des Rencontres Méditerranéennes, de la SCAM, de la Région Ile de France, du prix national d'écriture théâtrale de Guérande, du "coup de cœur des lycéens", elle a également écrit pour la radio (France Culture-RFI), le cinéma et la télévision (France 3 -sélectionné dans la catégorie "meilleure comédie" au Festival de la Rochelle).

Elle est entrée dans le « Dictionnaire universel des Créatrices » en 2014 (UNESCO). Elle est sociétaire de la SACD et membre fondatrice du Parlement des Écrivaines Francophones.
Dans le cadre d'une sensibilisation aux écritures féminines, son nom a été donné à une rue dans la ville de Schiltigheim avec huit autres écrivaines de l'époque contemporaine.

Chroniqueuse en langue turque, elle a publié plus de 500 articles. Elle est la traductrice de Charlotte Delbo, Montaigne et Saint Exupéry en turc.

Depuis la tentative du coup d'État en Turquie (2016), elle travaille sur un projet total intitulé "Retour à istanbullywood" composé d'une installation-exposition, de deux performances, d'une expérience radiophonique, d'un livre et d'un film.

Comédienne depuis l’âge de trois ans, elle a joué dans une vingtaine de longs-métrages et une vingtaine de spectacles en Turquie et en France. Dans les productions françaises, on l’a vue, entre autres, sous la direction de Amos Gitaï (aux côtés de Jeanne Moreau), Lorenzo Gabriel, Thomas Bellorini, Patrick Verschueren, Françoise Merle, Hüseyin Aydin Gürsoy, Joëlle Catt
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Ce dimanche 14 mai 2023, les électeurs turcs sont appelés aux urnes. Après plus de 20 ans passé au pouvoir, Recep Tayyip Erdoan, fragilisé, va-t-il enfin passer la main ? C'est en tout cas ce que souhaite une grande partie du monde de la culture et du monde intellectuel. Guillaume Erner reçoit : Ahmet Insel, professeur retraité de l'université de Galatasaray à Istanbul et éditeur Sedef Ecer, romancière franco-turque, autrice de Trésor national (Lattès, mai 2023) Emin Alper, cinéaste #Turquie #erdoan #politique __________ Découvrez tous les invités des Matins ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Je te vois au bord de la Corne d’Or, dans les rues bondées, dans les souks, les parcs, sur les collines et les plages qui n’existent plus. Parfois tu es ma mère mais le plus souvent tu es une autre. Une sublime blonde en Vespa, une musicienne de rue, une étudiante à lunettes, une prostituée, une femme du monde, une chanteuse en robe fourreau, une danseuse de chachacha devant un orchestre cubain, une paysanne voilée fraîchement débarquée en ville, une entremetteuse lasse d’un cabaret minable, une mendiante ou une jeune ingénue. Tu es toutes ces femmes et tu marches devant des caméras –des Arriflex de mon enfance, la modernité absolue –qui te suivent dans des rues aujourd’hui détruites pour la plupart qui ont laissé place à des avenues sans âme et à des shopping malls hideux avec mosquées intégrées pour abrutir les gens en les poussant à acheter et à prier en permanence.
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Je compose ton numéro. Le répondeur me dit « Laissez un message et je vous rappelle si je veux. Vive la République laïque ! »
( Nous sommes en Turquie, de nos jours)
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Depuis, le pont du Bosphore, symbole de tout ce qui lie l’Europe et l’Asie, de tout ce qui soude l’Occident et l’Orient, a été rebaptisé le pont des Martyres. Il célébrait la vie ; ils l’ont rempli de cadavres jusque dans son nom. Il nous racontait la rencontre, l’harmonie, le métissage, désormais il sépare, il divise.
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Je m’en suis sorti comme d’habitude. J’ai parlé du ciel pour ne pas parler de la terre. Et puis…
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2. « Oui, papa t'a follement aimée, personne ne peut se remettre d'être aimé comme ça et tu ne t'en es jamais remise.

Et puis il y a eu l'autre. Le puissant. Le dominant. Le flic. Le mâle. Le conquérant. Le Méphistophélès en uniforme. L'exact contraire de papa.

Ton mari était un être profond, discret, bienveillant, jamais vraiment sûr de lui alors que ton amant portait en permanence cette virile certitude, cette autorité mâle, cette intransigeance animale. » (p. 234)
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Après je me suis consolée en disant que j’irais un jour à San Francisco, dans cette ville que je ne connaissais pas, je traverserais le Golden Gate pour tromper mes sensations, pour faire croire à mon corps que c’était celui de ma terre natale. Si un jour l’exil devenait vraiment insupportable, je serais capable sur ce pont américain d’imaginer une traversée istanbuliote, comme les amputés qui perçoivent encore des sensations émanant de la partie disparue de leur corps.
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J’ai six ans, tu en as trente-sept. Une voiture officielle vient de vous raccompagner à la maison après une cérémonie au Théâtre de la Ville d’Istanbul. Je vous entends parler à Melek, notre concierge qui me garde le soir et rire aux éclats avec elle dans l’entrée.

Tu entres dans ma chambre, suivie par Ishak. Avec ta longue robe fuchsia aux motifs psychédéliques, tes faux cils peints en bleu et ton rouge à lèvres orange, tu es soleil. Vous êtes beaux, jeunes, éméchés. Tu me dis Le ministre m’a élevée au rang de Trésor National. Je ne comprends pas, tu répètes. Tu te rends compte il a dit je vous élève au rang de Trésor National, tu répètes encore Trésor National et vous riez. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Tu me montres une statuette sur laquelle ton nom est inscrit en lettres dorées. Je demande le nom de la fleur qui l’orne. Papa me répond que c’est un lotus et que son fruit est magique. Vous riez encore. Puis tu t’assois et tu me racontes cette histoire – je vais l’apprendre plus tard – extraite de l’Odyssée: Après une tempête, un bateau échoue sur une île ou les habitants se nourrissent du lotus, fruit de l’oubli. Le capitaine envoie trois de ses hommes explorer le village mais ne les voyant pas revenir, il part à leur recherche. Lorsqu’il les retrouve, ses compagnons ne le reconnaissent plus: les naufragés avaient goûté au fruit et dès cet instant, comme les habitants de cette île, ils avaient oublié d’où ils venaient. Ils voulaient juste rester là et se rassasier éternellement de ce lotus. Le capitaine y goûte et à son tour désapprend qui il est.
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La reconnaissance, le pardon et le deuil, les étapes indispensables du travail de la réconciliation doivent, me semble-t-il, toujours se faire sur les terres où les atrocités ont eu lieu
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Je ne sais rien de la plupart de ces rôles, pour certains parce que tu les as interprétés avant ma naissance et pour d'autres parce que j'étais trop petite pour m'en souvenir. Pour la petit fille que j'étais, ils représentaient d'abord un changement de voix, de coiffure, de façon de parler, marcher. Petit à petit, ton corps ne t'appartenait plus, j'avais l'impression que même ton odeur se transformait, qu'une étrangère dévorait ma mère.
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Tu me réponds "ça va. Je prépare mon prochain spectacle. " tu ne me parles pas de la situation politique, de ce que tu ressens, de ton état de santé. J'avais oublié cette cécité qui te caractérisait, oublié à quel point tu étais monomaniaque et habitée par tes projets. Oublié que tu avais traversé les périodes les plus sombres de l'histoire de ton pays sans même t'en apercevoir, que tu t'étais mise en danger pour des victimes sans te rendre compte que tu fréquentais leurs bourreaux. Je revois à nouveau ta capacité à ignorer la vraie vie et la remplacer par le rêve.
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