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Critiques de Seicho Matsumoto (126)
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Un endroit discret

Plus qu'un roman policier, nous avons la description d'une facette de la société japonaise, par le prisme d'un fonctionnaire carriériste. La partie polar est un prétexte pour nous montrer la psychologie de Asai qui souhaiterait que la vie soit un long fleuve tranquille. Mais Asai est pointilleux : la mort de sa femme le dérange "Quand Eiko a eu son attaque, ou se trouvait-elle ?", puis un infime détail sur l'heure du décès.



Pour se rassurer, il va mener une enquête minutieuse, une trace de jalousie transparait peu à peu et va le consumer.



Un suspens jusqu'à la dernière page.
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Tokyo express

Voici un roman policier comme je les aime. Une intrigue bien ficelée dont le dénouement n'apparaît qu'à la fin du roman. Ni hémoglobine, ni violence. Et de plus, ce roman vous fait découvrir cette culture japonaise, cette vie de tous les jours ou cette vie tout court à ce point codifiées à tous les niveaux. Un grand coup de coeur.
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Tokyo express

Quand deux corps sont retrouvés sur une plage de Kyûshû, l'enquête classe vite l’affaire en la reléguant à un double suicide d'amants. Mais les inspecteurs Jutaro Torigai de Fukuoka et Kiichi Mihara de Tokyo doutent de la véracité des faits. D’autant plus que l’homme était mêlé à une affaire de corruption au sein du ministère où il travaillait. De quoi titiller la curiosité des inspecteurs. Mihara, d’indices en voyages en trains va mûrir sa réflexion pour dépasser les conclusions hâtives de l’enquête, bien arrangeantes pour certains.



Au moment où le livre paraît (1957), le Japon est à la croisée de bouleversements, aussi bien sociétaux qu’économiques, et se relève de durs années d’après-guerre. Matsumoto distille en douceur ces transformations dans la trame de fond, sans jamais perturber la narration. Au contraire il l’agrémente d’un contexte nous immergeant dans la vie quotidienne à cette époque. Surtout, on voyage avec notre inspecteur du nord au sud du Japon avec certes des descriptions minimes des lieux mais qui alimentent suffisamment notre imagination. Accompagnant le lecteur, lui récapitulant l’avancée des choses en nous mettant dans l’abîme des pensées de Mihara, Tokyo Express se révèle être une lecture plus qu’agréable alors que je ne suis pas une grande fan des enquêtes et romans policiers. On pourrait facilement se perdre dans le dédale des détails mais l’auteur, avec son écriture méticuleuse et minutieuse, réussit avec brio à nous faire suivre l’intrigue sans peine et à nous mettre dans la peau d’un détective pour notre plus grand plaisir.



En route, vous allez adorer voyager en train sans vous déplacer.
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Tokyo express

Matsumoto Seicho est surnommé le «Simenon japonais».

Pour ceusses qui n'auraient pas encore goûté à la littérature du pays du soleil levant, cette petite perle (180 pages et en poche) offre une première incursion facile en territoire Ni Hon (incursion timide certes, mais aussi sans risques).

L'écriture est simple et sage et la couverture ne cache ni les étrangetés, ni les bizarreries dont sont coutumiers les extrêmes auteurs orientaux.

On relèvera juste une intrigue minimaliste (on oublie de temps à temps qu'il s'agit d'un polar et qu'il y a peut-être eu crime ...) et puis cette douce répétition des petites choses, cette attention portée aux petits riens.

C'est précisément ce qui fait tout l'attrait de ce charmant polar, de cette minutieuse et progressive enquête, un peu «à la Columbo», alors que le lecteur aura tout deviné ou presque dans les premières pages et qu'il s'agit seulement du démontage patient et obstiné d'un alibi qui avait été élaboré avec tout autant de soin et de minutie.

Avec au passage, de maintes occasions pour pénétrer lentement les délicates et hiérarchiques relations feutrées entre les différents personnages.

Pour goûter calmement les rites exotiques de la vie japonaise : apporter des gâteaux, fréquenter les hôtesses de bar, enlever ses chaussures, prendre son bain le soir, déposer son parapluie, ...

Et, enfin, pour avoir un aperçu de la légendaire ponctualité des trains nippons !

Après avoir lu récemment plusieurs polars américains ou européens avec leur étalage et déballage de pensées, états d'âme et autres tourments intérieurs des flics occidentaux, quel contraste que cette douceur feutrée du côté des enquêteurs aux yeux bridés !
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/2..
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Un endroit discret

Tsuneo Asai travaille au ministère de l'agriculture, en tant que chef de bureau de l'alimentation. C'est au cours d'un déplacement à Kôbe qu'il apprend la mort tragique de sa femme, Eiko. Un appel survient alors qu'il dîne en compagnie de son chef de cabinet et divers industriels. C'est sa belle-soeur, Miyako, qui lui apprend cette bien triste nouvelle. Il prend aussitôt le premier train pour Tokyo et va tenter d'en savoir un peu plus sur cette mort mystérieuse. Il savait sa femme fragile du cœur mais de là à ce qu'elle fasse une crise cardiaque, cela lui paraît bien étrange. Il se rend alors avec Miyako dans le quartier de Yoyogi, là où Eiko est morte, plus précisément dans la boutique de luxe où elle s'était réfugiée avant de faire sa crise cardiaque, un endroit qui paraît étrange aux yeux de Tsuneo qui ne comprend pas ce que sa femme faisait dans ce quartier. Il décide alors de mener sa propre enquête en discutant avec la tenancière de la boutique et en allant explorer les maisons et hôtels alentour...



Seicho Matsumoto nous offre ici un voyage dépaysant au pays du soleil levant. Même si l'intrigue repose sur la mort suspecte de la femme de Tsuneo, c'est avant tout une description des moeurs et des coutumes du Japon qui sont ici décrites, à savoir essentiellement les convenances sociales et la vie de couple. C'est donc véritablement un roman policier atypique, sans réellement de suspense, ni de rebondissements, dont l'enquête se déroule de manière méticuleuse, parfois lente, et de façon pas vraiment trépidante. Mais tel n'est pas le but premier de l'auteur qui s'est beaucoup plus intéressé à la psychologie des personnages, aux détails et aux descriptions. Il n'en reste pas moins un polar très agréable à lire pour qui aime le style de Matsumoto. Car son écriture est douce et sobre.



Un endroit discret... un peu trop, peut-être...
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Un endroit discret

Toujours à la recherche de policiers japonais, cela faisait un moment que j'avais repéré cet auteur. Matsumoto Seichô a vécu au XXième siècle et a écrit plus de 450 romans policiers. Il était souvent comparé à Georges Simenon au Japon. Mais à peine 5 ou 6 de ces romans ont été traduits en français pour le moment. Pour le challenge ABC de Babelio, j'ai donc lu "Un endroit discret". Ce roman a été écrit dans les années 1970 alors que le Japon est en pleine industrialisation de ses campagnes.



Tsuneo Asai est un fonctionnaire du ministère de l'agriculture sans histoire. Jusqu'au jour où il apprend la mort soudaine de sa femme alors qu'il est déplacement pour son travail. Son épouse a eu une crise cardiaque alors qu'elle marchait dans la rue. Sur le moment, Tsuneo accepte cette nouvelle avec fatalité : sa femme avait le cœur fragile et ils vivaient sans faire de folies. Mais bientôt, il doute. Pourquoi sa femme était-elle à Yoyogi, un quartier de Tokyo où elle n'avait à priori rien à y faire ? Tsuneo commence alors à mener sa petite enquête pour essayer de comprendre les circonstances de sa mort...



Au travers de ce roman, l'auteur nous dépeint un Japon des années 1970 où la société commence juste à s'émanciper et à laisser de côté le carcan des traditions. Il y est question notamment des maisons de rendez-vous où des couples adultères ou non mariés ont la possibilité de se retrouver en toute discrétion. On sent par contre que le rythme est plus lent (un peu à la manière d'un Maigret justement) car l'intrigue évolue lentement. Toute la force de ce roman est basé sur la psychologie de Tsuneo Asai qui peu à peu perd pied, obsédé par la mort de sa femme. Au final, j'ai bien aimé lire ce roman, mais je l'ai trouvé un peu trop simple et un peu trop lent dans son rythme. J'ai peut-être été un peu déçue aussi par la fin. Malgré tout, j'essaierai de lire Tokyo Express du même auteur qui a remporté de nombreux prix au Japon pour me faire une seconde opinion. Bonne lecture !
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Un endroit discret

J'ai aimé mais sans plus. Pas de sourire, pas de palpitation. Surtout intéressant en définitive pour comprendre la manière de fonctionner japonaise dans les relations sociales, qui reste étonnante à mes yeux d'occidentale.
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Un endroit discret

Je ne ferai pas ici le résumé de ce roman, la quatrième de couverture donnant déjà suffisamment d'éléments.



Le rythme de ce roman noir est tout d'abord très lent. Puis il s'accélère et se précipite sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle jusqu'au dénouement. Soit dit en passant, la chute de l'histoire m'a beaucoup fait rire par son côté ironique.



L'intrigue est centrée autour de Asai Tsuneo, haut fonctionnaire efficace, intelligent, froid et calculateur par de nombreux aspects. Malgré le drame qui le touche dès la seconde page, il est difficile d'éprouver de la compassion pour ce personnage qui semble doter d'un sang-froid à toute épreuve.

Son caractère méticuleux et réfléchi rend son enquête particulièrement prenante.



Un autre point intéressant de roman, rédigé dans les années 70, tient dans le contexte social dans lequel évolue Asaisan. Une fois de plus, on constate une conception du travail assez différente decelle en France. Asai a gravi les échelons hiérarchiques petit à petit, à force de travail, d'abnégation et d'années, et en sacrifiant une grande partie de sa vie privée. On assiste cependant à une évolution de cet ancien système d'avancement par l'âge avec l'arrivée de jeunes recrues issues de grandes universités qui sautent les échelons (merci le piston souvent).



On sent également de façon palpable la forte pression exercée par son travail: tous ses faits et gestes, grands ou petits, sont conditionnés par la peur de faire rejaillir l'opprobre sur ses supérieurs, ou même simplement les mettre dans l'embarras. Il n'est qu'à voir les courbettes et autres phrases de politesse et d'excuses que Tsuneo adresse à son supérieur quand il doit le laisser à cause de la nouvelle de la mort de sa femme! On le voit plus embarassé de ne pouvoir accomplir son devoir que touché par le décès brutal de sa femme.



Enfin, le roman offre une image du mariage japonais plus basé sur la raison que les sentiments. Eiko est la seconde femme de Tsuneo. Au cours de la narration, on apprend qu'il a eu à nouveau recours à un intermédiaire pour la rencontrer. La décision de s'unir ressemble ici à une froide équation dans laquelle le statut professionnel l'emporte. D'ailleurs, Tsuneo se le répète à diverses reprises: ne se sentant pas le moindre charme, ses chances maritales résident dans sa position de fonctionnaire du Ministère de l'Agriculture.

On se marie donc car il est normal, à compter d'un certain âge de le faire. D'ailleurs, l'auteur laisse entendre que pour Eiko, 27 ans quand elle l'épouse, c'était pour ainsi dire la dernière chance de convoler en justes noces. Dépasser les 25 ans sans être mariée est considéré comme honteux pour les femmes japonaises (Amélie Nothomb y fait référence dans "Stupeur et tremblements" en parlant de Mori Fubuki).

Vue de l'extérieur, le couple que forment Tsuneo et Eiko apparaît donc forcément comme bien fade, quoique matériellement stable.



Matsumoto Seichô dissèque ici la société japonaise contemporaine et se sert des coercitions sociales pour créer une intrigue intelligente et bien menée.
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Le vase de sable

Après quelques lectures un minimum exigeantes en termes de concentration, quel bonheur de retrouver Seicho Matsumoto et ses histoires de trains !

La dernière fois que j’ai croisé Seicho, il y a un mois, c’était sur le quai de la gare de Asamushi dans « Tokyo Express », je le retrouve aujourd’hui sur le quai de la gare de Kamata avec « Le Vase de sable ».



Mais la mort rôde dans cette petite gare, peu éloignée de Tokyo. Un matin de mai alors que le premier train est encore à quai, le cadavre d’un homme est retrouvé entre deux wagons.

Menée par l’inspecteur Imanishi, l’enquête sur ce meurtre par strangulation va, par un concours de circonstances extraordinaires, s’orienter vers le milieu avant-gardiste de la capitale nipponne.

Mais ce milieu artistique est plus interlope que festif et les personnes gravitant autour ont une fâcheuse tendance à mourir soudainement alors même que l’inspecteur Imanishi s’intéresse à elles.



L’intrigue est de bout en bout bien ficelée et procure quelques heures de détente agréables.

Allez les ami(e)s, laissez vous tenter par ce polar dépaysant, ouvrez le avec gourmandise et consommez le d’une traite tant que "Seicho" !
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Tokyo express

Ce que j’apprécie particulièrement avec Matsumoto, c’est son profond respect du lecteur.

Lorsque l’intrigue se complexifie, que les faits s’accumulent, il ressent le besoin de faire une pose, de prendre un temps pour faire une rapide synthèse, afin d’être sûr que le lecteur a parfaitement assimilé les tenants et aboutissants de l’intrigue. Cette légère décantation ne gâche en rien le déroulement de l’histoire et évite au lecteur distrait ou parfois un peu fatigué de subitement décrocher avec l’obligation, souvent déplaisante, de revenir en arrière.

Je l’avais déjà ressenti à la lecture de : « Un endroit discret » et c’est encore plus vrai avec : « Tokyo Express ».

Il faut dire que l’apparent double suicide d’amoureux, auquel sont confrontés les inspecteurs Jutaro Torigai de Fukuoka et Kiichi Mihara de Tokyo, va entraîner une multitude de questions qui buteront longtemps sur un mur d’incompréhension.

Si vous aimez les trains qui partent à l’heure, vous adorerez ce roman policier subtil et vous voyagerez plusieurs fois du nord au sud du Japon pour moins de 10 €.

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Un endroit discret

Le personnage principal Tsuneo Asai est un homme d’une grande intelligence. Il est haut fonctionnaire au ministère de l’Agriculture. Un soir, alors qu’il est en déplacement professionnel en province, il apprend au téléphone le décès brutal de sa jeune épouse.

Eiko était suivie depuis quelques temps par un cardiologue et Tsuneo se rend à l’évidence qu’elle avait le cœur bien fragile, par contre le lieu de son décès, dans un quartier peu fréquenté et éloigné de leur domicile, le laisse perplexe.

Avec minutie et perspicacité il va au fil des semaines réussir à reconstituer les circonstances exactes de la mort d'Eiko et constater avec amertume qu’elle le trompait lors de ses fréquents voyages professionnels.

L’amant d’Eiko rend visite une fois par mois à sa femme qui se trouve dans un sanatorium éloigné de Tokyo. Un jour, alors qu’il marche en direction du sanatorium, il est abordé par Tsuneo qui lui demande des explications. Mais cette entrevue avec l’amant, que Tsuneo a minutieusement planifiée, se passe mal et dans un moment de panique Tsuneo tue son ex rival.

Personne, à part lui, ne sait qu’Eiko le trompait et le meurtre de l’amant de celle-ci, sans témoin, est bien sûr incompréhensible pour les enquêteurs locaux.

Pourtant le fait de réaliser soudain qu’il est devenu un criminel, lui le brillant fonctionnaire qui ne laisse jamais rien au hasard, va le perturber au point de commettre des maladresses et, par la même, rendre ce roman passionnant jusqu’à la dernière page.





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Un endroit discret

Je n'ai pas l'habitude du genre, ce n'est pas mon style de lecture habituel mais au final, je ne suis pas déçue.



Un livre de masque, sans jeu de mots, qui sommes nous vraiment ? où plutôt comment un fonctionnaire très en phase des conventions, dans le respect des traditions du Japon, devient peu à peu un autre... Comment un fonctionnaire exemplaire Asai Tsuneo apprend le décès de son épouse durant une mission à Kôbe. Décès dans des conditions qui lui semble curieuse, il mène alors l'enquête et découvre la double vie de son épouse. Dans sa quête de vérité, ce fonctionnaire exemplaire devient hanté par cette double vie et comment il va littéralement péter un câble pour devenir un autre... Il porte un masque en public et va perdre la raison obsédé par le sens du détail..... Un bon suspense qui nous révèle les us et coutumes de la société japonaise.






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La Voix

l'écrivain Seicho Matsumoto est considéré comme le Simenon japonais parce qu'il met en scène les gens du peuple, ceux dont la vie est ordinaire et qui pour une raison particulière deviennent des criminels. Son analyse psychologique très minutieuse des personnages permet, pour les lecteurs occidentaux, de situer clairement le contexte du crime dans la société japonaise et ainsi mieux comprendre l'attitude des différents acteurs de ces intrigues.



La voix est un recueil de 6 nouvelles policières qui reposent sur un même thème : le fait divers.



La vie des gens ordinaires, des gens du peuple s'oppose évidemment à l'existence plus riche et plus intense de celle des milieux aisés. Pourtant cela ne veut pas dire que "ces gens ordinaires" ont une vie morne et triste, et qu'ils se soumettent silencieusement à leur condition sociale. Bien au contraire. Seicho Matsumoto raconte dans ses intrigues policières comment la jalousie, la lâcheté, la convoitise, la peur, le désir de devenir riche.... sont souvent de puissants détonateurs pour échapper à une vie insipide. L'élaboration d'un crime parfait pour sortir enfin de la misère ou bien se débarrasser d'une épouse gênante, d'un maître chanteur est la solution que choisissent les héros de ce recueil de récits policiers.

l'assassin qui élabore avec minutie son crime, le témoin gênant mais aussi le policier qui va mener l'enquête sont les principaux personnages qu'analysent avec précision Seicho Matsumoto. Le lecteur découvre ainsi le Japon au quotidien.Toutes ces tranches de vie au demeurant banales, permettent pourtant de mettre en lumière un peu de la vie sociale de tout un chacun et pour le lecteur de s'immerger dans ce pays fascinant.

Pour tous ceux qui souhaite en savoir plus sur le Japon, cet auteur et à découvrir
Lien : http://de-page-en-page.over-..
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Tokyo express

Quand on retrouve les deux corps sans vie allongés sur la plage, tout semble désigner un suicide amoureux. Le jeune homme, impliqué probablement dans une sombre histoire de pots de vin, aurait décidé avec sa compagne de mettre fin à ses jours en ingurgitant une boisson au cyanure.

Alors que l'affaire semble devoir être rapidement classée, l'inspecteur Mihara relève quelques éléments troublants qui vont le mener dans une longue et complexe recherche de la vérité.



Tokyo Express est un des plus célèbres best-sellers de l'après-guerre au Japon. Il a été vendu à plusieurs millions d’exemplaires. Ce livre du "Simenon japonais" était donc parfait pour ma lecture du mois dans le cadre du challenge sur le Japon organisé par le Kezako du livre.



Ce roman nous livre une intrigue lente et complexe qui, au fil des pages, nous livre peu à peu sa vérité. On y parle beaucoup de trains et d'horaires de train. D'abord déstabilisante et un peu rébarbative, cette approche permet de renforcer la crédibilité de l'histoire. On s’habitue alors assez vite et on se surprend à rechercher avec l'inspecteur Mihara des failles dans l'alibi du suspect.



L'Azakaze : train au centre de l'intrigue de Tokyo Express

On découvre graduellement les différents personnages et les liens qui les unissent. Le suspense est bien dosé, le coupable est rapidement révélé mais l'intrigue réside dans la destruction de son alibi.



L'auteur s'attaque dans cet ouvrage à la corruption de l'administration japonaise de l'après-guerre. Un thème qui malheureusement nous parlera à tous car celle-ci est encore bien présente de nos jours dans l'administration française comme étrangère.



Pour conclure, un polar efficace avec un très beau casse-tête ferroviaire. Une découverte originale.



Note : 7/10
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Un endroit discret

Alors que sa femme vient de décéder d'un arrêt cardiaque, TsuneoAsai la soupçonne d'avoir eu une double vie. Il mène l'enquête, jusqu'à commettre l'irréparable.

Dans ce roman des masques (Asai donne souvent un faux n'omet se camoufle derrière des verres fumés, sa femme ment àson amant en se faisant passer pour célibataire, l'amant passe pour un bon mari), c'est le cheminement mental d'Asaiqui est intéressant et important. De fonctionnaire d'Etat un peu falot (la cause du meurtre), il se révèle intelligent et méthodique. Assez pour reconstituer la vie de sa femme et retrouver son amant. Mais perdre son sang-froid une fois le perdra. Comme dans Le Facteur sonne toujours deux fois, c'est lorsqu'il se croit le plus à l'abri que tout arrive.

J'ai eu un peu de mal les premiers chapitres, mais au bout d'un petit moment, ça va tout seul. Son raisonnement nous happe, sa routine aussi et la fin, qui se laisse un peu deviner, ménage une petite surprise.
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Tokyo express

Le roman débute par la découverte de deux corps, certainement liée à un double suicide d'amoureux par empoisonnement sur une plage, dans le Kyushu. Le piquant de l'affaire est que l'homme était sous-chef de service d'un ministère et la femme, serveuse sans histoire dans un restaurant. Ce suicide est suspect car une affaire de corruption a éclaté un peu plus tôt dans le même ministère. L'inspecteur "local" Torigai, qui commence l'enquête, suspecte rapidement un certain Yasuda, dirigeant d'une société produisant du matériel pour machine vendu au gouvernement. Mais ce Yasuda a un alibi en béton : il se trouvait à l'autre bout du pays, auprès de sa femme maladive, et ne pouvait pas se trouver à temps sur les lieux du crime... s'il y a bien eu crime. Il fait donc appel au jeune commissaire Mihara, qui trouvera la solution après un grand parcours ferroviaire.



C'est un roman, qui se veut donc ancré dans le réel, où le moindre détail est épluché et analysé avec méticulosité par des policiers pas toujours rasés et pas bodybuildé. Les personnages sont nombreux, mais à la personnalité assez caricaturale: la femme maladive mais jalouse, l'amante amoureuse passionnément ect... On peut reconnaître une certaine ingéniosité dans l'intrigue même si elle n'est pas exceptionnelle (correcte, sans plus). Les enquêteurs ne sont pas spécialement brillants (le lecteur a parfois de l'avance sur eux) mais ils sont tout de même attachants par leurs normalités.



Alors comment expliquer ce succès énorme à son époque ? Ce roman marque une date dans le roman policier japonais, grâce à l'irruption de sujets sociaux : il est décrit une société, qui implose du fait de la confrontation parfois explosive entre le poids des traditions et les exigences du monde moderne. La corruption des instances dirigeantes sera aussi un thème privilégié par la littérature nippone.
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Un endroit discret

Un roman policier à la japonaise. Tout est dans la nuance, dans la discrétion, on « voit » presque les personnages d’Amélie Nothomb dans Stupeurs et Tremblements. Asai fonctionnaire du Ministère de l’Agriculture apprend le décès de sa femme alors qu’il est en mission et très discrètement rentre à Tokyo. Mais l’endroit où sa femme est morte l’intrigue et il fera son enquête. Que faisait-elle à cet endroit. A partir de là, enquête privée, perturbations dévoilements, nous apprenons ce qui s’est passé, sans mystère, sans suspens, comme si l’auteur déroulait sous nos yeux ; un tableau sur une soie japonaise… Mais le drame aura lieu et plongera notre « héros » dans un no man’s land, d’où il ne pourra s’extraire. L’absurdité dans toute sa splendeur. Beaucoup de lenteur et de détails mêlant une vie professionnelle à une vie privée qui paraissent toutes deux loin très loin de nos développements occidentaux… Intéressant au demeurant, pour parfaire ses connaissances en littérature policière japonaise.



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Un endroit discret

Tsunéo Asai, employé du ministère de l'Agriculture, est en plein déplacement professionnel à Kobe. Mais un coup de fil soudain lui apprend le décès de Eiko, son épouse. L'homme revient vers ses supérieurs et les accompagne encore un petit moment avant de réussir à se libérer. De retour à Tokyo, il découvre les circonstances de sa mort. Fragile du coeur, Eiko aurait eu une attaque avant de succomber. Cependant, le lieu de son décès (un quartier qu'elle n'avait pas l'habitude de fréquenter et où elle n'avait aucune connaissance ; un magasin de produits de beauté de luxe trop loin de chez elle pour mériter un tel déplacement) ne lasse pas d'intriguer son époux qui trouve décidement très surprenant sa présence dans ce quartier. Ce dernier va faire des recherches et enquêter à sa façon afin d'en savoir plus. Quant il découvre que le quartier où Eiko est morte comporte de nombreuses maisons de rendez-vous, Asai ignore que le chemin où il s'engage va le mener au drame...



"Un endroit secret" est un polar à la japonaise : ne cherchez pas de suspense trépidant, de meurtrier sanguinaire qui fait subir les pires atrocités à ses victimes. Il y aura du sang certes mais ici, c'est plutôt la psychologie du personnage qui est mise en avant. Car ce qui est important, c'est plutôt le contexte et les raisons sociales qui entrainent ces crimes.

Tsunéo Asai est un petit fonctionnaire qui ne fait pas de vagues mais espère malgré tout que son fort investissement professionnel sera un jour récompensé. Très respectueux des manières et de la politesse inhérente à la culture japonaise, il se laisse à peine troubler par le décès de sa femme pour mieux continuer à remplir ses obligations. Pourtant Eiko n'était peut-être pas la femme qu'il croyait et son mari s'aperçoit qu'il la connaissait finalement assez mal. Il s'intéressait peu à ses activités (haikus, peinture, ...) et ils n'avaient plus de rapports sexuels depuis sa première attaque cardiaque.

Asai va devenir petit à petit complètement obnubilé par ses recherches sur le décès d'Eiko. Le roman monte en puissance petit à petit, en parallèle avec les sentiments du héros avant d'aboutir à un drame inattendu mais à la fois inévitable.



Matsumoto dresse avec Tsunéo un très intéressant portrait psychologique. Cet homme travailleur qui ne prêtait que peu attention à sa femme et pour qui seul le travail compte va évoluer au fil des pages pour devenir un être impulsif et irresponsable, qui va délaisser ses obligations. Cet homme carriériste et respectueux des codes va voir son univers bien ordonné s'effondrer.L'insensibilité dont il fait preuve est plutôt choquante pour nous, occidentaux. La politesse et les convenances imposées par l'éthique japonaise sont des valeurs fortes qu'un homme se doit de respecter. Mais ce sont également des valeurs oppressantes qui peuvent conduire à des extrémités graves. Le déshonneur est une atteinte telle qu'il peut provoquer le pire.

Et c'est bien ce que l'auteur veut dénoncer ici : les contraintes et les responsabilités trop lourdes que l'on fait peser sur chaque homme. A la fois victime de ses actes et de la société dont laquelle il vit, Tsunéo est le parfait reflet d'une population, embourbée dans ses convenances et ses contradictions et qui ne réussit à s'en sortir qu'en se faisant violence à soi-même ou aux autres.



" Un endroit discret" s'avère tendre vers le polar social à la japonaise. Pas de rebondissements tonitruants, une tension progressive qui se termine sur un très beau coup de théâtre non dénué d'ironie, un personnage très étudié qui permet de découvrir les dessous de la culture japonaise : les paysages japonais, les convenances sociales, les relations amoureuses et conjugales, le monde du travail. On passera sur les déductions parfois un peu trop tirées par les cheveux du mari pour découvrir un très bon roman que je vous recommande !
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Tokyo express

Seicho Matsumoto, connu comme le maître du roman policier au Japon, nous livre un bon roman où tout repose sur l'énigme à résoudre.

Tic tac tic tac..., le commissaire Torigai Jutaro va devoir se plonger dans les horaires des trains de Tokyo à Sapporo, sur l’île d'Hokkaido au nord, jusqu'à l'île de Kyushu au sud, pour comprendre l'itinéraire du suspect N°1. Et tout se joue à quelques secondes!

Peu fan du polar noir, j'ai beaucoup apprécié ce petit roman japonais!
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Tokyo express

On sait que, depuis peu (?), j’affectionne la littérature policière et que, depuis bien longtemps, j’adore tout ce qui touche à l’Asie. Je ne pouvais donc pas manquer Tokyo Express, qui



"consacra (…) Matsumoto comme le meilleur écrivain de roman policiers du Japon."



(d'après la quatrième de couverture).



Et je n’ai, en effet, pas été déçu. Ce livre est, véritablement, un petit bijou littéraire.



L’intrigue est a priori classique. Deux jeunes gens sont retrouvés sans vie, côte à côte, sur une plage. Ce n’est peut être qu’un suicide amoureux. Affaire classée. Vraiment ?



Mais, revenons à ce qui contribue, sans conteste, à l’originalité de l’œuvre, à savoir sa structure narrative. Sans entrer dans les détails, pour te laisser quand même, lecteur, le plaisir de la surprise, on dira qu’on ne se trouve pas avec un protagoniste unique qui mènerait l’enquête de bout en bout. Au contraire, on se trouve d’abord au côté d’un client d’un bar à hôtesse. Puis d’un vieil inspecteur de province (le genre qui s’accroche au petit détail à priori sans importance, comme Columbo : le couple a pris le train ensemble, certes, mais pourquoi, diable, n’a-t-on retrouvé sur lui que la facture d’un seul repas pris dans le wagon restaurant?). Enfin, d’un jeune « adjoint au comissaire du deuxième bureau d’enquête de la préfecture de police » pugnace (il enquête parce que le mort était le principal témoin d’une affaire de corruption ministérielle), qui sent bien qu’il faut creuser du côté de la facture mais également s’intéresser à la géographie de son pays (en effet, la dernière fois que le couple a été aperçu c’était à la gare de Tokyo ; et on les retrouve morts dans le sud de l’archipel, sur l’île de Kyushu).



C’est un roman concis, mais qui vous fera voyager du nord au sud du pays du Soleil-Levant. Dépaysement garanti, dans l’espace, mais également dans le temps… L’histoire se passe en 1947. Je n’en dis pas plus, mais ce détail à son importance…
Lien : http://www.iti1801.net/blog/..
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