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Critiques de Serge Hefez (31)
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La danse du couple

Non Monsieur, je vous entends bien, vous avouez danser aussi bien qu'un balai brosse de la dernière guerre, ce livre ne prétend faire de vous ni un Fred Astaire ni un Rudolf Noureev! Pour le boléro de Ravel vous repasserez un autre jour...

Ce livre est une réflexion sur le couple, dont la plupart d'entre nous attendons beaucoup...

Ce livre nous rappelle l'alchimie de cette rencontre entre deux êtres différents, le rapprochement, les éloignements inéluctables!

Parce que la vie tout court nous amène à une perpétuelle adaptation et encore plus quand nous la partageons avec quelqu'un.

Il est important de respecter ce rythme lent de fusion, défusion dans lequel chaque entité se construit et surtout évolue sans se momifier.

Je conseille cette lecture passionnante à tous ceux qui ont envie de réfléchir sur le couple qu'il ou elle forme, une réflexion positive et constructive!
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La danse du couple

Révision de ma bibliothèque (14).



Les livres lus avant mon adhésion au grand réseau littéraire connaissent peu de succès, sont peu critiqués. Pour celui-ci, les citations sont nombreuses et ce n'est que justice.

La danse du couple un des meilleurs livres que j'ai lu sur ce sujet inépuisable, surtout lorsque l'union tangue.

Serge Hefez a une longue expérience d'aide aux couples en souffrance. Il les aide à pointer et à démêler les causes possibles de la discorde : influence du milieu social, héritage familial, attentes déçues, difficultés matérielles. Les couples qui ne se posent pas de questions n'existent plus, dit-il.

Les "vieux" duos le savent, cheminer à deux est parfois épineux. Pas de roses sans épines, mais la rose du bonheur ensemble demeure une belle fleur à cultiver.

J'ai lu ce pas de danse à mi-chemin de notre parcours toujours en cours, - je devrais écrire en long -, c'était il y a 22 ans, faites-le compte et ajoutez deux. À l'époque, cette lecture m'avait beaucoup apporté ainsi qu'à mon épouse, lectrice dans la foulée. L'apport de la journaliste, Danièle Laufer, est perceptible, évitant au thérapeute patenté le jargon propre à ses qualités de psychiatre, psychanalyste et thérapeute de couple.

La psychologie énoncée clairement mérite toute notre attention, elle fixe la mémoire. Je me souviens très bien de cette danse où chaque pas a son importance.



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Scènes de la vie conjugale

Tu te tires de chez papa maman, tu te fais tirer par ton mec, il se tire avant le mariage mais te laisse le môme, tu tires sur les cordons de la bourse pour faire vivre le môme, qui te tire la tronche et pour finir tu te tires une balle…



Ou…



Tu vas voir le psy, qui te laisse entrevoir que ce qui est vraiment insupportable dans ton couple, c’est toi.





Toi et tes défauts que tu ne supportes pas de retrouver chez l’autre.

Toi et ta famille, que même si tu la fréquentes plus, tu la trimbales encore dans tes manies, ou dans ton caractère, ou dans tes réactions, ou dans tes rêves.





Déjà ce serait assez exceptionnel si tu n’avais aucune mésentente dans ton couple, mais parfois, en mettant des mots dessus, tu as trouvé des accords, tout roule comme sur des rails.

Que tu crois ! Parce que là, tu fais des marmots, tout se désaccorde et ça déraille.







Serge Hefez nous présente certains de ses patients.

Bien sûr, c’est le choix des cas qui est intéressant, nous donnant à réfléchir sur tous les aspects du couple (le couple à deux, ou avec les enfants, avec adultère, avec la famille, le couple « qui se ressemble s’assemble » ou le couple « les contraires s’attirent »…)





Pas de conclusion pour chaque cas, pas de leçon de morale, pas de généralité, pas de conseils, pas de « recettes » non plus.

C’est juste le point de vue d’un psy, point de vue surtout sur ce à quoi on peut réfléchir, suggéré par des questionnements plus souvent que donné clairement.



Très intéressant.











Excellente et drôle Linda Lemay et son accent québécois, avec ses chansons sur la vie de tous les jours (le coiffeur, l’adultère, la naissance…) :



« Moi j’aurais jamais cru

Que j’penserai au divorce

Mais l’idée m’est venue

Vers la fin d’la nuit d’noces

[…]

Chéri tu ronfles

[…]

Au début j’me disais

Que j’allais m’habituer

Mais alors j’ignorais

Que t’allais empirer

[…] »



Extrait de « Chéri tu ronfles » de Linda Lemay :

https://www.youtube.com/watch?v=6zI3LV6nJ_s





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C'est quoi la différence entre genre et sexe ?

Un guide essentiel autour des questions qui trottent dans la tête des ados (et des plus grands aussi !).



Sa forme est très sympathique, puisque chaque double-page répond à une question posée par un.e ado ! Ces questions sont centrées autour de trois axes : l’égalité filles-garçons, l’orientation sexuelle et l’identité de genre.



Avec ses 160 pages, ce documentaire apporte énormément d’informations utiles, tout en rendant la lecture agréable grâce aux illustrations de Lucy Macaroni et à la mise en pages dynamique et colorée.



Les données scientifiques, les pourcentages, les parties dédiées au lexique, les recommandations de ressources pour aller plus loin dans sa réflexion rendent l’ouvrage complet et indispensable dans les bibliothèques (médiathèques, CDI, sans oublier la bibliothèque de la maison).



C’est quoi la différence entre genre et sexe ? C’est quoi être féministe ? Pourquoi mes parents disent qu’être transgenre est un effet de mode ? Pourquoi les filles ne peuvent pas s’habiller comme elles veulent pour aller en cours ? Vous trouverez les réponses à ces questions, et bien plus, dans cet incroyable documentaire !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La drague pour les nuls

Le livre est concret, c'est son plus grand atout. son auteur sait de quoi elle parle puisqu'elle accompagne au quotidien des hommes et de femmes sur al voie de l'amour. L'approche est donc vraiment pensée pour permettre au lecteur d'avoir à la fois une remise en question, et des idées concrètes pour avancer, séduire, créer le lien; La valeur de ce livre réside aussi dans la qualité de l'approche séduction tout en se respectant soi. Et en accueillant l'autre d'une manière si ouverte et qualitative que l'autre ne peut pas rester indifférent. Je recommande donc vivement ce livre aux personnes qui ne savent plus très bien pour que l'émotion circule et que l'état amoureux soit réciproque.
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Transitions : réinventer le genre

C'était intéressant de lire ce livre juste après avoir lu celui de Martin Winckler. Passer du point de vue d'un médecin généraliste à celui d'un psychiatre. Les dissensions sont rapides à apparaître. Ne serait-ce que sur l'assignation du genre qui parait compliqué au premier, évident pour l'autre. Il finit cependant par nuancer cette évidence plus loin dans l'ouvrage (p.100) où il détaille à son dire les différents cas de figure chromosomiques) Il déplorera alors les décisions hâtives, basées sur des critères trop subjectifs et notamment la "vraisemblance physique et la fonctionnalité hétérosexuelle des organes". Il considère qu'il s'agit avant tout du "bon vouloir" des chirurgiens.

Note à tous : la citation "on ne nait pas femme, on le devient" il va falloir arrêter, on la retrouve partout, tous les auteurs se l'approprient. L'auteur en profite pour confronter Freud à Beauvoir et, si j'ai bien compris il a l'air de sous-entendre que Freud aurait été plus féministe que Beauvoir. Je me demande encore si c'était une blague. Globalement il parlera beaucoup de Freud, sans aucun doute que c'est une partie intégrante de la formation en psychanalyse et en psychiatrie. Sachant qu'on est encore un des derniers pays à la prendre réellement au sérieux... mais bon c'était le gros point noir de l'ouvrage, pour le reste les propos sont très ouverts et intéressants, c'est un professionnel qui va dans le bon sens, sans jugement.

Grâce à lui j'ai notamment enfin compris la différence entre transsexuel (passer d'un sexe à l'autre) et transgenre (chercher sa place dans le "genre", le sexe est mis de côté) et j'ai compris - tout court - ce que signifiait "Queer" (être et s'affirmer différent, sans besoin de définir cette différence, le mouvement queer remet en cause l'existence des catégories)



Comme d'habitude, j'ai pris des notes au fur et à mesure de ma lecture pour la suite :



Paul B. Preciado a fait remarquer comme c'était intéressant de constater que pour tout chirurgie esthétique nous étions libre mais dès lors qu'on touchait au changement de genre, la société se sentait le droit de s'en mêler (il lui a fallu une certification d'un psychiatre pour se faire retirer les seins)



(p.33) "Remarquons au passage , en guise de clin d'oeil, que plus on avance dans l'égalité hommes/femmes, plus les femmes dépensent en produits de beauté et en maquillage. Autrement dit : si on ne joue pas à la fille, qu'est-ce qu'être une fille ?"

Ce passage m'a un peu interpelé, c'est une affirmation a priori sans fondement, quid des chiffres ? Un contexte éventuellement ? Quid des hommes ? Il me semble qu'ils sont eux aussi de plus en plus nombreux à utiliser des produits de beauté. On ne retient pas que ce qui nous arrange ou au moins il faut développer...



1955 (!!!) les travaux de John Money (psychologue) " (...) démontrent que le genre n'est pas inné. Au contraire, ce serait une empreinte psychologique acquise par l'apprentissage et l'expérience pouvant surpasser le sexe biologique quant au sentiment d'appartenance de l'individu à un sexe."



La France ne reconnaît toujours pas le sexe "neutre" elle a toujours ce besoin de binarité. La cour de cassation avait reconnu en 2016 que ça demanderait trop de travail juridique...



Weinstein, #metoo et tout ce qui s'en est suivi, veut mettre fin à la domination masculine considérée comme "naturelle", il y a une remise en question de l'asymétrie des relations masculins/féminins. Mais cette remise en question pose aussi la questions inévitable du jeu de séduction, en réponse : la tribune de Deneuve "Liberté d'importuner" en 2018 qui, précise-t-il, n'a été signé que par des femmes de pouvoir qui peuvent se permettre de l'abandonner (leur pouvoir) et de le reprendre aux hommes comme elles le souhaitent. Cette tribune soulève d'ailleurs une autre question, celle de la zone grise (lire le poignant témoignage de Loulou Robert paru cette année sur la question) il cite alors Michelle Perrot "Le féminisme français est tempéré, voire engluée par une tradition de courtoisie et de galanterie qui demande à être déconstruite tant elle dissimule l'inégalité sous les fleurs"



Ce mouvement #MeToo a soulevé, en fait de nombreuses questions dont celle de l'universalité des hommes ou quand "L'homme était l'Homme" pour citer Elisabeth Badinter. le mâle était la référence absolue. Aujourd'hui, les femmes aussi sont des êtres complets, universels. Être une femme ne les résume plus ni ne décide de leur destin. Être femme ne nous réduit plus à des clichés comme peuvent encore l'être de nombreuses étiquettes minoritaires (noirs, arabes, homosexuels..) (Sur ce point de vue je pense que le chemin est encore long avant que les femmes ne soient réellement libres de toute idée préconçue et de tous les carcans mais bon, il choisit de voir le positif, pourquoi pas pour une fois)



Il reste encore trop d'éducation dans ce sens, il le reconnait lui-même : biberon à la demande pour les garçons, à heure fixe pour les filles (études), d'un côté le garçon réclame et s'attend à être satisfait, de l'autre la fille subit, se plie, se soumet.

De même, expérience sur une même photo "pourquoi pleure-t-elle ?" -> Parce qu'elle a du chagrin / "Pourquoi pleure-t-il ?" -> parce qu'il est en colère, a besoin de s'exprimer. Les adultes projettent leur propre vision sur les enfants !

On s'adresse différemment à une petite fille ou à un petit garçon. Ex : les pères encouragent leur fille à montrer de l'affection et s'opposent à ce que leur fils jouent à la poupée ; on ne leur lit pas les mêmes histoires, les mères poussent leur fille à aider ; on parle en émotionnel et on sourit plus aux petites filles qu'aux petits garçons ; toutes ces attitudes façonnent, c'est un langage précoce qui s'imprègne.



Il pose alors LA question : les hommes auraient-ils peur des femmes ? Peur de leur désir (impuissance), peur de leur jouissance qui est plus forte (excision, voile..), appropriation de la fécondité et peur d'être trompé sur sa descendance (ceinture de chasteté, mythe de la virginité) peur de l'abandon...



Il évoque les difficiles transitions à tous les niveaux : dans le couple, dans la parentalité. Il déconstruit des clichés de longue date et la "Manif pour tous" en prend pour son grade pour son conservatisme dépassé et qui n'a plus grand sens. La fin de l'ouvrage se concentre sur la parentalité en évoquant la PMA, l'utilisation de la médecine à tout va.
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Questions de genre

L'objet de ce dialogue entre deux psychanalystes, auteur et autrice chacun de plusieurs ouvrages consacrés au genre et aux nouvelles sexualités, est principalement de faire état, à travers leur clinique, de comment eux-mêmes et la psychanalyse font face aux demandes analytiques venant de transgenres, principalement d'adolescents. Le dialogue se déploie à partir de questions posées par les éditeurs du livre (Florian Houssier, Amos Squverer et Dominique Mazéas) et il s'articule de façon assez lâche autour de trois chap. : Clinique, Épistémologie et Éthique. Laufer et Hefez concordent à quelques nuances près sur tous les sujets, et particulièrement sur le constat affligé que la plupart de leurs confrères et consœurs sont encore figés dans un rôle de gardiens d'une psychanalyse conservatrice voire carrément réactionnaire, rétive à intégrer les changements sociaux, apeurée aujourd'hui par le transsexualisme autant que les premiers psychanalystes l'étaient de l'homosexualité, enclins à convoquer de Freud et de Lacan les citations les plus rétrogrades au détriment de celles qui font apparaître leur modernité et actualité. La troisième partie pose rapidement la question éthique de la protection des mineurs, et y répond aussi par l'historisation et la contextualisation.

Je n'ai pas beaucoup appris de ce livre. Pour cause, assurément sa brièveté et sans doute aussi la forme du dialogue qui semble avoir laissé peu d'espace (ou aucun?) au passage de l'oralité originaire à l'approfondissement de l'écrit. Je regrette tout particulièrement que, malgré la proclamation de vouloir s'en tenir à la clinique, les cas – verbatims et leur étude – occupent finalement une place minuscule. La seconde partie non plus n'est pas étayée par un appareil référentiel permettant de démontrer les affirmations avancées. Enfin la partie sur l'éthique m'a paru très insuffisamment problématisée, si l'on songe au débat autour des traitements médicamenteux précoces comme l'administration d'hormones de blocage de la puberté et ensuite d'autres interventions pharmaceutiques et/ou chirurgicales souvent irréversibles, dont il n'est affirmé que l'extrême prudence qui les entoure et la rareté des cas de regret de la part des intéressé.e.s...
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Le nouvel ordre sexuel : Pourquoi devient-o..

Tout d'abord je souhaite remercier Babelio et leur édition Masse Critique ainsi que l'éditeur Kero de m'avoir proposée la lecture de cet ouvrage.



J'apprécie beaucoup Serge Heffez que j'écoute tous les mercredi en tant que "psys du mercredi" dans l'émission Service Public de Guillaume Erner sur France Inter.

Je me réjouissais donc de la réception de ce livre que j'étais impatiente de lire, d'autant que je suis une militante sur l'égalité des sexes au sein de mon entreprise : le sujet de ce livre m'intéresse donc tout particulièrement.



A ma grande déception, je n'ai pas apprécié ce livre. Il m'est même (chose rare) tombé des mains à de nombreuses reprises. J'ai eu beaucoup de peine à en venir à bout...

J'ai eu le sentiment que Mr Hefez s'accroche à une seule et unique hypothèse qui est la suivante (extrait de son livre p195) :

"La manière la plus sûre que les hommes ont trouvée pour rendre leur assujettissement au ventre des femmes supportable, et pour garder la mainmise sur leurs descendance, est de les assujettir à leur tour; de les soumettre, en inversant le rapport de force et en organisant leur propre domination sur les femmes.

Ce qui fut fait, et même très bien fait, jusque dans les moindres détails : en matière de genre, toute notre structure de pensée repose sur la différence entre les femmes et les hommes, et sur la hiérarchisation de cette différence en faveur des hommes. Depuis des millénaires, les corps et les esprits sont façonnés, formatés, programmés autour de cette vérité : l'homme est puissant, la femme est faible. L'homme pénètre, la femme est pénétrée, donc l'homme est actif, la femme passive. L'homme agit, la femme subit. L'homme contrôle, la femme défaille. L'homme réfléchit, la femme pressent. L'homme recherche l'autonomie, la femme entre en relation. L'homme prend, la femme (se) donne. L'homme a besoin d'être utile, la femme d'être aimée..."

Cette hypothèse est intéressante, mais il me semble qu'elle est développée pendant ces 230 pages. Et 230 pages avec la même idée, c'est long!! On répète et répète la même chose encore et encore avec des phrases différentes.



Le style est plus ou moins toujours le même : une répétition de phrases courtes (où l'antithèse est utilisée à outrance comme dans l'extrait précédent) et de courtes questions (page 136 : "Quel femme suis-je en face de cet homme que je viens de rencontrer? Quel homme suis-je en face de ma mère? Quelle femme suis-je en face de ma fille? Quelle homme suis-je en face de ma patronne? Quelle femme suis-je face à mes fantasmes? Quel home suis-je face à mes désirs? Quel père suis-je face à mes enfants?...") au milieu d'un texte qui (je me répète) raconte toujours la même chose.



Beaucoup de choses pour finalement ne pas dire grand chose. Ce livre aurait pu faire 50 pages au lieu de 230, un court essai qui aurait pu être fort intéressant. Mais je suppose que cela se serait vendu moins cher...



Bref, vous l'aurez compris, je n'ai pas trouvé ce livre intéressant, bien que je partage tout à fait son point de vue.

L'émission de Service Public sur ce sujet, à laquelle il a d'ailleurs participé, suffit amplement sur le sujet pour connaitre son point de vue et ses arguments (qui sont malgré tout intéressants).
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Dans le coeur des hommes

À ceux qui prédisent l'apocalypse, qui râlent sur tout mais n'apportent jamais de solution. À ceux que la réalité contredit, pour qui la vérité et l'humain ne sont qu'accessoires comparés à l'obscurantisme qui répond à leurs peurs et leur aveuglement, voici une très bonne réponse, simple, claire et efficace.



Depuis des millénaires les hommes prennent, détruisent et écrasent sans avoir à se justifier à personne, surtout pas aux femmes qui supportent leur haine. Et puis, les femmes se sont révoltées, le féminisme a commencé à se positionner contre le patriarcat, et les hommes ont été obligés de partager, de changer d'attitude, bien que beaucoup ne veulent pas de ces changements et soutiennent le "c'était mieux avant".



Mais de coup les hommes se sentent déstabilisés, voir se sentent perdus. C'est normal, imaginez un enfant que l'on a élevé en lui faisant croire qu'il pouvait faire absolument tout ce qu'il voulait à cause du hasard (celui d'être naît homme et non femme), et à qui tout d'un coup on lui dit de bien se conduire et de partager ses jouets, il va être déstabilisé, mais est-ce que cela veut dire que bien se conduire et partager sont de mauvaises choses ? Et qu'il faudrait en conclure que l'on doit revenir à l'ancien système ? Ou bien que l'on doit aider l'enfant à s'adapter et lui donner les clés pour se sentir bien dans ce nouveau monde qui s'offre (aussi) à lui ?



Les hommes vont être rassurés en lisant cet essai, puisqu'il est tout simplement question de les aider à prendre leur place, à se délester d'un poids qui leur pèse, et à accepter leur part féminine (qui existe chez tout les hommes, comme il existe une part masculine chez toutes femmes, n'en déplaise à la pensée réactionnaire). Et Serge Hefez, nous expose bien le fait qu'accepter sa part féminine ne veut en aucun cas dire que les hommes doivent se "féminiser" ou avoir le même comportement que les femmes, ce qui serait idiot.



Simplement, l'on s'aperçoit très vite que le rejet de sa part féminine conduit au rejet des femmes purement et simplement, et dans le pire des cas à la misogynie et au désir de détruire les femmes purement et simplement (viols, violence conjugale, agressions verbales et physiques...).



Serge Hefez étant psychiatre, psychanalyste et thérapeute, il rencontre chaque jour des hommes et leurs problèmes, ainsi que des couples qui ne fonctionnent plus. Il peut donc parler de beaucoup de problème que rencontrent les hommes dans notre société contemporaine et capitaliste, mais aussi nous en donner les réponses.



Le livre est divisé en 5 parties, avec des définitions toujours clairs et illustrés de très bons exemples, la réflexion de Serge Hefez est très intéressante, et il n'y a pas de tabou où de moment perverti par une logorrhée verbale qui rendrait sa pensée opaque pour le lecteur.



Enfin bref... Une réflexion que je souhaite à tout le monde. Rempart contre l'obscurantisme grandissant, une pensée s'appuyant sur des faits, un ouvrage qui donne aussi des solutions. Contre ceux qui prédisent l'apocalypse et prônent la domination des femmes pour retrouver un soit disant "équilibre", voici un homme qui travaille tout les jours sur ces questions pour construire et progresser au lieu de démolir et régresser.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Le nouvel ordre sexuel : Pourquoi devient-o..

Je connaissais les convictions de Serge Hefez en matière de mariage homosexuel qui correspondent aux miennes. J'avais donc un a priori favorable à ce livre. Mais j'ai aimé l'élargissement qu'il fait de cette problématique de définition des sexes, de leurs rapports, etc. Il a une approche pragmatique et bienveillante, favorable aux évolutions qui conduisent à une société plus soudée et plus proches de l'épanouissement de chacun. C'est un essai et non un manuel, Serge Hefez prend franchement partie et critique de façon assez directe certains de ses collègues psychanalystes et notamment JP Winter, leur reprochant de raisonner avec des cadres du XIXème siècle,forcément influencés par la société de l'époque et ne correspondant pas forcément à des vérités de notre société d'aujourd'hui. Mais il convoque également de nombreux penseurs et intellectuels, que ce soient des sociologues ou encore des anthropologues. Il conclut finalement en faisant des parallèles avec des sociétés étrangères qui ne se sont pas construites sur ce schéma homme/femme, père/mère mais sur d'autres fondements et que nous sommes finalement libres de créer aujourd'hui un nouvel ordre sexuel. Un livre intéressant, facile à aborder, travailler et non moralisateur ni culpabilisant, nourri tant d'autres scientifiques que de sa pratique de thérapeute familial.
Lien : http://nagandsoon.wordpress...
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C'est quoi la différence entre genre et sexe ?

Si dans cette grande fabrique à crétins qu'est la société, le but était de maximiser les profits dans la transformation de l'homme en consommatrice impulsive, ce livre remplirait certainement toutes les cases.



L'enfance n'est que du cas par cas, et je crains fortement que ce genre de "propagande colorée" ne soit pas vraiment bénéfique à la stabilité psychologique du jeune bipède.



Les témoignages d'adolescents contenus dans ce livre reflètent parfaitement le déséquilibre mental de l'enfant. Rien d'étonnant dans une société où le porno a été banalisé et surtout accessible de plus en plus tôt. Des solutions s'imposent car rattraper le tir n'est pas la meilleure des solutions...



Le "dès 12 ans" est tout de même "rassurant" dans ce nouveau monde KlausSchwabien où l'on voudrait enseigner le pignolage à des bambins de 4 piges. De nombreux professionnels de la santé ont déjà tiré la sonnette d'alarme et c'est un devoir parental que de s'intéresser à ces sujets.



La tolérance c'est bien, lorsqu'elle n'est pas forcée et utilisée en arrière-plan par de sombres marchands transhumanistes. C'est ensemble que l'on protègera le Temple.



Je n'enlève en rien la certaine bonne intention des auteurs, mais comme dit l'adage, l'enfer en est pavé.



Cela étant dit, une question me taraude. Les minorités font-elles les normes?



Si par mégarde, la sensibilité de quiconque a été heurtée, je m'en excuse. Je tiens à préciser que je n'ai sincèrement aucune haine envers toutes sortes de spécimens que ce soit.



Que l'Amour vous asperge, en abondance.
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Quand la famille s'emmèle

Une famille n'est pas un havre de paix, il s'y passe une foule de choses plus ou moins conscientes, souvent moins que plus, et Serge Hefez nous propose de nous pencher plus attentivement sur ses "symptômes" familiaux, qui traduisent en actes des émotions ou des pensées enfouies. Parce qu'une famille s'enracine dans une histoire, elle génère des remontées d'émotions, qui viennent bousculer ce qui pouvait sembler paisible, mais qui en réalité ne demandait qu'à se manifester pour rétablir une forme de vérité. Ce livre passionnant et très accessible nous montre bien qu'il n'est jamais simple de poser des "diagnostics" sur l'état d'une famille, et qu'il faut parfois creuser, explorer les méandres mnésiques des personnes pour découvrir les véritables enjeux psychiques de chaque membre. Une souffrance, un comportement, une émotion, etc. La famille vient rendre compte et rendre des comptes ! Cet ouvrage sait nous initier à cette aventure, avec sérieux et simplicité.
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Antimanuel de psychologie : Toi, moi... et ..

L'aspect du livre invite à la lecture: papier de qualité, mise ne page soignée, nombreuses citations d'auteurs variés, titres travaillés (mais en voulant multiplier les clins d’œil, l'accumulation rend leur fonction de sémaphore moins apparente, comme par exemple:"amours, famille, fratries").

en revanche la structure et donc la progression de cet anti-manuel est restée floue pour moi.

Pour autant, et c'est la l'essentiel, Serge Henez présente de façon convaincante plusieurs points de vue qui à défaut de prétendre à une caractérisation définitive de "toi moi ... et l'amour (sous titre de l'anti-manuel) donne des pistes intéressantes.

Parmi eux , par exemple:

- "le troisième monde": chaque fois qu'un humain rencontre un autre humain, leur corps et leur esprit, ce qu'ils ont dans la tête, fabriquent un 3éme monde, qui n'est ni celui de l'un ni celui de l'autre.

- la maladie de l'homme moderne, depuis l'antiquité c'est de ne vouloir exister que par le pur processus de pensée en laissant le concept remplacer la chose, le corps, la réalité

- les liens, toujours: consciemment ou non, nous sommes habités par ce désir d'être exactement dans ce qu'éprouve l'autre, et réciproquement, comme au premier jour; de partager intimement intensément, absolument un plaisir commun.



Ceci illustre le propos de l'auteur, qui indique dans son introduction: "pour moi la psychologie c'est cela: travailler le lien. Aider à faire en sorte qu'il unisse sans entrave".

Beau programme!

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Les nouveaux ados : Comment vivre avec ?

chaque spécialiste apporte un éclairage sur l'ado et son corps, le rapport à l'autorité, la sexualité ...ouvrage intéressant .
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C'est quoi la différence entre genre et sexe ?

Un nouveau livre pour parler genre et sexualité avec les ados, j'adore ! Maintenant on commence à vraiment en trouver beaucoup, chez de nombreux éditeurs (alors qu'au début de ma carrière on n'avait le droit qu'au "dico des filles" ou ce genre de choses). Celui-ci m'a vraiment tapé dans l'oeil parce que je trouve ma couverture magnifique ! Je l'ai pris pour le CDI parce que je n'ai pas encore assez de choses sur le sujet à mon goût (quand on part de rien, c'est long de monter un fonds !)







Le livre est construits en trois parties, et ensuite on a des doubles-pages (parfois un peu plus) qui partent d'une question soit disant posée par un.e ado. On a quelques paragraphes de réponses, et puis sur les côtés des témoignages, des chiffres, des dates, des petites infos supplémentaires. La mise en page est sympa, aérée et facile à lire. Les mots importants et les chiffres sont mis en valeur. C'est un livre à grapiller, on n'est pas du tout obligé de le lire de A à Z.







Je l'ai trouvé vraiment très intéressant, très inclusif. Il parlera à la fois à ceux qui connaissent un peu les différentes dénominations de genre (comme non-binaire) et les différentes identités sexuelles (bi, pan, asexuel, hétéro, homo...) mais également à ceux "qui n'y connaissent rien" mais qui sont en désir d'apprendre, soit parce qu'ils souhaitent s'informer soit parce qu'ils se questionnent sur eux mêmes. Je l'ai trouvé vraiment complet. Il y a aussi toute une partie sur l'égalité filles-garçons.







Un documentaire à proposer en CDI de collège et de lycée sans hésiter!
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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C'est quoi la différence entre genre et sexe ?

Un petit livre bienb fait pour aborder un sujet difficile qui préoccupe de plus en plus les jeunes.

A partir d'une question simple, les auteurs apportent des réponses précises, documentées et claires.

Il y a aussi beaucoup de dédramatisation dans leurs propos ainsi que des conseils pour être aidés ou pour aller plus loin dans les explications.
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Le petit livre pour parler des maladies des..

Ce livre jeunesse traite des petites et des grandes maladies à travers de courtes bandes dessinées qui reflètent le quotidien.

La mission principale de ce livre est de dédramatiser les maladies, de trouver des ressources et d’inviter les enfants au dialogue pour apaiser leurs appréhensions. Même si les sujets abordés sont délicats et parfois difficiles, ils sont traités avec une délicatesse et une sensibilité qui rendent la lecture à la fois informative et réconfortante.

Les explications sur les maladies sont claires et accessibles, permettant aux enfants de comprendre les différents aspects des maladies, des symptômes aux traitements existants. De plus, le livre donne des pistes pour apprendre à affronter ces épreuves.

Dès 7 ans.


Lien : https://instagram.com/plante..
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C'est quoi la différence entre genre et sexe ?

Ce livre est vraiment super ! Je l’ai adoré ! Ce n’est pas un simple livre qui a été écrit par un ou plusieurs auteur∙e pour informer sur la sexualité, le genre et les différences entre les femmes et les hommes. Il a été écrit en s’inspirant de questions posées par des adolescents ou de jeunes adultes, et j’ai trouvé cela super bien et très intéressant. Que l’on achète ce livre dans le but de s’informer ou pour trouver des réponses à ses questions, ce livre est idéal !!

En plus du simple contenu rédigé par les auteur.es et des professionnel – des psychologue, des sexologues… – la mise en page livre ainsi que les dessins donnent encore plus envie de le lire !

Ce qui est bien avec cet ouvrage, c’est qu’on peut le commencer à n’importe quelle page. Puisque chaque page répond à une nouvelle question !

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Ce que la Covid nous a appris

Lire ce livre aujourd'hui alors qu'il compile des écrits rédigé en 2020 est un peu amusant. Parce que fin 2020, nous n'avions pas encore beaucoup de recul sur cette fameuse épidémie. J'ai trouvé cette lecture plutôt récréative car elle ne demande pas vraiment à réfléchir sur notre futur puisque celui-ci s'est déjà réalisé entre temps. C'est juste amusant que ces auteurs nous partagent différents thèmes autour de la COVID, et de voir qu'aujourd'hui, avec deux ans de recul, je pense que nous avons replongé en masse dans tous nos travers avant COVID. Quelques sujets restent universellement rassurant. Il est vrai que l'humain est un "monstre" envers lui-même, mais que les situations les plus dramatiques sont souvent celles où on voit de très beaux élans d'entraide se mettre en place. Pour le reste, je crois de plus en plus que l'humain est désespérement incapable d'apprendre de ses erreurs. Le monde est trop complexe, trop mondialisé, pour que nous puissions agir. Cette lecture n'était pas forcément utile.
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Le nouvel ordre sexuel : Pourquoi devient-o..

"Aucun analyste ne peut s'autoriser, sous aucun angle, à parler du normal... de l'anormal non plus d'ailleurs [...] Au nom de quoi l'analyste parlerait-il d'un norme quelconque ? Sinon, permettez-moi la plaisanterie, d'une malnorme, d'une norme mâle." [Jacques Lacan (cit. p. 47)]



Jusqu'à cette lecture, étrangement et sans doute superficiellement, j'avais toujours envisagé le genre comme une question sociologique et/ou anthropologique. Dans cet essai il est traité sous un angle psychanalytique, donc individuel, dans la modification du psychisme, sub specie d'identité individuelle sexuée, et aussi comme objet (usurpé par) des psys. L'auteur se pare de sa double casquette de psychanalyste et de thérapeute familial lorsqu'il parle clinique. Et la perspective se complexifie, naturellement.



Car c'est d'abord un (très court) demi-siècle de profonde mutation dans la famille, par laquelle les hommes et les femmes refusent désormais de s'incarner dans des fonctions (notamment parentales) préétablies, qui provoque et précipite les interrogations sur le genre ; ces interrogations "dépasse[nt] amplement les revendications des communautés homosexuelles".

Cette mutation, qui se traduit dans de multiples formes de parentalité, est peut-être la cause du "Des-Ordre des Choses", du "Changement de matrice" et de la "Grande Peur" qui provoque frilosités et phobies, même voire surtout dans le milieu analytique : ("Les psys, nouveaux papes de l'ordre établi").

Les fondations freudiennes de la sexuation, quand à elles, contiennent tout ce qu'il peut y avoir de plus progressiste et ouvert - lorsqu'il est question du genre dans l'inconscient - en même temps que l'archaïsme le plus réactionnaire et sexiste, issu sans doute du même air du temps (fin XIXe) et du contexte psychiatrique qui avait placé l'homosexualité parmi les pathologies mentales (cf. Richard Freiherr von Krafft-Ebing, Psychopatia sexualis, 1886). On peut donc faire dire à Freud tout et son contraire.



Ces deux prémisses étant posées, ainsi que l'urgence d'appréhender un Nouvel Ordre qui tienne compte des mutations et soit le moins excluant et discriminant et le plus égalitaire possible, si l'on part de l'évolution psychique du bébé, force est de constater que la compréhension du genre précède celle du sexe (sans parler de la sexualité). Il est question, au départ, d'une bisexualité psychique, et plus tard, tout au long de la vie, d'un continuum entre éléments masculins et éléments féminins dans le psychisme de l'individu.

Et là, on se croirait à proximité des théories queer : à ceci près que les queers invoquent ce continuum au sujet du sexe biologique (notamment en invoquant ce 1,7% de nouveaux-nés dont le sexe anatomique n'est pas absolument patent), alors qu'il est ici question de genre, de masculinité et féminité "fluidement" acceptées ou refusées par l'individu pour soi-même dans son "corps-esprit", dans une conflictualité des "uns contre les unes" qui aboutit à un mélange personnel qui a pour mots d'ordre : "liberté, singularité, fluidité". Il n'empêche que l'auteur considère le "sexe des (étr)anges" comme une source d'inspiration, dans la mesure où l'excentré illumine parfois la globalité.



Ce petit livre est très dense, pourtant très accessible. Il se lit comme un long discours oral, avec des circularités qui ne sont pas tout à fait des redites, dans une prose élégante, imagée et précise dont les bons psychanalystes ont le secret (n'en déplaise à qui ne les aime pas...).



(J'ai beaucoup aimé le fil rouge diachronique reliant Emma et sa bonne société victorienne, à Emma-nuel, qui pourrait être son arrière-petit-fils actuel.)
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