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3.37/5 (sur 35 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Berlin , le 28/11/1964
Biographie :

Sherko FATAH est né en 1964 à Berlin-Est (RDA à l’époque) d’une mère allemande et d’un père kurde irakien. La famille quitta la RDA pour Vienne d’abord, puis s’installa définitivement à Berlin-Ouest en 1975. Depuis son installation à l’Ouest, la famille a fait de nombreux séjours en Irak. Après des études de philosophie et d’histoire de l’art à Berlin-Ouest, Sherko Fatah a publié en 2001 son premier roman, Im Grenzland (En zone frontalière, Métailié, 2004), un livre très remarqué par la critique, pour lequel il reçut, l’année de sa parution, le Prix Aspekte du premier roman. Il est l’auteur également de Petit Oncle (Métailié, 2006).

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Anne-Marie Métailié - Rentrée littéraire .
Anne-Marie Métailié vous présente sa rentrée littéraire : "Hérétiques" de Leonardo Padura Fuentes. http://www.mollat.com/livres/padura-fuentes-leonardo-heretiques-9782864249610.html "Topologie de l'amour" d'Emmanuel Arnaud. http://www.mollat.com/livres/arnaud-emmanuel-topologie-amour-9782864249627.html "Un voleur de Bagdad" de Sherko Fatah. http://www.mollat.com/livres/fatah-sherko-voleur-bagdad-9782864249641.html Notes de Musique : Cuban Cowboys/Live at WFMU on Transpacific Sound Paradise 1_23_10/01 Intro. Free Music Archive.
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Comme toujours, je me faufilais dans les ruelles obscures. Ne pas se faire remarquer, ça faisait partie de mon métier. Un messager est un moyen de transport. Ce qu’il propose, c’est la fiabilité. Même quand je ne suis pas en fonction et que je marche comme n’importe qui d’autre, je me comporte en cour­sier, je me presse, je suis consciencieux et pourtant retenu. Ce dont je suis fier est bien chétif.

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J'ai réfléchi, reprit Tony, et j'ai souvent hai tous ces pauvres. Je me disais qu'il vaudrait mieux etre un animal. Les animaux peuvent se nourrir tout seuls. Mais nous, demi-animaux qui ne possédons rien et avons besoin de tout, nous cherchons la proximité des autres hommes parce que la seule chose qu'il nous reste est la possibilité de vivre de leur compassion. Mais cette compassion s'épuise. C'est particulièrement grave dans les villes.
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Kerim fut pris d'une tristesse qui lui arracha un soupir. Chaque mètre supplèmentaire l'y plongeait plus profondément. Il tenta de se rappeler tous les projets qui lui restaient, tout ce qui avait été important pour lui, et fut étonné par le peu de choses qui lui vinrent à l'esprit. J'ai dû dormir, se dit-il, dormir d'un long, très long sommeil. J'ai totalement oublié de regarder l'avenir, et maintenant que je me réveille, il faut mourir.
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Un chien aboya au loin, et en entendant ce bruit le désespoir s’empara d’Albert. Le dernier lieu, se dit-il, le dernier lieu. Comment est-il possible que mon histoire m’ait conduit ici ? C’est absurde. Tout cela n’a rien à voir avec moi. Chez moi, cela m’était plus proche que cela ne pourrait jamais l’être ici. Là-bas, l’étranger était une sorte de distraction, mais aussi une marque de modernité. Quelle société veut mijoter dans son jus, quel être cultivé ne veut connaître que ses compatriotes ? Mais ça, ici ? Ça n’est pas de l’aventure, de nos jours c’est au moins aussi grotesque que de s’échouer sur une île déserte. Ça ne faisait pas partie du monde qu’il connaissait. Bien sûr, chacun pressentait quelque chose des abîmes, surtout quand on partait pour des zones de crise.
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Un tesson ne peut jamais être que le souvenir du verre dont il provient
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Kerim ne répondit rien. Beaucoup avaient déjà commenté sa perte de poids et tous l'avaient attribuée à ce deuil qui lui travaillait le corps en profondeur. Mais lui le ressentait autrement. Il jouissait chaque jour de sa nouvelle mobilité comme s'il avait enfin oté un manteau trop lourd pour lui. Ce processus avait certes commencé au moment où son père était mort sous ses yeux. C'était pourtant moins le deuil qui s'était emparé de lui que la sensation de l'éphémère.
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Ce pays est un pays de routes, se dit Osama, et l'Allemand ne connaissait pas les routes. Pour rouler, il se fiait à d'autres, regardait les rues et les places de marché par les vitres et semblait, ce faisant, entrer dans une sorte de transe. Jamais, Osama en était certain, il n'avait réfléchi au fait qu'ici, une voiture pouvait être bien des choses : un véhicule, une prison, une bombe.
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Il respirait lentement. Je suis encore un enfant, se dit-il un bref instant, mes poumons ne sont pas assez larges pour cette journée. Et même s'ils l'étaient, pressentait-il, je ne pourrais jamais pénétrer assez profondément en elle.
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Je ne veux pas heurter tes sentiments religieux, mais nous sommes entre les mains d’enfants armés dont les personnes chargées de l’éducation bricolent des bombes. C’est un problème concret.
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la mort de son père l'avait jeté hors de sa trajectoire qu'il n'avait pas retrouvée depuis.
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