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Critiques de Sibylle Grimbert (142)
La horde

Tout d'abord je remercie les éditions Anne Carrière pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique.

J'avais sélectionné ce livre d'une part parce que la couverture m'avait attirée, d'autre part en raison de son thème original. La référence à "l'Exorciste" avait attisé ma curiosité.

En effet, le livre aborde le sujet du Mal vu par le Mal. Le Mal, le diable... ici il s'appelle Ganaël.

Ganaël va entrer en Laure, petite fille de 10 ans, jolie petite innocente pour lui inculquer les valeurs du Mal.

L'accroche disait "Mais les humains sont un peuple étonnant : rien ne se passera comme prévu – ce sera pire", je m'attendais donc à un carnage, de la violence à foison, du sannnng ! Hélas je suis restée sur ma faim. Je dirais qu'il est même ultra soft ce livre. L'auteure s'est plus attachée au côté "processus de possession", lent et vicieux. Ce qui est intéressant, mais pas assez poussé. J'aurais aimé que le livre porte plus sur ce qu'il advient de cette petite fille une fois possédée. Et cette partie fut beaucoup trop brève à mon goût.

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Le dernier des siens

Même si ce roman est une fiction , il nous renvoie à notre histoire et forcément à notre avenir. L’histoire fabuleuse entre le dernier grand pingouin et un scientifique est une allégorie de notre rapport à la nature qui nous entoure. Notre violence vis à vis de la nature est silencieuse. Par notre négligence, notre désinvolture, notre mépris, nous souillons notre environment, nous commettons l’irréparable dont les générations futures nous blâmeront. Merci pour ce livre qui est une ode à la vie , à notre responsabilité. J’ai aimé ce livre même si j’en conviens, il a déposé devant ma conscience un carton de mal être.
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Le dernier des siens

Un vrai coup de cœur pour ce roman qui nous emmène dans les années 1830-1850, entre Islande, îles de Nord de l’Ecosse et îles Féroé.



L’histoire d’une rencontre singulière, entre Gus, jeune scientifique parti en mission pour le Museum d’Histoire naturelle de Lille, et un grand pingouin, qu’il sauve après le massacre de sa colonie et qu’il recueille chez lui, dans l’optique de l’offrir à son commanditaire.



Tout d’abord dominé par la curiosité et la fierté de ramener un « trophée » unique au Museum, le regard de Gus évolue petit à petit. De plus en plus soucieux du bien-être de « son » pingouin, il développe progressivement un vrai sentiment de responsabilité vis-à-vis de l’animal, qui se mue en véritable attachement. Dans le même temps, émerge petit à petit la prise de conscience douloureuse que cette espèce est en train de disparaître. Et que l’Homme en est responsable.



Un récit très touchant, servi par une écriture d’une grande sensibilité

Un duo qu'on n'oublie pas !

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Le dernier des siens

Quelle lecture douloureuse, émouvante et essentielle à la fois. Ce court récit raconte le sauvetage impromptu d'une grand pingouin par un naturaliste, alors que cette espèce est massacrée par l'homme pour sa viande, ses plumes, sa graisse. Il va se créer entre l'homme et l'animal une étrange relation, à travers leurs voyages, leurs aventures, tandis que Gus cherche toujours une solution pour Prosp. Malheureusement, rien ne vient, et il se prend dans les filets de réflexions sur le rôle de l'humanité, sur l'extinction d'une espèce, essayant de comprendre pourquoi.



C'est vraiment bouleversant d'assister à l'extinction pure et simple d'une espèce, aux côtés du dernier représentant, pourtant pas vraiment un "vrai" pingouin, n'ayant pas connu les joies et douleurs d'une existence sauvage.



J'en ressors le cœur meurtri et encore plus en rage contre toutes les excuses qui ont servi (et servent) à tuer des animaux, puis à s'étonner de leur disparition. Une lecture vraiment nécessaire alors que la 6e extinction de masse s'accélère et que l'humanité en est la principale responsable.
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Le dernier des siens

« Le dernier des siens » de Sibylle Grimbert est un roman qui place le lecteur face à l’extinction d’une espèce animale, celle d’un grand pingouin, extinction due à l’insouciance ou l’indifférence des hommes qui ne pensent qu’à leur plaisir ou à faire de l’argent par des trafics.

Gus, le héros, jeune zoologiste, va finir par prendre conscience, lui, qu’il est face à l’ultime spécimen de cette espèce, avec laquelle il va créer de vrais liens, au moins aussi forts que ceux qu’il a avec sa propre famille, et s’enchaînent réflexions, questionnements quant à la manière d’agir avec lui.

On ressort de cette lecture plein de nostalgie, voire d’amertume face à cette disparition, et rempli de colère à l’encontre de l’espère humaine incapable d’être respectueuse de la nature.
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Le dernier des siens

1835, Auguste dit "Gus" est envoyé par le musée d'Histoire naturelle de Lille observer la faune et la flore au Nord de l'Europe. Gus élu domicile aux Orcades, archipel d'Ecosse. Lors d'une expédition vers l'Islande, il assiste aux massacres d'une colonie entière de grands pingouins qui ont servi de nourriture aux marins. Il réussit à en capturer un vivant. Fier de sa prise qu'il pourra étudier sous tous les angles, il ne se rend pas compte tout de suite que l'espèce est en déclin. Sa vie et sa conception de la nature vont depuis ce jour être bouleversées.



Au départ Gus m'est apparu antipathique et inconscient. La capture du grand pingouin est pour lui le moyen d'étudier vivant cet animal et de briller auprès du conservateur du Musée qui l'emploie. Bien qu'il n'est pas été à l'aise lors de ce massacre gratuit, il n'a pas réagi face aux marins. Et puis finalement, au contact quotidien de l'animal et grâce à son ami écossais Buchanan, il prend conscience que l'espèce est recherchée et décimée par des marins qui vendent à bon prix leur dépouille. Il va alors prendre en maturité et en responsabilité.



Il baptise son grand pingouin Prosp (diminutif de Prosper), preuve qu'il s'attache à lui. Donner un nom, c'est reconnaître la singularité et les émotions de cet animal maladroit sur terre. De son côté Prosp comprend vite qu'il dépend de son humain. Gus évite de peu l'enlèvement de son ami convoité. Il ne peut rester en Écosse et fuit aux Îles Féroé où il fondera une famille. Il comprend alors que bien que Prosp soit en vie, il est seul et ne connaîtra pas le bonheur de fonder sa descendance. Même s'il sait que les grands pingouins sont en train de disparaître il va partir à la recherche des derniers pour pouvoir donner à Prosp la possibilité de mourir auprès des siens.



L'écriture est singulière et maîtrisée. L'ambiance du roman est triste et pessimiste. Vivre l'extinction d'une espèce même à travers un roman a été difficile. La fin de l'avant dernier chapitre est déchirante.



Un beau roman. Il m'a néanmoins manqué un petit quelque chose pour adorer ma lecture.
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Le dernier des siens

C'est ce qu'on appelle une déception...

J'en attendais peut-être de trop. Parce que j'avais vu passer beaucoup d'avis dithyrambiques ? Parce que le sujet me plaisait énormément ?

Etait-ce le bon moment pour moi ? Entre mon boulot, la préparation d'un séjour adapté et mon déménagement, mon cerveau n'était peut-être pas assez disponible.

Ou il est possible aussi, que je n'aie pas trouvé le sujet assez développé.



Bref, ce fut tout de même une bonne lecture, mais je n'ai pas été réellement embarquée par l'histoire, alors qu'elle avait a priori tout pour me plaire.



"1835. Gus, un jeune scientifique, est envoyé par le musée d’Histoire naturelle de Lille étudier la faune du Nord de l’Europe. Lors d’une traversée, il assiste au massacre d’une colonie de grands pingouins et sauve l’un d’eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp.

Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur Terre de l’espèce. Une relation bouleversante s’instaure entre l’homme et l’oiseau. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque.

À l’heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert convoque un duo inoubliable et réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, avec son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l’anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est hanté par une question aussi intime que métaphysique : que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?"



Contrairement à ce que qu'indique cette quatrième de couverture, je n'ai pas ressenti d'émotions particulières durant cette lecture. Reste néanmoins qu'il est intéressant de repartir à cette époque, durant laquelle les êtres humains n'imaginaient pas que des animaux puissent disparaître. Il est aisé de faire un parallèle avec ce que nous vivons actuellement, et le déni de certain(e)s face à la situation mondiale.
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Le dernier des siens

Chère Sibylle Grimbert,



Si j'étais un grand pingouin, c'est dans tes pages que je voudrais vivre avec les miens.



Que tu décrives la beauté de mes plumes sur mon corps bancal, la force de mon bec, la profondeur de mes yeux.



Oui, que ce soit toi qui transmettes mon histoire, ma lignée, ma vie et ce futur béant que je laisse après moi.



Que tu racontes à quel point j'ai vécu, et survécu même aux assauts assoiffés de mon sang.



Que tes lecteurs à leur tour s'inventent leurs images, ce conte illustré où tout sera réel au creux de ton talent.



Alors ils me verront, bien debout devant eux, l'oeil vif sur la banquise et le plumage brillant au sortir de ma dernière nage.



Dans ce face à face, ils découvriront à quel point eux et moi pouvons même être amis.



Puis ils comprendront que le coeur battant dans ton livre est tout à fait le mien.



Alors peut-être pleureront-ils quand ils réaliseront que, désormais, je suis un souvenir.

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Le dernier des siens



Le dernier des siens Sybille Grimbert



1835, Gus, jeune scientifique rattaché au musée d'histoire naturelle de Lille est envoyé dans le Nord de l'Europe pour en étudier la faune.

Embarqué avec des marins, lors de ce voyage, il assiste au massacre des grands pingouins. Sous le prétexte d'observation, Il parvient à en sauver un et le ramène chez lui. Il s’avère que ce pingouin qu'il va appeler Prosp est le dernier de son espèce.

Après une certaine méfiance, il s'instaure entre le pingouin et le chercheur une réelle amitié.

Il va devoir trouver un lieu plus adapté à ce dernier spécimen, Ce sera les îles Féroé. Où trouve-t-on d'autres pingouins ? Hélas, même dans une nature si vaste, il y a extinction d'espèces.

Une belle écriture, un questionnement personnel touchant.

Que ressent ce paisible et intelligent volatile ?
Lien : https://annemariequintard.fr
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Le dernier des siens

Dans les années 1840, sans le savoir, les hommes ont assisté à l'extinction du grand pingouin. Alors que ces animaux pacifiques vivaient sur leurs cailloux et profitaient de la mer, ils étaient considérés comme des sorcières, ils ont été chassés et massacrés pour la viande ou pour leurs oeufs. Face à ces assauts répétés, ils n'ont pas résisté et se sont éteints. Apparemment, les scientifiques de l'époque pensaient la chose impossible du fait que ces animaux n'étaient pas nuisibles. Ils se trompaient. Ils n'avaient pas les mêmes moyens d'investigation que maintenant. Les théories étaient différentes. La population humaine était beaucoup moindre et pourtant l'esprit de destruction, d'anéantissement du vivant sans contrôle ni scrupule était déjà là. Depuis, on le sait désormais, nous avons passé la sur multipliée. Il est désormais possible d'imaginer notre monde sans les animaux qui depuis des centaines de milliers d'années se sont adaptés à leurs milieux pour nous offrir des merveilles. Ils se sont adaptés aux éléments mais nous n'en faisons plus partie - de notre fait, l'avenir du vivant est compté.

Ce petit livre est attachant par sa douceur et la lente compréhension de l'homme et de l'animal. L'évolution de leurs relations est intéressante. D'un sujet d'étude, Prosp devient un compagnon. L'autrice analyse avec finesse ses possibles points de vue de notre monde. le livre est comme hors du temps et nous entraine dans des lieux où les hommes étaient peu présents du fait de l'éloignement et du climat du grand nord si difficile à supporter. Ici, la vie est rude et les rencontres sont rares. Dans ces sanctuaires éloignés, on pourrait imaginer que les animaux soient à l'abri. Il n'en est rien. Dès lors, on comprends la mélancolie de Gus devant ce gâchis. Une mélancolie qui nous ait réfléchir sur notre état du monde.
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Le dernier des siens

LE DERNIER DES SIENS de Sibylle Grimbert



Jamais je n'aurais qu'un roman sur un homme et un grand pingouin m'aurait plu à ce point...! Et pourtant, c'est bien ce qui s'est produit. L'histoire simple d'un scientifique qui s'attache au dernier spécimen de grand pingouin qu'il héberge chez lui, en solitaire puis avec sa famille, m'a captivé. Et, c'est superbement écrit.
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Le dernier des siens

Un homme , un pingouin, une petite ville... Qui sauvera l'autre de son destin ? Et bien je n'en sais rien, le livre a servi de cale de pied de lit en urgence ...je vais devoir attendre le déménagement pour en connaître l'issue 🤣! Bon j'avoue que ce que j'en ai lu était bien écrit mais ne m'a pas enthousiasmé.
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Le dernier des siens

Ce livre est une excellente découverte. Sibylle Grimbert a su trouver tout au long des chapitres les mots justes, les phrases justes, les expressions justes pour nous faire vivre aux côtés de Prosp et Gus, nous faire partager leur relation.



Le livre est magnifique. Le coeur se serre au fil des pages et des réflexions sur la fin de l'espèce. Sans tomber dans le pathos et dans l'anthropomorphisme on est quand même en empathie avec Prosp, on ressent sa solitude. Il est le dernier des siens mais aussi le seul des siens puisque la domestication a changé profondément ce qu'il était.



Le passage où il se rend sur l'île retrouver ses compagnons est poignant et fait réfléchir sur le rapport de l'espèce humaine avec les autres espèces. Sur le domestication. Sur notre impact sur l'environnement.



Mention spéciale au travail remarquable qui a été fait sur la couverture.
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Le dernier des siens

Bonsoir,

J’ai rencontré à Brive Sybille Grimbert et j’ai craqué sur son livre Le dernier des siens aux Éditions Anne Carrière. J’ai beaucoup aimé cette histoire d’amitié entre un pingouin et un chercheur. Nous sommes dans les années 1830. Gus jeune chercheur va assister à une chasse et il va sauver Prosp un grand pingouin.

Au travers de cette belle histoire d’amitié homme-animal, car oui dans ce cas c’est une amitié, l’auteure aborde le thème des extinctions des espèces ( historiquement d’abord et en nous questionnant indirectement sur notre futur). Un roman prenant, émouvant. Une très belle découverte.

Quatrième de couv. 1835. Gus, un jeune scientifique, est envoyé par le musée d’Histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l’Europe. Lors d’une traversée, il assiste au massacre d’une colonie de grands pingouins et sauve l’un d’eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer le dernier spécimen sur Terre de l’espèce. Une relation bouleversante s’instaure entre l’homme et l’oiseau. La curiosité du chercheur et la méfiance du pingouin vont bientôt se muer en un attachement profond et réciproque.



À l’heure de la sixième extinction, Sibylle Grimbert convoque un duo inoubliable et réussit le tour de force de créer un personnage animal crédible, avec son intériorité, ses émotions, son intelligence, sans jamais verser dans l’anthropomorphisme ou la fable. Le Dernier des siens est hanté par une question aussi intime que métaphysique : que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ?

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Le dernier des siens

Est-ce réellement un roman, au fond, ce livre qui étudie les liens entre l'homme et l'animal, en l'occurrence un pingouin ? On le devine sous-tendu par la volonté de lancer un plaidoyer alarmant, et même désespérant, sur la crise environnementale. Loin de moi de le lui reprocher.
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Le dernier des siens

Quel livre étonnant

Merci aux lecteurs de Babelio, leurs critiques pertinentes et bien argumentées m’ont confortée dans l’envie de le lire.

Nous sommes en 1835 et Auguste un jeune scientifique envoyé pour étudier la faune au Nord de l’Europe, se trouve témoin du massacre d’une colonie de « grands pingouins » (aller voir ce qu’est ce bel animal) et en recueille un. Il ignore que sa vie va en être totalement bousculée, un attachement profond et réciproque va s’instaurer entre notre ami et son « Prosp ». C’est merveilleux de délicatesse, et très émouvant. L’affection conduit Gus à vouloir le meilleur pour son pingouin qu’il doit aussi protéger. Et il s’interroge sur la création, la mort, la folie de hommes, la disparition d’un monde.

Faut-il aimer les animaux et en avoir côtoyés pour apprécier ce livre ? je ne pense pas.

L’auteur a beaucoup lu et travaillé sur les espèces et la disparition de certaines. A cette époque on ne connaissait pas encore le traité de l’évolution de Darwin qui vient plus tard. Ce roman est donc très complet et prend une dimension philosophique, C’est très très réussi.

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La horde

Étonnamment, je n’ai pas grand chose à dire sur ce roman. Ça fait maintenant trois jours que je bloque sur cette chronique… En fait, je suis peut-être juste un peu déçue de ma lecture… J’étais, de base, très curieuse de découvrir une histoire racontée par un démon, surtout avec un « je » tellement inclusif. L’écriture est sobre mais prenante, l’histoire se construit de manière logique et les personnages sont bien formés.



Ce roman est censé être un roman d’horreur, mais j’ai préféré mettre « fantastique » comme genre. J’ai lu, il y a des années, des romans qui parlaient de possession et j’ai été terrifiée pendant des jours après les avoir terminés ! Mais là, je n’ai pas ressenti le moindre frisson. Cela vient probablement du fait que l’autrice a attribué de nombreuses qualités humaines à son démon telles que la compassion ou l’amour. Ganaël est peut-être un démon décidé à corrompre Laure, la petite fille, mais il est doux, et dès le début je n’ai pas cru en son potentiel horrifique. Bien sûr, il y a deux ou trois chapitres censés semer l’épouvante ; ils n’ont pas eu l’effet escompté sur moi.



D’un autre côté, le fait d’éprouver de l’empathie pour le démon est assez nouveau dans cette littérature, je salue au moins cela ! Nous en arrivons presque à le préférer à Laure… Qui n’est finalement qu’une petite fille, même si elle a beaucoup de charisme. Ganaël, lui, est empli de ce qu’il pense être de bonnes intentions et de réflexions profondes sur l’humanité et sur sa propre condition. Personnages tous deux intéressants, dans la mesure où les rôles s’inversent presque.



D’un point de vue un peu plus technique, l’histoire reste assez conventionnelle : il s’agit de la progression de la possession de la petite fille par le démon. Je m’interroge sur les trois parties, qui pour moi ne sont pas forcément pertinentes ; les rebondissements importants arrivent au milieu, et pas à la fin, ce qui fait que chacune des parties a l’air de commencer de manière hasardeuse. Enfin, mon vrai problème vient du titre du roman : La Horde. La horde existe dans le roman, mais seulement dans le dernier paragraphe… Est-ce assez pour en faire un titre ? Fin qui m’a d’ailleurs un peu déçue également… J’ai eu l’impression qu’on s’éloignait pas mal des enjeux de base, ce qui me fait dire qu’un peu plus de développement de certains aspects ou un remaniement pour que la progression soit plus claire auraient été utiles. Bien sûr, cela n’engage que moi.



Pour conclure, je dirais que malgré de petites maladresses et un manque de précisions, il s’agit d’un roman plutôt sympathique, qui se lit vite et est divertissant.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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La horde

Un démon trouve en une petite fille, le réceptacle idéal pour affirmer toute sa puissance et enfin obtenir ce qu’il veut depuis des siècles : le pouvoir.

Nouveauté dans le grand mix des romans d’épouvantes, suivons non pas la victime mais le Mal. Comment ce dernier modèle sa victime, l’isole, la fait douter, la fait tuer et comment cette dernière va prendre le pouvoir. Sous ses airs de roman surnaturel, S; Grimbert brosse le portrait d’une possession des plus psychologiques mais rien de sanglant à se mettre sous la dent. Là est le gros problème de ce livre à l’écriture fine mais qui n’emballe pas. Du vicieux & pervers en plus aurait apporter un supplément non négligeable à ce postulat qui ne manquait pas de mordant.
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La horde

Un roman fantastique original et particulièrement bien écrit.



Néanmoins, je suis restée frustree par le bandeau accrocheur et la quatrième de couverture qui m'a fait croire en un "Exorciste" encore plus dérangeant, puisque du point de vue du démon qui habite le corps d'une petite fille.



Soit, c'est particulièrement bien ecrit. Si je n'avais pas eu certaines attentes, j'aurai franchement apprécié l'originalité de la narration.



Mais voila, je m'attendais à autre chose...

Cela n'enlève en rien la qualité littéraire du roman. Mais je m'attendais à de l'action, de la frousse à gogo, pas à une reflexion intérieure et assez lente d'un démon qui s'évertue à posséder une petite fille...











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La horde

J'ai craqué quand j'ai vu le bandeau rouge autour du livre annoncer que ce livre était le récit d'une possession d'une enfant de dix ans racontée par ... le démon.

Je me suis dit : quelle idée étrange et fascinante à la fois ! Alors j'ai acheté le livre sans lire la quatrième de couverture. Le bandeau m'a suffit.



Ganaël (le démon) observe depuis des années la petite Laure quand il décide enfin de se loger en elle. D'abord dans une toute petite partie d'elle puis petit à petit il va étendre son influence tout en regardant d'un oeil spectateur la vie de la jeune demoiselle. Il va aussi influencer le cours de sa vie mais ce sera progressif. On partage avec lui ses pensées sur ce qui se passe autour de lui : les actions des parents de Laure et le comportement de son entourage. Il va nous donner son avis, jamais brutal, toujours pondéré, d'un oeil plutôt neutre au départ puis au fur et à mesure il nuance son avis. On en viendrait même à ... l'apprécier ? En tout cas c'est ce que j'ai eu comme sensation : je trouvais ses pensées réfléchies, parfois sincères, et je le prenais limite en pitié à la fin de l'ouvrage (c'est pour dire...).

Mais jamais une pitié ridicule, jamais des pensées sauvages et qui tombent dans une caricature du démon horrible et sanguinaire, non. Ganaël c'est juste quelqu'un de mort qui cherche à revivre à nouveau au final.



Je n'ai pas envie d'en dire vraiment plus sur ce qui se passe parce que tout est progressif et très bien mené, c'est sans ratures, la fin s'insinue de manière vicieuse et pourtant éclatante. J'ai été happée par cette lecture qui fait quand même froid dans le dos à certains moments, mais d'une justesse glaçante. Bref c'est une petite pépite à découvrir.
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