Étonnamment, je n’ai pas grand chose à dire sur ce roman. Ça fait maintenant trois jours que je bloque sur cette chronique… En fait, je suis peut-être juste un peu déçue de ma lecture… J’étais, de base, très curieuse de découvrir une histoire racontée par un démon, surtout avec un « je » tellement inclusif. L’écriture est sobre mais prenante, l’histoire se construit de manière logique et les personnages sont bien formés.
Ce roman est censé être un roman d’horreur, mais j’ai préféré mettre « fantastique » comme genre. J’ai lu, il y a des années, des romans qui parlaient de possession et j’ai été terrifiée pendant des jours après les avoir terminés ! Mais là, je n’ai pas ressenti le moindre frisson. Cela vient probablement du fait que l’autrice a attribué de nombreuses qualités humaines à son démon telles que la compassion ou l’amour. Ganaël est peut-être un démon décidé à corrompre Laure, la petite fille, mais il est doux, et dès le début je n’ai pas cru en son potentiel horrifique. Bien sûr, il y a deux ou trois chapitres censés semer l’épouvante ; ils n’ont pas eu l’effet escompté sur moi.
D’un autre côté, le fait d’éprouver de l’empathie pour le démon est assez nouveau dans cette littérature, je salue au moins cela ! Nous en arrivons presque à le préférer à Laure… Qui n’est finalement qu’une petite fille, même si elle a beaucoup de charisme. Ganaël, lui, est empli de ce qu’il pense être de bonnes intentions et de réflexions profondes sur l’humanité et sur sa propre condition. Personnages tous deux intéressants, dans la mesure où les rôles s’inversent presque.
D’un point de vue un peu plus technique, l’histoire reste assez conventionnelle : il s’agit de la progression de la possession de la petite fille par le démon. Je m’interroge sur les trois parties, qui pour moi ne sont pas forcément pertinentes ; les rebondissements importants arrivent au milieu, et pas à la fin, ce qui fait que chacune des parties a l’air de commencer de manière hasardeuse. Enfin, mon vrai problème vient du titre du roman : La Horde. La horde existe dans le roman, mais seulement dans le dernier paragraphe… Est-ce assez pour en faire un titre ? Fin qui m’a d’ailleurs un peu déçue également… J’ai eu l’impression qu’on s’éloignait pas mal des enjeux de base, ce qui me fait dire qu’un peu plus de développement de certains aspects ou un remaniement pour que la progression soit plus claire auraient été utiles. Bien sûr, cela n’engage que moi.
Pour conclure, je dirais que malgré de petites maladresses et un manque de précisions, il s’agit d’un roman plutôt sympathique, qui se lit vite et est divertissant.
Lien :
https://folitteraires.wordpr..