Citations de Simon Rousseau (94)
Salut, Wendy. Tu veux jouer avec nous, maintenant ? Je peux t'apprendre à voler.
Pour le restant de ses jours, elle devra probablement se gaver de pilules et rencontrer chaque semaine un inconnu diplômé qui croise les jambes chaque fois qu'il pose son cul sur un fauteuil.
L'ambition devient mortelle...
Pas besoin de connaitre profondément quelque chose ou quelqu'un pour l'apprécier, aussi bizarre que ça puisse paraître. Je dirais même que la connaissance n'a qu'une corrélation très faible avec l'amour.
Constatant qu'il ne sent même plus la puanteur ambiante de la salle, Yves comprend qu'il a franchi un cap. Son crâne pourtant peu fourni le démange sans répit, chier dans un trou ne le gêne même plus... S'il ne trouve pas le moyen de fuir bientôt, il finira par ressembler de plus en plus à un animal.
- Tu ne penses pas qu'au fond, un hobby, de nos jours, ça en révèle presque autant, sinon plus, sur une personne que son métier ?
Si d'abord l'infirmière jouit de sa toilette, l'eau clapotant sur son visage se mélange bientôt à ses larmes, indomptables. Le flot ruisselant nettoie ses impuretés, mais ne la lave pas de ses tourments.
elle s'est récemment séparée et a découvert le célibat du 21è siècle : trop de choix, de grands espoirs et d'énormes déceptions parsemées de plaisirs éphémères.
La lumière émanant de l’extérieur de la pièce l’éblouit au point de la forcer à couvrir ses yeux quelques secondes. Elle sentit pendant ce court laps de temps que l’individu s’approchait de plus en plus, sans souffler un mot. Wendy souhaitait ardemment voir, mais rien n’y faisait : l’obscurité l’avait trop affaiblie. Puis, lorsqu’elle parvint enfin à ouvrir un œil, elle se crispa : devant elle se tenait Pan, accroupi et suffisamment près pour la toucher. Sa voix, à la voix enfantine et effroyable, innocente et diablement coupable, semblait retentir dans le crâne même de la jeune femme, comme si elle résonnait depuis les tréfonds de sa psyché.
- Salut, Wendy. Tu veux jouer avec nous, maintenant ? Je peux t’apprendre à voler.
Le détective déplorait que leur meilleur chance de s'en sortir réside dans sa possible exécution, mais il n'avait guère le choix.
Les deux hommes s'opposaient en tout, mais c'était précisément ce qui rendait leur relation aussi précieuse.
Le monde de la drogue ne représentait pour lui qu'un vaste marché lucratif, et ses artisans n'étaient que de simples capitalistes déviants. Jacques avait toujours eu du mal à ressentir de l'empathie pour les "victimes" de la drogue, les prenant davantage pour des clients instables que pour des martyres.
Quelque chose attire son attention sur la table de chevet, à droite du lit. Une fleur. Une rose.
L'objectif des revendeurs et des producteurs de ces substances empoisonnées n'avait rien de très original : le profit.
Somme toute, seules les méthodes qu'ils pratiquaient afin d'atteindre ce but les différenciait des banquiers et des grands chefs d'entreprise.
Rien de bien captivant, en tout cas du point de vue de Hook.
Vieillir c'est une maladie. La plus terrible de toutes.
Émile se détourna du cadavre, se maudit d'avoir participé à un acte aussi barbare. Comment lui, un homme de Dieu, avait il pu assassiner un enfant ? Un enfant qu'il aimait, de surcroît ? Ce péché impardonnable resterait à jamais gravé dans sa mémoire et ne cesserait de le hanter.
"Alain m'a dit aussi que, des fois, ça lui donnait l'impression d'avoir des ailes.
- C'est quoi... dérivés du Red Bull ? Ce moqua l'enquêteur en pensant au slogan de la publicité de la boisson énergisante.
- Non, rétorqua-t-il sans sourire à l'allusion; c'est comme si elle devait vraiment l'impression de pouvoir voler. C'est vraiment tordu." p88
-T'as toujours voulu devenir actrice ou comé- dienne. Tes devenue infirmière. Tu t'y connais en littératures, t'es fascinée par Camus et Dostoievski, mais tu lis des fictions populaires ou des papiers scientifiques. Je viens de le constater, t'apprécies vraiment la musique à sa juste valeur, mais t'as jamais appris à danser. Tu dis aimer profondément tes proches. Pourtant, tu parles juste de ton père, rarement de tes soeurs, jamais de ta mère, et encore moins d'éventuels amis. Tes jeune, sublime, intelligente, mais célibataire, solitaire. Hier et aujourd'hui, l'envie de me planter un couteau dans le coeur ou de prendre tes jambes à ton cou pour courir libérer ta famille a jamais vraiment quitté ton esprit, mais jusqu'ici, tu t'es retenue. Pas par manque de courage, mais par souci de susciter ma confiance, probablement... Tout ça m'a juste confirmé ce que jai vu la première fois que j'ai posé les yeux sur toi.
-C....C'est-à-dire?
- t'es magnifique, Isabelle. Mais...t'es pas bien dans ta peau. Tu souhaiterais être autrement. Ton sentiment de culpabilité, peu importe sa provenance, te pousse à t'oublier.
Thierry eut de la peine à ouvrir ses yeux tellement il se sentait faible. Si quelques heures auparavant il se croyait capable de gravir des montagnes tellement il débordait d' énergie, désormais tous ses membres le faisaient souffrir, comme si des bestioles rongeaient avec avidité chacun des ses muscles. La première chose qu' il vit fut sa jambe maigrichonne, encore dépourvue de toute pilosité, attachée à l' aide des sangles de cuir au pied d' une chaise en fer.
Des bruits singuliers parviennent à mes oreilles. Ils ne proviennent pas de la maison, mais de l'extérieur.
J'ai un mauvais pressentiment. Je me jette sur la fenêtre la plus proche, celle donnant sur l'entrée, et tire les rideaux. Je n'en crois pas mes yeux. Le sang me monte à la tête. La vieille, armée d'un couteau de cuisine, est en train de crever les pneus de ma voiture.
Elle doit être passée par l'arrière et avoir contourné la maison.
Vieille câlice de folle.