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Citations de Simon Sebag Montefiore (40)


C'est alors que Staline comprit que la mort était l'instrument politique le plus simple et le plus efficace
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« Ils sont très fainéants et ne veulent pas travailler, c’est pourquoi les jeunes lapins écervelés sont très séduits par ce mode de vie. Ils passent leur journée à ne rien faire, à écouter son banjo et à prendre ce qu’ils veulent dans la forêt. » (p. 68)
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Quatre amants
Une enchanteresse aimante
M'a donné son talisman
Elle m'a dit avec tendresse :
Tu ne dois pas la perdre.
Son pouvoir est infaillible,
Il t'a été donné par l'Amour.
Alexandre Pouchkine, Le Talisman
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« Papa Ratzi adorerait que la Grande-Bretagne soit furieuse contre les Russes. S’il y a quelque chose qu’il déteste, c’est la paix. » (p. 110)
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Quand la pleine lune luminaire
Glisse à travers la voûte céleste
Et que sa lumière, s'éteignant,
Commence à jouer sur l'horizon azur ;

Quand du rossignol le chant sibilant
Commence à résonner doucement dans l'air
Quand l'appel de la flûte de Pan
Glisse au-dessus du pic montagneux ;

Quand le torrent montagnard, endigué,
Une fois encore emporte le sentier et dévale,
Et que la forêt, éveillée par la brise,
Commence à vaciller et à bruire ;

Quand l'homme chassé par son ennemi
Redevient digne de son pays opprimé
Et quand le malade, privé de lumière,
Voit de nouveau le soleil et la lune ;

Alors pour moi aussi, opprimé, la brume de tristesse
Se déchire, se lève et se dissipe à l'instant ;
Et des espérances de vie heureuse
Se déploient dans mon cœur malheureux

Et, emporté par cet espoir,
Je sens mon âme se réjouir, mon cœur battre sereinement
Mais cet espoir est-il vrai
Qui m'est envoyé en ces temps ?

Sosselo (Joseph Staline)
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L'exil en Sibérie était considéré comme l'un des abus les plus terribles de la tyrannie tsariste. C'était certainement une chose déprimante et d'un profond ennui, mais une fois installés dans un village perdu, les déportés, des intellectuels qui étaient souvent des nobles héréditaires, étaient habituellement bien traités. Ces séjours paternalistes ressemblaient davantage à de mornes vacances émaillées de lectures qu'à l'enfer vivant des goulags meurtriers de Staline. Les exilés recevaient même de l'argent de poche du tsar - douze roubles pour un noble comme Lénine, onze pour un diplômé comme Molotov et huit pour un paysan comme Staline - de quoi acheter des vêtements et de la nourriture et payer un loyer. S'ils recevaient trop d'argent de chez eux, ils perdaient cette allocation.
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Sérafima regarde les corps de ses camarades d’école. Quelques instants seulement après les coups de feu, leurs chairs déchiquetées sont déjà recouverte d’une blancheur duveteuse. On dirait un manteau de neige, sauf que c’est l’été, et Sérafima comprend qu’il s’agit de pollen. Les graines de peuplier flottent et bondissent dans l’air comme de minuscules petites danseuses. Les Moscovites appellent ça la « neige d’été ». En cette soirée chaude et humide, Sérafima lutte pour respirer, pour voir.

Plus tard, lorsqu’elle témoignera, elle souhaitera en avoir moins vu, en avoir moins su. « Ce ne sont pas n’importe quels enfants morts », bredouille l’un des policiers éméchés détachés sur les lieux. A la lecture de l’identité des victimes et de celle de leurs amis, les policiers se mettent à cligner nerveusement des yeux, ils essaient d’analyser le danger ; puis ils transmettent l’affaire le plus vite possible. Ce ne sera pas la police qui enquêtera, mais les « Organes », la police secrète. Ceux-ci poseront la question : « S’agit-il de meurtre, de suicide ou de complot ?"
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D’une certaine façon, être indifférent à la souffrance est ce qui rend l’être humain inhumain. L’indifférence, après tout, est plus dangereuse que la colère et la haine. La colère peut, à certains moments, être productive. On peut écrire un beau poème, une belle symphonie sous l’emprise de la colère. On peut faire quelque chose d’étonnant par amour de l’humanité parce que l’on est en colère contre l’injustice dont on est le témoin. L’indifférence n’est, quant à elle, jamais créatrice. Même la haine, parfois, peut susciter une réaction. Vous la combattez. Vous la dénoncez. Vous la désarmez.
L’indifférence ne suscite aucune réaction. L’indifférence n’est pas une réaction. L’indifférence n’est pas un commencement ; c’est une fin. De ce fait, l’indifférence est toujours l’amie de l’ennemi car elle profite à l’agresseur - jamais à sa victime dont la douleur est amplifiée quand elle sent qu’elle est oubliée.
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Je sais que vous voulez rentrer chez vous. Nous voulons tous en finir avec cette guerre. La manière la plus rapide d’en finir est d’éliminer les salauds qui l’ont commencée. Plus vite ils seront battus, plus vite nous pourrons rentrer à la maison. Le plus court chemin est de passer pars Berlin et Tokyo. Et lorsque nous serons à Berlin, j’abattrai moi-même ce fils de pute, ce pourri d’Hitler. Je le tuerai comme je tuerais un serpent !
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Ne vous laissez pas aller à une atteinte à l’ordre public une fois que nous aurons tous été arrêtés. Nous avons décidé d’utiliser toutes nos ressources dans la poursuite d’un combat prônant la non-violence. Ne laissez personne commettre l’irréparable sous l’emprise de la colère. Tel est mon espoir, telle est ma prière. Je veux que ces mots soient entendus dans les coins les plus reculés de notre territoire.
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L’adieu à la Vieille Garde de Napoléon Bonaparte n’est ni plus ni moins qu’un ramassis d’hypocrisies prononcé par un homme qui n’a jamais fait passer son pays avant sa propre personne et dont les ambitions ont jonché le sol européen des corps de jeunes innocents. En septembre 1917, contrairement à ce qu’il dit dans « Le pouvoir aux Soviets », Lénine n’a aucunement l’intention de donner le pouvoir aux Soviets, aux paysans et aux travailleurs. Cet homme dédaigneux et cynique n’a qu’un désir : garder le pouvoir pour lui et les quelques oligarques de son parti. Adolf Hitler s’avère être un agitateur politique hors pair. Il écrit et interprète ses discours avec le talent d’un acteur cynique et menteur dont le ton surfait frôle parfois le ridicule. Joseph Staline est sans pitié. Ce « fils de cordonnier » ne mâche pas ses mots pour exprimer ses intentions face au Reich et au bloc capitaliste anglo-français.
Certains orateurs prennent des airs affectés et se bercent d’illusions alors que d’autres sont réellement bien intentionnés.
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Les arrestations des membres de sa famille n’avaient pas forcément de rapport, songea Sashenka. Les beaux-parents de Staline avaient été interrogés. Les frères de Sergio, l’ami de Staline, avaient été exécutés.
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Et toi? Tu n'as jamais signé aucune liste de condamnés à mort?
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Ma parole, est-ce qu'on imprime des journaux spéciaux pour toi?
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En général, les favoris précipitaient leur propre déchéance.
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Le gourdin s'abattit si fort sur son visage qu'Andreï n'éprouva aucune douleur. Il ne sentit qu'une impression d'obscurité, ne perçut que les battements de son coeur qui pompait le sang et transformait la lumière en un ciel nocturne où des étincelles remplaçaient les étoiles. (...)
Andreï sentit son visage pulser comme une créature dotée d'une vie propre. Il tenta d'essuyer le sang. Reste calme, se dit-il, retrouve ta mère, protège ceux que tu aimes. Par-dessus tout, tu dois survivre pour te reconstruire. Joue aux échecs avec ces brutes, même si tu as du sang plein les yeux.
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Ibn Khaldoun, l'historien du XIVème siècle qui témoigna de certains des événements rapportés dans ce livre autant qu'il y prit part, remarquait que l'histoire est 《avidement recherchée. L'homme de la rue aspire à la connaître. Rois et dirigeants s'affrontent pour elle》. Cela vaut particulièrement pour Jérusalem. Il est impossible d'écrire une histoire de cette ville sans reconnaître qu'elle est aussi un pivot, un axe de l'histoire mondiale. A une époque où, grâce au pouvoir d'Internet, la souris et le cimeterre sont autant d'armes de l'arsenal fondamentaliste, la quête des faits historiques s'avère plus importante encore qu'elle ne l'était pour Ibn Khaldoun.
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Potemkine titubait des eglises aux orgies et des orgies aux eglises,"adressant d'une main un geste aux femmes qui lui plaisent et se signant de l'autre,baisant les pieds d'une statue de la vierge ou le cou d'albatre de sa maitresse",homme religieux et grand pecheur,il etait l'incarnation de la capacite stupefiante du russe a vivre dignement tout enveloppe dans le peche incessant.
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En 1774,Abdulhamid avait succede a Mustafa III.Cet homme doux et craintif n'avait rien d'un chef de guerre ou d'un reformateur.Amoureux du vin,il aimait a dire que,s'il devait devenir un infidele,il épouserait la religion des catholiques parce que les meilleurs vignes poussaient dans leur pays:avait-on jamais entendu parler d'un vin protestant?
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Les hommes riches peuvent souvent etre subornes avec un peu d'argent,mais Harris avait probablement raison quand il disait que Potemkine ne pouvait "etre atteint que par une attention rigoureuse ason humour et a sa personnalite"
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