Citations de Siobhan Curham (121)
Nous ne sommes pas des super- héros. Nous avons tous notre point de rupture.
- Non.
[...]
- Non quoi ? demande Stevie
- Non je ne veux pas que tu me laisses.
"Du moment que vous faites quelque chose que vous adorez faire, peu importe combien de gens vous écoutent."
« Comme notre cher ami Oscar le disait, « Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d’entre nous regardent les étoiles ». Continue à regarder les étoiles. Ne regarde pas le caniveau, et surtout, n’écoute pas ceux qui s’y vautrent. »
En montant l'escalier, puis en traversant le couloir, Rose réussit à ne pas pleurer, mais dès qu'elle atteignit sa chambre, elle se jeta sur son lit et laissa couler ses larmes. Elle pleurait pour toutes les occasions où elle s'était sentit ignorée, écartée par ses parents, toutes les occasions où elle avait senti qu'elle passait loin derrière leurs carrières et leurs réputations. Lorsque, plus jeune, elle avait été élevée par des nounous et des fille au pair qui passaient leur temps à la questionner sur ce que faisaient ses parents, et à fouiller dans leurs affaires. Et surtout, ce qui la faisait pleurer, c'était de voir que même avec les crises passées, sa mère n'avait pas changé. Quelle que soit la situation, Savannah penserait d'abord à elle-même.
Il avait l'air si heureux et plein de vie, simplement d'être là, sur une balançoire rouillée dans un parc humide. Maali pensa qu'il fallait immortaliser ce moment, et elle chercha vie son téléphone pour le mettre en position prises de vues. Namir riait en montrant du doigt un chien gris qui arrivait depuis la pelouse. Il s'élança plus fort.
Daniel n'était peut-être pas son père biologique, mais il savait lire ses états d'âmes mieux que personne. Il sentait le moindre changement d'humeur sans qu'Ambre ait besoin de dire un mot. D'habitude, elle adorait qu'il ait ce talent qui rendait leurs conversations tellement faciles; mais pas ce soir-là. Elle ne supportait pas de devoir lui dure ce qui venait de se passer. Raconter l'histoire à voix haute la rendrait réelle.
Elle avait même bien aimé, contre toute attente. Ça lui avait plu de rêver tout haut à une Harley et à un avenir de pâtissière. Et c'était intéressant d'écouter ce que les autres avaient à dire. Elles étaient totalement différentes des filles de son lycée, ce tas de clones industriellement, toutes pareilles avec leurs cheveux impeccablement lissés, leurs minijupes et leur gloss à lèvres. Toutes, elles ne pensaient qu'à trois choses : les fringues, les garçons et l'argent. Jamais Rose n'avait entendu une de ces filles parler d'une déesse, comme l'avait fait Maali, la petite Indienne. Evidemment, sentir la présence d'une déesse relevait d'un mystère complet pour elle, mais au moins, l'idée était originale.
Tout le monde se tourna pour la regarder. Sans savoir comment, elle se leva, et sans savoir comment, fit les quelques pas qui la séparaient du micro. Elle n'avait jamais lu un de ses poèmes en public. Jamais. La seule personne à les avoir eus sous les yeux, c'était son père, dans l'intimité de leur péniche aménagée. Et maintenant elle était là, dans le quartier culturel de la capitale, prête à lire une chose qu'elle avait écrite à une salle pleine de gens qu'elle ne connaissait pas. Enfin, pleine, c'était beaucoup dire, mais quand même...
Ambre laissa les mots résonner dans sa tête. C'était ça, le véritable usage des lettres : offrir une pause, faire réfléchir, aider à se sentir moins seul. Elle n'avait aucune raison d'être mal parce qu'elle se sentait différente. Elle devrait plutôt en être fière. Et rêver d'autres horizons n'avait rien de honteux non plus. Elle leva les yeux vers le ciel. La lune paraissait encore plus proche, comme si elle s'était mise à briller rien que pour elle. Ambre s'allongea pour regarder le ciel. Quelle importance, au fond, si elle n'était pas comme les autres filles de sa classe? Et si son père n'était qu'un despote nombriliste? Ambre, elle, était une rêveuse. Elle rêvait en regardant la lune, comme Oscar Wilde l'avait fait avant elle.
Et si notre truc n'était pas un truc?
Nous autres ados, on nous demande sans arrêt de se définir. A travers notre apparence, notre comportement, avec les groupes que nous préférons, les vêtements que nous choisissons, et à travers notre sexualité. Il y a ce besoin constant de nous faire entrer dans une catégorie. Comme si la société devait absolument savoir dans quelle case nous ranger. Mais si aucune case ne nous convient? Si on ne rentre pas dans les cases? Si il n'y a aucune étiquette à nous coller au dos?
En voyant le sourire de Rose, Ambre sentit renaître un peu d'espoir. C'était dans ce but qu'elle avait fondé le club des filles de Brick Lane. C'était parce qu'elle croyait aux rêves. Elle sentait que même si, à ce moment de sa vie, elle ne savait plus où elle en était, ses rêves lui montreraient la voie un jour. Quand elle aurait trouvé ce qui la faisait vraiment rêver...
Une vie sans amour est un jardin sans soleil où toutes les fleurs sont mortes ..." Oscar Wilde.
Notre société n'a pas besoin d'un tas d'esprit libres qui savent ce qu'ils veulent et qui savent comment l'obtenir, en suivant leur propre chemin. Notre société a besoin d'un troupeau de moutons prêts à faire aveuglément tout ce qu'on leur dit de faire.
Ne laisse pas les haineux gagner, ma chérie. Ne les laisse pas te faire du mal, ne leur donne pas ce pouvoir.
Elle était faite pour créer des mondes nouveaux avec les mots.
Comme notre cher Oscar le disait "Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles." Continue à regarder les étoiles. Ne regarde pas le caniveau, et surtout n'écoute pas ceux qui s'y vautrent.
— Ambre, ma chérie, demanda Daniel, comment s’est passée ta journée ?
Catastrophique, genre, vraiment numéro 1 sur l’échelle des catastrophes, faillit répondre Ambre, mais elle se reprit et se força à sourire.
— Oh, pas trop mal, lâcha-elle entre ses dents.
Ambre vit se dérouler un scénario infernal : Sky et Rose allaient s’entretuer, par exemple en se poussant mutuellement du toit, et l’aventure des Filles de Brick Lane serait finie avant même d’avoir commencé. Il n’en resterait rien, aucun espoir de réaliser ses rêves...
Ambre vit se dérouler un scénario infernal : Sky et Rose allaient s’entretuer, par exemple en se poussant mutuellement du toit, et l’aventure des Filles de Brick Lane serait finie avant même d’avoir commencé. Il n’en resterait rien, aucun espoir de réaliser ses rêves...