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Citations de Sofia Aouine (104)


"Cette minute entre l'enfance et la jeunesse est le pire." Jean Cocteau - La difficulté d'être
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On ne raisonne pas un homme humilié.
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Les années ont passé, son travail le tuait à petits feux et l'école essorait son âme.
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Boulevard des rêves brisés
ous sommes tous des revenants.
Ce n'est pas seulement le sang de notre père et mère qui coule en nous, c'est encore une espèce d'idée détruite, une sorte de croyance morte, et tout ce qui s'ensuit.
Cela ne vit pas, mais ce n'en est pas moins là, au fond de nous-mêmes, et jamais nous ne parvenons à nous en délivrer. [...]
Et puis, tous, tant que nous sommes, nous avons une si misérable peur de la lumière !
(Les revenants, Henrik Ibsen - Livre de poche n° 1311, trad. Moritz Prozor, p.223)
 
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La dame d’ouvrir dedans m’a dit que les souvenirs traversent la peau des familles. Ce qu’il y a au plus profond reste en nous, à travers les enfants, les petits-enfants et les petits-enfants des enfants.
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La république des sans-sommeil, ceux qui ne veulent pas sentir la lumière parce qu’ils ont peur de se voir eux-mêmes.
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Ida le savait: certains souvenirs vous consument, si vous les laissez entrer. Ils sont miel et poison à la fois.
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Je suis arrivé dans ce bordel il y a à peine trois ans et j’ai déjà l’impression d’avoir vieilli de 10 piges, rien qu’en me posant sur le banc du square Léon. Juste à regarder les gens. Les enfants ont l’air de centenaires. Des yeux de vieux sur des gueules d’anges. Surtout les petits noirs. On dirait qu’à force de vivre les uns sur les autres ils ont une âme pour cinq.
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Baba, il est comme tous les pères de mes copains. Ils ne parlent pas , travaillent comme des esclaves - des boulots de merde qui salissent et éclatent votre corps en morceaux. Ils n'embrassent pas, mangent et dorment tout seuls, font l'amour à maman, juste pour enfanter, et des garçons de préférence. les filles, c'est que des problèmes. Ils sont comme des ombres à vivre à côté de vous sans vous voir. Les seules paroles dont on pourrait se souvenir quand on sera plus âgé, ils les prononcent avec leurs poings. Ils vous évitent mais ils tapent fort, très fort, pour dire qu'ils sont là. Si tu dois trouver un sens à ton existence, ce sera dans les coups de ton père.
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Après la colère des premières semaines sans elle est venue la nostalgie. Ce poison lent sur lequel tu te branles entre délice et torture, comme mon enfance à Beyrouth.
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Mais nos rencontres et ces tout petits trucs qui nous liaient faisaient notre bonheur. Trouver un court instant de grâce dans un misérable croûton, c'est un vrai truc de cassos (un peu comme nous en vrai) mais, j'ai juré, l'odeur du pain ça ramène à l'enfance.. On met son nez dedans même si ça brûle le bout de la truffe et on rêve à une mère - celle des beaux livres, gentille et tout, qui ne crie jamais - et à ses bras chauds comme à la naissance.
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Les valises, c'est toujours des souvenirs de vie.
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Il veut me montrer son pays mais ne le trouve pas. J'ouvre la page de couverture avec la carte du monde. Il me désigne tout fier la capitale de son pays. J'y lis "République de Moldavie, Chisinau". Je me demande comment il a atterri ici. Il frappe le livre et me regarde. Je comprends qu'il me demande mon pays et le nom de ma mère. Je montre la carte du Liban, ou ce qu'il en reste, et j'écris le prénom de ma mère... Plus le cours avance, plus je l'aime bien. je commence à me sentir proche de ce martien de Moldavie : il a atterri ici un jour par chance ou obligé, je n'en sais rien, mais c'est un pas-Français comme moi, coupé de sa daronne et du pays qui a enterré ses ancêtres. J'étais presque heureux à ses côtés.
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Elle disait que le temps passe si vite qu'on se réveille un jour avec les tempes grises en ne se souvenant même pas de la douleur des premiers pas. Elle disait aussi que l'amour c'est mieux que tous les repas du monde et que les rêves des chats sont peuplés de souris.
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Cette ville est un mac, elle te gère, tu tapines, tu khalasses (tu payes) et tu files droit. Ici, on se doit d’être jeune et riche, pas pauvre et pas vieux et surtout pas malade
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Internet c'est comme les mauvaises réputations, ça s'attrape aussi vite que la mononucléose à douze ans. Snapchat le refile à Insta, qui l'envoie à Whatsapp pour le refiler sur Twitter et contaminer YouTube.
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Les parents perchés dans leurs tours d'ivoire veulent toujours vous faire avouer des choses que vous n'avez pas faites. Mais ils refusent de vous entendre.
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On est beaucoup dans ma rue, et même au collège, à être élevés par des droites et qu’on fait taire avec des bonbons. La principale religion à la maison s’appelle le silence. […] La daronne c’est dans sa peau, elle a pratiqué ça toute sa vie. Ma mère est un fantôme de lait et de rose. Silencieuse et discrète. Le genre de femme qui mourra dans les limbes des mots qu’elle n’a jamais osé dire. Le regard droit et le poing fermé par la rage avortée.
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Les darons ont eu tellement peur de se faire recaler de France qu'ils ont tout bien écouté et je me suis pris de la pension ferme à domicile. Ma mère me surveillait H24 jusque dans mon slip.
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"Les adultes oublient toujours leur enfance, c'est pour ça qu'ils deviennent des vieux cons", c(est Odette qui disait toujours ça. J'étais d'accord. Si quand tu grandis tu oublies la branlette, je préfère ne jamais être grand.
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