AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Solenne Jouanneau (18)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
La petite mosquée dans la cité

Comment installe-t-on une mosquée dans un quartier ? Comment devient-on imam (équivalent du prêtre pour les catholiques) ? Quel est le rôle de l'imam auprès des fidèles ? Comment son influence peut-elle dériver ?



Maître de Conférences à l'IEP (Sciences Po) de Strasbourg, Solenne Jouanneau s'est intéressée à ces questions dans le cadre de sa thèse de sociologie « Les imams en France : Réinvention et tentatives d'appropriations d'un magistère religieux en contexte migratoire » (2009).



Ce travail est repris ici sous forme synthétique, simplifiée, et illustrée. Et c'est passionnant !



On y suit Moussa, un imam sage, modéré, tenant compte des avis de ceux qui travaillent avec lui pour le culte, proche de ses fidèles, respecté et apprécié de tous, consulté pour des questions pratiques, parfois intimes.

On le voit dans la tourmente lorsque la mosquée doit déménager, on apprend quelles sont les possibilités pour en installer une nouvelle : autofinancement ou aide par un Etat musulman, avec les risques de perte d'autonomie que cela entraîne - a fortiori dans un contexte agité où l'on ne sait pas très bien qui a des accointances avec Daech, l'Etat islamique, etc.

On y voit le rôle de la Préfecture et des élus de la municipalité.

On y constate également l'hostilité des riverains non musulmans en cette période d'amalgame rapide entre islam, intégrisme et terrorisme. On sent d'ailleurs une menace se profiler avec un des protagonistes...



Vive la collection Sociorama, éditée chez Casterman : la socio pour tous à mini-prix ! Les ouvrages sont de qualité inégale, mais certains sont vraiment réussis, comme celui-là. ♥
Commenter  J’apprécie          329
La petite mosquée dans la cité

La collection "Sociorama" propose des scénarios mettant en scène des sujets de sociétés, vus sous un angle plutôt social.



Dans cette bande dessinée, on aborde les problèmes d'urbanisation et de laïcité avec l'enjeu de la construction d'une mosquée.

En toute simplicité, le dessinateur et la sociologue montrent différents aspects de cette question sans trop prendre parti. D'un côté, on voit les fidèles qui souhaitent simplement avoir un lieu de culte pour pratiquer leur religion comme ils l'entendent, puis de l'autre des musulmans plus radicaux (sans être des terroristes) qui représentent les Français musulmans (ou immigrés) désabusés par le pouvoirs français qui, par un trop grand souci pour leurs électeurs apeurés par la différence, tiennent les musulmans à l'écart les faisant ainsi se sentir "citoyens de seconde zone".



Quelques pages en fin d'ouvrages précisant que d'autres dimensions entrent en ligne de compte - comme par exemple, le fait qu'aucun lieu de culte n'a été financé par l'Etat à l'époque moderne, par exemple - manquent pour avoir un panorama plus "complet" (sans être exhaustif, certes) sur la question.



Néanmoins, cet ouvrage est intéressant et permet un début de questionnement pour des jeunes lycéens en cours de SES.
Commenter  J’apprécie          180
La petite mosquée dans la cité

Dans une cité, des musulmans se réunissent dans un local de location : la « mosquée Salam ». Il y écoutent Moussa, l'imam qu'ils ont choisi, prient et discutent des Ecritures. Moussa est respecté et beaucoup le sollicitent pour des services ou de simples conseils.



Omar joue le rôle de suppléant mais cherche à renforcer son influence. Sa vision de l'Islam semble moins ouverte que celle de Moussa - pour ne pas dire de plus en plus radicale.



Lorsque la communauté est sur le point d'être expulsée de sa location, la question de la construction d'une mosquée se pose. Les partisans d'une recherche de financements extérieurs (par l'Etat marocain ou par la Ligue Islamique Mondiale, une organisation financée par l'Arabie Saoudite) s'opposent à ceux qui souhaitent rester indépendants.



Dans la petite ville, les choses sont également complexes : des riverains ne veulent pas de « ça » chez « eux ». Ce rejet ne risque-t-il pas de renforcer le clan de ceux qui sont prêts à accepter des subsides de l'étranger ?



Ces travaux d'une sociologue mis en bande-dessinée nous amènent à réfléchir à la place de l'Islam dans notre société. Les auteurs ne tranchent pas le débat, se limitant à des constats, en montrant des croyants plus ou moins modérés.



Encore un très bon ouvrage dans cette collection.
Commenter  J’apprécie          150
La petite mosquée dans la cité

Mêler BD et sociologie c'est une bonne idée.

Pour celui-là je trouve le titre plutôt malin... La BD démarre un peu vite, il faut s'accrocher aux bulles pour savoir de quoi on parle et qui est qui dans cette histoire. Moussa est architecte et le tout nouveau imam du quartier. J'ai ainsi découvert comment on pouvait devenir imam, je pensais qu'un imam n'était qu'imam, qu'il n'avait pas de vie professionnelle...

Dans le quartier le lieu de prières est bien fréquenté, ce qui est plutôt positif alors le jour où c'est l'expulsion l'idée d'une mosquée germe dans l'esprit de Moussa. Ce qui va provoquer bien évidemment quelques remous parmi les habitants du coin....

J'ai appris beaucoup avec ce livre qui est très accessible et qui pointe bien les problèmes. Je ne savais pas tous ces interdits... Omar m'a paru très excessif, jouant son petit chef, alors que Moussa est plus à l'écoute, plus réfléchi. Il pense qu'il faut qu'ils gardent leur indépendance sans demander le soutien de la LIM ou une dotation venue du Maroc

On voit aussi le maire de la commune coincée entre ses administrés (virulents) et les besoins des fidèles de la mosquée.

L'auteure explique, montre différentes facettes... les RG qui sont bien présents pour surveiller, les jeunes - surtout les filles - qui ont besoin de poser des questions à l'imam. Étonnant cette mainmise sur leur vie...Même si Moussa est plutôt bienveillant il y a la loi coranique qui dirige leur vie.

Intéressant à lire pour mieux comprendre, pour ne pas raconter n'importe quoi, et pour vraiment découvrir ce que l'on ne connait pas vraiment.

Je comprends mieux l'enthousiasme d'une babéliote pour cette collection. J'ai noté quelques titres qui me tentent bien.

Et puis j'aime bien la présentation de ces BD ainsi que les formats et les couleurs des couvertures.

Merci C.. pour ce cadeau. J'ai vraiment dévoré cette BD intelligente qui se présente comme une enquête sociologique.
Commenter  J’apprécie          130
La petite mosquée dans la cité

J'ai trouvé que cette bd sur une mosquée de quartier qui tente de survivre est très bien réalisé. Elle nous parle des problèmes que peuvent rencontrer des croyants musulmans dans notre pays face à une vague d'islamophobie sans concession.



Certes, la République est laïque mais elle doit respecter également tous les lieux de culte et permettre à une grand population de croyants de pouvoir se recueillir sans devoir retourner forcément dans leur pays d'origine. Encore faut-il que les puissances étrangères ne financent pas ses lieux car elles peuvent l'assortir de conditions particulièrement drastiques notamment en ce qui concerne le droit des femmes ou la langue parlée.



J'ai bien aimé l'antagonisme entre les deux imams qui ont des points de vue différents. Comme quoi, les choses ne sont pas aussi simples que cela. Cette ouvre permet de cerner toute la complexité du problème.
Commenter  J’apprécie          60
La petite mosquée dans la cité

Cette "petite" bande dessinée témoigne de 10 années d'enquête sociologique de Solenne Jouanneau. C'est limpide et éclairant dans sa simplicité, cela nous montre des enjeux sur la place de l'islam et du culte dans la cité. Une collection, sociorama, à découvrir pour qui veut lire de la "vulgarisation" sur des sujets actuels.
Commenter  J’apprécie          40
La petite mosquée dans la cité

Moussa dirige un cabinet d'architecture. Mais, dès qu'il quitte le bureau, c'est pour prêcher : il est l'imam modéré d'une petite mosquée de quartier. Un jour, la mairie décide de fermer leurs locaux à cause d'un projet de rénovation du quartier. Dès lors, Omar, licencié à cause de l'incompatibilité de ses pratiques religieuses avec sa sociabilité dans l'entreprise, brigue le poste d'imam salarié et politisé, et appelle les fidèles à la construction d'une mosquée avec le soutien du Maroc et de la Ligue Islamique mondiale. Mais les femmes ne sont pas prêtes à perdre leur cours, ni le prêche bilingue arabe-français, des acquis que leurs financeurs pourraient remettre en question...

Ce récit sociologique, fondé sur 10 ans d'enquête auprès d'imams, de fidèles et du ministère de l'intérieur, montre bien les enjeux du lieu de culte pour l'intégration des musulmans dans leur ville et dans la société française. Il met en évidence le bénévolat de ces pratiquants qui se heurtent à l'hostilité des habitants de la ville et la méfiance des RG.

Une BD à mettre entre toutes les mains, musulmans et non-musulmans, pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de l'érection d'une mosquée.
Commenter  J’apprécie          40
La petite mosquée dans la cité

Un récit qui nous donne un autre regard sur la religion.

L auteur nous fait découvrir petit à petit la vision de chacun sur sa façon de vivre son culte et nous rappelle avec humilité que la religion est une histoire d humain, de perception et de conviction.



Commenter  J’apprécie          20
La petite mosquée dans la cité

Mais qu'est-ce que tu me racontes ?

Comme je pense que la religion est nocive pour l'Humanité puisque c'est là où la pensée vient mourir, je ne partais pas particulièrement avec beaucoup d'empathie. Et comme la bédé ne remet jamais en question ou en perspective les pratiques et croyances rétrogrades des personnages, je me suis retrouvé à hausser le ton pendant ma lecture.



Le scénario est basé sur un travail sociologique d'une dizaine d'années qui "restitue les enjeux quotidiens et locaux de l'islam hexagonal, entre solidarité, engagements, dissensions internes et suspicions publiques". On ne peut pas essayer de signaler sa présupposée neutralité plus fortement que cela.



La première chose qui m'a frappé dans ce récit, c'est l'absolu entre-soi des fidèles. A part lorsqu'ils y sont obligés (travail, scolarité, municipalité), ils restent en vase clos à ne parler que de leur religion et de la bonne façon de la pratiquer, soit entre eux soit dans un monde qui leur est hostile puisque non plié à leur dogme. Lorsque je lis des trucs comme "Je suis obligé de travailler mais on me fait transporter de l'alcool" ou "Le plombier n'a pas bien fait son travail, est-ce que dois le payer ?" et de ne vouloir qu'une réponse religieuse, ça a fortement tendance à m'agacer.

Parfois, le comportement de certains personnages pourrait faire passer la religion comme plus progressiste qu'eux. Par exemple, le père algérien qui refuse que sa fille épouse un marocain, mais qui changera d'avis après une conversation avec l'imam (personnage principal).



Il y a aussi des pépites comme (toujours à propos du mariage): "Finalement on va faire les choses comme il faut, d'abord la mairie. C'est Moussa [l'imam] qui m'a fait voir que c'était mieux comme ça ! (...) Il y a une partie juridique dans les pays musulmans aussi. Et puis, c'est même une question féministe, m'a expliqué Moussa ! Oui, tu sais, dans le mariage musulman, ton mari il peut te répudier super facilement... Si les deux sont d'accord ça va, mais si moi je veux pas ? Alors on va aller à la mairie. Comme ça j'ai exactement les mêmes droits que lui".

Ce passage a tellement de trucs qui ne vont pas qu'on dirait la traduction Panini de All Star Superman... Donc, s'il n'y avait pas de partie juridique dans les pays musulmans, elle serait inutile dans les pays non musulmans. Donc le droit d'un pays où on ne réside pas est supérieur à celui où on vit uniquement parce que la religion majoritaire est la même que le personnage. Pourquoi s'arrêter au mariage dans ce cas ? Et tous les pays musulmans ont vraiment les mêmes lois pour tout ? Si oui, pas de problème mais si non, on fait comment ? Mais le plus beau est la suite: si on veut l'égalité dans le mariage, mieux vaut n'être pas musulmane. Et ça lui parait tout à fait normal et à ne pas changer puisque c'est comme ça. Et son raisonnement est stupide: s'il veut divorcer mais elle pas, elle peut alors s'accrocher ! Déjà, c'est une mauvaise technique pour garder quelqu'un et qu'on peut faire une demande de divorce unilatérale, ce ne sera pas à l'amiable voilà tout. Et comme elle parle à une autre musulmane, ça fini par un "Tu as toujours raison" de sa part...



Mais la trame centrale de la bédé est la construction d'une mosquée et la vision de comment mener les fidèles. D'un côté on a l'imam en place (le héros de l'histoire) et de l'autre celui qui voudrait bien prendre la place après avoir été viré par une femme (à qui il refuse de serrer la main). Le premier a un discours doux et aux allures raisonnables (mais bon, il est toujours dans une vision orthodoxe de sa foi), le second apprend le Coran par cœur (il a le temps depuis qu'il est au chômage) et est plus revendicatif.

Cette bédé ne m'a toujours pas éclairé sur l'utilité d'un imam. On nous dit que la religion musulmane ne reconnait pas d'intermédiaire entre Dieu et ses créatures. Or que fait l'imam ? Il dirige les 5 prières et réalise un prêche. Il ne devrait pas le faire, il interfère entre Dieu et les fidèles. Mais pire, ce sont les fidèles qui le choisissent selon des critères de popularité. La bédé m'a complètement perdu en terminant cette présentation par un "Du coup, la modestie et le dévouement sont des qualités presque aussi appréciées que le savoir religieux ou l'éloquence". Du coup ? Il y a un lien causal là-dedans ?



Bref, le local de la mosquée (loué à la ville) doit disparaître suite à l’aménagement du quartier. Il faut donc trouver une solution de remplacement puis construire une mosquée. Gentil imam ne veut pas d'argent étranger pour la mosquée donc il faudra du temps, Méchant imam prend l'argent qu'on lui donne. Il y a discussion entre les fidèles et les femmes préfèrent la solution du Gentil imam parce que sinon, elles risquent d'être traitées comme des fidèles de seconde zone alors que là, elle peuvent assister aux prières avec les hommes (à l'étage hein, on ne va pas les mélanger non plus). Encore une fois, pas une réflexion sur le fait que dans les pays dits musulmans, la femme est une sous-citoyenne. On prend le fait comme établi et non soumis à la discussion...



On assiste aussi aux conversations avec le maire de la ville qui n'a aucun problème avec la congrégation. Bon, il n'a pas pensé à faire un nouveau local pour la mosquée dans le nouveau plan d'urbanisme du quartier ce qui aurait arrangé tout le monde mais passons. Il propose un autre local dans un quartier voisin mais les riverains ne veulent pas de musulmans "chez eux" alors que ce local servirait bien pour le club de bridge. Devant cette opposition et celle du conseil municipal ("ils veulent pas s'intégrer" etc), il reviendra sur sa première idée pour proposer un autre local mais dans la zone industrielle. Méchant imam le prend pas très bien (étonnamment, personne n'aime qu'on lui mente) mais Gentil imam accepte en voyant le potentiel du local (il est architecte).



Incidemment, un petit chantage au vote est fait lors de la première rencontre: "Vous êtes maire, je suis sûr que vous connaissez l'existence de ce qu'on appelle parfois le "vote musulman"... Nous sommes une communauté de fidèles très soudée. Oh, je ne dis pas que je pourrais leur demander de voter pour quelqu'un ! Mais bon... C'est vrai qu'avant, les musulmans, c'était presque tous des étrangers... Mais aujourd'hui, de plus en plus sont français et ont le droit de vote". Alors, je ne suis pas politique et ça va se voir, mais si on me dit ça j'aurais plutôt tendance à montrer la sortie à mon interlocuteur. Déjà, on ne me prétérite pas, merci bien, et le maire dans la bédé n'a aucun problème avec les musulmans donc cette menace ne fait aucun sens !



Au final, Méchant imam créera une école sous le statut d'association (les enfants seront inscrits au CNED) ce qui les coupera encore plus des autres citoyens alors que Gentil imam, dans le nouveau local, fait un site internet pour recueillir des dons pour la création d'une future mosquée.



J'ai du mal avec cette bédé car je ne comprends pas son message. Est-ce que c'est fait exprès pour énerver les lecteurs et donc biaisé en ne nous montrant que les côtés fermés de la religion ou est-ce que les auteurs pensent faire preuve d'ouverture d'esprit en se croyant neutres ? L'incipit est particulièrement ambigu et n'aide en rien à comprendre où les auteurs veulent en venir.
Commenter  J’apprécie          20
La petite mosquée dans la cité

On pourrait trouver cela surprenant de faire une bande dessinée sur la vie d'une mosquée de quartier. Mais cette démarche se fait dans le cadre d'une collection nommée Sociorama chez Casterman. C'est un partenariat entre un sociologue et un/e dessinatrice de bande dessinée. Pour cet ouvrage c'est la maître de Conférences à l'IEP (Sciences Po) de Strasbourg, Solenne Jouanneau qui a fait sa thèse de sociologie « Les imams en France : Réinvention et tentatives d'appropriations d'un magistère religieux en contexte migratoire » qui travaille avec Kim Consigny, jeune illustratrice, dessinatrice. Ensemble, elles créent une bande dessinée fictionnelle avec des éléments réels d'analyse. Une façon intelligente d'aborder des sujets parfois tabous ou plein d'aprioris. Lorsqu'on ne fait pas parti d'une communauté musulmane, il est parfois difficile de s'imaginer ou de comprendre le fonctionnement en interne. Cette bd permet de comprendre les choses de façon concrète. Par exemple, la communication et l'écoute de l'autre sont très importants, les femmes participent à des échanges de parole, se sont les fidèles qui choisissent les gens qui les orientent spirituellement, la présence de certains extrémiste, l’influence des pays arabes sur le culte musulman, la police contrôle les représentants, l'intolérance et la défiance de certains face à la religion musulmane, le jeu des politiques pour éviter de perdre des votes... Mais tout cela est présenté sans jugement, ni orientation. Ce qui n'empêche pas de faire un récit construit, sérieux avec une touche d'humour. 
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
Commenter  J’apprécie          20
La petite mosquée dans la cité

Un beau sujet, un sacré coup de crayon et nous voilà embarqué dans le quotidien de cette mosquée de quartier en pleine mutation ! Une très chouette BD !
Commenter  J’apprécie          20
La petite mosquée dans la cité

J'ai vraiment aimé cette BD intelligente qui se présente comme une enquête sociologique.
Commenter  J’apprécie          20
La petite mosquée dans la cité

Le format est très intéressant.

Je trouve une excellente idée de parler de phénomènes de société sous forme de BD.

Le terme récit sociologique est vraiment bien choisi.

Dans ce numéro, on évoque la vie d'une association de musulmans dans une cité avec leur mosquée.

On y voit toutes les difficultés auxquels ils sont confrontés.

Il n'y a pas de jugement, c'est assez factuel. C'est justement le point fort je trouve, cela peut ouvrir les yeux à certains.

Personnellement malgré le fait que j'ai aimé l'idée d'une BD de socio, je suis un peu passé à côté. Je n'ai pas appris grand chose et puis la fin m'a laissé sur ma faim.

Mais je tenterai peut-être d'autres numéros dans le même principe.
Commenter  J’apprécie          20
La petite mosquée dans la cité

Loin d'être véritablement un réquisitoire sans appel, cet album nous amène à prendre du recul, à apprécier plus finement le poids de ces mosquées sur le quartier, sur les croyants qui y viennent pour prier, pour apprendre, pour retrouver cette parole rassurante !



Un excellent album très fortement conseillé !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
Commenter  J’apprécie          10
La petite mosquée dans la cité

J'aime beaucoup la collection de BD Sociorama dont plusieurs titres m'ont déjà particulièrement intéressés, pour leurs contenus toujours tournés autour de fait sociologique et donc à but de mieux comprendre notre société si étrange. Ici, je trouve que l'album arrive à la fois à bien nous faire comprendre la problématique autour des mosquées dans les villes et à nous faire ressentir toute la stigmatisation de la communauté musulmane autour de la pratique religieuse.



Comme d'autres BD autour de tels sujets, deux idées se disputent dans ma tête, entre le rejet radical que j'ai de la religion et l'idée que chacun puisse pratiquer librement sa foi sans souci. Et j'ai de l'attachement aux valeurs républicaines, donc je reconnais la possibilité que chacun jouisse librement de ses droits de culte. La BD tente ici surtout de montrer que le combat des mosquées déborde simplement au-delà du fait religieux et s'inscrit dans les problématiques politiques (qu'on connait bien trop, malheureusement), dans le contexte social et aussi dans un contexte culturel. Les personnes musulmanes peuvent être issues de l'immigration mais aussi de seconde ou troisième génération. Il est difficile d'en tirer une seule figure identifiable facilement, ce sont des travailleurs, des jeunes, des femmes, des radicaux, des modérés. La BD montre la problématique que cristallise une mosquée à elle-seule, toutes les tensions qu'elle soulève mais aussi tout ce qu'elle englobe. C'est assez large, et la BD aide à comprendre comment tout ceci s'articule.



Le hic, et que d'autres posteurs ont soulignés avant moi, c'est un peu léger au final. Si l'histoire se finit d'une façon pour que l'on puisse apprécier la BD comme un seul bloc et qui fait comprendre que tout continue, c'est pourtant assez léger et assez peu développé. Il manque réellement de corps dans le propos, comme dans d'autres BD qui ont été faite, peut-être une critique plus appuyée et plus assumée, ou un développement qui aurait été plus tendue vers un sens et moins consensuel qu'ici.

Le dessin me plait bien, il me rappelle un peu le trait de Davodeau sur certaines de ses BD. Globalement c'est une façon assez basique de faire mais qui convient au propos et évite d'être distrait ou de s'éparpiller. En somme, une BD qui tient ses promesses mais ne déborde jamais vraiment de ce cadre. Je suis content de l'avoir lu mais je ne suis pas certain de vouloir le prendre. Une BD à lire sans que je ne puisse conseiller l'achat.
Commenter  J’apprécie          00
La petite mosquée dans la cité

La petite mosquée dans la cité : la BD s'empare de la sociologie pour un autre regard sur l'Islam. Des fictions ancrées dans la réalité du terrain.
Lien : https://culturebox.francetvi..
Commenter  J’apprécie          00
La petite mosquée dans la cité

Doté d’un trait fin et expressif qui parvient à bien différencier les différents intervenants, le graphisme de Kim Consigny est fluide, réaliste et efficace. Aisé à lire, ce one-shot parvient à susciter curiosité et intérêt ; dommage qu'il lui manque la petite flamme qui le rendrait captivant.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
Commenter  J’apprécie          00
La petite mosquée dans la cité

Les péripéties d'une communauté musulmane française à la recherche d'un terrain pour construire sa mosquée. La politique s'en mêle, et les dissensions internes émergent. Très convaincant.
Lien : http://www.actuabd.com/La-Pe..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Solenne Jouanneau (36)Voir plus

Quiz Voir plus

River

Comment s'appelle le personnage principal ?

River
Rose
Raven
Riva

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : River de Claire CastillonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}