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Citations de Sonia David (25)


Notre père est alors au bloc opératoire. Elle [ma soeur] me dit « Je ne devrais pas évoquer ça, je ne peux le confier qu'à toi, mais parfois je me demande s'il ne vaudrait pas mieux qu'il ne se réveille pas ». Je me colle à elle, au plus près, parce que je suis d'accord. Et ce qui me désespère n'est pas que nous le pensions mais le fait que, sûrement, papa le pense aussi. Comment console-t-on quelqu'un de l'inconsolable, témoin de sa propre déchéance physique, humilié de ce manque d'autonomie qui n'en finit pas de l'empêcher d'être homme, et père ? Comment réconforter un mourant qui ne veut pas mourir ?
(p. 99)
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[...] son GPS indique la route en anglais (son mari américain est celui qui utilise généralement la voiture), et les villages bretons égrenés avec cet accent-là, c'est cocasse, tout de même.
(p. 75)
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Je suis mon propre computer et je stocke en mémoire ce que je vois. J'ai des références par milliers.
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Il prend en exemple Amnesty International dont il fut longtemps un membre actif Amnesty dont chaque groupe se préoccupe d'une seule et unique injustice, jusqu'à ce qu'elle soit réparée. Petit à petit l'humanité fait son lit.
( p 93)
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De nous-mêmes, nous avons compris le bénéfice de ces douleurs, pouce, on fait une pause, on sort de la compétition, nous voilà lovées dans une parenthèse de faiblesse, protégées des jugements, des tribunaux, de la conditionnelle, le temps de réclamer un supplément d'attention, de l'indulgence et, bien sûr, un peu de préférence. (p163)
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« À quoi est-on certain qu’une personne est morte ? À ce qu’elle n’aura jamais, absolument jamais, l’occasion de lire le troisième tome de la trilogie d’Amitav Ghosh. » (p. 57)
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" Le docteur Bigleut va t'opérer, c'est un super chirurgien", et alors papa remue ses paupières, et marmonne : " Se faire opérer par un docteur Bigleut, ce n'est quand même pas très raisonnable." Tous nous éclatons de rire. Un rire d'histoire drôle Carambar, c'est crétin et ça fait du bien.
( p 96)
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J'allais écrire sur l'amitié pour confirmer, comme j l'avais affirmé à Vincent, que ce n'était pas grave. Et rendre grâce aux parenthèses - les bistrots, les bandes, le verre de trop, la dernière cigarette-, ces merveilleux moments sans conséquence qui font le présent et peut-être, aussi, les meilleurs souvenirs.
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Mais enfin les amis, d'où vous vous rappelez tout ça ? Combien sont-ils qui pourraient écrire notre biographie, ces adeptes de notre mère ? ça me fait rigoler, cette mémoire extérieure. Et je les crois aussi, ce que je trouve plus troublant. Racontée par eux, elle a l'air extra, cette femme.
( p 70 )
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Comment console-t'on quelqu'un de l'inconsolable, témoin de sa propre déchéancephysique, humilié de ce manque d'autonomie qui n'en finit pas de l'empêcher d'être homme , et père?
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Une femme croisée un jour m’avait dit « J’ai compris très jeune que je n’avais pas de conversation ». Je me souvenais toujours de cette phrase lorsque je retournais en pensées au Papillon. Nous avions des conversations, mais nous aurions tout aussi bien pu ne pas en avoir. Ce n’était pas l’important. Nos rendez-vous quotidiens – qui, précisément, ne nécessitaient jamais de prendre rendez-vous, on y allait, ou pas – constituaient surtout notre manière d’appartenir à une histoire.
La plupart d’entre nous travaillait en free lance, pigiste, intermittent, nous avions plusieurs employeurs et pas de vie de bureau. Sans doute était-ce la raison pour laquelle nous nous autoproclamions collègues d’apéritif, nous créant une vie de bistrot, avec ses propres règles et parfois ses contraintes.
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"Je suis mon propre computer et je stocke en mémoire ce que je vois. J'ai des références par milliers."
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Comment être certaine de compter si jamais, pas un instant, on ne bénéficie d'une once de favoritisme?
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Aujourd'hui nous avons plutôt des expressions, de petits signes de reconnaissance glanés au long de nos propres vies...
Et je vais vous dire : chaque fois que j'entends l'une ou l'autre prononcer son mot, son expression, il me vient comme une évidence que les enfants uniques sont terriblement à plaindre.
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"Tu fais ce que tu veux, mais c'est complètement con."
Typique : notre mère tient à ce qu'on ne la confonde pas avec aucune autre mère, qu'on ne la confonde avec personne. Alors elle n'interdit pas. Elle donne son avis...
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La mort de David Bowie est une mort idéale, n’est-ce pas, nette, immatérielle, pas besoin de tableau Excel, pas d’administration, pas d’appartement à vider, ni de contingences autres, toutes ces choses qui, je le sais à présent, relèguent à plus loin, à plus tard la vivacité de la douleur.
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Néanmoins, grâce à un cancer du sein, le bien est fait, ou du moins initié: toutes les quatre, nous expérimentons à nouveau l’évidence d’être une famille, chose étrange, dont on ne sait pas très bien s’arranger quand si longtemps nous nous en sommes fichues, chacune occupée à se dépêtrer de l’enfance.
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« Je fais du droit de ne pas aimer ma mère un trait d’esprit, une vantardise. » (p. 15)
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« J’ai choyé mon attachement à papa autant que mes exaspérations de maman. » (p. 84)
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Typique : notre mère tiens à ce qu'on ne l'a confonde avec aucune autre mère, qu'on ne l'a confonde avec personne. Alors elle n'interdit pas. Elle donne son avis "Tu peux aller à cette soirée, mais je trouve ça complètement idiot"
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