Night of Secrets de
Sophie Auger, livre augmenté disponible le 23 mars chez Nisha Editions.
La politique ne m’a jamais passionnée. Je ne crois pas à la sincérité de ses candidats, quel que soit leurs parte. Pour moi, ce n’est qu’un théâtre, une grande mascarade. Les gens, le peuple, les votants, ils s’en moquent pas mal. Tout ce qui les intéresse c’est de gargariser leurs égos.
Il y a des gens pour qui c'est ainsi. Ca brûle les yeux du monde entier qu'ils sont faits l'un pour l'autre, et il n'y a qu'eux qui sont aveugles à cette lumière.
Il plaque sa main sur mon visage, enfonce ses doigts dans ma joue. De l'autre, il empoigne ma hanche et donne le dernier coup de reins, encore plus puissant, encore plus profond et je sens son plaisir glisser dans le bout de latex, répandant une douce chaleur, alors qu'il se laisse doucement tomber sur moi.
Le lion vient de dévorer sa proie.
Et ce n'est que le début.
Le début de la fin.
L’argent ouvre peut-être beaucoup de portes, mais rarement les bonnes.
– Tu as peur ?
Je fronce les sourcils en secouant la tête.
– De quoi devrais–je avoir peur ?
– De nous, Jules et moi. De l'amour. Des gens qui s'aiment sans se poser de questions, sans penser à demain, sans se soucier des autres, sans regrets ni remords.
– Pourquoi est–ce que je devrais avoir peur de ça exactement ?
– Parce que si tu n'avais pas peur, Raphaël, tu ne serais pas ici... Tu serais là–bas. Avec lui. Avec Sun...
Une image. Toujours la même. Victor. Le dragon qui à rongé mon âme et mon cœur, réduisant en cendres chacun de mes espoirs. J'ai voulu descendre dans les ténèbres pour le ramener vers le soleil et il m'a entraînée dans son sillage. Il me manque. Tellement..... Pourquoi a t'il fait sa? Pourquoi m'a-t'il fait sa à moi? ......
Quand j'ai reçu cette lettre, à la fois étrange et totalement incroyable, j'ai d'abord cru à une blague de ma meilleure amie, Olga.
[...]
Le pire, c'est que je ne l'ai pas vue tout de suite, cette fameuse lettre. Elle aurait pu finir au fond de ma poubelle, dans la cuisine de mon magnifique petit duplex, situé dans le dixième arrondissement de Paris avec vue sur le canal Saint-Martin. Ou avec les journaux dans la litière de Monsieur Kochka, mon persan quelque peu en surpoids et un brin hautain. Il faut dire que je connais très peu de notaires qui envoient des documents aussi importants dans une simple enveloppe kraft mal cachetée...
Il est arrêté, tourné dans notre direction. Et je l'aperçois d'ici. Il vient exploser dans la vitre de mon rétroviseur. Il vient me provoquer au plus profond de moi. Le sourire de Sun.
Son putain de sourire.

Cet acte est bestial et nous devenons bientôt tous les deux transis par le plaisir procuré par cet instant suspendu dans le temps et la réalité. Des râles s’échappent de ma gorge et j’enfonce mes doigts dans sa chair pour bien la maintenir en place. Emma ne tient plus et ses gémissements autrefois contenus deviennent de vrais cris sensuels. Je sens que je touche de plus en plus son point sensible, et ses parois se contractent autour de mon gland gorgé de plaisir. Mon membre pulse de plus en plus et je me perds dans ce rythme affolant. Ma partenaire de ce soir finit par jouir sous le poids de mon excitation et lâche un dernier cri.
Elle cherche à se retourner afin de me voir et m’aider à atteindre cette volupté qui se refuse à moi. Je sens que je ne suis pas loin, mais je n’y tiens plus vraiment. À présent face à moi, la bouche grande ouverte, les joues rosies par son orgasme, Emma me fixe et m’invite à la pénétrer de nouveau avec autant de force. Elle empoigne mon
Les filles ont vraiment un truc à régler avec leur père. Œdipe part en couille. Le mauvais garçon devient un fantasme ; le type beau et bien sous tous rapports passe aux oubliettes.
– Salut les filles…
Je lâche cette phrase sur un ton semi blasé et elles se mettent à glousser comme des dindes…
La fin du monde est proche.