Roman graphique intéressant où nouis suivons l'ours Tulipe et ses amis un corbeau, une tortue un serpent qui se posent des questions sur la vie.
Tulipe pourra beaucoup interroger le travail par exemple, le serpent les prophètes.
Assez riche et de l'ordre du nonsense.
Après j'ai regretté parfois que ça n'aille pas encore un peu plus loin.
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Petit objet plein de grâce et de poésie, très beckettien. Longue vie à Tulipe !
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Un peu déçue par cette compilation des aventures de Tulipe que j'avais entrevue en ligne. Il y a une irrégularité des planches, certaines tombant dans le mille, d'autre à l'eau... Scénettes contemplatives, parfois un peu dépressives (qui tranchent avec le trait enfantin), non dénuées d'humour quelques fois aussi. Sympathique sans plus.
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Grâce à Masse Critique de Babelio, j'ai fait une découverte intéressante avec le "Capitaine Mulet".
L'histoire raconte l'épopée trépidante et loufoque du capitaine Célestin Mulet et de son second, Bienvenu.
Avant même de recevoir l'ouvrage, et n'ayant pas lu le résumé de l'éditeur, je m'attendais plus ou moins à une histoire se voulant réaliste, se déroulant au Moyen-âge, sur un thème que je n'avais pas bien défini (j'aime bien que ce soit la grande découverte à chaque fois).
Dès ma lecture des premières pages, j'ai su que je me trompais. Loin d'être un récit réaliste, l'histoire se base au Moyen-âge pour raconter une histoire un peu décalée.
Le dessin m'a tout de suite fait penser à la carte, de Florin, dessinée et présente dans le livre de "Princess Bride" de William Goldman. C'est à peu près le même style. Je trouve que ça laisse bien penser à l'époque médiévale, car quand nous regardons les cartes de cette période historique, tous les endroits importants sont représentés (petite église, petit château, petites maisons pour une ville...) et pas du tout à l'échelle de la carte (prenons l'exemple la carte de Peutinger). de même, c'est un graphisme qui renvoie bien à l'image médiévale avec des personnages disproportionnés par rapport à des bâtiments, navires... (comme par exemple sur la Tapisserie de Bayeux, les soldats de Guillaume le conquérant sont très grands dans leur bâteau...). A ce niveau là, j'ai bien aimé. Nous plongeons vraiment dans une ambiance moyenâgeuse.
Toujours en ce qui concerne les graphismes, je les ai trouvé aussi sympa, car au-delà de cette ressemblance avec les images médiévales, il y a également un côté mystérieux (les grands monstres marins), qui renvoie aussi au rêve et à la féerie (p. 17 et la représentation de la Terre et de ses océans qui débordent du cercle du dessin...).
Pour ajouter encore à l'ambiance médiévale, Sophie Guerrive a fait le choix d'adopter un langage médiéval et garde par exemple les termes de "Roy" et "Royne".
A côté de ça, nous suivons les aventures de deux personnages. Nous pouvons les prendre pour des héros. En effet, ils sont envoyés sur mer, dans une mission mystérieuse au tout début de l'histoire. L'auteure en profite pour faire un petit clin d'oeil sur les avancées de la marine de l'époque. Nous pouvons dès lors penser à la découverte d'une terre inexplorée. La découverte de la terre "inexplorée" est d'ailleurs assez hilarante.
Cependant, au fur et à mesure que nous avançons dans leurs péripéties, nous prenons connaissance de leur ridicule, à cause de leur naïveté, de leur bêtise et de leur obstination. Cela n'enlève rien à leur côté attachant.
Ainsi, nous voyageons dans un monde moyenâgeux, découvrant les coutumes, les modes de pensées de l'époque, les situations politiques et les relations entre les grandes civilisations, en suivant ces deux anti-héros (car c'est bien le qualificatif qui leur correspond à nos deux personnages). Ce style de récit me fait penser un peu aux histoires du fakir qui voyage dans une armoire ikéa, voire le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, sauf que cette fois c'est au Moyen-âge que cela se déroule. L'histoire est donc décalée et pas vraiment réaliste, mais dans un monde réaliste assez bien documenté et riche en précision. Or, aussi riche et documenté qu'il puisse être, les aventures de nos deux compères peut très vite nous dépasser et leur bêtise/ naïveté nous lasser. La fin rattrape très bien ces quelques longueurs.
Finalement, cette histoire est plaisante et décalée, les images sont intéressantes, le tout nous fait passé un temps agréable en la compagnie de cet ouvrage.
Donc, oui, je peux remercier Masse Critique de Babelio pour cette découverte.
PS : Je n'ai pas évoqué l'objet livre. J'ai reçu un livre très beau et relié (en dur, comme les très belles collections).
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Le Chef Magik est un bonhomme un peu étrange. Sa particularité se résume uniquement au fait qu'il garde toujours sur sa tête un chapeau. Sa vie est un peu particulière tout comme les gens qui l'entoure. Prêt à mettre les pieds dans un univers bien bizarre?
Il se prend pour le chef et le chapeau n'y est pas pour rien. Grâce à cela, il donne des ordres et partage son opinion sur tout et sur rien. Aucune limite et aucun tabou, le chef se permet tout. Tout est complètement loufoque avec des situations abracadabrantesques. Le tout surement pour faire, du moins je crois, faire rire le lecteur.
Je connaissais la dessinatrice avec son livre sur les Girafes écrit sous le pseudonyme Zof. Alors je m'attendais à quelque chose de particulier, comme tout ce qui est édité chez Warum. J'ai été servie car c'est improbable, indescriptible et pas spécialement drôle. J'ai souri parfois mais pas plus que cela. Je ne lirais pas la suite même si le hasard le met entre mes mains.
Une nouvelle découverte qui aurait pu être heureuse. Je crois que je vais arrêter de me laisser tenter par Warum malgré un format sympa. Il manque toujours quelque chose d'indéfinissable.
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C'est toujours un régal de suivre les aventures de l'ours Tulipe !
Les planches de Sophie Guerrive sont incroyables comme toujours, l'Eden se trouve parmi celles-ci.
Point de critique sur la religion ici, mais plutôt une subtile spiritualité distillée dans la simplicité des dialogues et dans l'humour tendre des caractères des personnages.
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N'ayant vraiment aimé aucun Spirou depuis les belles années de Tome & Janry, c'est avec la plus grande appréhension que j'ai débuté la lecture de cette nouvelle aventure par de nouveaux "repreneurs"... Et bien grosse surprise! Après seulement les deux premières planches (qui font offices de prologue et qui sont présentées avant même la page de titre), j'étais séduit! J'ai adoré cette impression de retrouver mes personnages préférés tout en découvrant quelque chose de nouveau. Un heureux mélange de nostalgie et de modernisme. La clé? Les nouveaux auteurs respectent l'essence et l'histoire de Spirou, autant dans le dessin que dans la psychologie des personnages. Ce contrat tacite ayant été admirablement bien exécuté, il nous fait plaisir en tant que lecteur de les suivre dans de nouvelles avenues et explorations. C'est très satisfaisant de replonger dans un univers familier tout en ne sachant pas ce qui nous pend au bout du nez. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant de plaisir en lisant une BD.
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Le club des amis est une bande-dessinée pour petits !
Il y en a de plus en plus qui sortent, de ces premières BDs, qu’on peut commencer à lire à 5, 6, 7 ans avec ou bien sans les parents…
Et « Le club des amis » en est un très bel exemple. Jusqu’à maintenant, Sophie Guerrive avait déjà régalé les adultes et s’attaque maintenant à une entreprise de taille : faire rajeunir son personnage pour enchanter cette fois-ci les enfants.
Et elle réussit ce tour de passe-passe avec un brio épatant !
Tulipe est un ours. Un ours qui vit, un ours qui s’interroge beaucoup. Un ours poète. Un ours philosophe aussi ! Et quand Tulipe était petit, il vivait avec sa mère dans une grotte emplie de bonnes odeurs de tartes aux noix. L’hiver arrive, justement, le jour où il rencontre Crocus, un petit serpent parti de chez lui pour chercher des amis avec qui grandir, dans une sorte de quête initiatique. Et puis Violette, une petite oiselle atterrit chez lui en tombant par la cheminée...
Certains auteurs nous parlent terriblement bien de l’enfance, comme s’ils en étaient sortis hier. C’est ce que fait Sophie Guerrive, avec ces histoires d’un quotidien tellement tendre qu’elles nous donnent envie d’y être, et d’hiberner chez Tulipe nous aussi.
…Et l’hiver se passe. On y lit au chaud sous la couette, on y dort (beaucoup), on y goûte des tartes préparées par la maman de Tulipe dans un demi-sommeil, on y tremble parfois en imaginant l’existence des gobes-vents, monstres des neiges insomniaques qui dévorent tout sur leur passage ! …avant de déconstruire les mythes, et de s’apercevoir que les bruits des monstres étaient ceux d’oisillons inoffensifs, et les craquements lugubres les bruits de la neige qui fond et du printemps qui se réveille.
Cette lecture est la lecture par-faite de cette fin d’hiver, celle qui se fait encore au chaud car il gèle dehors, celle qui nous réconcilie en douceur avec la fin de l’hiver, qui chasse la sinistrose et nous réchauffe au coin d’un feu imaginaire. Je ne peux que le conseiller aux enfants, et aux grands aussi, à vous qui avez besoin de lectures-réconfort contre le froid ambiant ! Vous pouvez le lire avec eux, ou après eux, le laisser trainer sur un plaid ou le feuilleter en sirotant un thé : je suis sûre qu’il vous réchauffera le cœur et que vous fondrez pour Tulipe, Crocus et Violette, les trois membres craquants de ce « Club des amis » !
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Crépin est un poète. Il écrit des poèmes destinés à sa future dulcinée, mais malgré sa brillante plume et son style imparable, point de douce à l’horizon !
Il demande alors à son cousin Janvier de l’aider à trouver la femme de sa vie qui devra donc s’appeler Alice et avoir les yeux noirs, telle que loué par ses 347 poèmes, car il n’imagine même pas d’avoir à les réécrire pour séduire quelqu’un d’autre.
C’est ainsi le départ d’une épopée loufoque. Servie par un dessin minimaliste, une écriture vraiment bien menée et par un humour à la limite de l’absurde, on déguste avec plaisir ces péripéties décalées et résolument destinées à un public adulte ou grand ados.
À découvrir sans modération.
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Encore une aventure de Tulipe qui m’a enchantée par sa poésie et son humour, décidément cette série est une réussite absolue !
Tulipe me rappelle L’ours Barnabé de Philippe Coudray, que j’adorais lire quand j’étais petite. J’adore ces scènettes « simples », au double niveau de lecture, et ces personnages adorables...(j’adore Violette 💙)
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William 5 ans : c'est trop bien ! Il s'appelle moustique mais c'est pas un moustique. C'est un dinosaure qui va aider les autres et il a un avion qui peut aussi être une fusée ou un sous-marin. Il va partout, il aide les moutons, les vaches, les oiseaux. Et sa maison elle est vraiment trop géniale, y a des tas de trucs dedans.
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Petit objet plein de grâce et de poésie, très beckettien. Longue vie à Tulipe !
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"On croit connaître quelqu'un, on s'attache, et tout à coup, on apprend que c'est un âne." (87)
L'homme Mulet est un grand rêveur, enthousiaste qui plus est, et prompt à partager ses expériences avec son entourage. L'illusion le guide. Une espèce de Don Quichotte sans panache qui se démène dans un monde d'êtres frustes et limités. le résultat de ses quêtes frénétiques est assez pathétique.
La rondeur du dessin, sa grande lisibilité, les inspirations graphiques tirées du Moyen-Âge - j'adore les poissons fabuleux et autres atlantes à gros nez - apportent un charme au feuilletage. L'humour naïf m'a parfois fait sourire. Mais le plaisir de lecture n'est pas vraiment au rendez-vous. Toute cette bêtise qui se mord la queue ne fait pas pétiller mon esprit. Je me sens au contraire de plus en plus triste au fil des pages. Les personnages s'enfoncent dans le marais d'une agitation vaine et aveuglée de superstitions. le monde n'a aucun sens. Nul éclat de lumière, nulle grâce au bout du chemin. Grosse déprime.
[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]
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