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Citations de Sri Aurobindo (409)


Sri Aurobindo
Dans l’esprit calme, c’est la substance de l’être mental qui est tranquille, si tranquille que rien ne la trouble.
Si des pensées ou des activités se produisent, elles ne surgissent pas du tout de l’esprit, mais elles viennent du dehors et traversent l’esprit comme un vol d’oiseaux traverse le ciel dans un espace sans vent.
Il passe, ne trouble rien, ne laissant aucune trace.
Même si un millier d’images ou les événements les plus violents la traversent, la tranquillité demeure comme si la texture même de l’esprit était une substance de paix éternelle et indestructible.
Un esprit qui a atteint ce calme peut commencer à agir, et même avec intensité et puissance, mais il conservera sa tranquillité fondamentale - ne produisant rien de lui-même, mais recevant de Là-haut et lui donnant une forme mentale sans ajouter quoi que ce soit du sien, calmement, sans passion, bien qu’avec la joie de la Vérité, le pouvoir heureux et la lumière de son passage.
(Bases of Yoga)
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 Inadéquate aussi est la très fréquente tentative de mésalliance entre le vital et le spirituel, entre une expérience mystique au-dedans et un paganisme esthétique, intellectuel et sensuel au-dehors, ou un hédonisme exalté qui s’appuie sur l’expérience mystique et se satisfait d’un vernis spirituel; c’est là un compromis précaire qui ne réussit jamais et reste aussi loin de l’intégralité de la Vérité divine que l’est son opposé puritain. Toutes sont les solutions boiteuses du mental humain faillible qui cherche à tâtons une transaction entre les hauts sommets spirituels et les petits motifs ordinaires du mental et du vital. Quelle que soit la vérité partielle qui se cache derrière ces formules, cette vérité ne peut être acceptée qu’après avoir été élevée au niveau spirituel, mise à l’épreuve de la Conscience de Vérité suprême et extirpée de la souillure et de l’erreur de l’Ignorance.
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 Tels sont donc les fondements de la connaissance intégrale du Suprême et Infini auquel nous offrons notre sacrifice, et telle est la nature du sacrifice sous sa triple forme : un sacrifice des œuvres, un sacrifice d’amour et d’adoration, un sacrifice de la connaissance. Car même quand nous parlons du sacrifice des œuvres en soi, nous n’entendons pas seulement l’offrande de nos actes extérieurs, mais de tout ce qui est actif et dynamique en nous; nos mouvements intérieurs autant que nos actes extérieurs doivent être consacrés sur l’unique autel. Tout travail transformé en sacrifice est essentiellement un labeur de discipline et de perfectionnement de soi par lequel on peut espérer devenir conscient et lumineux d’une Lumière d’en haut qui se déverse dans tous les mouvements de notre mental, de notre cœur, de notre volonté, de nos sens, de notre vie et de notre corps. La lumière grandissante de la conscience divine nous rendra proches en notre âme du Maître du sacrifice cosmique et un avec Lui par identité en notre être profond et dans notre substance spirituelle — tel est le suprême but de l’existence proposé par l’ancien Védânta. Mais elle tendra aussi à nous rendre un dans notre devenir, par une ressemblance avec le Divin dans notre nature : tel est le sens mystique du symbole du sacrifice dans le langage secret des voyants védiques.
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La voie et le Bhakta

12- Meilleure en vérité est la connaissance que l'effort;
meilleure que la connaissance est la méditation;
meilleure que la méditation est la renonciation au fruit de l'action; de la renonciation vient la paix.
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D'une innocence et d'une paix sans âge,
Privilège des âmes pas encore trahis à la naissance,
Jeté pour souffrir sur cette terre dure et dangereuse
Notre vie est née dans la douleur et avec un cri.
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Puis est apparu d'abord la maladie de l'esprit,
Sa pensée, sa quête du but de la vie.
Il s'est transformé en des formes de bien et de mal
La franche simplicité des actes de l'animal ;
Il a tourné le droit chemin taillé par les dieux du corps,
Suivi le zigzag du parcours incertain
De la vie qui erre à la recherche de son but
Dans la pâle lumière des étoiles tombant du ciel de la pensée,
Il guide l'idée incertaine, la volonté hésitera.
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L’HÔTE



J’ai découvert mon être profond, sans-mort ;
masqué par la façade mentale, immense, serein
il affronte le monde avec le regard des Immortels,
dieu-spectateur de la scène humaine.

Ni douleur ni tourment du cœur et de la chair
ne peut violer ce sanctuaire silencieux et pur.
Le danger et la peur, lévriers du Destin, rompant leur laisse
déchirent le corps et les nerfs — l’Esprit intemporel est libre.

Éveille-toi, rayon de Dieu et son témoin en ma poitrine,
dans la substance impérissable de mon âme
Hôte tout-puissant, de flamme, impénétrable.
La Mort approche et la Destinée prend son dû ;

Il entend les coups qui fracassent la maison de la Nature :
calme Il se tient, puissant et lumineux.


//Traduction Français Cristof Alward-Pitoëff
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Quand vous voyez la Lumière, c'est une Vision. Quand vous sentez que la Lumière descend en vous, c’est une Expérience. Quand la Lumière s’établit en vous et vous apporte l’illumination et la connaissance, c’est une Réalisation.
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Ne désirez rien que la pureté, la force, la lumière, l'ampleur, le calme, l'ânanda de la Conscience divine et son insistance à transformer et perfectionner votre esprit, votre vie et votre corps. Ne demandez rien d'autre que la Vérité divine, spirituelle et supramentale, la réalisation sur terre, en vous et dans tous ceux qui sont appelés et choisis, et les conditions nécessaires pour sa création et sa victoire sur toutes les forces adverses.
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La colère conduit à l'égarement; de l'égarement vient la perte de la mémoire, par quoi l'intelligence est détruite ; par la destruction de l'intelligence, l'homme périt.
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La pensée métaphysique européenne ne dépasse pas l'intellect, ni dans sa méthode ni dans ses résultats - même chez les penseurs qui essaient de prouver ou d'expliquer la naissance et la nature de Dieu ou de l'Absolu. Or l'intellect est incapable de connaître la Vérité suprême ; il ne peut qu'errer tout alentour en la cherchant, en saisir des représentations fragmentaires - non la chose même - et essayer de les relier entre elles. Le mental ne peut pas atteindre la Vérité ; il ne peut que construire des schémas qui ont pour but de le représenter. C'est pourquoi la pensée européenne aboutit forcément et toujours à l'agnosticisme, déclaré ou impliqué.
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Le feu du ciel est allumé dans la poitrine de la terre
Et les soleils immortels brûlent ici;
Par une faille de merveille dans les enclos de la naissance
Les esprits dans un corps aspirent

Comme les flammes vers les royaumes de Vérité et de félicité:
Les enfants radieux du Paradis
S'acheminent par un escalier d'or vermillon
Carillonnant la fin des ténèbres.

Encore un peu et les portes de la vie nouvelle
Seront taillées dans une lumière d'argent
Avec son toit doré et son sol de mosaïque
Dans un monde nu et lumineux.

Je laisserai mes rêves dans un air argenté,
Car dans un vêtement d'or et de bleu
Marchera sur la terre incarnée et belle
La vérité vivante de Toi.
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Au-dessus de moi grondent les murmures du dragon
Et les voix de l'elfe voltigent;
J'ai traversé le Vide d'où naquit la Pensée,
J'ai marché dans le trou sans fond.

Sur une dernière marche désespérée mes pieds se sont posés
Armés d'une paix sans borne,
Pour apporter les feux de la splendeur de Dieu
Dans l'abîme humain.

Lui qui est moi était toujours avec moi;
Toutes les voiles se brisent à présent.
J'ai entendu Sa vois et porté Sa volonté
Sur mon vaste front tranquille.

Le gouffre entre les profondeurs et les hauteurs est comblé
Et les eaux d'or se déversent
Au fond de la montagne de saphir sillonné d'arc-en-ciel
Et miroitent de côte en côte.
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Une voix a crié "Va où nul n'est allé!
Creuse plus profond et encore plus profond
Jusqu'à ce que tu arrives à l'inexorable pierre de fond
Et frappes à la porte sans clef."

J'ai vu qu'une fausseté était plantée profondément
À la racine même des choses
Là où le Sphinx gris garde dans le sommeil l'énigme de Dieu
Sur les ailes ouvertes du Dragon.

J'ai quitté les dieux de la surface du mental
Et les mers insatisfaites de la vie
Et plongé par les allées aveugles du corps
Jusqu'aux régions infernales des mystères d'en bas.

J'ai creusé à travers le terrible coeur muet de la Terre
Et entendu le bourdon de sa messe noire.
J'ai vu la source d'où partent ses agonies
Et la raison intérieure de l'enfer.
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Mes plaies béantes sont mille et une
Et les rois titanesques attaquent
Mais je ne peux me reposer tant que ma tâche n'est pas faite
Et la volonté éternelle accomplie.

Comme ils se moquent et ricanent, diables et hommes !
"Ton espoir est une tête de Chimère
Qui peint le ciel avec ses couleurs de feu
Tu tomberas et ton oeuvre mourra.

Qui es-tu qui babilles des aises célestes
Et de la joie et de la chambre d'or
Pour nous qui sommes des esquifs sur les mers de l'inconscient
Et voués au destin de fer de la vie ?

Telle est notre Terre, un champ de la Nuit
Pour nos petits feux papillotants.
Comment supporterait-elle la Lumière sacrée
Ou souffrirait-elle les désirs d'un Dieu ?

Voyons, tuons-le et finissons sa course!
Alors nos coeurs seront délivrés
Du fardeau et de l'appel de sa gloire et de sa force
Et de la domination de sa vaste paix blanche."

Mais le dieu est là dans ma poitrine de mortel,
Qui lutte avec l'erreur et le destin
Et taille une route à travers la fange et le désert
Pour l'immaculé sans nom.
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Tout autour ce sont les ténèbres et la lutte
Car les lampes que les hommes appellent soleils
Sont seulement les premières lueurs sur cette vie hésitante
Lancées par les Immortels

L'homme allume ses petites torches d'espoir
Qui conduisent à un bord manquant;
Un fragment de Vérité est son rayon le plus vaste,
Une auberge de son pèlerinage.

La Vérité des vérités les hommes la craignent et la nient,
La Lumière des lumières ils la refusent
Ils lèvent leurs cris à des dieux ignorants
Ou choisissent l'autel d'un démon.

Tout ce qu'ils ont trouvé doit à nouveau être cherché
Chaque ennemi tué revit,
Chaque bataille est à jamais livrée et relivrée
À travers des trouées de vies infructueuses.
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J'ai creusé longtemps et profond

Dans une horreur de fange et de boue

Un lit pour la chanson de la rivière d'or

Une demeure pour le feu qui ne meurt pas.

J'ai labouré et souffert dans la nuit de la Matière

Pour apporter le feu aux hommes...

Mais la haine des enfers et la méchanceté humaine

Sont ma part depuis que le monde a commencé.

Car le mental de l'homme est la dupe par son moi animal
Il abrite en lui-même un Elfe sinistre
Amoureux de la douleur et du péché
Dans l'espoir que ses sensualités gagneront

L'Elfe gris frémit d'horreur devant les flammes du ciel
Et de toutes choses heureuses et pures
C'est seulement par le plaisir et la passion et la douleur
Que son drame peut durer
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On pourrait soutenir aussi que la structure organique du corps autant que sa forme extérieure, fondamentale, devraient continuer d'exister comme une base matérielle indispensable pour garder le lien avec la nature terrestre, faire la jonction entre la vie divine et la vie de la terre, et assurer la continuité du processus évolutif en empêchant une rupture vers le haut, un éclatement hors de l'évolution, dans un état d'être qui appartiendrait à un plan supérieur à proprement parler et non à une réalisation divine sur la terre. Prolonger l'existence même de l'animal dans notre nature – en le transformant suffisamment pour qu'il devienne un instrument de la manifestation et non un obstacle –, serait indispensable à la préservation de la continuité, à la totalité évolutive; l'animal serait nécessaire en tant que véhicule vivant (vâhana) du dieu qui émerge dans le monde matériel et qui devrait accomplir les œuvres et les merveilles de la vie nouvelle. Il est certain qu'une forme corporelle est nécessaire pour faire la jonction et qu'il faut un corps dont le fonctionnement puisse contenir le dynamisme terrestre et ses activités fondamentales; mais ce chaînon ne doit pas être une chaîne ni une limitation emprisonnante ni une contradiction de la totalité du changement. Or, précisément, garder notre organisme tel qu'il est sans la moindre transformation serait assurément une chaîne et un emprisonnement dans la vieille nature. Il y aurait bien une base matérielle, mais elle serait tout à fait terre à terre; ce serait la vieille terre et non une terre nouvelle avec une structure psychologique plus divine, car le vieil organisme ne serait pas en harmonie avec cette structure plus divine, il serait incapable de servir son évolution future ni même de supporter cette structure et de lui servir de base dans la matière. Il enchaînerait une partie de l'être – la partie inférieure – à une humanité non transformée, à un fonctionnement animal inchangé, et empêcherait sa libération en la surhumanité de la nature supramentale. Un changement est donc nécessaire ici aussi, cela fait indispensablement partie de la transformation totale du corps qui divinisera l'homme tout entier, du moins ultimement, au lieu de laisser son évolution incomplète.
Ce but, disons-le, ne serait pas loin d'être réalisé si les chakra, les centres avec leurs instruments et leurs forces, régnaient sur toutes les activités de notre nature, dominaient entièrement le corps et faisaient de sa forme structurale autant que de ses opérations organiques un libre canal et un moyen de communication, un instrument plastique de cognition et d'action dynamique servant toutes leurs opérations dans la vie matérielle et dans le monde de la matière. Il faudrait un changement dans le mode opératoire des organes matériels eux-mêmes, peut-être même dans leur construction et dans leur importance – il ne leur serait plus permis de d'imposer impérieusement leurs limitations à la vie physique nouvelle. Et tout d'abord, les organes matériels eux-mêmes pourraient devenir plus manifestement une sorte de terminaison extérieure des voies de communication et d'action, servir plus efficacement les desseins psychologiques de l'habitant intérieur, réagir d'une façon moins aveugle et moins matérielle, être plus conscients de l'action et du dessein des mouvements intérieurs et des pouvoirs intérieurs, car ce sont ceux-ci qui utilisent les organes et non les organes qui les engendrent et les utilisent comme le suppose à tort l'homme matériel en nous.
(pp.72-75)
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L'histoire matérielle du développement du corps animal et humain fait que ce corps est enchaîné à un système compliqué d'organes minutieusement élaborés et à un fonctionnement précaire qui à tout moment peut se changer en désordre: un fonctionnement susceptible de n'importe quelle désorganisation générale ou locale, soumis à un système nerveux qu'un rien dérange, commandé par un cerveau dont les vibrations sont supposées mécaniques et automatiques et non sous notre contrôle conscient. Suivant les matérialistes, tout cela est exclusivement un fonctionnement de la matière, dont la réalité fondamentale est chimique. Nous devons croire que ce corps est bâti par l'action d'éléments chimiques qui échafaudent les atomes, molécules et cellules, et qu'en outre ceux-ci sont les seuls agents et les seuls pilotes à la base de cette structure et de ces instruments physiques compliqués, lesquels sont la seule cause mécanique de toutes nos actions, toutes nos pensées, tous nos sentiments: l'âme est une fiction ; le mental et la vie, une pure et simple manifestation ou figuration matérielle et mécanique de cette machine, laquelle est combinée et automatiquement mise en mouvement par les forces inhérentes à la matière inconsciente, avec une illusion de conscience dedans. Si telle était la vérité, il est évident qu'une divinisation ou une transformation divine du corps, ou de quoi que ce soit d'autre, serait une pure illusion, une imagination, une chimère impossible et insensée.
(p.69)
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Au mental, le corps impose les frontières de l'être physique, de la vie physique, et le sentiment que seules les choses physiques ont une réalité complète tandis que le reste est simplement une sorte de feu d'artifice brillant de l'imagination, un jeu de lumières et de gloires qui ne peuvent avoir d'existence complète que dans les cieux de l'au- delà et sur des plans d'existence supérieurs, mais certes pas ici-bas; il jette sur les idées et les aspirations le poids du doute, sur le témoignage des sens subtils et de l'intuition, l'incertitude, sur l'immense étendue de la conscience et de l'expérience supra-physiques, l'accusation d'irréalité, et il accroche à ses racines terrestres la poussée de l'esprit qui voudrait sortir des limites de son humanité originelle pour entrer en la vérité supramentale, en la nature divine. Ces obstacles peuvent être surmontés; les démentis et les résistances du corps peuvent être vaincus, sa transformation est possible. Même la partie animale et inconsciente en nous peut être illuminée et devenir capable de manifester la nature des dieux, tout autant que notre humanité mentale peut devenir capable de manifester la surhumanité de la conscience-de-vérité supramentale et la divinité de ce qui, maintenant, pour nous, est supraconscient – la transformation totale peut devenir une réalité ici-bas. Mais, pour cela, les obligations et les contraintes de son animalité doivent cesser d'être obligatoires; une purification de sa matérialité doit s'effectuer afin que cette matérialité même puisse se muer en la solidité matérielle de la manifestation de la nature divine. Car rien d'essentiel ne doit être exclu de la totalité du changement terrestre; la matière même peut devenir un instrument de révélation de la réalité spirituelle, du Divin.
(pp. 52-53)
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