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Critiques de Stanislas-André Steeman (203)
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Autopsie d'un viol

L’histoire



Un homme d’affaires, aux states, dans un comté californien. Il rentre chez lui de mauvais poil. Sa femme pas là, mais deux verres et une bouteille sur le bar. M’attendrait-elle ? se dit notre ricain. Rien au rez-de-chaussée. L’étage, peut-être ? Ah oui, la chambre conjugale. La femme est bien là, couchée sur le lit, en petite tenue. Bon, évidemment, morte de chez morte, alors le businessman redescend vite sur terre. Tueur dans l’ombre, en plus. Pan, pan. Businessman touché mais pas mort.



Le shérif (parce qu’il y un shérif !) arrête assez rapidement un jeune écervelé dont le loisir innocent consiste à épier les jeunes filles s'habillant ou le contraire, le soir, perché sur un sycomore. Il avoue.



Simple, non ? En fait, pas si évident, parce que deux autres chambrés vont par la suite avouer ce même meurtre. Trois qui s’accusent, c’est pas banal pour un shérif local.



Les élucubrations du bertrand



Stanislas-André Steeman, ça vous dit peut-être moins que Simenon, son compatriote. Mais si je vous assène des trucs du genre « L’assassin habite au 21 » ou « Quai des orfèvres », alors ça fait sans aucun doute tilt, non ? Ben oui, fiat lux lux fuit atque, Steeman a pondu les romans qui ont donné naissance à ces chefs d’œuvre du 7ème art.



Avant-dernier bouquin écrit par Steeman, avant-dernier d’une lignée de quarante tout de même, publié en 1964, « Autopsie d’un viol » n’a donné lieu à aucune adaptation, n’a inspiré aucun réalisateur… et ne donnera pas non plus le moindre frisson au lecteur, c’est bien son problème.



Grand mérite de ce polar, il est suffisamment court pour qu’on se donne la peine de le terminer. La fin n’est d’ailleurs pas si mal trouvée, le style alerte, deux ou trois traits d'humour très léger: mais les personnages n’ont aucune épaisseur… Bref, on s’ennuie un peu, mais le pensum est de courte durée, c’est déjà ça, c'est déjà ça, la la la...
Lien : http://noirdepolars.e-monsit..
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Autopsie d'un viol

Entre l'évaluation de belette2911 et celle de Woland , il y a de la marge, puisque les étoiles varient de 1 à 5. Pour le résumé de l'histoire, je vous renvoie à ces deux membre de Babelio, qui chacun à leur manière, en font deux résumés puissants et très documentés.



Quarante ans ou presque que ce roman dormait sagement sur une étagère de mes bibliothèques en compagnie d'autres livres de cette collection "Les grands maîtres du roman policier" ! A l'époque, je voulais avoir toute la collection. Celui-ci, je ne viens de le lire qu'aujourd'hui.



Pourquoi avoir tant traîné ? D'abord, parce que je ne savais où donner de la tête tant les livres s'amoncelaient, mais aussi à cause du titre... Les histoires de viol ne me bottent pas trop.



Mais suite aux commentaires sur Babelio, et le fait qu'ils soient aussi divergents, j'étais décidé à le lire aujourd'hui. Comme il n'est pas bien long, il ne faut pas une journée pour le croquer. Verdict :

1. Je n'ai pas ri... Dommage pour un livre policier soi-disant drôle (nous ne rions pas tous des mêmes choses).

2. Il eût été un rien plus long, j'aurais abandonné sa lecture car j'ai bien plus intéressant en stock.

3. Dommage que S.-A. Steeman ait été se perdre en Amérique. Cela répondait sans doute au besoin d'exotisme des lecteurs des années soixante, mais bof !

4. La fin est bien trouvée et finit par sauver (un peu) le roman même si c'est fort tiré par les cheveux (parole de chauve) !
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Autopsie d'un viol

ISBN : inconnu



"Autopsie d'un Viol" ou quand Stanislas-André Steeman prend à bras le corps le roman noir américain humoristique, genre Donald Westlake par exemple, et nous en donne sa vision très particulière. Ce roman est probablement l'un de ses meilleurs - comme l'un de ses moins connus, alors, si vous aimez, faites-le savoir ! Du roman noir qui se déroule dans une petite ville de province américaine assez bouseuse, on retrouve tous les éléments : le shérif, Sean O'Hara, et son équipe (essentiellement familiale avec Dublin, son fils et assistant, qui a toujours l'air un peu coincé mais jouit incontestablement d'un plus grand sens de la diplomatie que son père, et sa fille, Deirdre, jolie, mignonne, rien dans la tête, à qui revient de taper les rapports et P.V. avec une orthographe qui devrait réjouir Mme Belkacem - si elle connaissait Steeman, bien sûr ), les petits notables qui se compliquent la vie en se faisant leur propre cinéma, l'obsédé sexuel attardé que ses parents n'ont jamais cherché à soigner et qui va épier la fille du pasteur quand elle se déshabille, un juge qui ressemble à un hibou, un journaliste indépendant et insolent, un viol doublé d'un meurtre, un mari victime de l'assassin mais qui tient tout de même encore suffisamment debout pour venir témoigner au procès, un procès d'autant plus étonnant que l'on y voit la partie civile se mettre en tête de prouver l'innocence des trois accusés, et enfin un trio d'accusés volontaires, qui se sont dénoncés tout seuls, comme des grands, qui revendiquent "leur" crime avec une hargne qui tournerait vite au pugilat si on les laissait seuls en petit comité, et qui n'en démordent pas.



Du jamais vu.



Ni dans les romans policiers humoristiques que j'avais pu lire jusque là (et que j'ai lus depuis), ni à New Valley - tel est le nom de cette charmante quoique très étonnante petite ville américaine.



Une fois découvert le corps de Babs Lamont par son mari, George, à qui l'assassin en fuite a tiré une balle je ne sais trop où et l'a donc laissé sur le carreau, Sean O'Hara pense immédiatement que le coupable idéal, il le tient d'ores et déjà, en la personne, boutonneuse, maltraitante envers les animaux et, pour tout dire, peu sympathique, de Larry Bones (surnommé "Lazy [= paresseux]" Bones, savourez le jeu de mots), le jeune fils unique d'un couple de méthodistes eux-mêmes pas très ouverts d'esprit. Malgré les dénégations bégayantes et indignées de Larry, il l'embarque et le mène au poste de police pour interrogatoire. Bien entendu, Larry nie, nie, nie ... Jusqu'au moment où Marty Holland, le "grand reporter" du coin, parvient à s'introduire et à lui glisser que ses parents, qui l'attendent dans le couloir (ou pas trop loin dehors) seront bougrement heureux de le serrer à nouveau, innocent et plus pur que l'agneau qui vient de naître, dans leurs bras tremblotants.



Cette nouvelle, qui devrait pourtant le réjouir, a sur l'intéressé un effet pour le moins curieux : il avoue. Tout, tout et retout. Si on le poussait un peu, il avouerait même le meurtre de John Fitzgerald Kennedy, c'est dire !



Un qui se frotte les mains, c'est le shérif. Mais il ne va pas se les frotter longtemps. Dès le lendemain il me semble, un certain Dorian Boyd, beau garçon qui vit encore avec sa soeur et écrivain dont les maisons d'édition refusent tous les manuscrits, s'en vient au poste accuser Larry de mensonge éhonté et se déclarer comme le seul assassin de Babs Lamont. Pour Kennedy par contre, pas question.



Caractère sanguin comme tout Irlandais qui se respecte, le shérif O'Hara sent comme qui dirait sous ses pieds une légère secousse souterraine ainsi qu'une bonne envie de s'enfiler un bon petit verre de whisky - venu de la verte Erin, cela va sans dire. Mais enfin, Boyd a fait des aveux très clairs, il semble prêt à tirer sur tous ceux qui en douteraient et puis, la loi reste la loi : direction la prison donc pour l'écrivain en devenir.



A peine remis de ses émotions et des sarcasmes de Marty Holland, voilà que notre malheureux shérif voit débarquer Arthur Fleming, un notable qui s'accuse à son tour d'avoir assassiné Barbara, pour laquelle, au temps du lycée, il avait eu un très fort béguin. Barbara reste pour lui "la femme de sa vie" et il n'a pu supporter qu'elle épouse ce George Lamont, qu'elle soit heureuse et que lui-même, ayant épousé la flamboyante et ardente Rhoda, goûte aux joies diverses (et surtout charnelles) du mariage.



Vous imaginez le chahut dans lequel s'ouvre un procès où Steeman fait allègrement défiler ces silhouettes (médecins, domestiques, etc ...) qui vont dévider les dialogues qu'il leur a concoctés avec un amour dont nul ne doutera . L'interrogatoire du shérif O'Hara, qui a l'habitude d'appeler tout le monde "fils" au bout d'un moment, est l'un des plus savoureux qui soit. Wodehouse ou encore Ed McBain auraient hurlé de bonheur devant cette partie de tennis ou de ping-pong littéraire qui ne connaît pratiquement aucune pause - sauf la traditionnelle suspension d'audience, au chapitre XIV.



La fin de l'affaire ? ... Les trois messieurs sont relaxés. Il est prouvé qu'ils ont menti. Certes, c'est la partie civile qui le prouve - et ceci au grand scandale de la Défense - mais enfin, elle le fait de manière indiscutable.



Quant à l'identité de l'assassin ... Ah ! vous voudriez bien la connaître, hein, petits curieux ? Eh ! bien, ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. Procurez-vous "Autopsie d'un Viol" et lisez. Lisez, souriez, riez, et prenez bien garde de vous étouffer devant le cynisme des deux derniers chapitres ... Pour moi, j'espère simplement que vous en sortirez enfin convaincus du profond talent qui fut celui de Stanislas-André Steeman. ;o)

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Autopsie d'un viol

6 ans qu'il traînait dans ma pal, je m'attendais à lire 3 pages et le mettre dans une boîte à livres mais j'ai été surprise en bien!

J'ai beaucoup rigolé, l'humour est sympa, le vocabulaire riche.

L'histoire est prévisible,casse pas trois pattes à un canard...

Une femme est violée et assassinée, trois hommes plaident coupables, la défense essaie de savoir qui ment et qui dit la vérité...

La plupart des personnages sont pas très malins et incompétents ce qui rajoute un charme à l'histoire.

L'auteur à bien réussit également à mettre dans l'ambiance de cette époque avec les oreilles chaste et prudes des femmes, les rougissements, la gêne des monsieur de parler de viol devant les femmes ce qui mènent à des situations assez drôles surtout en lisant ça en 2023 :')
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Autopsie d'un viol

George Lamont rentre chez lui et il découvre sa femme violée et assassinée, et se fait tirer dessus par l'assassin. Commence alors une enquête et un procès qui va voir 3 personnes s'accuser du meurtre de Barbara Lamont.



Une bonne moitié du roman est consacré au procès des 3 présumés coupables. Le ton est tour à tour prenant, dur, caustique, ironique, léger, moqueur... Et Stanislas-André Steeman va conclure son roman par une triple chute qui n'en finira pas de surprendre le lecteur.



Que retenir d'autopsie d'un viol? Qu'il s'agit d'une oeuvre mineure (à mon avis) de l'auteur du célèbre L'assassin habite au 21. L'auteur parle de viol dans le titre du roman, alors qu'il y a meurtre et que le viol est loin d'être avéré. Mais, bien sûr, on ne peut manquer de penser à Autopsie d'un meurtre, paru 6 ans auparavant (sous la plume de John Donaldson Voelker, aka Robert Traver) et adapté au cinéma en 1959 par Otto Preminger. Autopsie d'un meurtre est aussi un roman centré sur le procès.



Parodie, hommage, on ne sait trop, de la part de Steeman. Gros regret, cela dit, de voir l'auteur belge s'aventurer sur des pistes américaines dont il ne maîtrise (à mon avis) pas les codes. On le sent fébrile et à la recherche d'un ton juste, hésitant entre comique troupier et dureté implacable. On a des scènes quasiment vaudevilesques au tribunal, qui cadrent mal avec le propos. Il prête des propos au shérif, et lui donne un vocabulaire qui ne convient pas au personnage. Et c'est un peu récurrent dans le roman. Les rôles sont (à mon avis, toujours) assez mal assumé et distribué.



Cela dit, l'auteur reste un orfèvre dans le genre. Dès le départ il fait prendre au lecteur une direction et quand la fin est découverte, le lecteur peut à loisir revenir au premier chapitre et se rendre compte que tout était noté (ou presque) noir sur blanc. Cela reste de la belle ouvrage.
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Autopsie d'un viol

Georges Lamont rentre du travail un peu tard, comme à son habitude : sa femme agonise dans la chambre conjugale. L’agresseur, encore présent sur les lieux, tire deux coups de feu dans sa direction avant de prendre la fuite. Grièvement blessé, Lamont parvient à prévenir les secours.

Pour le shérif du comté, l'affaire est entendue et son bureau recueille sans tarder la déposition du suspect, un garçon simplet, obsédé et voyeur. Mais deux autres candidats aux aveux s'accusent de l'homicide, un journaliste local en mal d'écriture et un notable scrupuleux dont la victime fut le premier amour. Un juge est chargé de départager le(s) coupable(s) et il revient donc au ministère public de démontrer l'innocence des prévenus.



Auteur et illustrateur belge d'expression française, Stanislas André Steeman a œuvré à l'introduction de la psychologie dans le genre policier et apparaît aujourd'hui comme un maître du roman à énigme. Au modèle classique anglais, où le meurtre est le point de départ d'un jeu logique, l'auteur ajoute le sens du suspense, de la cocasserie et du jeu.

Un moment éclipsée par la gloire de Georges Simenon, son œuvre jouit aujourd'hui d'un regain d'intérêt. Parmi ses titres les plus célèbres, deux ont été adaptés au cinéma par Henri Georges Clouzot, L'assassin habite au 21 et Légitime défense, qui devient à l'écran Quai des orfèvres.
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Autopsie d'un viol

"Autopsie d'un viol", c'est l'histoire d'un mec qui rentre chez lui, de mauvais poil, se sert un verre et appelle sa femme, qui ne lui répond pas, ce qui le fait soupirer... Jusqu'à ce qu'il retrouve sa femme dans leur chambre conjugale, couchée sur leur lit tout aussi conjugal, la robe troussée et avec une ressemblance parfaite avec un cadavre.



Normal, elle est morte, Babs (bien que je ne lui ai pas pris son pouls) et au moment où son Georges se rend compte qu'il est veuf, "BANG, BANG"(he shot me down, Bang bang, I hit the ground), un homme caché dans la pièce lui tire dessus !



Là juste le temps de faire le 911 pour appeler la flicaille avant de perdre connaissance, le Georges.



Le constat du shériff ? Il fait peur : Babs a bien été violée et a été tuée. George, son époux, est blessé.



Il n'est jamais facile d'enquêter sur une affaire de viol, le shérif O'Hara et son fils Dublin, flic lui aussi, auraient dû le savoir mieux que personne.



Oui mais voilà, si papa shérif est plus sobre qu'un moineau le matin, l'après-midi, il écluse à tout va ! Shérif O'Hara le matin, mister O'Boira le soir.



Ma foi, cela a dû avoir une incidence sur ses neurones (à cette époque là, impossible de se ruiner le cerveau en se tapant l'intégrale de Secret Story ou des Anges de la Téléréalité) parce que la plupart du temps, dès midi passé, il devient un crétin fini.



L'agresseur n'est pas un étranger, ça, ils l'ont bien compris et le shérif tombe sur le paletot d'Harry Bones, le simplet du bled dont le passe-temps favori est de regarder - en cachette - les filles qui ôtent leurs vêtements dans leur chambre, se croyant à l'abri des regards, alors que notre voyeur n'en rate pas une miette, perché dans son sycomore. L'histoire ne nous dit pas s'il se tenait à deux mains ou pas...



Le shérif O'Hara est tout fou d'avoir sous la main LE coupable idéal et en plus, il avoue. What'else ? Ce n'est pas ce scribouillard de pisse-copie de journaleux qui va lui dicter comment enquêter, tout de même.



Mais voilà qu'un deuxième homme revendique le crime...



Ce n'est pas pour simplifier l'enquête... Alors, pour peu qu'un troisième homme, tout à coup, se livre à la justice... Un homme qui a aimé Babs, en plus !



Le shérif y perd, non pas son latin, mais sa bouteille de tord-boyaux.



Le résumé est malheureusement plus intéressant que le contenu du livre, qui, bien qu'il m'ait surpris à la fin, manque d'épaisseur, tout comme les personnages. Le journaliste avait l'air de sortir du lot, mais bon, no comment.



Aucun frisson, pire, de l'ennui même avec le déroulement du procès.



Si ce livre avait été un personnage d'Astérix, il se nommerait "Soporifix".



Son mérite (oui, il y en a un), est de ne posséder que 150 pages, ce qui vous évite de bailler trop souvent durant la lecture et vous incite à persévérer pour enfin savoir qui, de tous ces couillons, a tué Babs et tiré sur son mari.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Autopsie d'un viol

Dans la petite ville américaine de Vale Heights, George Lamont rentre chez lui dans son pavillon de banlieue appelé « Dolce Vita ». Après une journée de travail, au volant de sa Chevrolet, il pense retrouver à la maison Barbara, son épouse avec qui il s’est marié cinq ans plus tôt. Mais à son arrivée, quelque chose lui semble étrange : il y a deux verres et une bouteille de Tim Collins sur la table du séjour. Il appelle sa femme. Personne ne répond. Il grimpe quatre à quatre à l’étage et la découvre morte, étendue sur son lit. Il surprend un inconnu qui lui tire dessus avec un révolver avant de s’enfuir à toutes jambes. Blessé, Lamont a la force de téléphoner à la police. L’enquête s’annonce d’autant plus difficile qu’à un premier suspect s’en ajoutent deux autres qui viennent spontanément se dénoncer au shérif.

« Autopsie d’un viol » est un roman policier original et fort bien conçu. De bout en bout, le suspens est parfaitement ménagé. Le lecteur est minutieusement « promené » du début à la fin, tout au long d’une intrigue si bien ficelée qu’il faut attendre les toutes dernières pages pour découvrir une fin tout à fait surprenante et quasi improbable. Déjà pas mal ancien (1964), ce titre est encore aujourd’hui fort agréable à découvrir. Style fluide, personnages intéressants, rebondissements divers et variés. Le parfait cocktail pour une lecture addictive. On ne s’étonnera pas de noter qu’un bon nombre d’ouvrages de cet auteur furent adaptés au cinéma. Il n’y a jamais de fumée sans feu !
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Autopsie d'un viol

L'étonnant chez S.A.Steeman, ce sont les constructions très originales de ses romans. Celui-ci (le dernier terminé par l'auteur) ne déroge pas à la règle. Une femme violée et étranglée, son mari grièvement blessé par deux balles et aucun indice pour ce vieux shérif un peu dépassé par les évènements. Le 1° coupable qui avoue le rassure. Le 2° l'inquiète. Le 3° l'affole. Voilà de quoi nous présenter un procès original où les avocats démontrent la culpabilité de leur client pendant que l'avocat général essaie de les disculper. J'ai bien fait de renoncer à trouver le coupable ...
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Autopsie d'un viol

20 ans après avoir lu le génialissime « L'assassin habite au 21 », me revoilà à ouvrir avec grand plaisir un polar du grand Steeman ! Autopsie d'un viol est loin de suivre les codes du polar, à ma grande surprise. Il est original par bien des aspects.



Un homme marié rentre chez lui et retrouve sa femme morte, à demi dénudée. Manifestement, elle a été tuée après un viol. Son mari qui a surpris le tueur se retrouve lui aussi agressé et se retrouve blessé et choqué par ce qu'il s'est passé. La police est rapidement alertée. L'enquête commence et très vite, ils trouvent leur premier suspect. Tout semble démontrer que ce premier suspect est très suspicieux : un homme un peu simplet, harceleur de filles, un peu en marge de la société. Tout le rend coupable aux yeux du shérif et de son adjoint, qui n'est autre que le fils du shérif.



Oui, mais voilà, la presse s'empare de l'affaire : d'autres personnes vont intervenir auprès de la police pour apporter leur témoignage. Et rapidement, la police se retrouve avec un autre suspect, puis 2 autres suspects. Au total, ce sont bien 3 suspects qui se retrouvent devant le juge. Ces 3 suspects ont ça de particulier qu'ils se proclament tous les 3 coupables devant le juge. Leurs avocats vont tenter de démontrer en quoi ils sont coupables… et le procureur, en quoi ils sont innocents. Bien sûr, tous les 3 ont leur propre raison de se livrer à la police, chacun pour des raisons différentes. le procès devant le juge est drôle car le procureur se retrouve à démontrer en quoi ils ne sont pas coupables, et finit pas s'emmêler les pinceaux.



Les policiers eux-mêmes sont des pieds nickelés : ils ont leur propre méthode un peu spéciale. Si bien que les journalistes qui s'emparent de l'affaire se retrouvent à critiquer leurs méthodes.

J'ai parfois eu peur de retrouver des paroles mysogynes sur ce type d'affaires mais pour ma part, je trouve que l'auteur n'en a pas profité pour énoncer des arguments paternalistes ou culpabilisant envers les femmes. Rien de tout ça, en tout cas, de mon point de vue.



Un polar donc très spécial qui se lit très vite. Je l'ai lu en quelques heures sur une même journée. Malgré son intrigue et l'histoire un chouïa simple, la fin est très surprenante, un peu comme un roman actuel de Chrystel Duchamp : on croit être arrivé au bout de nos surprises, mais c'est sans compter sur l'ultime chapitre.



Un régal de lecture, du grand Steeman, j'adore !

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Crimes à vendre

Un livre fascinant avec des scènes violentes que revêt la société d’antan et qui nous guettes toujours dans nos situations bien familières ce qui nous laisse désolant.

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Crimes à vendre

Au début, j'ai eu une sensation de déjà-vu avec cette histoire, des lettres qui préviennent qu'un crime va être commis, c'est une ficelle qui a été utilisée dans plusieurs livres et scénarios de films. Mais je me suis bien immergée dans l'histoire quand même et j'aimerais bien voir le film qui a été tiré du livre. L'arrivée du policier m'a paru un peu tombée comme un cheveu sur la soupe mais le twist final m'a beaucoup étonnée.
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Crimes à vendre

Courte histoire de 160 pages où la déduction est de mise ici mais propre plutôt à l'enquêteur récurrent de l'auteur qu'à la police qui ne démérite pourtant pas, comme le laisse supposer la conclusion maligne des toutes dernières pages.

Les courriers qui annoncent les meurtres s'enchaînent et les prédisent correctement. Tous les présumés meurtriers sont suspectables pour de "bonnes raisons". Mais alors comment l'auteur des courriers peut-il connaître les jours des meurtres si finalement ce ne sont pas les présumés coupables qui agissent malgré leurs mobiles ?

On assiste grâce à ce questionnement à de belles joutes et fulgurances entre chaque protagoniste. Et parfois, au détour d'une phrase, c'est même plutôt drôle, ce qui ne gâche rien à l'ensemble bien construit et rythmé.

En résumé, c'était une histoire très plaisante, comme tous les anciens Masques que j'ai lus jusqu'ici. Je suis en tous cas ravi de finir mon été sur cette belle note d'une enquête au dénouement original.
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Crimes à vendre

ISBN : ?



Graphomaniaque, débordant d'idées, "avide de vivre mille vies", écrivant très régulièrement de 6 heures à midi, ne se relisant, disait-il, jamais, menant, il faut bien le dire, un train d'enfer et possédant, à lui tout seul, un sens quasi balzacien de la comédie humaine revue et corrigée par le roman noir et/ou policier, Georges Simenon n'a pratiquement laissé aucune place en la matière à ses confrères belges. Ceux-ci devaient soit faire du Simenon - chose peu glorieuse car elle s'apparente au plagiat pur et simple et l'entreprise, qui plus est, se révèle à l'usage extrêmement difficile, voire impossible, à moins de pasticher - soit se démarquer d'une façon ou d'une autre. Mais le découragement les saisissait dès le début, hypnotisés qu'ils étaient par cet Himalaya de la Littérature qui s'appelait Simenon.



En ce sens, Stanislas-André Steeman n'a sans doute pas eu la chance qu'il méritait car, au moins dans deux de ses ouvrages, "La Maison des Veilles" et le remarquable "Mannequin Assassiné", sans oublier le cynique "Autopsie d'un Viol", il nous montre un aperçu de ce qu'il aurait pu faire s'il avait accepté de se mesurer à Simenon. Mais, nonchalant, élégant et plus semblable qu'on ne le croit à son personnage-fétiche, le détective privé Venceslas Vorobeïtchik, plus connu comme M. Wens, il est clair que, pour lui, le jeu n'en valait pas la chandelle. Non que Steeman ait méprisé Simenon : simplement, il avait sa voie, et le Liégeois avait la sienne.



Simenon, c'étaient les allées, à la fois royales et glauques, du roman policier "classique" et aussi de ce que nous aurions aujourd'hui tendance à appeler le "roman noir", avec très souvent un Jules Maigret "pépère" et qui aime sa vie d'intérieur et la sérénité qu'elle dégage pratiquement autant que l'adrénaline, le torrent de violence qui lui embrase les veines quand il est sur une affaire. Maigret a "de gros yeux" et un physique pas vraiment, vraiment de jeune premier. Orphelin de mère alors qu'il devait atteindre ses cinq ans, il a eu un bon père qui a pu lui servir de modèle et a d'ailleurs profondément influencé sa vie puisque c'est la mort de ce père tant aimé, et les problèmes d'argent qui en découlent, qui contraignent le futur commissaire à abandonner la médecine pour entrer dans la police. Maigret se veut "réparateur d'âmes" sans doute parce que, au tout début, il voulait soigner les corps. Mais ce n'était pas son Destin.



Et dans les romans noirs "purs", quand Maigret n'apparaît pas, Simenon s'attache à son thème favori, celui qui le hante, il n'y a pas d'autre mot : les relations humaines, l'analyse psychologique de ses héros, y compris les plus méprisables, à un point qu'il sera le seul à élever à ce niveau, en tous cas dans le genre choisi.



Steeman, lui, c'est l'imprévu, l'élégance, l'amour du déguisement cher à M. Wens - un véritable Frégoli quand il s'y met : songez à l'inénarrable "Poker d'Enfer" - surtout pas d'épouse, une maîtresse qui change tout le temps quand elle est là, un physique plutôt agréable mais sans rien de remarquable et une indolence quasi pathologique jusqu'au moment où lui aussi perçoit les cinq coups terribles de la Symphonie de l'Adrénaline. Au contraire de Simenon, si Wens a eu un père raffiné et cultivé, il a eu aussi un père assassin - de quoi vous marquer pour la vie. D'ailleurs, si M. Wens a choisi la carrière de détective privé, n'y a-t-il pas un rapport - bien qu'il noie tout cela sous un dilettantisme jamais atteint par exemple par les héros du hard-boiled américain ? Mais, plus cynique que Maigret - il faut bien être cynique quand on découvre soi-même, à dix ans, que son père a tué - Wens ne croit pas qu'on puisse "réparer les âmes", ni même s'y essayer. Qu'elles se débrouillent, les âmes ! La seule qu'il aurait voulu réparer, c'était celle de son père et il ne l'a pas pu ... Derrière le dandysme, l'ironie raffinée, les bons mots de M. Wens, derrière ses ébouriffants succès féminins et professionnels, vit et s'agite une grande, une inguérissable douleur. Mais on ne va pas en faire tout un fromage, n'est-ce pas ? ... En tous cas, tel est le choix de M. Wens. Et c'est aussi son droit.



Dans les romans où il n'apparaît pas - dont, contre toute idée bêtement reçue, le très célèbre "Assassin Habite au 21" - l'atmosphère est tordue, bancale, brumeuse, avec des dialogues toujours étincelants, des imprévus étonnants, des inégalités aussi, bien entendu et, dans "La Maison des Veilles" comme dans "Le Mannequin Assassiné", un policier qui évoque, pour l'aficionado, comme l'ombre de Maigret : une ombre au sens littéral, surtout dans le premier car ce policier-là abandonne carrément toute sa carrière pour s'enfuir avec l'assassin.



"Crimes A Vendre" appartient à la série des M. Wens. Bien qu'il ne s'agisse pas du meilleur de la série, cela reste un roman astucieux où un "placier en crimes" rencontre son maître en le "placier en remords" qu'est M. Wens. L'intrigue est en apparence très classique : une série de lettres annonçant un crime dans tel ou tel arrondissement parisien s'abat sur la capitale. Au début, la police n'y prête pas attention parce qu'il faut bien admettre que, si les malheureux policiers s'arrêtaient à chaque missive leur prédisant pareille horreur, ils ne pourraient même plus décacheter le courrier ! Toutes ces lettres sont signées "Le Furet" et, un crime, puis deux, puis trois, se commettant effectivement, le Quai des Orfèvres finit par prendre l'affaire au sérieux.



D'autant que ce malin de Furet, voyant qu'on ne réagissait point au début avec tout l'enthousiasme que requéraient ses "prédictions" de professionnel, s'est empressé de mettre la presse dans le coup ! A partir de là, cela devient de la folie. Tout le monde est sur les dents. M. Pire-Dandoy, le juge d'instruction, envoie chercher M. Wens d'urgence et, pendant qu'on le cherche - car on ne sait jamais très bien où il se trouve - les crimes continuent, accompagnés toujours de vols étranges comme, par exemple, celui d'un rouet ou d'une horloge Louis XVI !



De temps en temps cependant, un nuage semble noircir la clarté astrologique des visions du Furet : il se trompe d'arrondissement ou alors le crime n'a pas lieu ou encore il survient deux jours après la date prévue. Cela dit, n'importe quelle cartomancienne de métier vous dira que des choses comme ça, ça peut arriver ! Mais parfaitement, Madame !



Arrive aussi un camionnette qui renverse, par pur accident, un certain Jean-Joseph Thiais, un sexagénaire qui, dans la poche de sa veste, détenait l'une des lettres, encore à poster, du Furet. M. Pire-Dandoy est aux anges : son Furet, il le tient !



M. Wens, lui, est plus réservé ...



Il n'a pas tort car, en dépit d'interrogatoires serrés et qui semblent ne devoir s'achever qu'au jour du Jugement Dernier, il se trouve que, Thiais encore sous les verrous, un crime correspondant au modus operandi habituel est une fois encore perpétré. Le "Furet" exige alors - c'est bien son droit - qu'on le remette en liberté et vogue vers la célébrité. Car, désormais, tout le monde veut le consulter ... Au zénith du ciel parisien, ne scintille plus que "son" étoile à lui, ou plutôt celle du "Professeur Starr", son nom de professionnel ...



M. Wens sort alors de sa réserve et ...



... Et je ne vous dirai pas la suite. ;o) Ce qui vous donnera peut-être l'envie de découvrir Stanislas-André Steeman même si "Crimes A Vendre", répétons-le, n'est pas le meilleur de ses opus. Mieux vaut "L'Assassin habite au 21" bien sûr ou encore "Que Personne Ne Sorte" ou "Poker d'Enfer" (tous deux époustouflants, avec des dialogues inénarrables) et, bien sûr, le très noir et très sarcastique "Autopsie d'un Viol."



Mais enfin, personnellement, je vous conseille le détour Steeman. Il faut de tout pour faire un monde : et sans Steeman, croyez-moi, il manquerait l'un de ces grains de magie, blanche ou noire, peu importe, mais absolument éblouissante, qui, ma foi, se révèle aussi indispensable à la littérature policière belge d'expression francophone, que le bloc massif, balzacien et si réaliste de notre bien-aimé Simenon. ;o)



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Crimes à vendre

Crimes à Vendre est un roman policier atypique, bâti sur une idée très originale. On y retrouve ce face à face un brin ironique entre Monsieur Wens, LE détective de Steeman, et la police officielle, face à face que l'auteur colore d'une ironie pleine de sympathie. L'humour est toujours sous-jacent dans les romans de Steeman et celui ci ne déroge pas à l'habitude.

Le roman est bizarrement construit et le début est un peu laborieux, mais la seconde partie est assez géniale. Les connaisseurs apprécieront les hommages à GK Chesterton. Les lecteurs qui aiment ce style de polar au second degré, typique de Steeman trouveront de quoi se satisfaire avec Crimes à vendre, mais je ne recommanderai pas d'aborder l'auteur par ce livre que je conseillerai davantage à ceux qui en redemandent, après une première expérience réussie.
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Des cierges au diable

Des cierges au diable, paru en 1959 est la version remaniée par Stanislas-André Steeman du livre Les atouts de M. Wens paru au début des années 1930. Il ne s'agit pas d'une simple ré-édition sous un nouveau nom, mais l'auteur y fait des commentaires, en vue d'une adaptation cinématographique prévue du roman policier. Le titre nouveau provient de la personalité des deux protagonistes principaux, deux frères qui, s'ils ne sont pas jumeaux, se ressemblent de manière troublante : Frédéric est un petit malfrat recherché aussi bien par la police que par des complices qu'il a roulés. Martin est vendeur de cierges et bien décidé à retrouver son frère pour le remettre dans le droit chemin.
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Dix-huit fantômes

J'admire Steeman que je classe parmi mes auteurs de policiers préférés.



Je connaissais ce titre dont un film célèbre fut tiré, mais je n'avais jamais lu le roman.



C'est une grosse déception, car c'est le moins bon que j'aie jamais lu de cet auteur.



C'est en fait un scénario assez bâclé, sans ce style fin et délié qui fit sa célébrite et... sans mystère ! Les personnages sont esquissés sans profondeur, leurs motivations demeurent assez obscures, le décor est minimaliste et la fin saugrenue !



Un ratage, pour moi !



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Dix-huit fantômes

Au collège de Mérémont, une jeune fille a été retrouvée, dans son lit, assassinée, pieds et poings liés et étranglée par ses propres tresses. Les autres 18 pensionnaires, qui dormaient dans le même dortoir, n’ont rien vu, ni entendu.

Vu le peu de résultat obtenu par l’inspecteur Broche, la directrice de l’école et son assistante font appel au détective Désiré Marco. Le jeune homme se retrouve vite au sein d’une communauté de jeunes filles qui se moquent et se jouent de lui mais se rend vite compte que la jeune victime, Vissia, était loin d’être une oie blanche mais qu’elle séduisait beaucoup d’hommes, y compris le futur mari de sa mère. Mais est-ce bien là le mobile du meurtre ?



Stanislas-André Steeman est un auteur célèbre en Belgique, tout comme l’est son fils dans un autre domaine. Je voulais absolument découvrir ses romans, très réputés dans le style policier classique, à côté de ceux d’Agatha Christie ou de Simenon. Mais je dois dire que ce livre a été une petite déception.

Pourtant, le cadre de l’enquête et l’intrigue m’ont beaucoup plu. Typiques de l’époque où le roman a été écrit (1952), il brille en même temps par une originalité certaine, que l’on peut dire caractéristique des auteurs belges. La liberté de ton prise par l’auteur, l’attitude des jeunes filles mais aussi du détective est assez innovante pour l’époque et rompt quelque peu avec l’austérité des personnages d’Agatha Christie ou même d’un Maigret. Comme c’est le cas dans ce genre de roman policier, l’unité de temps et de lieu est respecté et le nombre de suspects est donc limité. Les personnages décrits séduisent tant par leurs apparences extravagantes que par leurs noms, aux consonances comiques, telle cette Mlle Tournesac, prof de couture ou cette Mme Sergent, surveillante ou encore la directrice, Mme Legrand, qui ne dépasse pas le mètre 50.



Mais alors me direz-vous, d’où me vient cette déception ? Et bien, j’ai eu du mal à m’accrocher à l’histoire à cause du style, que j’ai trouvé vieillot et ampoulé. Pourtant, l’humour est omniprésent et sauve un peu ce style. Mais malgré tout, cela a en partie gâché ma lecture.
Lien : http://www.chaplum.com/dix-h..
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Dix-huit fantômes

Ce livre a été adapté peu après son écriture à l'écran (avec Jean Maris, Jeanne Moreau, Louis de Funès, ces 2 derniers étant peu/pas connus), comme d'autres du même auteur.

La version que j'ai eu entre les mains a été remaniée par la suite (notamment pour clarifier le dénouement) je ne sais donc pas si ma critique a du sens, car je n'ai pas lu la version remasterisée.

Ce livre est la suite de "Madame la mort", mais peut se lire de manière indépendante .

J'ai bien aimé le décor (les années 50) avec son charme suranné et le contexte culturel (les objets du quotidien) qui nous est désormais éloigné voire étrange.

Le personnage principal est aussi intéressant tellement on ne sait si son machisme / misogynie sont de lui ou de son époque.

L'intérêt est moins l'intrigue (qui respecte le genre, un huis clos, des suspects limité, un cadre spécifique, ici un collège) que les remarques humoristiques et la nonchalance du personnage principal.

Finalement : une lecture agréable, mais des personnages parfois trop caricaturaux, peu profond, et un dénouement trop léger (mais encore : il a été remanié par la suite)
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Feu lady Anne

Feu Lady Anne est un étrange roman à mi chemin entre le policier et la farce. Steeman nous plonge souvent dans des atmosphères cinématographiques, mais ici, nous nous sentons davantage au théâtre. Rien n'est très crédible, on ne palpite pas vraiment et le suspens est très relatif, même si le dénouement nous surprend. Mais ce n'est pas vraiment l'objet de cet étrange et malicieux roman, qu'il fallait oser et qui n'est pas désagréable à lire, loin s'en faut.
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Pitch originaux

Dans ce roman étrange, écrit comme une autobiographie, le personnage principal décide de changer de vie. Et pour cela, rien de mieux que de […] ! D'ailleurs, ça marche tellement bien qu'il va progressivement instruire ses amis et ses enfants à ce jeu bien dangereux.

tirer chaque action qu'on va faire au dé
jouer chaque matin à la roulette russe
ne parler plus qu'avec des mots inventés
se mettre en danger une fois par jour

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