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Critiques de Stéphane Henrich (46)
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Le procès

C’est une affaire tragique qui va être traitée devant le tribunal des animaux. Bertrand Loup est accusé d’avoir dévoré un agneau, ce qu’il ne nie pas. Mais selon lui, seule la faim l’a poussé à tuer. Tout l’enjeu du procès est de savoir si l’accusé peut bénéficier de circonstances atténuantes ou doit au contraire subir la peine capitale.



Les témoins défilent à la barre. Le sanglier, voisin du loup, déclare qu’il n’a jamais connu quelqu’un d’aussi gentil. La taupe affirme qu’elle a tout vu mais personne ne la prend au sérieux. Les trois petits cochons, amis de la victime, lui reprochent son inconscience : « il faut être fou pour monter dans la voiture d’un loup. » Puis défilent les experts ayant étudié le caractère du loup avant l’intervention de l’avocat général qui ne trouve aucune excuse à l’accusé. Heureusement son défenseur maître Bouledogue fait preuve d’une belle éloquence. Au final, le tribunal se retire pour délibérer. Quel sera le verdict ?



Un album sacrément bien fichu, à la fois drôle et didactique. Tous les rouages d’un procès sont décortiqués. Invité sur les bancs du tribunal, le petit lecteur découvre le rôle de chaque intervenant, des témoins à l’avocat général en passant par les enquêteurs, les experts et les jurés. Et l’air de rien, toute la complexité des décisions de justice est mise en lumière. Le loup est-il un infâme criminel ou la simple victime de ce fléau abominable et incontrôlable qu’est la faim ? Difficile de se faire une idée définitive. En tout cas la légèreté reste de mise malgré le sérieux du propos. La taupe aveugle qui a tout vu, le clin d’œil au trois petits cochons, le président qui ne pense qu’à faire évacuer la salle au moindre bruit et quelques échanges savoureux entre les différents protagonistes font sourire. Tout comme la référence à Jules Renard, tueur de poule, en dernière page.



Un album aussi savoureux qu’instructif qui mérite vraiment le détour.






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Sibelle la cigogne

Toute l'Alsace délicieuse dans ce bel album des éditions du Bastberg.



Sibelle la cigogne s'ennuie, elle cherche un sens à sa vie.

Elle va tenter deux nouvelles expériences : remplacer le chien de garde de la ferme, puis le boulanger. Expériences douloureuses : c'est bien difficile de trouver notre mission en ce bas monde.



Elle vole, toute déprimée, et tombe sur le lapin de Pâques, la patte prise dans un piège de chasseur.



Elle le sauve et va l'aider à préparer la fête de Pâques.

Elle va enfin trouver sa voie et le bonheur.
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Le procès





Cet album nous décrit le déroulement d’un procès, lors d’une audience où un loup est accusé d’avoir mangé un agneau. Tout y est : les témoins, bon la taupe sera récusée quand elle dira qu’elle a tout vu, les experts, l’avocat général, la mère de l’accusé… Le président Yves Cochon menace plusieurs fois de faire évacuer la salle quand le public se fait un peu trop bruyant. Genre Bêêêêêê !!! Meuuuuuh !!! Hi han hi han hi han !!!



Quelle est la défense de Bertrand Loup ? Il avait faim. Y a t il des preuves ? Non mais on a l’arme du crime. Malgré tout maître Bouledogue « le médor du barreau » saura défendre son client avec des arguments convaincants. Après tout son client a des circonstances atténuantes.

Un album pour découvrir les termes utilisés dans les tribunaux, suivre un procès, s’amuser des jeux de mots et des clins d’œil…

Les dessins sont très expressifs, les animaux bien croqués et le texte riche d’un vocabulaire peu connu des enfants.

Didactique et désopilant, un album à découvrir et à raconter sans « effet de manches…. »

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Au cochon d'Emile

Ce cochon est TROP mignon alors si même le boucher charcutier craque pour lui... forcément vous voudrez l'adopter!!
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Le procès

Bernard Loup a grignoté un agneau, ce qui ne se fait pas. Il est jugé au tribunal, les charges sont lourdes, sa culpabilité évidente. Mais il a des circonstances atténuantes : il avait une faim... de loup !

Les témoins à charge (dont les trois petits cochons) et à décharge défilent, l'enquêteur, l'expert, avant le réquisitoire et la plaidoirie. A quelle peine Bertrand Loup va-t-il être condamné ?

Même si les dessins ne sont pas selon moi d'une grande "beauté", les personnages sont expressifs et accompagnent un texte plein d'humour. On sent toute la théâtralité d'un procès, l'émotion qui circule dans la salle avec les réactions du public et les différentes interventions des personnages. Leurs rôles sont bien retranscrits : l'intransigeance de l'avocat général, les envolées lyriques de l'avocat, l'analyse froide du psychologue... et que dire du président qui menace à plusieurs reprises, redondance comique, de faire évacuer la salle.

Un album anthropomorphique vivant, amusant, au thème original même si on l'a déjà apprécié par exemple avec la pièce de théâtre "le procès du loup" de l'auteur slovène Zarko Petan. Cet album permet de découvrir le déroulement d'un procès, donc plaisant et instructif !

Alors, à vous de ...juger !
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La contrebasse

Charlotte est bien embarrassée. Depuis plusieurs mois, la fillette apprend à jouer de la contrebasse, mais cet encombrant instrument commence à peser lourd dans sa petite existence. Car elle n'a pas choisi cette activité, son père lui a quasiment imposée.

Enfant, Rémy Lamy, le papa de Charlotte, rêvait d'être contrebassiste. Mais la vie en a voulu autrement et il a dû abandonner l'apprentissage de cet instrument. Aujourd'hui, l'homme a une belle famille, des amis et un métier qui lui plaît, mais les regrets sont toujours là.

Alors quand il retrouve sa contrebasse dans le joyeux bric à brac du grenier, il a une grande idée : sa fille sera contrebassiste ! Emporté par son enthousiasme, Rémy Lamy n'a pas conscience du désintérêt de Charlotte pour cette contrebasse. Il souhaite ardemment lui transmettre son amour de la musique.

Mais Charlotte a déjà un rêve et ce n'est pas celui de son père...

Un album aux illustrations drôlissimes foisonnant de détails (les trois pigeons du restaurant du même nom, le manche de la contrebasse qui se termine en tête de lion, les visages expressifs des gens, les scènes burlesques derrière les vitres, des personnages haut en couleur, des références au monde de la musique (affiches, langage musical, instruments) et un message clair pour les enfants : ne laissez pas vos parents projeter leurs propres rêves sur vous.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Au cochon d'Emile

Voilà une belle histoire d'amitié qui se joue des convenances. Un boucher ayant pour ami, un petit cochon, voilà qui n'est pas banal et qui donne lieu à de drôles d'aventures. Le texte de Stéphane Henrich est simple avec des phrases courtes mais il n'épargne pas les possibles angoisses des petits lecteurs, à l'image de la couverture où on voit Emile avec dans une main, le petit cochon mais dans l'autre, un grand couteau de boucher... Pas d'inquiètude à avoir, tout se termine bien et dans la bonne humeur!

Les illustrations de l'auteur, aquarelliste alsacien dont je découvre le travail avec cet album rappellent celles de Quentin Blake. Ses aquarelles apportent beaucoup de tendresse à l'histoire, j'ai adoré la bouille du cochon de lait et le personnage d'Emile qui s'ouvre au contact du petit cochon est attachant et touchant.

Un bel album à découvrir !
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Le procès

C'est une bonne bd, mais je regrette qu'elle ne soit pas plus développée. Je m'attendais à plus quand je l'ai commandée. Dommage. J'ai mis 5minutes à la lire.

Sinon, je la trouve bien. L'histoire du procès de Bertrand Loup qui a mangé un agneau est très bien faite.

Mais comme je l'ai dit, la bd aurait supporté un peu plus d'épaisseur.
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Au cochon d'Emile

Stéphane Henrich nous raconte ici une charmante et insolite histoire d'amitié. Il y met beaucoup de tendresse si bien que le lecteur ne peut que craquer sur cet animal si mignon et ce sympathique boucher !

Ses illustrations sont des crayonnés colorés à la peinture où le rose et le bleu dominent. L'humour ne manque pas en particulier quand il s'agit de représenter la réaction des gens à la vue d'un animal vivant dans leur boutique !

Avec ce livre des éditions Kaléidoscope, l'auteur nous propose une jolie leçon d'amitié. Comme quoi même quand on vient de deux mondes totalement opposés, on peut réussir à s'entendre...
Lien : http://litterature-jeunesse...
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Sylvestre s'en va-t-en guerre

Je remercie tout d'abord la maison d'édition Kaléidoscope et Babelio pour l'envoi de cet album et pour cette agréable découverte.



Sylvestre s'en va-t-en guerre est un joli album qui cherche à expliquer la guerre aux plus jeunes. Les lecteurs suivent Sylvestre, un pigeon voyageur, et son ami Léon. Ce dernier est un fleuriste qui a sauvé Sylvestre blessé par un chasseur.

Alors qu'un ordre de mobilisation est placardé en ville, Sylvestre et Léon s'apprêtent à reprendre du service et notre pigeon voyageur quitte Célestine, sa fiancée.



Le début de la guerre et l'innocence des soldats persuadés que la guerre sera de courte durée sont très bien retranscrits. Notre héros préfère la compagnie des hommes à celle de ses semblables et le lecteur découvre à travers ses yeux la vie des soldats dans les tranchées et leurs sentiments face à cette guerre qu'ils trouvent désormais trop longue.



Cet album choisit des mots simples mais efficaces pour conter différentes étapes importantes de la première guerre mondiale. Je trouve que Stéphane Henrich a montré d'une manière très intéressante l'évolution de l'état d'esprit des soldats.



Les dessins sont très jolis et ils ne sont pas sans rappeler ceux de Sempé, en particulier pour les dessins des humains. J'ai également aimé le titre qui fait référence à la célèbre chanson et au film Johnny s'en va-t-en guerre.

Je pense que les enfants sont sensibles aux détails et s'en amusent. J'ai trouvé certains détails attendrissants comme cette petite souris qui se cache dans plusieurs dessins des tranchées. Ils sont également instructifs dans cet album comme par exemple l'assassinat de l'archiduc annoncé par un journal tenu par un personnage secondaire.



L'amitié entre l'animal et l'homme saura également toucher les enfants. Les animaux sont humanisés et leur destin est lié à celui des hommes. Ainsi, les pigeons blessés sont couchés aux côtés des soldats tombés sur le champs de bataille et les plumes ou fleurs présents dans le pigeonnier à la place d'un animal abordent d'une manière délicate la mort.



Pour conclure, Sylvestre s'en va-t-en guerre est un très joli et très intelligent album à mettre entre les mains de tous les enfants.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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Sylvestre s'en va-t-en guerre

Sylvestre s' en va-t-en guerre est un bel album qui parle de la première Guerre Mondiale aux enfants. Je cherchais un livre qui me permettrait de leur parler de ce thème, vu que dans quelques jours débuteront les cérémonies du centenaire de cette guerre, et j'ai trouvé qu'aborder la guerre à travers le regard d' un pigeon voyageur est vraiment l' idéal.



Sylvestre,notre pigeon, passe sa retraite entre sa belle amoureuse (une colombe) et son ami Léon qui est fleuriste.

Lorsque la guerre éclate, il doit partir sur le front avec lui.

Il va découvrir de nombreux congénères, dont certains sont déjà devenus des héros, et cela l'énerve un peu.

Sylvestre va délivrer ses premiers messages mais il revient souvent voir Léon et découvre la vie dans la caserne puis dans les tranchées.

Puis l'hiver arrive, et il commence à trouver le temps long, et l'épuisement gagne hommes et animaux. Malheureusement, les officiers les renvoient au front et Sylvestre a un mauvais pressentiment et va suivre Léon dans l' horreur des combats.

Le livre aborde avec des mots simples tout le déroulement de la première guerre : de la mort de l' archiduc Ferdinand à l' ordre de mobilisation, du départ souriant des futurs soldats aux combats dans les tranchées, et les blessés qui reviennent amoindris chez eux.

Les dessins sont d' une qualité exceptionnelle car chaque détail est une part de cette triste période. Le lien entre les pigeons et les hommes permet aux enfants de mieux entrer dans l' histoire. Les pigeons subissent les mêmes blessures que les soldats et les pages de couverture intérieures représentent le pigeonnier : certaines cases sont vides, seule une plume y est dessinée pour d' autres, certaines montrent les pigeons avec des bandages....je trouve cette idée très explicite pour aborder l' idée de disparition et de mort.

On n' oublie pas les héros tel Vaillant, le pigeon avec sa belle médaille.

Je conseille donc cet album à ceux qui veulent aborder la Première Guerre Mondiale avec leur enfant et remercie les éditions Kaléidoscope et Babelio pour cet envoi.
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Le procès

Une adaptation du procès de Kafka en BD. Pour ma part n'ayant pas lu le roman de Kafka, cette adaptation m'a bien plus même si je suis convaincue que l'angoisse et l'absurde sont nettement plus prégnants dans le roman que dans la BD. Cependant on ressort quand même sonné de cette adaptation
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Au cochon d'Emile

Emile est boucher. Comme tous les bouchers, Emile vend de la viande. De la viande d'animaux. Or, voici qu'un jour, un de ces animaux arrive bien vivant dans le camion qui livre son échoppe : un adorable cochon de lait. Emile connaît son métier. Il sait quel sort doit être réservé à cette marchandise incongrue. Mais au moment d'abattre son couperet, voilà que notre boucher se découvre incapable de tuer ! Le voilà bien embarrassé : que faire de ce nouveau compagnon, qui se révèle, de plus, particulièrement attachant ? Et parfaitement innocent , jusqu'à ce que, pénétrant par inadvertance dans la chambre froide, il découvre l'horrible vérité et s'enfuit, épouvanté. Tout le village s'unit pour partir à sa recherche, par amitié pour Emile, inconsolable de cette perte. Enfin, à son grand soulagement, son copain cochon est retrouvé. Emile prend alors une grande décision : sa boucherie deviendra un restaurant où il retrouvera sa fidèle clientèle. Au menu : salade fraîcheur, ratatouille et tarte tatin.







Quel contraste entre la fade inertie des morceaux de viande suspendus dans la boutique d'Emile et la fraîcheur de son aimable copain cochon, débordant de vie ! Les illustrations rendent parfaitement compte des sentiments qui animent le jeune et affectueux animal. Ceux qui ont un peu fréquenté ses congénères reconnaîtront dans ses traits et attitudes expressives des comportements somme toute très proches de la réalité.



Les humains qui peuplent le village d'Emile, et parmi eux, ses clients et clientes, sont pour leur part croqués avec un humour facétieux auquel un observateur vigilant ne résistera pas. D'emblée, la couverture annonce la couleur : on va rire, s'émouvoir, mais aussi réfléchir, grâce à cet album concis, drôle et efficace. Au fil des pages, soyez attentifs aux détails : la tête de bœuf en dit long...


Lien : http://libr.animo.over-blog...
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La contrebasse

Le papa de Charlotte est nostalgique de l'époque où il jouait de la contrebasse. Tellement nostalgique qu'il décide que sa fille en jouera aussi (bah bien sûr, elle aussi sera très douée). Oui mais voilà, Charlotte a d'autres projets... Si seulement elle arrivait à lui en parler.

Un album très juste sur les projections que peuvent faire les parents sur leurs enfants. A mettre entre toutes les mains ;)
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La contrebasse

Un père retrouvé au fond de son grenier sa contrebasse. Il l’a lègue avec plaisir à sa fille qui va devoir maintenant apprendre à jouer de l’instrument. Mais veut-elle vraiment jouer de la contrebasse ?

Une illustration classique de transfert de passion d’un père à son enfant mais sans prendre soin de connaître les sentiments de ce dernier.

Au niveau du dessin, ce n’est clairement pas ma préférence. C’est un style un peu vieillot et brouillonne. Quant à la lecture, je ne la trouve pas très fluide à cause des coupures de phrases - entre les pages - mal positionnées. Cela rend trop saccadé la lecture ; même si en seconde lecture, ce problème devient moins visible (enfin entendable évidemment).

Au final, c’est une histoire intéressante mais qui a deux points faibles, les illustrations et le déroulé des textes.
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La contrebasse

De quoi parle " La contrebasse"?

Des passions.

Des passions naissantes des enfants et des passions passées, celles des parents.

Il faudra se montrer à l'écoute pour les personnages.



Il est évident que l'initiative d'une histoire comme celle-viendra plus facilement d'une initiative adulte: le regret.

Mais il se peut aussi que cela soit parti de l'expérience d'un enfant à qui l'on aurait imposé une activité: la pratique d'un sport ou la pratique d'un instrument de musique, comme ici.



L'histoire commencera sur le regret d'un homme heureux ( c'est l'auteur qui le dit).

Cela installera un contexte simple de départ sans traumas qui rendra le ton de l'aventure moins drôle. Le rêve du papa ne sera pas quelque chose qui l'aura poursuivi toute sa vie, non. Une descente dans la cave un jour avec sa fille provoquera une petite clochette dans sa tête déclenchera un déclic, réouvrira une porte vers son passé, retour sur une affaire émouvante et tendre.

Il pratiquait de la contrebasse.

Une énorme contrebasse rangée dans les vieilles affaires deviendra la croix à porter pour sa petite fille qui n'osera oas le décevoir, on le comprend, et lui dire que ce n'est pas l'activité qui l'attire.

Nostalgie quand tu nous tiens.

L'instrument réveillera quelque chose que le papa souhaitera partager avec sa fille mais tout le long du livre mais dans l'enthousiasme de pouvoir transmettre SA passion d'enfant, il ne laissera pas sa pauvre fille en placer une dans les dialogues ( nous n'aurons d'ailleurs surtout qu'un monologue jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'enfant déclare la discipline vers laquelle penche son coeur).

L'auteur Stéphane Henrich trouvera un exemple drôle, surdimensionné pour nous faire rire: l'apprentissage de la contrebasse par une enfant deux fois plus petite que l'instrument. L'héroïne s'accrochera à l'instrument comme sur un radeau en mer agitée, même si le professeur de musique démontrera à contrario un enthousiasme à démonter les lattes du plancher.

Ce n'est ni bien ni mal, ce n'est juste pas ce qui lui plait.



La quatrième de couverture le dira : ... de la transmission à la projection, il n'y a qu'un pas...". Et cela marchera pour pas mal de choses dans une communication parents-enfants.

Ce qui peut déplaire aux parents peut être du goût des enfants et vice-versa.

Le sujet est inattendu mais très utile du coup pour instaurer des passerelles sur tout un tas d'autres sujets brûlants entre parents et enfants.
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Le procès

Il s'agit ici de juger un loup accusé d’avoir mangé un agneau. Tous les acteurs d’un procès sont là : l’avocat général, l’avocat de la défense ainsi que les témoins plus croustillants les uns que les autres… On retrouve les trois petits cochons comme amis de la victime, un hibou déguisé en Sherlock Holmes… A découvrir d’urgence !
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Clafoutu, la sorcière la plus moche du monde

Clafoutu a un but dans la vie : c'est d'être la plus laide personne au monde ! Oui, oui, rien que ça ! Alors chaque matin, elle demande à son chaudron tout crasseux si elle est bien la plus laide de la Terre ! Et tous les jours, il lui répond la même chose : oui.



Quelques jours plus tard, elle demande à son chaudron si elle est bien la plus laide du monde et là, le chaudron va lui répondre qu'il y a une personne beaucoup plus laide qu'elle... Pour notre sorcière, c'est inconcevable et elle a bien l'intention de retrouver sa première place !



C'est une belle lecture Halloweenesque que je vous propose de découvrir aujourd'hui ! L'histoire est sympa à découvrir, j'ai aimé suivre une méchante pas si méchante que ça... La plume de l'auteur est fluide, agréable à lire. Les illustrations sont belles, faites à la peinture à l'eau.



Un livre que je vous recommande vivement.



--> Illustrations sur le blog
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Le nigaud du marigot

Nous suivons un drôle d'animal dans ce marigot : un phacochère. Ce dernier va deander à ses "amis" de quitter les lieux car la sécheresse assèche SON marigot et il ne peut pas partager avec eux le peu d'eau qu'il reste... C'est drôle, les dessins rappelle le travail en traits vifs de Quentin Blake, même fraîcheur et malice ici où dès le début, le lecteur attend le rebondissement qu'il pressent mais la surprise arrive sans que l'on comprenne pourquoi.
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La contrebasse

Lorsque Rémy Lamy pense à sa chère contrebasse délaissée il n'est que regrets et nostalgie. Aussi quand sa fille Charlotte arrive en âge d'apprendre la musique il lui passe le flambeau avec tant d'enthousiasme qu'il ne soucie pas d'écouter les envies de la fillette.



J'ai été partagée à la lecture de ce livre.

En tant que professeur de musique je n'ai pu m'empêcher de relever ses nombreuses incohérences, la plus énorme de toutes étant la taille de l'instrument : si un enfant débute l'apprentissage de la contrebasse, il le fait sur un instrument à sa taille! Mais j'en conviens, les dessins de la petite aux prises avec cette gigantesque contrebasse auraient été moins drôles! Ensuite, l'apprentissage en école de musique ne se passe plus tout à fait comme le laissent entendre les illustrations, trop caricaturales et datées : le professeur de musique a un look du XIXe siècle, écrit à la craie et fait cours dans une salle de classe, quant au professeur de chant, on dirait la castafiore. Un peu cliché tout ça.



C'est dommage car à côté de ces incohérences le livre regorge de trouvailles : les affiches sont à mourir de rire ("Django reinette", "Rat Khmaninov", sans parler du pauvre Vivaldi qui change au fil des "4 saisons"), les dessins très expressifs et avec des détails savoureux, les textes pleins de bon sens ("la pratique d'un instrument est un bonheur immense, c'est à la fois l'écoute, le partage et la fraternité").

Enfin, je partage totalement le message véhiculé : il faut écouter les désirs réels de ses enfants pour ne pas projeter nos rêves sur leurs vies. Et c'est très joliment présenté dans cet album.
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