Apprendre à jouer d’un instrument n’est jamais simple même pour un passionné. Il faut répéter pour qu’un beau son sorte et apprendre le solfège… Charlotte n’a pas le choix car son père lui donne son imposante contrebasse et pense aussi lui léguer sa passion pour la musique… Un album sur la personnalité de chacun et démontrant que les envies des uns ne sont pas forcément les désirs des autres. Stephane Henrich soigne avec humour tant le texte que les illustrations, il n’y a qu’à regarder le détail des affiches (Django Reinette, Rat Khmaninov…).
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Un père retrouvé au fond de son grenier sa contrebasse. Il l’a lègue avec plaisir à sa fille qui va devoir maintenant apprendre à jouer de l’instrument. Mais veut-elle vraiment jouer de la contrebasse ?
Une illustration classique de transfert de passion d’un père à son enfant mais sans prendre soin de connaître les sentiments de ce dernier.
Au niveau du dessin, ce n’est clairement pas ma préférence. C’est un style un peu vieillot et brouillonne. Quant à la lecture, je ne la trouve pas très fluide à cause des coupures de phrases - entre les pages - mal positionnées. Cela rend trop saccadé la lecture ; même si en seconde lecture, ce problème devient moins visible (enfin entendable évidemment).
Au final, c’est une histoire intéressante mais qui a deux points faibles, les illustrations et le déroulé des textes.
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De quoi parle " La contrebasse"?
Des passions.
Des passions naissantes des enfants et des passions passées, celles des parents.
Il faudra se montrer à l'écoute pour les personnages.
Il est évident que l'initiative d'une histoire comme celle-viendra plus facilement d'une initiative adulte: le regret.
Mais il se peut aussi que cela soit parti de l'expérience d'un enfant à qui l'on aurait imposé une activité: la pratique d'un sport ou la pratique d'un instrument de musique, comme ici.
L'histoire commencera sur le regret d'un homme heureux ( c'est l'auteur qui le dit).
Cela installera un contexte simple de départ sans traumas qui rendra le ton de l'aventure moins drôle. Le rêve du papa ne sera pas quelque chose qui l'aura poursuivi toute sa vie, non. Une descente dans la cave un jour avec sa fille provoquera une petite clochette dans sa tête déclenchera un déclic, réouvrira une porte vers son passé, retour sur une affaire émouvante et tendre.
Il pratiquait de la contrebasse.
Une énorme contrebasse rangée dans les vieilles affaires deviendra la croix à porter pour sa petite fille qui n'osera oas le décevoir, on le comprend, et lui dire que ce n'est pas l'activité qui l'attire.
Nostalgie quand tu nous tiens.
L'instrument réveillera quelque chose que le papa souhaitera partager avec sa fille mais tout le long du livre mais dans l'enthousiasme de pouvoir transmettre SA passion d'enfant, il ne laissera pas sa pauvre fille en placer une dans les dialogues ( nous n'aurons d'ailleurs surtout qu'un monologue jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'enfant déclare la discipline vers laquelle penche son coeur).
L'auteur Stéphane Henrich trouvera un exemple drôle, surdimensionné pour nous faire rire: l'apprentissage de la contrebasse par une enfant deux fois plus petite que l'instrument. L'héroïne s'accrochera à l'instrument comme sur un radeau en mer agitée, même si le professeur de musique démontrera à contrario un enthousiasme à démonter les lattes du plancher.
Ce n'est ni bien ni mal, ce n'est juste pas ce qui lui plait.
La quatrième de couverture le dira : ... de la transmission à la projection, il n'y a qu'un pas...". Et cela marchera pour pas mal de choses dans une communication parents-enfants.
Ce qui peut déplaire aux parents peut être du goût des enfants et vice-versa.
Le sujet est inattendu mais très utile du coup pour instaurer des passerelles sur tout un tas d'autres sujets brûlants entre parents et enfants.
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Il s'agit ici de juger un loup accusé d’avoir mangé un agneau. Tous les acteurs d’un procès sont là : l’avocat général, l’avocat de la défense ainsi que les témoins plus croustillants les uns que les autres… On retrouve les trois petits cochons comme amis de la victime, un hibou déguisé en Sherlock Holmes… A découvrir d’urgence !
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Dès la première de couverture -balai, crapaud en bocal, rampants, crâne et toiles d'araignées- pas de doute, nous voilà dans l'antre d'une sorcière : dame Clafoutu et son obsession d'être la plus affreuse du monde. Et c'est bien ce que lui confirme chaque jour son trop vieux chaudron magique. Alors, quand son nouveau chaudron connecté lui affirme qu'il y a plus laid qu'elle, Clafoutu est désespérée... Un album hilarant qui permet de découvrir des animaux parmi les plus moches que compte la planète, nom latin et description comprise et comment ces animaux vivent là où ils sont aujourd'hui ! Étonnant, non ? Quant à la chute elle est carrément savoureuse... Un album qui prend résolument le contre-pied des contes avec sorcières, sortilèges et princes charmants pour le plus grand plaisir des lecteurs, petits ou grands
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Toute l'Alsace délicieuse dans ce bel album des éditions du Bastberg.
Sibelle la cigogne s'ennuie, elle cherche un sens à sa vie.
Elle va tenter deux nouvelles expériences : remplacer le chien de garde de la ferme, puis le boulanger. Expériences douloureuses : c'est bien difficile de trouver notre mission en ce bas monde.
Elle vole, toute déprimée, et tombe sur le lapin de Pâques, la patte prise dans un piège de chasseur.
Elle le sauve et va l'aider à préparer la fête de Pâques.
Elle va enfin trouver sa voie et le bonheur.
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L'histoire émouvante d'une rencontre entre un cochonnet et un boucher-charcutier de tradition : Emile. Emile aime son métier mais il se contente de préparer la viande des animaux. Il ne les tue pas. Alors il ne peut se résoudre à tuer ce petit cochon surprise ... Sauf qu'un jour, la dissonance cognitive le rattrape et qu'il ne peut plus faire semblant ...
La fin de l'album est géniale car Emile reprend son destin en main mais en plus le suspens est laissé pour que le lecteur imagine plus en détail dans quelles mesures il a pu changer ...
Un album qui fait réfléchir sur notre rapport aux animaux et plaira aux plus petits comme aux plus grands.
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Prenez le temps de le lire. Prenez le temps d'apprécier chaque dessin, chaque mot et laissez l'enfant deviner la suite.
C'est une histoire d'Amitié, toute belle, simple, accessible.
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Nous suivons un drôle d'animal dans ce marigot : un phacochère. Ce dernier va deander à ses "amis" de quitter les lieux car la sécheresse assèche SON marigot et il ne peut pas partager avec eux le peu d'eau qu'il reste... C'est drôle, les dessins rappelle le travail en traits vifs de Quentin Blake, même fraîcheur et malice ici où dès le début, le lecteur attend le rebondissement qu'il pressent mais la surprise arrive sans que l'on comprenne pourquoi.
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Lorsque Rémy Lamy pense à sa chère contrebasse délaissée il n'est que regrets et nostalgie. Aussi quand sa fille Charlotte arrive en âge d'apprendre la musique il lui passe le flambeau avec tant d'enthousiasme qu'il ne soucie pas d'écouter les envies de la fillette.
J'ai été partagée à la lecture de ce livre.
En tant que professeur de musique je n'ai pu m'empêcher de relever ses nombreuses incohérences, la plus énorme de toutes étant la taille de l'instrument : si un enfant débute l'apprentissage de la contrebasse, il le fait sur un instrument à sa taille! Mais j'en conviens, les dessins de la petite aux prises avec cette gigantesque contrebasse auraient été moins drôles! Ensuite, l'apprentissage en école de musique ne se passe plus tout à fait comme le laissent entendre les illustrations, trop caricaturales et datées : le professeur de musique a un look du XIXe siècle, écrit à la craie et fait cours dans une salle de classe, quant au professeur de chant, on dirait la castafiore. Un peu cliché tout ça.
C'est dommage car à côté de ces incohérences le livre regorge de trouvailles : les affiches sont à mourir de rire ("Django reinette", "Rat Khmaninov", sans parler du pauvre Vivaldi qui change au fil des "4 saisons"), les dessins très expressifs et avec des détails savoureux, les textes pleins de bon sens ("la pratique d'un instrument est un bonheur immense, c'est à la fois l'écoute, le partage et la fraternité").
Enfin, je partage totalement le message véhiculé : il faut écouter les désirs réels de ses enfants pour ne pas projeter nos rêves sur leurs vies. Et c'est très joliment présenté dans cet album.
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Voilà ce qu'en pense ma fille, 5 ans: "C'est un livre sans texte, il est trop rigolo, les papas, ils se prennent pour des grands enfants!"
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La couverture et sa quatrième de couverture suffisent à résumer l'affaire qui va occuper la lecture qui suivra.
Un vrai film d'humour à l'ancienne.
Si l'album est exempt de textes, il ne se passera pas de commentaires, foux-rires et rignochages garantis.
La scène s'ouvre sur une journée de plage ensoleillée, somme toute banale.
Un père et sa fille profitent doucement, l'un et l'autre occupés à flâner dans leurs loisirs respectifs.
Le papa lit, un petit pâté de sable suffit à contenter la brave enfant.
Et pourtant, l'aventure ne sera pas anecdotique pour les lecteurs, quelques pages suivantes.
Ils vont avoir des voisins. De gentils voisins, somme toute.
Le petit garçon se montrera plus inventif pour son jeu de sable et élaborera une ébauche de château.
La mouche piquera au papa de la fillette qui trouvera le pâté trop modeste et décidera de lui apporter ses améliorations.
Comme voulant rétablir une équité et laver une fierté familial, le papa du petit garçon se met à quatre pattes dans le sable et ....
le duel est lancé, sans que les deux enfants ni entendent rien.
Des tours et tourelles par-ci, un chemin de ronde du plus bel effet par là, c'est la surenchère entre les papas rendus en enfance et forgés de nouveau aux jeux de construction.
En attendant, tandis que le temps s'arrête entre les deux duellistes, il passe tout autour, les deux enfants jouent ensemble en arrière-plan, les plagistes quittent les lieux, la marée se met à monter, autant que l'ironie qui est développée page après page et nous fait bien sourire.
Un vrai comique de situation qui ressemblerait presque à des scènes du film en économie de dialogues "Mon Oncle" de Jacques Tati.
Simple et réjouissant.
Pour les enfants et les parents qui n'ont pas oublié qu'ils l'ont été.
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Lord Dickinson est un explorateur. Imbu de lui-même et de la toute-puissance de l'Empire britannique, accompagné de son fidèle faire-valoir (dont on ne saura jamais le nom), il part en Afrique chez les Pygmées chasser le gorille. Le livre est alors présenté comme le récit des aventures de Lord Dockinson.
Car tout ne se passe pas comme prévu. S'ils arrivent à capturer un bébé gorille, c'est pour mieux provoquer la colère de la maman gorille, et terminer dans une cage, esclave des gorilles... Alors, Lord Dickinson choisit de devenir naturaliste.
Les dessins sont juste splendides. Encre de chine, aquarelle... je ne suis pas un spécialiste, mais c'est somptueux. Le scénario est OK sur le papier. Mais en pratique, cela ne fonctionne pas. Tous les dessins sont contredits par le texte. Lord Dickinson est minuscule, et il commente la petite taille des pygmées... alors que les Pygmées sont finalement plus grands que lui. Ils sont inhospitaliers et il faut se battre avec eux dit Lord Dickinson, et les dessins montrent une fête et les Pygmées le portant... Et ainsi de suite. Ce décalage est intéressant comme ressort d'aventure. Mais l'utiliser à chaque page... non, ce n'est pas vraiment l'idéal.
Ajoutons à cela un vocabulaire et des tournures de phrases complexes. Finir le livre a été un long chemin de croix. Je sentais mes deux loulous décrocher peu à peu, même l'aîné qui captait pourtant un peu du comique de la situation. Cela ne convient pas (malgré ce que peuvent laisser penser les dessins) à des enfants trop jeunes.
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Voici un très joli album qui permet aux jeunes lecteurs de découvrir la première guerre mondiale. Une histoire toute simple d'un pigeon voyageur et de son ami Léon, un poilu, qui partent en guerre suite à l'ordre de mobilisation. Les combats, les dangers, les blessés et la mission des pigeons voyageurs tout est décrits avec simplicité.
Les dessins sont jolis et d'une grande qualité avec pleins de petits détails.
Un album a découvrir avec les enfants pour aborder ce thème de la première guerre mondiale.
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