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Critiques de Stephane Heurteau (36)
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Nous voilà plongés dans une enquête menée par le judicieux fin limier Fanch Karadec, l’enquêteur Breton. Ses recherches vont nous mener au cœur même d’un drame durant la seconde guerre mondiale.



Goulven fait appel à son ami Fanch Karadec pour l’aider à répondre aux dernières volontés de sa mère qui, sur son lit de mort, demande à ce que l’on retrouve sa fille disparue en pleine guerre alors qu’elle n’était qu’un bébé. Elle souhaite revoir sa fille Léa, une dernière fois, avant de rendre l’âme et comprendre ce qu’il est advenu d’elle depuis toutes ces années.



Léa est ce qu’on appelle une enfant de la honte. Une enfant issue de la liaison entre une jeune française et un soldat allemand. Cette relation interdite nous mènera vers de lourds secrets de famille, un passé poignant et surtout une enquête que Fanch aura bien du mal à élucider. Des pages douloureuses de la Bretagne, que je ne connaissais pas seront évoquées, comme les massacres à Gouesnou et Guipavas les 7 et 8 août 1942 où une cinquantaine d’otages seront exécutés par les allemands. De même, la tragédie qui a marqué les esprits Brestois, la destruction de l’abri de Sadi-Carnot en septembre 1944. Des centaines d’âmes y trouveront la mort. Il y eut également le passage à tabac et les cranes tondus de jeunes filles françaises ayant eu des relations sexuelles avec l’ennemi. A l’époque beaucoup de femmes étaient seules, veuves, divorcées ou le mari encore prisonnier et pour survivre elles s’acquittèrent de certaines taches auprès des allemands, à tort ou à raison.



Une énigme intéressante, un thème délicat, le crayonné sur papier glacé, les couleurs tantôt douces tantôt vives, les expressions des visages, le lieu, des personnages troublants, tout me laissait présager une aventure fabuleuse mais j’en suis ressortie mitigée et plutôt déçue pour une simple raison : Il me semble qu’un sujet aussi grave et si fort ne peut être traité en aussi peu de pages. La chute est trop rapide. L’histoire de la Bretagne durant cette seconde guerre mondiale méritait quelques pages supplémentaires et une approche plus approfondie. Néanmoins, je mettrai un petit bémol quand à ma retenue. Ce tome est le 3ème et mon avis aurait peut-être été différent si j’avais lu les premiers.



Je n’en resterai donc pas à cette première impression et c’est même avec un plaisir certain que je retournerai vers Fanch Karadec pour de nouvelles enquêtes bretonnes.



Merci à Babelio et aux éditions Vagabondages pour cette découverte


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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

Cette BD marque les débuts d'une série BD autour d'un ancien instit breton amateur de mystères : Fanch Caradec.

Dans ce tome, il va chercher à comprendre pourquoi un de ses ex élèves lui a envoyé un message codé accompagné d'une clé, juste avant d'être retrouvé mort assassiné.

L'intrigue est assez sommaire et le final arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Les dessins sont assez peu convainquants. L'essentiel est ailleurs : les auteurs ont voulu ancrer leur personnage dans l'environnement breton. Les prénoms sont tous bretonnants (et en caractères gras, pour que le lecteur inattentif comprenne où se situe l'action), Fanch emmène sa copine dans des bals folks, son meilleur ami est marin pêcheur... Belle accumulation de clichés. J'oubliais la pluie...

Il y a des romans policiers régionalistes, voici le pendant en BD.
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Long Kesh

Cette bande dessinée est réalisée en fausse bichromie, le trait est anguleux, les surfaces sont travaillées avec des nuances, des effets de matières qui contrastent avec des noirs purs, l’univers est assez glaçant, dur et aride. C’est l’univers carcéral, celui de la prison d’Irlande du Nord, Long Kesh, de 1976 à 1981, où étaient enfermés les membres de l'IRA. Cette bande dessinée retrace les évènements qui aboutiront par la grève de la faim de Bobby Sands, jusqu’à sa mort en 1981. C’est un récit d’Histoire, ce n’est pas si vieux, je m’en souviens, les journaux télévisés de l’époque suivaient cette actualité de près, mais à l’époque, je n'avais pas beaucoup entendu parler des conditions d’incarcérations abominables dans lesquelles les prisonniers politiques étaient maintenus dans un pays considéré pourtant comme civilisé et avancé, le respect des droits de l’homme ne semblaient pas beaucoup préoccuper le pouvoir en place, celui de

James Callaghan, puis de la fameuse Margaret Thatcher. Ce livre est édifiant, les faits sont durs, violents, c’est une vision de l’Enfer, en plein Royaume Unis, en fin de XXe siècle. Le résultat est très marquant, c’est une bande dessinée qui laissera des traces, une œuvre nécessaire, réalisée avec justesse, tant dans le graphisme que dans le développement, d’une grande efficacité.
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Sant-Fieg, tome 2 : Armel

Suite d'un tome 1 qui racontait la surprise d'Armel d'hériter d'une maison à Sant-Fieg. Dans le tome précédent on découvre ce qui est arrivé à ses parents. Le drame qui l'a rendu orphelin, et dont certains habitants du village sont les responsables. 1978, c'est l'Amoco Cadiz, le livre s'ouvre en quelques planches sur ce désastre. L'auteur aime placer l'action en parallèle des évènements. Mai 1981 Armel arrive en Bretagne. Là, il retrouve Turnal, autonomiste, qui avait bien connu ses parents. Peu à peu on découvre le drame qu'à connu le jeune couple et dans le village tout va se précipiter suite à quelques révélations.

L'écriture est concise, l'auteur va à l'essentiel et il faut suivre quelquefois. D'autant plus que les visages marqués et expressifs sont assez proches dans le trait. Une plongée dans l'histoire qui montre une facette détestable de certains.

Bien mené de bout en bout cette BD est saisissante de vérité dans une ambiance bretonne bien lourde. Armel est un personnage touchant, qui ne peut laisser insensible. Et certaines " gueules " sont marquantes.

Une histoire comme un naufrage. Tellement injuste.
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Troisième tome de cette série BD autour d'un ancien instit breton amateur de mystères : Fanch Caradec. Ce dernier va essayer de satisfaire le désir d’une mourante qui cherche à avoir des nouvelles d’un bébé qu’elle avait du abandonner en 1944, car né d’un soldat allemand. Karadec va explorer les archives, retrouver des survivants, et dénouer un mystère pour apporter quelques explications à celle qui se sent partir.

Le dessin reste ce qu’il est : des traits accompagnés d’une colorisation débordante (typée aquarelle). Le scénario demeure lui assez simple, et même un peu trop facile quand Karadec parvient par la simple consultation d’archives à retrouver des personnes qui ont disparu ou changé de nom.

Cette série sympathique et bien régionaliste (avec quelques vues de Brest ou Concarneau entre autres), s'avère assez limitée dans ses ambitions.
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Sur son lit de mort, une vieille femme demande à l’enquêteur breton Fanch Karadec de retrouver la trace de sa fille née en 1944 d’une liaison avec un soldat allemand. Pour éviter le scandale, le bébé fut placé dans un orphelinat brestois et on perdit sa trace à la libération. Fanch commence ses recherches au musée du fort de Montbarey et très vite il se rend compte que de nombreuses zones d’ombres vont compliquer ses investigations. Mais de fil en anguille et de fausses pistes en coups de théâtre, le limier à la moustache cendrée va finir, comme toujours, par mener sa tâche à bien.



Fanch Karadec, c’est de la BD régionaliste, de la BD de terroir. Dans cette série les personnages se prénomment Fanch, Goulven, Soizic ou Malwenn et l’action se déroule à Gouesnou, Guipavas, Brest, Quimper, Le Guilvinec, Concarneau ou Kerlouan. Du coup si comme moi on n’est pas un breton pur sucre, on peut se sentir comme un touriste embarqué dans une visite guidée menée au pas de course. C’est sympa et j’ai appris bien des choses que j’ignorais sur le martyr vécu par les brestois sous l’occupation (notamment les bombardements incessants et l’explosion accidentelle d’un abri antiaérien en septembre 1944 qui couta la vie à 376 personnes) mais en même temps j’ai regardé cela de très loin, sans réel intérêt. Et puis par rapport aux deux premiers tomes de la série, que j’ai pu lire l’an dernier, j’ai trouvé l’action bien plus « fade ». L’absence de son meilleur ami Serge aux cotés de Fanch enlève une pincée d’humour et de bonne humeur. C’est un fait, le sujet ne prêtait pas à la rigolade mais j’ai trouvé le ton un peu trop scolaire et tristounet, digne d’une leçon récitée sans faute mais aussi sans enthousiasme.



Niveau dessin, j’aime beaucoup le trait de Sébastien Corbet, proche du crayonné. L’absence d’encrage ne nuit en rien à la lisibilité, bien au contraire. Les décors sont croqués avec une simplicité qui ne s’affranchit pas pour autant d’une indéniable précision architecturale. Les événements se passent en Bretagne et ça saute aux yeux !



Un personnage sympathique que j’ai retrouvé avec plaisir mais ce troisième tome est selon moi le moins intéressant de la série. Bref, une lecture loin d’être inoubliable. Je me demande d’ailleurs s’il m’en restera grand chose d’ici quelques temps.




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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

J'ai passé un bon moment avec cette troisième enquête de Fanch Karadec, même si elle m'a un peu moins plu que les précédentes. Cette fois, pas de meurtre, mais la mystérieuse disparition d'une enfant soixante ans plus tôt, pendant la Seconde Guerre Mondiale, au milieu des bombardements à Brest. Les personnages secondaires qui entouraient le héros ne sont pas aussi présents cette fois et j'ai trouvé ça dommage. Et puis il y a un peu trop de heureux hasards à mon goût dans cette enquête...

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Sant-fieg, tome 1 : Rachid

Pas facile d'entrer dans cette histoire à cause des retours en arrière et des personnages qui se mélangent un peu. Après une deuxième lecture j'ai réussi à comprendre, la chronologie et les protagonistes de cette Bd en noir et blanc qui se passe en Bretagne sur fond de haine et de racisme, mais tous ne sont pas comme ça dans le village. Armel, enfant adopté cherche ses racines à Sant-Fieg, lui l'arabe au prénom breton. Une rencontre lui permettra de comprendre ce qu'a vécu ses parents, Rachid un algérien qui vient d'arriver et de Maëlle, jeune fille du coin, convoitée par le fils du maire. Nous sommes en 1963. Ceci explique cela, peut-être...

Sur fond de combat politique pour une Bretagne libre ( là nous sommes en 1980) Armel découvrira ce qui est arrivé à ses parents.

Un tome 2 raconte l'histoire d'Armel que je n'ai pas encore lu. Mais on en sait déjà assez pour être écœuré par la bêtise ( et plus ) de certains.

Courte bande dessinée, toute en émotion pour raconter ce drame.



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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

J'ai passé un bon moment avec cette bande-dessinée que j'avais empruntée à la médiathèque par simple curiosité.

Les dessins m'ont beaucoup plu avec un style bien particulier où le crayonné reste visible sous les couleurs.

Même si la B.D. ne fait qu'une soixantaine de pages, j'ai trouvé que l'intrigue était bien développée et les personnages secondaires assez nombreux et bien campés pour former une équipe de sympathiques enquêteurs autour de ce retraité déterminé à résoudre le mystère qui entoure la mort d'un de ses anciens élèves.

Le dénouement m'a par contre semblé trop rapide avec des explications pour le crime qui m'ont semblé un peu tirées par le cheveux...

Malgré cela, j'aurai plaisir à lire bientôt les deux autres tomes des enquêtes de Franch Karadec...

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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

Fanch Karadec coule une retaite paisible d'enseignant à Paimpol. Entre ses amours avec Soizig, la jolie patronne du "p'tit bistrot", les parties de cartes avec les copains, la cueillette des champignons et les parties de pêche sur le bateau de Sergio, ses journées sont bien remplies.

Mais Fanch sait prendre son temps.

Pourtant un matin le journal annonce le vol de la statue de Saint-Yves à Tréguier, et ce même jour, en arrivant au p'tit bistrot, Fanch assiste à une violente altercation entre Bernard le Hennanf et Gilbert Lecrom.

Voici notre prof en retraite lancé sur la piste du mystère Saint-Yves !

Et si Sergio annonce en riant 'le casse du siècle" perpétré par un "Spaggiari" breton, l'intrigue n'en devient pas moins rapidement très sérieuse...

Cet album est agréable, les dessins sont soignés et offrent une belle petite balade dans le pays de Ploumanach, la côte de granite rose - un des plus jolis endroits de Bretagne - Et l'intrigue, si elle est classique, est tout de même assez inventive et le le scénario est astucieux. Le seul petit reproche que l'on pourrait adresser aux deux auteurs est d'avoir, peut-être, abusé sur les clins d'oeil régionalistes et d'avoir forcé sur le ton "carte postale".

Ce qui, au final, ne gâche pas le plaisir de découvrir cette BD sympathique.















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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Une BD simple, un scénario simple, une enquête simple.

Mais le tout est réussi, y compris le dessin très agréable.

L’histoire concerne une dame, proche de la mort qui avoue avoir eu une fille d'un allemand pendant la guerre : Fanch part à sa recherche.....
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Le prince de l'ennui

Un carnet de voyage aux accents victoriens qui ravira les amateurs de dépaysement à la sauce anglaise. De Plymouth à Londres en passant par Liverpool, le pays de Galles et les Higlands écossais, Étienne nous entraîne sur ses pas et nous fait découvrir les charmes infinis d’une terre de légende. En chemin il croisera la route du hollandais volant, longera les côtes de Cornouailles, découvrira les châteaux gallois et les champs de menhir du Cheshire, s’entretiendra avec Beatrix Potter et Pierre Lapin, se perdra dans une forêt où plane l’ombre du roi Arthur. Il visitera des cimetières, rencontrera le sataniste Aleister Crowley, apercevra quelques fantômes et s’émerveillera devant le ballet des nuages traversant le ciel d’Écosse.

Un bel album, entièrement réalisé à l’aquarelle dans des gammes chromatiques, navigant sans cesse entre rêve et réalité. Une ambiance So british pleine de charme qui offre un voyage hors du temps.


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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Ressortie de dessous ma pile à lire de BD, la suite des enquêtes de Fanch Karadec.

Les précédentes ne m’avaient pas emballée, sans toutefois me déplaire, elles ne m’ont pas laissée de souvenirs impérissables, j’ai été obligé de revenir sur mes commentaires pour raviver ma mémoire.

Le dessin est toujours aussi esthétique avec son trait gras et ses couleurs intenses.

Les personnages sentent bon le terroir.

La pluie est au rendez vous, curieux, car il est bien connu qu’il ne pleut pas plus en Bretagne qu’en Normandie !

L’intrigue est intéressante et nous présente un aspect de Brest, plutôt publié, ville martyre de la deuxième guerre mondiale, une histoire qui aurait très bien pu exister.

Une belle redécouverte.
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Sant-fieg, tome 1 : Rachid

On voit un autre aspect de la Bretagne au travers ce récit qui y dénonce le racisme de certains de ses habitants replié sur eux-mêmes avec une absence totale d’ouverture d’esprit. Il est également question d’indépendance pour respecter les traditions locales à commencer par la langue qui doit figurer également sur les panneaux des villes d’où Sant-Fieg à la place de Saint-Fiacre.



C’est surtout l’histoire d’un algérien ayant fui son pays suite à la guerre d’indépendance pour retrouver les traces de son père combattant ayant trouvé la mort durant la Seconde Guerre Mondiale non loin de là. On oublie aisément que les ascendants se sont également battus pour la liberté de notre pays.



Il sera également question de son fils orphelin qui vient d’hériter d’une maison par une grand-mère qu’il n’a pas connu. Il y aura des va et vient temporel qui seront finalement assez difficile à suivre en raison de ces histoires de famille un peu compliqué.



Pour autant, j’ai beaucoup aimé cette histoire qui a été bien mené mais qui aurait pu être encore meilleure au niveau de la forme (par exemple mettre des ambiances différentes selon les époques pour bien marqué le flash-back). C’est en deux parties dans un coffret qui le présente comme le polar de l’année 2013 (ayant gagné d’ailleurs le prix du festival de Cognac). C’est plutôt tragique dans son développement final mais on restera en immersion tout le long. Du bon travail.
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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

Cela fait quelques temps que je vois « toutes les bonnes librairies bretonnes » (pour paraphraser l’habituelle expression mercantile) mettre en avant cette bande dessinée, et j’ai fini par me laisser tenter. Je pensais cette série bien établie, et pourtant ce tome n’est que le premier sur les trois parus à ce jour, et ne date que de 2010, année où il a obtenu le « prix Polar 2010 Cognac ».

Pour en arriver à la bande dessinée en elle-même, je dois dire que j’ai passé un bon moment. L’histoire n’est pas compliquée à suivre, les dessins à la Loisel (ce n’est pas pour rien qu’il est cité comme un des deux inspirateurs de cette série) sont agréables. Certes, le dénouement de l’enquête me paraît un peu sorti du chapeau et par trop extravagant ; certes le trait régionaliste est un peu forcé (il semble qu’il fallait absolument caser une allusion aux pardons, un fest noz et autant de noms de villes « typiques » que possible), mais cela reste sympathique.

Une BD qui s’adresse, je pense, avant tout aux touristes qui veulent une lecture de vacances gentille et de couleur locale entre une ballade sur le sentier des douaniers et une virée à la crêperie, ou bien aux Bretons un brin nostalgiques qui veulent retrouver la sensation de la pluie tiède et la couleur un peu triste des toits d’ardoise.
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Fanch Karadec, un enquêteur du 3e âge, est appelé sur le lit de mort de la mère de son ami Goulven. Elle vient d'avouer un terrible secret, pendant la guerre elle a eu une petite fille avec un allemand, cette petite confiée dans un premier temps à un orphelinat a disparu alors. Aujourd'hui elle voudrait savoir ce qu'elle est devenue avant de mourir.

Fanch Karadec va aller de fausses pistes en indices pour retrouver sa trace.



Un récit vraiment très agréable à lire qui nous tient en haleine du début à la fin même si l'on soupçonne le dénouement dès la moitié de la BD lors de la visite de l'enquêteur à l'orphelinat.

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Long Kesh : La ballade de Bobby Sands

Visages durs et mines patibulaires peuplent les pages de cette évocation poignante de la funeste trajectoire de Bobby Sands.



Dans l'enfer de Long Kesh, la prison de Maze en Irlande du Nord, les mauvais traitements pour les indépendantistes sont légions, de l'insulte à la torture.



Devenus prisonniers de droit commun, les membres de l'IRA emprisonnés revendiquent le statut de POW (Prisonners Of War), prisonniers politiques.

N'ayant que leur détermination, ils multiplient les grèves : de celle des vêtements à celle de la faim, en passant par celle de l'hygiène.

Face à eux, une ribambelle de matons aux surnoms parlants, de Red Rat à Sale Gueule.



Quand Bobby Sands arrive à Long Kesh, la grève des vêtements a déjà débutée. Il la rejoint et devient un fer de lance de la protestation au sein de la prison. Il s'échine à enseigner le gaëlique aux autres détenus et multiplie lettres et poèmes, transmis à l'extérieur et publiés sous un faux nom.



La bande-dessinée restitue l'horreur du quotidien des détenus, la violence des matons et l'incroyable détermination des prisonniers.

Stéphane Heurteau nous présente les coulisses de la survie carcérale en nous détaillant les méthodes et astuces en tout genre utilisées pour garder la forme, le moral ou l'organisation de ripostes.



Le dessin est dur et sobre. Des pages muettes viennent rythmer la narration, en proposant des pauses, emplies de gravité.



Une œuvre de belle facture, rendant un hommage puissant à un martyr légendaire de l'histoire des luttes.
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Long Kesh

Long Kesh est un sobre et tranchant roman graphique directement inspiré par l'enfer vécu par les Blankets Men, un groupe de prisonniers irlandais revendiquant le droit d'être traités comme des prisonniers politiques durant la véritable guerre entre l'IRA et la Grande-Bretagne. Ce groupe d'hommes est mené par Bobby Sands. Ce dernier est d'ailleurs devenu, on peut le dire, un martyr symbolisant la lutte face à une oppression britannique dénuée de scrupules quand au traitement de ses prisonniers de guerre. Un lieu : Long Kesh. Cette prison , désormais détruite, fut en effet le lieu de terribles exactions commises par les gardiens mais aussi le cadre d'une protestation silencieuse mais forte menée par Sands et ses amis avec les fameuses grèves des vêtements, de l'hygiène et de la faim.

Du début à la faim de cette bd, Heurteau nous enferme entre les murs de Long Kesh. Aucune échappatoire, les cases nous emprisonne dans les cellules pleines de crasses des prisonniers, dans leurs enfers mais aussi dans leurs espoirs, dans leurs révoltes marqués sur les murs, dans leurs puissants cris gaéliques. Avec Long Kesh, nous sommes de suite pris d'empathie pour ces prisonniers. Certes, j'ai pas été de suite embarqué par ce roman graphique un poil manichéen avec d'un côté les prisonniers en tant que victimes et de l'autre les bourreaux en tant que gardiens. Avouons-le , objectivement, l'IRA a commis des crimes tout aussi condamnable que les exactions commises par l'oppression britannique à cette époque. Toutefois, l'auteur a le mérite de nuancer un poil le sujet avec la figure de la soeur de Sands ou encore les inquiétudes de ce dernier quand aux conséquences des actes terroristes. Certes, cela demeure assez léger dans ce roman graphique qui se concentre avant tout sur Long Kesh. Heurteau dévoile ainsi comment de l'enfer d'une prison est naît un esprit de révolte beaucoup plus puissant sans doute que les attentas et les meurtres commis à l'extérieur. C'est un titre doté d'un fort propos qui ravira les passionné(e)s de récits engagés, surtout quand ce sont des histoires.

Le dessin de Heurteau est simple , peu de traits mais une certaine expressivité, faisant ressortir une forme d'héroisme derrière des personnages vulnérables, derrière des silhouettes squelettiques. Le noir et blanc, qui finit par s'éclaircir un peu sur des tons sépias , sur des notes de couleurs légères exacerbent l'enfermement de cette prison tout en y apportant paradoxalement une certaine mélancolie, un certain espoir mêlé de douleur. Même si ce n'est pas un titre des plus jouasse, Heurteau ne cède pas à la facilité de la lourdeur dépressive. Cette bd retrace un combat , un combat d'autant plus louable qu'il a eu lieu dans une prison dont les traitements pouvaient être comparables à ceux des camps de concentration.



Long Kesh est un roman graphique coup-de-poing , un petit choc de la rentrée bd que je conseillerais à tout un chacun de lire. C'est un récit très engagé qui n'a rien à envier à son homologue cinématographique Hunger du génial réalisateur Steve McQueen.
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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

Direction la Bretagne avec cette enquête de Fanch Karadec, enseignant à la retraite, qui se retrouve embarqué dans une histoire mêlant le vol de la statue de Saint Yves, et le meurtre d'un de ses anciens élèves... le dessin est assez réussi, l'histoire sympathique quoique pas particulièrement trépidante. Cela peut néanmoins valoir le coup de lire les deux tomes suivants...un verre de chouchen à portée !
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Le prince de l'ennui

Au terme de cette BD, que l'on peut aisément qualifier de roman graphique, je suis tout à fait désolé... Désolé de constater à quel point le mot "ennui" dans le titre a déteint sur ma lecture. Le Prince de l'ennui m'a ennuyé. Sauvagement, profondément, longuement... ennuyé.



Et pourtant... les dessins (aquarelles) sot très agréables. Evocateurs, enchanteurs, poétiques... et ce sont autant de qualités nécessaires pour une évocation de l'Angleterre magique et mystique. Où les cromlechs volent, où on croise Beatrix Potter, Jonathan Harker, le 221b Baker Street au son d'un saxophone, le Loch Ness, Inverness, la lande écossaise, Michael Collins... j'en passe et des meilleures.



Ce récit est conté par le gentilhomme d'infortune à un homme étrange qui s'ennuie, et dont on découvre qu'il s'appellerait Bram Stoker, en provenance des Carpates. Récit voyageant entre rêve et réalité, entre vérité et élucubration.



Indigestion? Certainement. Au bout d'un moment, j'ai perdu le fil, je me suis assoupi, j'ai décroché, j'ai poursuivi ma lecture de manière mécanique, monotone. Lecture soporifique... oui, il faut bien que j'en convienne. Pourtant, j'aime toutes les références, j'aime l'univers onirico-fantastique évoqué par l'auteur et bien rendu par le dessin, les couleurs qui évoquent la lande. Mais si tous les ingrédients sont là, la sauce ne prend pas.



Vu qu'il s'agit d'une intégrale, le lecteur a les 3 tomes d'un coup, auxquels on a ajouter 2 parties: les croquis supposés réalisés par le gentilhomme d'infortune, et des planches réalisées par Gaëlle, son amie, sur base du récit de voyage (entre rêve et réalité) du gentilhomme.
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