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Critiques de Stephane Heurteau (36)
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Sant-fieg, tome 1 : Rachid

Ce premier tome de Sant Fieg tourne autour de Rachid. Stephane Heurteau nous livre un scénario avec de nombreux flash-back, ponctués par des événements médiatiques en toile de fond. Il est question d'origine et plus précisément celle de Armel, jeune breton et arabe qui recherche ses origines. Le scénario et le rythme de la bd sont vraiment très bons.

Graphiquement nous sommes sur un travail au lavis noir et blanc fait à l aquarelle. Les prises de vues sont assez variées avec des premiers plans et des cadrages bien réalisés. Les plans sur les paysages donnent l envie de découvrir cette partie de la Bretagne.
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Le prince de l'ennui

Un carnet de voyage aux accents victoriens qui ravira les amateurs de dépaysement à la sauce anglaise. De Plymouth à Londres en passant par Liverpool, le pays de Galles et les Higlands écossais, Étienne nous entraîne sur ses pas et nous fait découvrir les charmes infinis d’une terre de légende. En chemin il croisera la route du hollandais volant, longera les côtes de Cornouailles, découvrira les châteaux gallois et les champs de menhir du Cheshire, s’entretiendra avec Beatrix Potter et Pierre Lapin, se perdra dans une forêt où plane l’ombre du roi Arthur. Il visitera des cimetières, rencontrera le sataniste Aleister Crowley, apercevra quelques fantômes et s’émerveillera devant le ballet des nuages traversant le ciel d’Écosse.

Un bel album, entièrement réalisé à l’aquarelle dans des gammes chromatiques, navigant sans cesse entre rêve et réalité. Une ambiance So british pleine de charme qui offre un voyage hors du temps.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Le prince de l'ennui

Au terme de cette BD, que l'on peut aisément qualifier de roman graphique, je suis tout à fait désolé... Désolé de constater à quel point le mot "ennui" dans le titre a déteint sur ma lecture. Le Prince de l'ennui m'a ennuyé. Sauvagement, profondément, longuement... ennuyé.



Et pourtant... les dessins (aquarelles) sot très agréables. Evocateurs, enchanteurs, poétiques... et ce sont autant de qualités nécessaires pour une évocation de l'Angleterre magique et mystique. Où les cromlechs volent, où on croise Beatrix Potter, Jonathan Harker, le 221b Baker Street au son d'un saxophone, le Loch Ness, Inverness, la lande écossaise, Michael Collins... j'en passe et des meilleures.



Ce récit est conté par le gentilhomme d'infortune à un homme étrange qui s'ennuie, et dont on découvre qu'il s'appellerait Bram Stoker, en provenance des Carpates. Récit voyageant entre rêve et réalité, entre vérité et élucubration.



Indigestion? Certainement. Au bout d'un moment, j'ai perdu le fil, je me suis assoupi, j'ai décroché, j'ai poursuivi ma lecture de manière mécanique, monotone. Lecture soporifique... oui, il faut bien que j'en convienne. Pourtant, j'aime toutes les références, j'aime l'univers onirico-fantastique évoqué par l'auteur et bien rendu par le dessin, les couleurs qui évoquent la lande. Mais si tous les ingrédients sont là, la sauce ne prend pas.



Vu qu'il s'agit d'une intégrale, le lecteur a les 3 tomes d'un coup, auxquels on a ajouter 2 parties: les croquis supposés réalisés par le gentilhomme d'infortune, et des planches réalisées par Gaëlle, son amie, sur base du récit de voyage (entre rêve et réalité) du gentilhomme.
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Troisième tome de cette série BD autour d'un ancien instit breton amateur de mystères : Fanch Caradec. Ce dernier va essayer de satisfaire le désir d’une mourante qui cherche à avoir des nouvelles d’un bébé qu’elle avait du abandonner en 1944, car né d’un soldat allemand. Karadec va explorer les archives, retrouver des survivants, et dénouer un mystère pour apporter quelques explications à celle qui se sent partir.

Le dessin reste ce qu’il est : des traits accompagnés d’une colorisation débordante (typée aquarelle). Le scénario demeure lui assez simple, et même un peu trop facile quand Karadec parvient par la simple consultation d’archives à retrouver des personnes qui ont disparu ou changé de nom.

Cette série sympathique et bien régionaliste (avec quelques vues de Brest ou Concarneau entre autres), s'avère assez limitée dans ses ambitions.
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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

Cette BD marque les débuts d'une série BD autour d'un ancien instit breton amateur de mystères : Fanch Caradec.

Dans ce tome, il va chercher à comprendre pourquoi un de ses ex élèves lui a envoyé un message codé accompagné d'une clé, juste avant d'être retrouvé mort assassiné.

L'intrigue est assez sommaire et le final arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Les dessins sont assez peu convainquants. L'essentiel est ailleurs : les auteurs ont voulu ancrer leur personnage dans l'environnement breton. Les prénoms sont tous bretonnants (et en caractères gras, pour que le lecteur inattentif comprenne où se situe l'action), Fanch emmène sa copine dans des bals folks, son meilleur ami est marin pêcheur... Belle accumulation de clichés. J'oubliais la pluie...

Il y a des romans policiers régionalistes, voici le pendant en BD.
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

Ressortie de dessous ma pile à lire de BD, la suite des enquêtes de Fanch Karadec.

Les précédentes ne m’avaient pas emballée, sans toutefois me déplaire, elles ne m’ont pas laissée de souvenirs impérissables, j’ai été obligé de revenir sur mes commentaires pour raviver ma mémoire.

Le dessin est toujours aussi esthétique avec son trait gras et ses couleurs intenses.

Les personnages sentent bon le terroir.

La pluie est au rendez vous, curieux, car il est bien connu qu’il ne pleut pas plus en Bretagne qu’en Normandie !

L’intrigue est intéressante et nous présente un aspect de Brest, plutôt publié, ville martyre de la deuxième guerre mondiale, une histoire qui aurait très bien pu exister.

Une belle redécouverte.
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Sant-Fieg, tome 2 : Armel

Suite d'un tome 1 qui racontait la surprise d'Armel d'hériter d'une maison à Sant-Fieg. Dans le tome précédent on découvre ce qui est arrivé à ses parents. Le drame qui l'a rendu orphelin, et dont certains habitants du village sont les responsables. 1978, c'est l'Amoco Cadiz, le livre s'ouvre en quelques planches sur ce désastre. L'auteur aime placer l'action en parallèle des évènements. Mai 1981 Armel arrive en Bretagne. Là, il retrouve Turnal, autonomiste, qui avait bien connu ses parents. Peu à peu on découvre le drame qu'à connu le jeune couple et dans le village tout va se précipiter suite à quelques révélations.

L'écriture est concise, l'auteur va à l'essentiel et il faut suivre quelquefois. D'autant plus que les visages marqués et expressifs sont assez proches dans le trait. Une plongée dans l'histoire qui montre une facette détestable de certains.

Bien mené de bout en bout cette BD est saisissante de vérité dans une ambiance bretonne bien lourde. Armel est un personnage touchant, qui ne peut laisser insensible. Et certaines " gueules " sont marquantes.

Une histoire comme un naufrage. Tellement injuste.
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Sant-fieg, tome 1 : Rachid

Pas facile d'entrer dans cette histoire à cause des retours en arrière et des personnages qui se mélangent un peu. Après une deuxième lecture j'ai réussi à comprendre, la chronologie et les protagonistes de cette Bd en noir et blanc qui se passe en Bretagne sur fond de haine et de racisme, mais tous ne sont pas comme ça dans le village. Armel, enfant adopté cherche ses racines à Sant-Fieg, lui l'arabe au prénom breton. Une rencontre lui permettra de comprendre ce qu'a vécu ses parents, Rachid un algérien qui vient d'arriver et de Maëlle, jeune fille du coin, convoitée par le fils du maire. Nous sommes en 1963. Ceci explique cela, peut-être...

Sur fond de combat politique pour une Bretagne libre ( là nous sommes en 1980) Armel découvrira ce qui est arrivé à ses parents.

Un tome 2 raconte l'histoire d'Armel que je n'ai pas encore lu. Mais on en sait déjà assez pour être écœuré par la bêtise ( et plus ) de certains.

Courte bande dessinée, toute en émotion pour raconter ce drame.



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Hyde

Mouais.

J'ai assez vite compris les références à l'oeuvre de Stevenson, c'est plutôt bien placé... j'ai aimé ce point.

Mais par contre, l'histoire elle même ne va nulle part. Il y a plein de fils qui sont abandonnés les uns après les autres, et je suis super déçue

C'est sympa à lire, mais sans plus.
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Long Kesh : La ballade de Bobby Sands

Avec Long Kesh, Stéphane Heurteau nous plonge dans l’enfer de la prison de Maze, en Irlande du Nord, au côté de Bobby Sands.



Les prisonniers indépendantistes sont devenus des prisonniers de droits communs et non des prisonniers politiques comme ils le réclament. Afin d’obtenir ce statut, ils multiplient les grèves: grève des vêtements, de l’hygiène et pour finir grève de la faim.



Ce livre restitue les mauvais traitements que subissaient les prisonniers : de la simple insulte à la torture.



Grâce à un dessin sobre, et une colorisation en noir et blanc, l’auteur nous présente le quotidiens des détenus.



Cette bande dessinée est un bel hommage à Bobby Sands et à sa détermination.
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Long Kesh : La ballade de Bobby Sands

Visages durs et mines patibulaires peuplent les pages de cette évocation poignante de la funeste trajectoire de Bobby Sands.



Dans l'enfer de Long Kesh, la prison de Maze en Irlande du Nord, les mauvais traitements pour les indépendantistes sont légions, de l'insulte à la torture.



Devenus prisonniers de droit commun, les membres de l'IRA emprisonnés revendiquent le statut de POW (Prisonners Of War), prisonniers politiques.

N'ayant que leur détermination, ils multiplient les grèves : de celle des vêtements à celle de la faim, en passant par celle de l'hygiène.

Face à eux, une ribambelle de matons aux surnoms parlants, de Red Rat à Sale Gueule.



Quand Bobby Sands arrive à Long Kesh, la grève des vêtements a déjà débutée. Il la rejoint et devient un fer de lance de la protestation au sein de la prison. Il s'échine à enseigner le gaëlique aux autres détenus et multiplie lettres et poèmes, transmis à l'extérieur et publiés sous un faux nom.



La bande-dessinée restitue l'horreur du quotidien des détenus, la violence des matons et l'incroyable détermination des prisonniers.

Stéphane Heurteau nous présente les coulisses de la survie carcérale en nous détaillant les méthodes et astuces en tout genre utilisées pour garder la forme, le moral ou l'organisation de ripostes.



Le dessin est dur et sobre. Des pages muettes viennent rythmer la narration, en proposant des pauses, emplies de gravité.



Une œuvre de belle facture, rendant un hommage puissant à un martyr légendaire de l'histoire des luttes.
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Fanch Karadec, tome 3 : La disparue de Kerl..

J'ai passé un bon moment avec cette troisième enquête de Fanch Karadec, même si elle m'a un peu moins plu que les précédentes. Cette fois, pas de meurtre, mais la mystérieuse disparition d'une enfant soixante ans plus tôt, pendant la Seconde Guerre Mondiale, au milieu des bombardements à Brest. Les personnages secondaires qui entouraient le héros ne sont pas aussi présents cette fois et j'ai trouvé ça dommage. Et puis il y a un peu trop de heureux hasards à mon goût dans cette enquête...

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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

J'ai passé un bon moment avec cette bande-dessinée que j'avais empruntée à la médiathèque par simple curiosité.

Les dessins m'ont beaucoup plu avec un style bien particulier où le crayonné reste visible sous les couleurs.

Même si la B.D. ne fait qu'une soixantaine de pages, j'ai trouvé que l'intrigue était bien développée et les personnages secondaires assez nombreux et bien campés pour former une équipe de sympathiques enquêteurs autour de ce retraité déterminé à résoudre le mystère qui entoure la mort d'un de ses anciens élèves.

Le dénouement m'a par contre semblé trop rapide avec des explications pour le crime qui m'ont semblé un peu tirées par le cheveux...

Malgré cela, j'aurai plaisir à lire bientôt les deux autres tomes des enquêtes de Franch Karadec...

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Hyde

Une BD pas récente (2012), mais passionnante, bien construite et intrigante. L'auteur, Stéphane HEURTEAU, nous conte l'histoire d'un jeune homme, dans l'Angleterre victorienne, qui devient amnésique et qui recueilli dans le village de Hyde en Ecosse, hérite de ce nom. Il est aidé par un "pirate" Josh Verlin et le docteur Hawkins. Ce jeune homme sait écrire et veut être reporter. Il va donc, aidé par Verlin, rejoindre la ville d'Inverness et vivre d'étranges aventures, toujours amnésique, mais avec des souvenirs qui remontent doucement à la surface : il va tomber amoureux, chercher le monstre qui assassine et éventre des femmes, rencontrer un ermite, ami des animaux et semblable au dieu Pan, avant de retrouver son identité et devenir ... ça vous le verrez bien. Une belle histoire autour d'un auteur et de son imaginaire ou comment les livres naissent !
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Lautremer, tome 2 : L'Héritage

Suite et fin de ce diptyque de la collection «Ligne d'horizon» chez Casterman.



Ce qui avait débuté comme la quête assez classique d’une héroïne à la recherche de ses origines a finalement viré vers le fantastique, tout en mêlant espionnage, nazisme, sociétés secrètes et occultisme. Un menu bien trop copieux pour être servi en seulement deux tomes et si le premier tome, profitant encore de nombreuses zones d’ombre, laissait encore entrevoir des pistes intéressantes, ce dénouement confus et précipité a un arrière-goût assez amer.



Tout en articulant son récit autour du mystérieux mage Edward Alexander Crowley (1875 - 1947), alias Aleister Crowley, un scientifique et philosophe britannique connu par ses écrits occultes, Yves Leclercq ("Conquistador", "Falkenberg", "Hurlevent", "La nuit du Lièvre", "The Mood", "Twins") ne parvient pas à accrocher le lecteur au fil des pages. Les incursions historiques ne sont pas assez développées, certains raccourcis sont beaucoup trop brusques, d’autres passages sont trop capillo-tractés et les nombreuses révélations à coups de long dialogues plombent un peu le rythme du récit. Bref, l’ensemble est trop confus et le rythme mal dosé.



Au niveau du graphisme, même s’il parvient à installer l’ambiance adéquate à cette aventure énigmatique, j’ai trouvé le dessin de Stéphane Heurteau ("L’Ankou", "Itinérêve d'un gentilhomme d'infortune", "Miroir des fantasmes", "Winston Hoggart") également moins abouti que lors du tome précédent.



Si lors de la mise en place l’intrigue naviguait encore dans un brouillard d’énigmes, d’occultisme et de secrets enfuis, l’histoire fait carrément naufrage lors de cette conclusion.



Dommage car il y avait des éléments intéressants à développer.
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Lautremer, Tome 1 : La Société Socrate

Fin 1913, par une nuit de tempête, un homme terrorisé abandonne un bébé à un couple de pêcheurs. Vingt ans plus tard, Marcia apprend de son père adoptif mourant qu’elle était un nouveau-né qu’ils ont recueilli. Apprenant ainsi ses origines, la jeune femme se lance à la recherche de son père biologique, tout en essayant de comprendre pourquoi elle a été abandonnée. Avec pour seuls indices le nom du bateau qui l’amena sur cette île au large de l’Irlande et un héritage composé de vieilles pièces qui n’ont plus cours, Marcia entame sa quête de vérité. Une piste qui la mène vite sur les traces d’un vieux yacht, «La Dulcibella», et un héritage composé de Sesterces de Carausius qui la met peut-être à l’abri du besoin mais qui réveille également des secrets qui auraient mieux fait de rester engloutis là où ils étaient depuis deux mille ans …



Le premier tome de cette série de la collection Ligne d'horizon débute de manière assez classique avec une héroïne en quête de ses origines, pour finalement intégrer une part de fantastique. Au fil des pages, Yves Leclercq mêle espionnage, nazisme, sociétés secrètes et occultisme à son intrigue et finit par articuler son récit autour du mystérieux mage Aleister Crowley. Edward Alexander Crowley (1875 - 1947) est un scientifique et philosophe britannique connu pour ses écrits occultes et tout particulièrement pour son Livre de la Loi, le livre sacré de Thelema, décrivant une philosophie de vie dérivée de François Rabelais. Tout comme le milieu maritime intriguant, ce personnage auquel Ozzy Osbourne rend hommage dans Mr. Crowley contribue à faire naviguer le lecteur dans une épaisse brume de mystères.



Le dessin de Stéphane Heurteau (L’Ankou, Itinérêve d'un gentilhomme d'infortune, Miroir des fantasmes, Winston Hoggart) sert parfaitement le récit et parvient à installer l’ambiance adéquate pour cette aventure énigmatique. La colorisation en couleurs directes laisse cependant transparaître les crayonnés de manière parfois dérangeante, mais gagne en efficacité sur les scènes sombres. La gestion et transition visuelle des différentes époques couvertes par le scénario d’Yves Leclercq (Conquistador, Falkenberg, Hurlevent, La Nuit du lièvre, The mood, Twins) sont également assez réussies.



Un appareillage qui se fait dans un brouillard d’énigmes, d’occultisme et de secrets enfouis, mais un océan qui paraît encore fort vaste et totalement imprévisible. Même s’il est encore difficile de prédire si Lautremer aura le vent en poupe, rien n’empêche pour l’instant les bédéphiles d’aller à son abordage.
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Long Kesh

Cette bande dessinée est réalisée en fausse bichromie, le trait est anguleux, les surfaces sont travaillées avec des nuances, des effets de matières qui contrastent avec des noirs purs, l’univers est assez glaçant, dur et aride. C’est l’univers carcéral, celui de la prison d’Irlande du Nord, Long Kesh, de 1976 à 1981, où étaient enfermés les membres de l'IRA. Cette bande dessinée retrace les évènements qui aboutiront par la grève de la faim de Bobby Sands, jusqu’à sa mort en 1981. C’est un récit d’Histoire, ce n’est pas si vieux, je m’en souviens, les journaux télévisés de l’époque suivaient cette actualité de près, mais à l’époque, je n'avais pas beaucoup entendu parler des conditions d’incarcérations abominables dans lesquelles les prisonniers politiques étaient maintenus dans un pays considéré pourtant comme civilisé et avancé, le respect des droits de l’homme ne semblaient pas beaucoup préoccuper le pouvoir en place, celui de

James Callaghan, puis de la fameuse Margaret Thatcher. Ce livre est édifiant, les faits sont durs, violents, c’est une vision de l’Enfer, en plein Royaume Unis, en fin de XXe siècle. Le résultat est très marquant, c’est une bande dessinée qui laissera des traces, une œuvre nécessaire, réalisée avec justesse, tant dans le graphisme que dans le développement, d’une grande efficacité.
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Sant-fieg, tome 1 : Rachid

On voit un autre aspect de la Bretagne au travers ce récit qui y dénonce le racisme de certains de ses habitants replié sur eux-mêmes avec une absence totale d’ouverture d’esprit. Il est également question d’indépendance pour respecter les traditions locales à commencer par la langue qui doit figurer également sur les panneaux des villes d’où Sant-Fieg à la place de Saint-Fiacre.



C’est surtout l’histoire d’un algérien ayant fui son pays suite à la guerre d’indépendance pour retrouver les traces de son père combattant ayant trouvé la mort durant la Seconde Guerre Mondiale non loin de là. On oublie aisément que les ascendants se sont également battus pour la liberté de notre pays.



Il sera également question de son fils orphelin qui vient d’hériter d’une maison par une grand-mère qu’il n’a pas connu. Il y aura des va et vient temporel qui seront finalement assez difficile à suivre en raison de ces histoires de famille un peu compliqué.



Pour autant, j’ai beaucoup aimé cette histoire qui a été bien mené mais qui aurait pu être encore meilleure au niveau de la forme (par exemple mettre des ambiances différentes selon les époques pour bien marqué le flash-back). C’est en deux parties dans un coffret qui le présente comme le polar de l’année 2013 (ayant gagné d’ailleurs le prix du festival de Cognac). C’est plutôt tragique dans son développement final mais on restera en immersion tout le long. Du bon travail.
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Fanch Karadec, tome 1 : Le mystère Saint-Yves

J'aime beaucoup la couverture, le trait gras, les couleurs fondues, les jeux d'ombre et de lumière ...

Les différentes planches me semblent trop petites, pour mettre en valeur le dessin, les esquisses crayonnées perdre de leurs attraits dans des cases trop petites pour elles !

Les couleurs franches ne sont pas servies par le format qui lui aussi restreint l'esthétique.

Les lieux décrits ne sont pas importants, la bretonattitude est donnée par le langage, les coups de projecteurs sur la région sont réduits à de simples détails, on ne sent pas la mer, les embruns ni même la pluie pourtant soit disant si présente.

L'intrigue est un peu emberlificotée, à base de légendes, de vagues croyances auxquelles plus personne ne croient.

Alors qu'est ce qui peu attiré le chaland vers cette BD ?

Simplement entendre le nom des villages, rechercher dans sa mémoire à quoi ils ressemblent .... le tome 2 attire ma curiosité ... car comme le tome 1 nous fait venir jusqu'au mont saint Michel (normand si on en croit le Couesnon), le tome 2 nous emmènera jusqu'à Chausey (île française ou plutôt normande) ... alors j'y cours !
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Long Kesh

The Lark and the freedom fighter



Rares sont les albums qui vous bouleversent et vous mettent le cœur au bord des lèvres. Long Kesh, l'enfer irlandais où Boby Sands nous raconte sa deuxième incarcération à la prison de Maze est indéniablement de ceux-là…



Si Stéphane Heurteau fait partie de ces auteurs dont nous apprécions tout particulièrement le travail (de Phare Ouest au Prince de l’Ennui en passant par Sant-Fieg et Fanch Karadec), Long Kesh est indéniablement son chef d’œuvre… Solidement documenté, son récit est une plongée suffocante dans l’enfer de Long Kesh à la suite d’un homme prêt à mourir pour défendre ses idées et sa dignité… Difficile de croire que ces événements se sont déroulés en Europe, il y a trente ans à peine…



Un album coup de poing aussi édifiant que bouleversant qui hantera durablement le lecteur…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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