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Citations de Stéphane Velut (16)


Son propos sous-entendait une notion de vitesse, d’efficacité rapide, ce
qui n’est pas dans la culture du corps soignant. Nous sommes habitués à l’échange, la décision réfléchie. Derrière son expression, j’ai senti que l’hôpital était en train de prendre une couleur
industrielle.
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Son propos sous-entendait une notion de vitesse, d’efficacité rapide, ce qui n’est pas dans la culture du corps soignant. Nous sommes habitués à l’échange, la décision réfléchie. Derrière son expression, j’ai senti que l’hôpital était en train de prendre une couleur industrielle.
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Souvent le désespoir s'installe moins sournoisement qu'on croit, il prévient au contraire, il est là bien avant le malheur, il prépare à la chute.
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Ma peau était comme un vêtement poisseux qu'il m'était impossible de quitter.
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Mon but était atteint : je disposais d'une poupée d'une seule couleur, toute pâle, et entièrement gainée d'un étui mécanique. Il était impossible de lui attribuer un âge quelconque. On aurait dit une sorte de chimère. Elle bougeait de façon ahurissante, elle cliquetait, elle chuintait, ses paupières, ses pieds, ses yeux, sa tête remuaient comme sous l'emprise de la folie. Son buste malmené par de violentes secousses, elle avait quelque chose du danseur. Oui, du danseur. Les danseurs ont ceci de spécial que n'ont pas les gens comme vous et moi, c'est ce corps flexible et tout en muscles, souple et puissant. Ma pensionnaire était comme un danseur, mais avec pour tous muscles une armature. C'était un monstre, une mante géante, quelque chose qui n'existe pas.
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Ma petite était là, face à moi enfin, je n'avais rien d'autre en tête. Voilà la vérité. Je jubilais. Je n'aspirais à rien de plus. Le pays pouvait bien continuer de sombrer, la porte refermée sur ces deux ridicules petits pions en habit sombre je jouirai enfin de mes propres folies. Je tenais l'occasion d'assouvir mes désirs, jusqu'aux plus inavouables.
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Parlons un peu de ces minables bureaucrates à la bottes de petits ambitieux plus minables encore, impeccablement dressés, vouant au Führer une sorte d'amour, comme on en voue à son père. "Notre sauveur", disaient-ils parfois à la radio. Je les sentais rigides, pointilleux, incapables de la moindre initiative, et je ne parle pas de l'imagination, ils en étaient privés. Ils n'étaient qu'un tout petit, un minuscule fragment d'un pouvoir plus haut placé, une petite cloque gonflée jusqu'au ridicule. Tout le danger était là : aucun ne semblait réfléchir, ils formaient à eux tous une force aveugle, bête et démesurée, une force dévorant tout sur son passage, qui grossissait elle aussi, comme un gigantesque furoncle.
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C'est bien joli les caravanes... mais hormis les idées de voyage que ça donne, quand ça stagne sur deux roues et qu'une vieille y séjourne, qu'elle rechigne toute la semaine à se laver à l'eau froide, très vite ça sent le renfermé.
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De moi vous pourrez dire bien des choses : vous pourrez me blâmer, me prétendre malade ou fou, vous réjouir de ma mort, cela ne changera rien, j'ai existé.
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Moi, je branchai ma radio et restai pour une fois à l'écoute des nouvelles officielles, assis dans mon fauteuil. A croire que je me cherchais du mal : je prêtais bêtement l'oreille à la harangue des fous ! [...] Ils hurlaient des discours de déments, mais j'écoutais. C'était Hitler vingt fois. Il n'y avait rien à dire, rien à faire : il n'était pas difficile de le comprendre. Se taire ou bien quitter le pays.
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Hélène s'y attacha à Mam', et la mère à Hélène, c'est assez naturel ces choses là quand à deux on partage le même lieu, qu'on s'enlise en même temps dans les rêves, qu'on attend le même homme et qu'on a pas le même âge.
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J'habite Betrachtunstrasse. Au 18 précisément. J'y suis depuis un an. Cette nuit est ma dernière ici, je vais quitter ce lieu et je suis affligé. Je suis affligé parce que tout ici me ressemblait - on me dit peu accueillant. C'était ma tanière, mon trou, mon chantier. Et puis on y voyait la rue d'en haut, un petit fragment de la ville ; tout petit, oui, mais juste de quoi surveiller dehors, dehors où rien ne va plus comme avant.
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(à propos des soins palliatifs)
Autour de lui (le mourant) les mots ne sont plus les mêmes. Le soutien est pensé. On l’encadre plus qu’on ne l’entoure : le carré a remplacé le cercle. En dépit du projet d’arracher le mourant à la déshumanisation d’une médecine scientifique et technique, une théorisation de ces soins s’y est forcément immiscée, ne serait-ce que dans leurs concepts fondateurs. C’est dire l’écueil auquel une telle pratique se heurte dans l’appréhension du subjectif et de la singularité, d’autant que le louable désir de perfection encourt, à force, le risque de la reproduction et de la norme.
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Hélas donc surgit Covid-19, et le politique prit peur.
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(...) ce virus, ce funeste virus qu'on espérait rester ressortissant chinois, débarquait en Europe, comme un vilain migrant mais en plus inquiétant. Et en moins de dix jours arrivait au galop une charge inattendue emportant avec elle les plus intolérables attributs de la vie pour l'homme occidental : le hasard, l'aléa, le risque, la mort et la peur de la mort. Et voilà l'Occident face à sa vulnérabilité.
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Si cela vous échappe, c'est simplement que vous êtes ordinaire.
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