S’embrasser et se raconter leur suffisaient. L’amour naissant liait et déliait leurs langues.
Sa fermeté l’étonnait, elle qui tâtonnait d’un désir à l’autre et, comme tous les adolescents, ne savait pas vraiment quoi faire de sa vie.
Lui, impassible, semblait déjà connaître son destin.
Elle se demandait, sans bien comprendre, d’où lui venait cette force, cet élan en dépit de la douleur.
Après la cérémonie, elle était restée prostrée trois jours durant sur le tapis, sans bouger, sans presque manger. Lorsque l’épuisement la saisissait, elle s’endormait, priant pour que le sommeil l’ensevelisse, lui épargne l’horreur du réveil. Ouvrir les yeux, c’était faire face à l’absence.
Emily avait choisi de voyager sans GPS. On avait tout son temps. Lorsque on se trompait, on faisait demi-tour. On s'arrêtait dans un café pour demander la direction. Quand il n'y avait pas de commerce ouvert, on trouvait toujours un petit vieux savourant le soleil, les yeux mi-clos sur son banc, heureux de pouvoir se rendre utile
Nous avions à cet instant l'invulnérabilité des Clochards Célestes et la vie nous semblait une éternelle épiphanie...
Bivouaquer avec pour toit un ciel criblé d'étoiles et pour lampe, une lune ronde et fertile. S'endormir le nez glacé et le coeur en feu. Vivre pour ces minutes, pour ces heures, pour ces jours où le temps n'a plus de prises. Hors-la-loi bénis du temps qui passe, du temps qui fuit, du temps qui coule... Vivre au dessus de ses forces pour en créer des nouvelles !
Nous avions à cet instant l'invulnérabilité des Clochards Célestes et la vie nous semblait une éternelle épiphanie...
Bivouaquer avec pour toit un ciel criblé d'étoiles et pour lampe, une lune ronde et fertile. S'endormir le nez glacé et le coeur en feu. Vivre pour ces minutes, pour ces heures, pour ces jours où le temps n'a plus de prises. Hors-la-loi bénis du temps qui passe, du temps qui fuit, du temps qui coule... Vivre au dessus de ses forces pour en créer des nouvelles !
Hé ! Toi qui te sens prisonnière !
As-tu jamais songé à modifier l'orientation des barreaux
De ta cellule pour en faire une échelle ?
Or le véritable agir est dans cette disponibilité, cette présence à ce qui est? Il n'y a rien d'autre. Agir pour la joie d'agir, grimper ou faire du yoga pour la joie de le faire dans l'instant. Dans cet agir, les catégories sont dépassées, il n'y a plus d'action ou de non-action, d'agissant ou de non-agissant. Autrefois, il me tardait de semer pour récolter. Aujourd'hui, je prépare la terre sans hâte.
Un magnifique ouvrage , voyage que du bonheur ! Le fond comme la forme nous font voyager tout en poésie .