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Citations de Stéphanie Kalfon (118)


on n'envie jamais les gens tristes. On les remarque. On s'assied loin. Parfois on e rapproche pour mesurer les kilomètres d'immunité qui nous tiennent à l'abri les uns des autres, et puis on repart chez soi. Les gens tristes, c'est comme les timides: ils vous donnent tout et vous prennent tels que vous êtes. Ils sourient souvent, possible, oui, possible. Ils sont familiers trop vite, mais quand il y a du monde ils se tiennent à carreau. Les gens tristes, ils sont enthousiastes d'un rien parce qu'ils s'ennuient de tout.
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L’homme qui possédait deux pianos et qui, pourrait-on dire au vu de la taille de sa chambre, vivait chez eux. p. 26
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Difficile de ne pas devenir fou à force de collectionner les absences.
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« Nous sommes si nombreux sur terre, on voit déjà tellement de gens en un jour, tellement de gens qu’on ne reverra jamais…. «
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Et je mesure le soin avec lequel j'ai regardé grandir ma fille. Il a peut-être dépassé la zone "normale" de l'attention qu'une mère doit à son enfant. C'est vrai, j'ai tout aimé de sa petite enfance, ce camaïeu d'inconforts, d'harmonies et de brutalités.
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Quatre ans d’écart. Le petit Erik est au sous-sol de la vie parisienne, tandis que le grand Claude [Debussy] est en pleine ascension. D’un côté, la dégaine d’un fil de fer pas très fier de lui, de l’autre un ballon d’orgueil. L’un assis sur ses errances, l’autre debout dans le confort. L’un dans la misère, l’autre dégoulinant de gloire : le cadet fera le pitre et l’aîné applaudira.
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A certains âges de la jeunesse, la colère, la provocation et l’insolence cachent seulement une confiance totale en la vie. On y croit totalement. Alors renvoyer du Conservatoire « le petit Erik Satie » en le jugeant médiocre, c’était faire de lui un être minuscule et raté. D’ailleurs, il court toujours prouver à ceux qui le savent et à ceux qui l’ignorent qu’il vaut quelque chose…
Ils ont fait de lui un être défait. Un être de ruine. Les vexations furent si injustes dans son cœur d’enfant qu’elles continuent de le menacer le long des âges. Ils ont fait de lui un être défait, un être de ruine. Qui s’épuisera à prouver que les autres se trompent.
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Passer à côté de Satie, c’était la signature de sa vie. Tout le siècle était passé à côté de lui, méprisant son personnage, voyant de la simplicité banale là où il y avait de la délicatesse, prenant pour de l’orgueil le souci de plaire. On était tous passés à côté de lui, y compris Conrad. Quelle horreur ce fut pour lui d’apprendre la mort de son frère par la Presse, la dans un wagon de train sordide et anonyme, en se penchant sur la page du journal d’un voisin éphémère….La mort misérable d’Erik Satie.
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« Satie vivait dans son Placard, comme un balai accroché à sa serpillière, repassant le même sol jusqu'à l'infini, prisonnier d'un minuscule rêve de bonheur qui ne pouvait pas tenir dans ses dix mètres carrés."
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Quand on parle de couleurs, être complémentaire ce n'est ni s'opposer ni se ressembler. C'est correspondre.
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Ma mémoire valse toute seule en parcourant les dates des vaccins et des diagnostics, c'est délicieux ces traces du temps je me rappelle ses toux en rafales, ses pieds malhabile, et puis ses sourires qui avaient tant tardé à venir, tant tardé à venir. Je m'effondre en larmes.
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Du noir se remet à couler dans mon crâne, je reconnais son odeur de rouille, elle imprégne ma salive d'une saveur spéciale : celle du malaise.
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Je voudrais me lever mais mon cœur reste assis.
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Un psy ? Tu sais ce que j’en pense, ils ont intérêt à entretenir les blocages, certainement pas à les résoudre, c’est comme ça qu’ils se rémunèrent.
(Page 56).
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Les enfants sont des frontières, dit-on, ils nous apprennent où sont nos limites, ils sont nos ombres portées mais portent aussi nos ombres.
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- Ça va madame ?
- Je ne sais plus. Depuis l’anniversaire de ma fille, je vis dans un cauchemar sans fenêtre et j’aimerais que quelqu’un m’aide à en sortir.
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Conrad avait ignoré la longue maladie qui avait desséché son frêre, lui avait creusé un trou dans le foie, un trou normand, un puits de Honfleur où l'alcool gargouillait, parce que c'est ainsi, les gens vous offrent volontiers un verre, mais vous ne trouverez personne pour vous lester d'un sandwich...
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Car les fantômes sont les silences qui nous peuplent et nous dépeuplent. Ils sont invisibles et sonores, comme des demi - soupirs. Ils sont une absence, un raté, le bruit au loin du froissement d'un déni. Ils sont ce qu'on attend. Ici, une personne, là haut, un retour. On attends des excuses, une réparation, la fin d'un mensonge, la sortie d'un chagrin. p 129
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Il partira, somnambule, groggy et heureux, en traînant un vers de René Char : "impose ta chance, serre ton bonheur e va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront". La poésie n'a jamais protégé de la mort. p35
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Un pays oui, un pays ça se visite, mais un paysage, c'est comme un souvenir, c'est vaste et ça ne s'attrape pas, ça n'appartient à personne, c'est là pour toujours et jamais identique, c'est une portion d'instant engourdie d'infini, à perte de vue pense Kate.
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