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Citations de Stéphanie Kalfon (118)


La mère de Kate est comme la neige et toutes les mères qui lui ressemblent. Pour se tenir à ses côtés il faut être capable de supporter une certaine température de froideur.
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Elle songe à tous les dessins du monde écrasés dans le sable, où sont-ils passés, où vont-ils ? tous ces dessins tous ces mots que l'eau efface sur les plages palimpsestes et pourtant quelqu'un les aura écrits, ils auront été là comme des milliers d'années à travers les étoiles, que reste-t-il de tous les dessins du monde ? un bruit peut-être, un bruit qui s'envole, signature dans l'atmosphère d'un passage sans suite, vivre c'est résister à la mort.
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Avec cette partition sans clef ou manque’t Toutes les barres, Satie peut nous faire croire qu’elle continue à l'infini. Qu’elle peut marcher sans s'interrompre car à chaque fin de page on peut, on doit revenir au début. Et recommencer.
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Man Ray estimait qu'Erik Satie était le seul musicien à avoir des yeux - Lui était si myope.
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Lorsque le sais ont ouvert la porte de cette chambre, le jour de sa mort, ils ne s'en sont pas remis. Ils ont manqué d'air. Là-dedans, c'était le vrac à l'état pur. Le chaos. Les coulisses d'un homme libre et musical, né pour créer et non pour vivre.
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On n'envie jamais les gens tristes. On les remarque. On s'assied lion, ravis de mesurer les kilomètres d'immunité qui nous tiennent à l'abri les uns des autres. Les gens tristes sourient souvent, possible oui, oui possible. Ils portent en eux une musique inutile. Et leur silence vous frôle comme un rire qui s'éloigne. Les gens tristes passent. Pudiques. S'en vont, reviennent. Ils se forcent à sortir, discrets faiseurs d'été... Partout, c'est l'hiver. Ils ne s'apitoient pas : ils s'absentent. Ils disparaissent poliment de la vue.
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La folie n’est pas du côté de l’extravagance, elle est du côté de la normalité. C’est bien la normalité qui est pure folie, la validation de la comédie sociale par ceux qui la jouent. p. 23
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On n’envie jamais les gens tristes… c’est tout un art de marquer les mémoires d’une encre effaçable… p.13
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Erik Satie est libre. Plus vraiment sûr d'être vivant mais libre.
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Paris change et Paris demeure. Frivole, bête, indécis. la Capitale prend de la vitesse : elle enfile les morts et les commémorations, comme les feux d'artifice. Il faut vivre, il faut brûler sa vie. S'amuser désinvolte.
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D'une certaine manière, à rebours, on peut la lire maintenant cette ligne de vie qui n'a jamais cherché autre chose qu'un peu d'amour et d'apaisement, un peu de silence, un peu d'enfance, un peu de ce qui nous unit aux autres : un regard.
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A trente cinq ans, Satie est en crise.
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Je suis né trop jeune dans un monde trop vieux.
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Quand les gens vous oublient sans raison, c’est indescriptible. Cela devrait être interdit par la démocratie. Ils vous laissent une fuite dans le cœur, comme un sifflement. On appelle ça des acouphènes. Pour les musiciens, ce n’est pas de chance.
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Difficile de ne pas devenir fou, à force de collectionner les absences.
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« En art comme en amitié, il faut aller jusqu’au bout, rester intransigeant jusqu’au bout. «
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« C’est le temple de la convention farfelue ici, on y trouve toute une faune d’esthètes échevelés, d’aspirant littérateurs, de rapins invraisemblables, de bohèmes… Ici la pompe la plus solennelle côtoie sans vergogne la fantaisie la plus débridée "
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Les enfants sont des frontières, dit-on, ils nous apprennent où sont nos limites, ils sont nos ombres portées mais portent aussi nos ombres.
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Paul esquive les sujets importants et s’accroche à son piano où il s’obstine à revisiter un morceau de Schubert. Le reste du temps on s’évite, on se heurte, on se coupe les phrases et les trajectoires, bref on s’encombre. Nos discussions tournent court, elles ont la forme d’un graphisme sans relief, un logo, et moi, je me sens à l’étroit. En quelques semaines, notre relation de couple s’est dégradée jusqu’à l’agacement.
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Paul se lève brutalement et claque la porte.
- Ne rien faire, ça me rend dingue!
À travers la fenêtre, le froid se lève d’un bond, comme Paul. J’écoute sans réagir le bruit du moteur, départ. Je me demande où mon mari est parti : avec son air de musique classique et son cœur mathématique, est-il bien armé pour retrouver Nina? Il la cherche probablement au gré des rues en se persuadant qu’il va la sauver, lui, le chevalier-papa soudoyant l’inutile et fendant l’incertain. Je l’imagine hagard dans le hasard, roulant à la seule lueur de sa bonne étoile. Il écrase la nuit, mais elle ne diminue pas, la nuit, non, ici aussi.
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