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Citations de Stephen McCauley (193)


Je cuisine très mal et je ne connais qu'une seule façon de me décider à préparer un repas : je jette tout dans un plat, je le mets au four et je prie pour que tout se passe bien.
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Je dois être hypocrite pour accepter l'argent de la famille alors que ne peut pas l'encadrer, mais bon, j'ai toute la vie devant moi pour avoir des principes. À vingt-deux ans, on peut être hypocrite.
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Une de mes plus grandes ambitions dans la vie est d'arracher un jour un téléviseur de sa prise au milieu d'une discussion houleuse et de le balancer par la fenêtre.
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Si elle avait été un fils, elle aurait pu devenir médecin, chercheur ou astronaute - même astronaute.
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La jeune femme assise sur le sofa venait d'émerger de son verre et il émanait d'elle une telle beauté, un tel calme, qu'elle me déplut immédiatement.
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L'aspect le plus attrayant d'une personne est souvent celui qu'elle s'efforce de dissimuler, celui qui lui paraît le moins engageant. Et lorsqu'on le met au jour, il devient un lien secret, une chose que l'on n'évoque jamais mais qu'on garde contre son cœur en ressentant, chaque jour, une égale émotion.
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(...) Frank affirmait que, s'il ne parlait jamais de son travail, c'est parce qu'il ne savait pas lui-même ce qu'il faisait.
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Pas question de se forger une bonne discipline de vie lorsqu'on a la possibilité, chaque jour de la semaine, de rester au lit jusqu`à midi.
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Maternité. Le mot prenait un nouveau sens, terriblement personnel. Il devenait à la fois vivant et pesant, chargé d'un pouvoir et d'une complexité insoupçonnés, jusqu`à toutes ces syllabes dont je prenais soudainement conscience.
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Fines mèches blondes plaquées sur le front par la transpiration, une touche de crayon rose sur les pommette, Nina avait l'air si jeune, si angélique, si parfaitement inchangée par rapport à son apparence habituelle que, ne sachant rien ou presque de ce que pouvait être une grossesse, j'en conclus qu'elle avait dû se méprendre sur son état.
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David regarda Julie rebrousser chemin vers la maison, ses cheveux flottant dans la brise tiède.
Dans cette autre vie qu'ils avaient partagée autrefois, leur vie d'avant, ils avaient cru que l'avenir qui les attendait était empli de possibilités infinies. Oh, même à l'époque, il savait que tout a des limites ; mais on eût dit qu'une gigantesque et scintillante étendue de temps se déployait devant eux, avec au bout un petit point brillant, tellement lointain qu'il demeurait mystérieux, mais qu'il n'était pas difficile d'imaginer aussi splendide que le pays d'Oz.
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* Il avait un visage allongé et rugueux, et sa barbe négligée, de teinte incertaine, était de celles qu’affectionnent les profs de Harvard ayant atteint la cinquantaine et souffrant de difficultés conjugales.

* Honnêtement je me fichais pas mal qu’il voyageât en compagnie d’un âne avec l’intention de le sodomiser sur la pelouse du Parlement de Londres. Mais je lui reprochais de vouloir dissimuler l’évidence, comme si j’étais incapable de déchiffrer les signes, risquais d’y attacher de l’importance ou pouvais me montrer indiscret. La moitié de l’industrie du voyage d’agrément a quelque chose à voir avec le sexe illicite – qu’est-ce qui le portait à croire qu’il était différent des autres ?

* D’un point de vue professionnel, l’avantage du séjour clandestin est qu’il est généralement précédé, ou suivi, pour cause de mauvaise conscience, de petites vacances avec l’épouse légitime.

* Je n’avais rencontré sa femme mais l’imaginais semblable aux autres épouses bien intentionnées et désespérément ternes dont sont affligés les universitaires de Cambridge. On pouvait les voir contourner Harvard Square vêtues de châles ajourés, de jupes paysannes et de chaussettes montant jusqu’aux genoux, une amulette indienne retenue à leur cou par une cordelette de cuir. Je descendis de l’étagère un répertoire d’auberges chic de la Nouvelle-Angleterre et sélectionnai avec amour la plus onéreuse et la plus séduisante du lot. Mme Fields y serait bien. Elle se sentirait à l’aise avec des bouquets de fleurs séchées de la salle de bains et les dessus de lit blancs surpiqués.
"Voici ce qu’il vaut faut, professeur. Très calme. Romantique mais de bon goût, si vous voyez ce que je veux dire. »
Ce que je voulais dire, c’était que, vu le confort suffocant des lieux, il n’y aurait rien d’étonnant à ce qu’il s’endorme à neuf heures et demie de son côté du lit à baldaquin, sans avoir touché sa bourgeoise. Les ébats sexuels sont à peu près aussi appropriés dans ce genre d’endroit que dans une cabine téléphonique.

* Le tourisme sabote l’environnement et la culture de continents entiers, sans parler des aspirations de tant d’imbéciles qui croient sincèrement acquérir une certaine compréhension du monde en restant assis six jours de suite dans un car climatisé qui traverse la Chine à toute allure.

* Pendant des années, j’avais gardé le moral grâce à la réflexion d’une rencontre d’un soir : j’étais mieux déshabillé que vêtu. Plus tard, j’ai compris que la remarque, loin de rendre hommage à mon corps, visait ma garde-robe.

* Sharon était à ma connaissance la seule personne qui réussit à assumer ses kilos superflus comme s’il s’agissait d’un somptueux manteau de fourrure. Posé sur ses épaules. Elle dépassait de cinq bons kilos le ratio « idéal » indiqué par les courbes de rapport taille/poids les plus indulgentes. Mais l’ensemble était onctueusement et harmonieusement réparti, et les proportions parfaites. Elle n’essayait jamais de camoufler sa silhouette, la soulignant même avec délectation en portant des pantalons moulants ou des robes estivales dénudées qui sanglaient sa taille. Il en résultait une étrange sensualité qui pouvait déconcerter, comme si elle incarnait des désirs naturels alors que les autres n’étaient que le produit du refoulement et de la persécution puritaine de la chair.

* Mes parents étaient, et avaient toujours été, inséparables ; Ils ne vivaient loin l’un de l’autre que quand mon père était hospitalisé. Cela explique probablement pourquoi il se faisait si souvent opérer. Que des gens qui se détestaient si manifestement aient choisi de passer tellement de temps en tandem était un mystère qui nous avait toujours obsédés, mes frères et moi. Finalement, Tony suggéra qu’ils ne pouvaient pas rester séparés longtemps parce que chacun craignait que l’autre ne soit en train de passer un moment agréable. Tant qu’ils restaient soudés ensemble, ils étaient assurés que l’autre serait malheureux.

* La crise, ce soir-là, concernait une quinquagénaire récemment divorcée qui était venue nous demander un voyage dans une île des mers chaudes où elle pourrait se détendre au soleil, se sentir complètement en sécurité et oublier le reste du monde en même temps que ses problèmes personnels. Les Bermudes étaient la réponse évidente mais Grace, pour une raison inexplicable, l’avait envoyée dans une petite station balnéaire de la Jamaïque principalement réputée pour son laxisme à l’égard du nudisme et de la consommation de drogue. La cliente avait téléphoné vers seize heures trente ce jour-là, demandant à être rapatriée vers la civilisation par le premier avion afin de pouvoir porter plainte contre Only Connect. Elle était arrivée dans la petite vile jamaïcaine à bord d’un car de ramassage scolaire bringuebalant et avait à peine posé le pied sur le chemin de terre qu’une nuée de revendeurs s’était abattue sur elle, lui proposant du ganja, de la cocaïne, du LSD, des champignons hallucinogènes et des massages à l’aloe vera. Encadrée par un groupe de rastafaris, elle était arrivée à son hôtel – un terrain de camping à peine amélioré – pour voir « une bande de drogués crasseux » se laver sous la douche collective installée en plein air. Elle avait à peine refermé derrière elle la porte de la cahute précaire annoncée par Grace comme une « villa privée » que des bruits confus retentissaient au-dessus de sa tête. Levant les yeux, elle avait vu une mangouste poursuivant un rat dans les poutres du plafond.
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Les gens associent les coussins décoratifs aux locations saisonnières bien tenues. Rien ne rend une pièce, que dis-je, une maison entière, plus accueillante et relaxante. Il ne peut tout simplement pas y en avoir trop. Et quand on a un canapé sur lequel on ne veut pas que les gens s'asseyent - ce qui n'est sans doute pas le problème ici -, on en met encore plus. Comme ça, on crée une atmosphère chaleureuse, mais concrètement le canapé est inutilisable.
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Léonard et moi vivons encore ensemble par détestation réciproque, cela n'a rien a voir. Nous nous méprisons assez pour que la passion reste intacte dans notre mariage. Et oui, quoi que tu en penses, se crier dessus est une forme de passion.
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Réussir à avoir une bonne opinion de soi-même, c'était un peu comme vieillir de manière digne : totalement impossible, mais ça valait quand même le coup d'essayer.
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Il avait cessé de considérer sa brève union de jeunesse avec Julie Fiske, et les aventures féminines qui l'avaient précédée, comme des preuves de sa bisexualité, pas plus qu'il ne considérait son voyage d'une semaine à Prague dans les années 1990 comme une preuve de sa citoyenneté tchèque.
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Une autre qu'elle aurait pu avoir l'air débraillé avec un chemisier à moitié sortie de sa jupe ou une barrette à cheveux mal attachée, mais ces détails conféraient à Renata une sorte de glamour désenchanté, à la manière de l'ex-maîtresse d'un homme politique français.
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David fut contrarié de l'entendre parler de "marché" et de "merchandising". Tout comme "portefeuille d'investissements" et "coloscopie", c'étaient là des termes qui ne sonnaient pas bien dans la bouche d'une gamine de seize ans.
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Stephen McCauley
Un peu comme sa conviction qu'elle comprenait bien les tenants et les aboutissants du conflit syrien - il suffisait qu'on lui pose une question un peu pointue pour que tout s'effondre
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Stephen McCauley
Julie ne connaissait qu'un seul homme ayant trompé son épouse avec une femme plus âgée, et c'eût été exagéré de dire que Julie connaissait le prince Charles
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