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Critiques de Sue Hubbell (79)
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Une année à la campagne

« La Dame aux Abeilles », quel joli nom, n’est-ce pas ? C’est comme cela qu’on appelle la botaniste-bibliothécaire Sue Hubbell, installée dans les monts Ozark, dans le Missouri.

Cette femme et son mari ont voulu quitter la vie urbaine, découvrir la vie sauvage en communion avec les bêtes et les plantes. Elle s’est retrouvée seule, et après quelque temps de furieux désespoir, a décidé de vivre.

Vivre ! Quel programme merveilleux ! Car quoi de plus stimulant que de vivre dans les monts Ozark, entourée de lynx, de cerfs, de serpents, d’araignées, de cafards, de grenouilles, d’oiseaux, de chiens, de termites, de chats, de chauves-souris, de papillons...

Quoi de plus exaltant que de marcher dans la forêt, dans des chemins bordés de fougères, de grimper le long de falaises et de découvrir le plus beau paysage du monde ?

Mais quel programme difficile quand on est une femme seule, et qu’il faut apprendre à se débrouiller avec le camion et sa mécanique, les bâtiments – même si ce n’est qu’un chalet et une grange – à rafistoler, à chauffer, et surtout, les ruches et la miellerie à entretenir ! Car j’y reviens, la Dame aux Abeilles est apicultrice et possède des ruches disséminées dans tous les monts Ozark.

Le travail ne manque pas, mais cela ne l’empêche pas de s’occuper de ses voisins (éloignés, cela va sans dire), d’accueillir ses amis dans son chalet, de participer à un barbecue avec les anciens combattants, de sauver de l’embourbement un camion enlisé dans un sentier, de s’engager dans la lutte contre la construction d’un barrage sur la rivière en bas de chez elle, et surtout d’observer, observer la vie grouillante, rampante, volante, végétale.



J’ai adoré lire ces pages pleines d’humilité et d’humour, ces pages où explose la vie et où l’être humain a une position non pas prépondérante, mais tout à fait adéquate. Sue Hubbell ne se proclame pas maitresse des abeilles, des animaux et des plantes. Elle les accompagne et fait les bons gestes, c’est tout. Elle prend sa place dans un monde où chaque être a un rôle, du parasite d’oreilles du papillon de nuit au lynx.



Si je devais trouver une bonne dénomination pour ce livre, je dirais que c’est un condensé instructif de sagesse souriante, oui, c’est tout à fait ça.

Bonnes vacances dans les monts Ozark !

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Une année à la campagne

Lorsque j'ai commencé la lecture de ce livre, je ne m'attendais pas à cela. En ayant lu la 4ème de couverture, je pensais découvrir la reconversion de Sue Hubbell, son installation en tant qu'apicultrice et les débuts de sa nouvelle vie au fin fond de la campagne américaine.

Et bien, pas du tout...

Ici, l'auteur est déjà installée depuis une quinzaine d'année et l'apiculture n'est pas le sujet de ce témoignage.

Il s'agit en fait de sa relation avec la nature, tout simplement. Tout simplement, mais aussi de façon très belle, très profonde. Il y a une harmonie entre elle et la nature qui l'entoure. Alors oui, les ruches font partie de sa vie et elle en parle, mais elle nous raconte aussi tout son environnement, les arbres, les oiseaux, les plantes...

Un livre apaisant.
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Une année à la campagne

Elle était bibliothécaire et biologiste de formation et avec son mari, Paul, ils en ont eu assez de la société de consommation. Ils sont partis, errer sur les routes américaines pendant un an à la recherche de la terre promise, d’un idéal de vie. Arrivés dans les Ozarks, Sue découvre cette propriété de presque quarante hectares, encadrée par deux rivières et occupée par une ferme en vente. Elle saute sur l’occasion et s’installe comme apicultrice afin de gagner sa vie. C’est cette vie que Sue Hubbell nous raconte dans « une année à la campagne », saison après saison. Une aventure qui dure depuis une douzaine d’année au moment de la publication de ce journal de bord. L’expérience qu’a menée l’auteure est fascinante et surtout un magnifique témoignage écologique. C’est un superbe livre de chevet à lire et relire, à consulter et à s’en inspirer, particulièrement pour qui souhaite se lancer dans l’apiculture car il fourmille de conseils techniques. A noter page 164, la recette de la tarte aux kakis et aux noix à essayer…

Traduction de Janine Hérisson et préface remarquable de J. M. G. Le Clézio.

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Une année à la campagne

«  C’est vous le rayon de soleil du Missouri ? » ou encore «  La dame aux abeilles » quelle joli titre pour Sue Hubbell, biologiste de formation et bibliothécaire à Rhode Island .



Fatiguée de vivre en marge de la société de consommation de l’Est américain elle décide de changer de vie .

Avec son mari elle trouve une ferme dans les monts Ozark , au sud- est du Missouri, ils décident de créer une « Une ferme d’abeilles ».

Commence pour elle une aventure solitaire : son mari l’a quittée dont elle n’imagine guère les conséquences .

Mi- roman, mi- journal, le lecteur découvre les tâches innombrables qu’elle doit accomplir au fil des saisons, en créant une miellerie , dans cette nature isolée et sauvage , elle entre dans un monde nouveau riche d’enseignements —— la nature ne donne pas la même réponse à toutes les questions ——

Grâce aux dix - huit millions d’abeilles, habitant ses ruches, qui couvrent dans leurs vols deux - cent cinquante mille hectares des Ozarks à son labeur harassant, recherche des sucs, ventilation, de la ruche , nourriture des larves et de la reine, essaimage , distillation du miel , mise en bocaux puis vente elle vit en communauté étroite , en harmonie avec maints bêtes et plantes : chant des rainettes , papillons, opossums, serpents, bruants indigo, araignées, insectes, mouettes, jaseurs’ mésanges, oiseaux - satin , mocassins d’eau, épeires, tout un monde qui vit et frémit autour d’elle , toutes les formes de vie qu’elle observe et respecte tout en maniant la tronçonneuse et en abattant des arbres pour se chauffer....

On découvre au fil des pages le ciel changeant , les tâches multiples de l’auteur au fil des saisons, ses évocations pétries d’humour et de bon sens , ses observations minutieuses et éclairées sur plantes , insectes , mammifères , animaux qu’elle respecte tant , ses analyses évoquées avec pédagogie et enthousiasme , ses remises en question, son humilité en découvrant que la vie naturelle est un très bon professeur et qu’il faut laisser le savoir mûrir et germer comme tout ce qui est vrai et vivant .



Une très belle histoire de savoir engrangé, lié au charme magique d’une femme indépendante et solitaire qui est parvenue à percevoir l’enchantement qui maintient les éléments naturels ...

Une bouffée d’oxygène qui peut ne pas plaire à tout le monde.

Ce n’est que mon avis, bien sûr !



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Une année à la campagne

Alors, celui-là, je l'a-d-o-r-e: j'ai dû l'offrir une bonne dizaine de fois à tous les copains qui ont eu le courage de quitter la ville pour vivre la folle aventure de la... campagne.

Eh oui, ce fut le projet fou de l'auteur, Sue Hubbell,biologiste de formation, qui quitte l'Est américain pour une ferme dans les monts Ozark, au sud est du Missouri (moi, j'ai eu besoin d'une carte...) et elle décide, avec son mari ( qui partira bien vite...) , de créer une "ferme d'abeilles".

Elle, qui n'avait aucune expérience de l'agriculture ou de l'élevage, va devoir surmonter des situations que je préfère lire que vivre.... au contact de toutes les petites bêtes qui partagent le même territoire: araignées, serpents (humm), rainettes, vipères rouges, petits mammifères en tous genres. Finalement, elle découvre LA VIE.

Le livre est écrit au fil des saisons et chaque page est un pur émerveillement. le lecteur apprend à écouter, à observer...

"J'ai souvent rêvé d'un livre complet, où il y aurait les oiseaux, les insectes volant dans la lumière du matin, les gouttes accrochées dans les toiles d'araignées, le ciel changeant selon les saisons, l'odeur de la pluie et le bruit du vent, les cris des animaux, un livre où on sentirait la chaleur du soleil, le toucher léger des plantes, un livre où il y aurait les secrets visibles et invisibles du monde comme la recette de la tarte aux kakis. Un livre qui me donnerait le même bonheur que lorsque je lisais autrefois Virgile, assis près de la mer à l'ombre des oliviers. Un livre où la poésie serait comme une respiration, où le langage ferait sa musique familière. Il me semble que le livre de Sue Hubbell est ce livre-là", et c'est J.M.G le Clézio qui le dit...

Je vous le jure, un pur régal...


Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Une année à la campagne

Chut ! Après avoir été bien attentive à ce merveilleux cours de sciences naturelles, il me faut du silence pour digérer paisiblement toutes les fabuleuses informations qui se bousculent dans ma tête.

Au fil des saisons, j’ai bu les mots de Sue Hubbell, sans un souffle, sans un soupir, pour ne rien perdre de l’inestimable cadeau de ses observations de la nature dans les collines des monts Ozark dans le Missouri.

Depuis douze ans, elle habite entre bois, collines, rivière bouillonnante et cascades d’un petit ruisseau. Un endroit qui, de par sa beauté époustouflante, suscite l’émotion. Elle le partage avec des bruants indigo, des couples de cardinaux, un coyote femelle, des rainettes, un mocassin, un lynx… Qui a finalement la légitimité pour se proclamer propriétaire légal de cette parcelle ?



Après le départ de son mari, c’est dans cet environnement en éternelle effervescence qu’elle réussit à tourner le dos à son chagrin pour continuer sa vie dans ce monde qu’elle s’est choisi.



Selon la saison, enfoncée dans son fauteuil en cuir marron ou assise sous les chênes, entre deux gorgées de café, elle nous parle de la sérénité des grenouilles, de l’étonnement d’une vipère rouge, de l’air féroce de l’inoffensif hétérodon, de la timidité de la recluse brune et bien sûr de l’activité bourdonnante des ses 300 ruches, la quête de nectar, les moyens de communications des abeilles, la récupération d’un essaim, la réception de nouvelles reines.

Elle apprécie chaque période de l’année, même l’hiver où la diminution des déplacements est synonyme de calme et de paix. Elle en profite pour étiqueter ses pots de miel au coin d’un bon feu.

Chant des grenouilles et des coyotes, trilles des oiseaux, bourdonnements des abeilles, vrombissement d’une merveilleuse tronçonneuse (outil vital pour ne pas mourir gelée et accessoirement donner de l’aisance et de la lumière à un grand noyer) résonnent au fil de l’eau.



Face à la complexité du cercle de vie où chacun joue son rôle, ne pas trouver de réponses à certaines de ses questions l’émerveille. Quelle admirable démonstration d’humilité devant cette nature grandiose mais fragile dont l’excès d’interventionnisme humain peut faire basculer l’équilibre.

Avec un humour simple et rafraîchissant, Sue Hubbell nous a laissé une très belle leçon de modestie, un hommage vibrant à cette terre exceptionnelle.

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Une année à la campagne

Sue Hubbel a quitté un poste sûr et bien payé de bibliothécaire dans une université américaine pour devenir apicultrice dans les montagnes du Missouri.

Alors que son mari qu'elle avait accepté de suivre à la campagne la quitte après une petite année, elle décide de poursuivre seule l'aventure.

Son endurance, sa patience et une force de travail au-dessus de la moyenne vont lui permettre de vivre (simplement) du miel qu'elle produit.

Jour après jour, on suit cette femme extraordinaire dans son travail quotidien, ses rencontres avec les fermiers locaux et leur blues qui mène parfois au suicide.

Sue Hubbel dresse un tableau sincère du "deep East" sans essayer de l'enjoliver. Stoïque, elle se contente de rapporter ce quelle observe de la vie sociale, de la faune et de la flore. Sa profonde connaissance de la biologie et du règne animal constituent d'ailleurs un des points forts du livre: on y apprend un certain regard sur le minutieux travail de la nature dont l'admiration et l'émerveillement sont les principaux protagonistes!

Ce récit est une incroyable leçon de courage et d'optimisme qu'il convient de déguster à petites doses, le soir avant le coucher.

En somme, au vrai livre de chevet, mais dans le meilleur sens du terme. Après une journée stressante, il permet de se ressourcer dans un climat de confiance et de sérénité dont on ne soupçonne même pas l'existence.
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Une année à la campagne

Belle préface de J.M.G. le Clézio qui résume à elle seule ce livre de Sue Hubbell.



Sue Hubbell, biologiste et bibliothécaire a décidé un jour, de fuir la vie fantôme connue sous le nom de "société de consommation".



Elle est allée s'installer au Sud-Est du Missouri dans une région montagneuse appelé les Ozarks.



Elle y a élevé des millions d'abeilles et a vécue du produit de ses ruches.



Elle nous fait découvrir les richesses immenses de la nature.



Celle qu'on a surnommée " la dame aux abeilles" nous fait aller d'émerveillement en émerveillement, en nous décrivant cette vie qui foisonne autour d'elle.

Principalement la multitude d'oiseaux, mais aussi d'insectes en tous genres, d'arachnides, de serpents, sans oublier fleurs et plantes.



Ce livre est d'une grande richesse mais aussi très poétique.



" Un livre où la poésie serait comme une respiration, où le langage ferait sa musique familière" (J.M.G. le Clézio)
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Une année à la campagne

Ce livre n'est pas un roman, c'est le récit d'une femme, biologiste et bibliothécaire, qui a souhaité retrouver une vie dans la nature avec son mari dans le Missouri dans les années soixante-dix (le livre date de 1983). Son mari part au bout de quelques années et elle se retrouve seule pour s'occuper de ce qui la fait vivre désormais, ses abeilles. Ce récit est une suite de chroniques où elle nous parle de la nature environnante tout au long de l'année. Ses abeilles bien sûr, mais aussi la faune, la flore, le voisinage, ses impressions, sa vie quotidienne.





Le tout est écrit avec à la fois beaucoup d'enthousiasme et beaucoup de poésie et cela donne un livre extrêmement attachant. D'abord parce qu'il faut de cran pour vivre comme elle le fait, loin de tout, en s'occupant de ses abeilles et ensuite de la distribution de son miel. Ensuite, et c'est ce qui est extraordinaire pour moi qui ne sais même pas reconnaître quelle bestiole me bourdonne aux oreilles ou quel oiseau chante devant ma fenêtre, parce qu'elle réussit à comprendre la nature et à être en symbiose avec elle ! Avant tout, les animaux sont chez eux dans la nature et Sue le comprend peu à peu. Leurs déplacements, leurs couleurs, leurs bruits, tout a un sens et au bout de toutes ces années elle a presque tout compris et elle-même fait partie intégrante de cette nature qu'elle aime tant. L'épisode où elle choisit d'aller dormir dehors parce qu'elle "étouffe" dans sa maison et que son chien gémit parce qu'il veut rentrer, lui, est symptomatique ! Elle est désormais moins "apprivoisée" que lui !

Bref un vrai coup de coeur pour moi !
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Une année à la campagne

Gros coup de coeur pour ce livre, cette femme, cette ferme et ses « petits » habitants, ces terres aux pieds des Ozarks.

Grosse envie de suivre l’auteure : Tout quitter, vie sociale et professionnelle, sentiments d’omniscience et prétentions savantes, pour revenir à une vie simple, à l’essentiel.

Dans ces chroniques saisonnières dans la campagne du Missouri, Sue Hubbell nous fait partager son quotidien d’apicultrice. Des petites histoires « de rien du tout » : le chant des grenouilles, le premier café du matin, sous le vieux chêne du jardin, les orages d’été, les journées passées à couper du bois, à récolter le miel, à retaper le toit de la grange ou le vieux pickup...

Un quotidien fait de débrouillardise, d’émerveillement et d’humilité. Celui d’une femme qui trouve la sérénité dans la simplicité de cette vie à la campagne.

Sans avoir rien de commun avec l’auteure, je me suis sentie extrêmement proche d’elle, et de cette nature familière.

Biologiste de formation, l’auteure alterne les passages naturalistes (passionnants), les pensées philosophiques et les anecdotes tendres et/ou drôles.

Ce petit livre rappelle en outre une chose si évidente qu’on l’oublie parfois : La beauté du monde réside dans ces petits riens, là, juste sous nos yeux. Il n’est pas nécessaire de voyager à l’autre bout du monde pour en découvrir les richesses botaniques et fauniques.

Un récit poétique qui m’a fait rire, qui m’a émue, surprise, intéressé. Un beau coup de coeur, que je vous recommande vivement, à lire au coin du feu, une cuillère de miel dans votre camomille.

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Une année à la campagne

Un bon conseil à tous ceux et celles qui aiment la nature et les petites ou grosses bêtes qui vont avec: laissez vous tenter par un séjour ressourçant chez Sue Hubell.

Lorsqu'elle n'est pas occupée par ses abeilles et leur miel ou par le rafistolage de sa ferme, elle observe les créatures sauvages ou domestiques qui l'entourent. Dans une série d'anecdotes et de réflexions rapportées de façon vivante, claire et terre à terre, elle nous emmène dans son monde pour nous faire faire partager les plaisirs que lui offre son labeur dans un environnement préservé.

J'ai aimé son esprit curieux, sa tolérance, sa façon d'envisager sa place au sein d'un système vivant complexe dans lequel elle ne se sent pas supérieure et je reviens absolument enchantée de mon escapade à la campagne. Mais que les saisons passent vite en bonne compagnie. Je n'ai pas vu l'année filer !
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Une année à la campagne

Ah quelle belle et reposante lecture !

Ce n'est pas donné à tout le monde de vivre en pleine nature, seule, et maintenir une activité d'apicultrice. Quelle reconversion, chapeau bas. Je dois vous dire rien que toutes les anecdotes d'araignées, trop peu pour moi. J'en ai encore des frissons.

Elle nous retranscrit ses observations de la nature, et ce fut très intéressant hormis les petites bébêtes à 8 pattes ;) J'ai apprécié ce bain de liberté dans ce domaine, écouter la vie des abeilles etc... la flore, la faune sauvage, beaucoup de connaissances tant sur l'apiculture, la botanique qui font de ce livre un régal pour ceux qui s'y intéressent.

La vie simple, au gré des saisons, se préoccuper du bien être des ruches, de maintenir plus ou moins en bonne forme les bâtiments, faire son miel et aller le vendre puis vivre de peu, quant la nature donne tant pourquoi chercher plus loin.

Un vrai régal à lire, un livre qui restera à mes côtés pour piocher de tant à autre une bouffée d'oxygène, une piqûre de rappel que parfois il ne faut pas chercher bien loin le bonheur il est dans le pré parait-il !



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Une année à la campagne

La ferme de la narratrice a pour décor les Ozarks, au sud est du Missouri.

Avec Paul, son époux, elle a fui la ville pour s'installer ici, fuyant la ville et la société de consommation.

Très vite elle se retrouve seule pour gérer un élevage d'abeilles, dont elle vend le miel.

Il n'y a que peu d'histoire, le récit suit les saisons et la narratrice évoque les observations qu'elle fait au fil des jours.

C'est plein d'insectes, de fleurs, d'odeurs, de pluie et de brumes, de neige et de vent.

La poésie de la nature se respire à chaque page.

Tous les sons, les images, les odeurs et les frôlements sont décrits.
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Une année à la campagne

Sue Hubbell, la dame aux abeilles, offre un ode à la nature sauvage avec ce roman situé dans les monts Ozark, au sud -est du Missouri.

J’ai reçu ce livre en cadeau il y a déjà quelques années, d’une amie très chère, et je le feuillette a l’occasion, quand la neige couvre le sol et que le vert manque à la palette de mes couleurs.

Les saisons rythment la vie de l’auteure et sa formation de biologiste ouvre son esprit à son environnement et elle réalise assez vite que la nature lui enseigne beaucoup plus que les bancs d’école.

Elle devient apicultrice avec son mari et continue malgré les embûches et le départ de son mari; elle apprivoise la vie et la mort et les différentes tâches de la vie quotidienne.

« Pendant ces douze années, j’ai appris qu’un arbre a besoin d’espace pour pousser, que les coyotes chantent près ruisseau en janvier, que je peux enfoncer un clou dans du chêne seulement quand le bois est vert, que les abeilles en savent plus long que moi sur la fabrication du miel, que l’amour peut devenir souffrance, et qu’il y a davantage de questions que de réponses. »

C’est un magnifique enseignement que nous livre Sue Hubbell, la vie selon le cycle de la nature, cette nature si imprévisible, les lois du règne animal… et sa prise de conscience est d’autant plus actuelle à l’heure où les effets de la surconsommation et de la détérioration climatique se font tellement sentir.
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Une année à la campagne

J'ai lu ce livre avec délectation !

Sue Hubbell raconte son quotidien à la campagne avec tous ses émerveillements et elle fait ça vraiment très bien.

Elle décrit la nature avec une telle poésie et une telle finesse, par touches si délicates que l'on ne peut que s'émouvoir, s'étonner et être heureux avec elle.

Elle parle de la nature mais aussi des humains, de ses voisins, de gens de passage, d'amis et c'est toujours avec douceur et délicatesse.

J'ai adoré ce livre contemplatif.

A lire dehors, sous un arbre en se laissant interrompre par le bruit des abeilles et du vent dans les feuilles.

A lire en rêvassant...
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Une année à la campagne

Cela faisait déjà un moment que ce livre m'appelait. L'essaim d'abeilles est venu jusqu'à moi.



Sue Hubbell aussi connue sous le nom de « la dame aux abeilles », nous plonge directement dans son vécu personnel. Son installation est déjà faite, depuis plusieurs années, lorsque celle-ci nous livre son témoignage. Quatre saisons s'écoulent comme une rivière libre, et chaque chapitre nous plonge dans une description de ce grand espace où elle s'est installée pour élever ses abeilles. Il y a comme on le retrouve très souvent dans le genre nature writing, une formidable description de la faune et la flore environnante. Que cela soit en décrivant des espèces florales avec les noms latins, en passant par entomologie et ses nombreux insectes, leurs modes de vie et leurs interactions avec la nature. Au fil des pages, on sent la présence de la nature là, toujours présente, aussi sauvage que calme.



Sue Hubbell pose un cadre enchanteur du grand espace où elle se trouve, sa relation tête-à-tête avec les abeilles nous fait voir le lien que l'on peut entretenir avec ce qui est plus petit que nous. La perfection que mère nature à faite où chaque espèce à sa place et son rôle afin de garder l'équilibre harmonieux. C'est aussi comprendre ce qui nous échappe. Mais également comprendre que vouloir vivre dans la nature est tout sauf quelque chose de relaxant. Si l'activité diurne est relativement présente, l'activé nocturne est également décrite à travers le cri des hyènes et le hululement des Grands-Ducs. Mais la vie là-bas, c'est aussi les relations avec les autres fermiers, la solidarité, les échanges cordiaux et muets.



Un témoignage qui permet de se ressourcer en se coupant de tout, de s'interroger sur l'évolution des choses et de notre adaptation. Mais aussi de voir la beauté dans les petits détails et de conserver sa faculté d'émerveillement. Braver les saisons. Tout simplement être et s'ancrer, dans son sol ,sous les cycles de la vie et des saisons afin de prendre racine comme son beau noyer noir. Cette histoire qui a été écrite dans les années 1980 – 1986, nous montre à quel point, nous avons, nous humains, plus besoin de la nature pour vivre que l'inverse.



Après tout, il en faut peu pour être happyculteur.
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Une année à la campagne

Sue Hubbell, ancienne bibliothécaire américaine, a décidé à la quarantaine de changer de vie et de s'installer à la campagne avec son mari. Maintenant séparée de celui-ci, elle poursuit avec bonheur sa vie d'apicultrice dans sa "ferme d'abeilles" perdue dans les monts Ozark, entourée de quelques voisins et surtout de toute une vie sauvage qu'elle apprend petit à petit à connaître.

Alors que je m'attendais à un roman décrivant la vie et le travail d'une apicultrice, Une année à la campagne s'apparente plus à une suite de chroniques au fil des saisons. Chaque petit chapitre décrit un pan de la vie de Sue Hubbell, ses découvertes de la faune et flore locale, les petits événements qui animent la micro-communauté rurale dans laquelle elle habite, les tâches nécessaires à la gestion de ses ruches et de leurs habitantes. J'ai trouvé ces chroniques un peu inégales : certaines sont très drôles et passionnantes tandis que d'autres m'ont un peu moins intéressée. J'ai aussi parfois regretté le manque d'un fil conducteur : on est plus sur une succession de saynètes que sur un vrai roman construit.

Ces petites réserves mises à part, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Loin des discours savants des biologistes, Sue Hubbell se place en observatrice curieuse de la nature et nous narre ses découvertes avec une curiosité et un humour rafraichissants. Ses descriptions des fermiers bourrus des Ozark (une autre facette de la faune locale !) sur le mode pince-sans-rire sont également très drôles. Un vrai amour de la nature et de cette vie simple et sauvage transparaît à travers ces lignes et on ressent la volonté de l'auteur de partager ses petites joies quotidiennes comme ses moments de galère. Autre point fort de ce livre : loin de décrire la vie d'apicultrice comme la solution à tous les maux de la société contemporaine, l'auteur n'édulcore jamais les difficultés économiques ou le dure labeur du métier d'agriculteur. Les pages où elle évoque les conseils qu'elle donne aux candidats au retour à la terre sont d'ailleurs parmi les plus drôles de ce roman.

Une belle lecture, originale et inspirante et que je conseille à tous les curieux ou amoureux de la nature.

PS : je n'ai par contre pas du tout apprécié la préface de JMG Le Clézio qui dévoile plusieurs des passages les plus drôles du livre en citant l'auteur et m'a fait perdre le plaisir de la découverte. A lire plutôt la fin si vous y tenez (j'ai trouvé qu'elle n'apportait pas grand chose à part paraphraser le roman).
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Une année à la campagne

Ce récit autobiographique que j’ai vu passé ici et là était pour moi. Une année à la campagne….. Moi c’est toute l’année à la campagne et pour vous expliquer pourquoi il m’a tout de suite interpellée il faut que je lève un peu le voile sur mon passé.



Parisienne de naissance, j’ai quitté la capitale à la naissance de ma fille sachant que Paris et enfants étaient difficilement conciliables. J’ai vécu ensuite dans une grande ville de province (Orléans) puis peu à peu je me suis orientée vers la campagne. Désormais je vis au milieu de la nature dans un petit lieu-dit au milieu de bois et prés où seuls les chants des oiseaux m’accompagnent.



J’ai donc compris, et cela se confirme à chaque fois que je retourne en ville, que la ville et moi nous n’étions plus compatibles : bruit, foule, stress, appel à la consommation, pollution etc….. Dès que j’arrive en ville je n’ai qu’une envie …… partir. Je deviens de plus en plus « ourse dans sa tanière » !. J’ai à portée de mains, de pieds et de vue les bois, le calme, la faune et la tranquillité. Tout n’est pas parfait, il y a quelques inconvénients mais je sais malgré tout la chance que j’ai (enfin pour ceux qui aime ce genre de vie).



Voilà pourquoi ce petit récit de Sue Hubbell m’était prédestiné. Oui bien sûr je ne suis pas une spécialiste des abeilles comme elle, qui est biologiste de formation, mais j’ai retrouvé entre ses lignes des réflexions sur le rythme de nos vies au fil des saisons dans la nature mais aussi sur notre comportement consumériste, notre relation aux autres que je me suis moi-même faites.



Comme dans Walden ou La vie dans les bois de H.D.Thoreau que j’ai lu très récemment (comme quoi ce sujet me plait), Sue Hubbell évoque non pas son quotidien au jour le jour mais les faits marquants de celui-ci, saison après saison mais à la différence de son célèbre précurseur c’est frais, pétillant, très accessible. J’ai appris énormément de choses sur les ruches et leurs occupantes (sa seule activité rémunératrice), sorte de microcosme de société.



Depuis son divorce, elle vit seule et parfois cette situation peut poser soucis quand il s’agit de travaux importants qu’elle essaie au maximum de réaliser par elle-même avec les moyens du bord et l’aide parfois de son fils.



Je me demande parfois où nous autres femmes d’un certain âge nous situons dans le tissu social une fois que la construction du nid a perdu de son charme.(…) Nous avons le Temps, ou du moins la conscience du Temps. "Nous avons vécu assez longtemps et en avons vu assez pour savoir, autrement qu’au plan intellectuel, que la mort nous attend et nous avons donc appris à vivre en nous sachant mortelles, prenant nos décisions avec soin et après mûre réflexion parce que nous savons que nous ne pourrons pas les prendre à nouveau. Le temps pour nous aura une fin : il est précieux, et nous en avons appris la valeur. (p230)"



Comme pour Thoreau la coupe du bois est une des principales « corvées » indispensable pour tenir tout un hiver. La séparation d’avec son mari qui se chargeait de cette tâche l’a obligée au maniement de la tronçonneuse, objet très dangereux en soi et dont elle garde une certaine méfiance. Elle analyse de façon calme et posée (et parfois humoristique) les choses et les événements pour s’adapter le mieux possible à eux.



J’ai beaucoup aimé la façon dont elle parle de tout ce qui l’entoure mais aussi de ses observations sur elle-même, ses relations de voisinage (bonnes et nombreuses) souvent liées à son travail d’apicultrice. De par sa formation, elle observe et analyse les comportements de ses fabricantes de miel : hiérarchie d’une ruche, comportement suivant les saisons, production, prédateurs etc.. C’est facile d’accès et parfois source d’inspiration pour son propre comportement.



"Vivre dans un monde où les réponses aux questions peuvent être si nombreuses et si valables, voilà ce qui me fait sortir du lit et enfiler mes bottes tous les matins. (p85)"



L’écriture est très agréable, parfois teintée d’humour, d’étonnement, n’hésitant pas, ici ou là, à relater des rencontres festives avec ses compatriotes comme la fête chaque année du cochon grillé qu’elle organise chez elle au mois de Juillet.



C’est une lecture rafraîchissante, instructive (observations des araignées, serpents, poules, coq et autres petits animaux de son environnement), bruissant des milles sons de la nature des monts Ozarchs (Missouri) où elle vit. C’est l’éloge d’une vie simple, active, jamais ennuyeuse car cela fourmille de remarques et réflexions sur l’importance d’observer, d’écouter ce qui nous entoure et ce n’est pas moi qui vais la contredire. J’en suis convaincue…..



Un roman-journal de bord, que l’on peut reprendre, relire ici ou là quelques passages, pour s’aérer, s’inspirer, goûter aux joies d’une vie simple. Il va rester pour moi un livre de chevet dans lequel j’irai piocher au fil des faisons des bribes d’inspiration. Je le recommande en cas de stress urbain, d’un besoin urgent de s’aérer, presque un petit guide de philosophie rurale…
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Une année à la campagne

Il existe des livres dont la lecture se doit de tomber à un moment donné. Je n’aurais pas eu l’idée de lire Une année à la campagne il y a deux ou trois ans, mais son moment est arrivé, pendant le confinement, en ville, alors que je m’apprête à m’installer de manière permanente à la campagne dans quelques semaines. Je ne pouvais donc qu’être intéressée par le témoignage de Sue Hubbell, biologiste qui, à la cinquantaine, part s’installer avec son mari dans une région assez reculée du Missouri, les monts Ozark. Ils décident ensemble de devenir apiculteurs, et lorsque son mari la quitte, Sue continue seule l’exploitation de centaines de ruches, et la responsabilité de dix-huit millions d’abeilles ! Ce n’est pas une mince affaire, dans un endroit isolé, au bout d’un chemin à peine carrossable, que de mener à bien cette exploitation, tout en s’initiant à la menuiserie, la culture potagère et la mécanique. Sa seule limite est qu’elle ne réussit pas à tuer des animaux, et continue d’acheter la viande emballée en supermarché (c’est très américain) sans même réussir à élever des poulets pour les consommer.



Ce qui est surtout passionnant dans cette année répartie sur cinq saisons, du printemps au printemps suivant, ce sont les observations de l’auteure sur la nature, et notamment sur les animaux qui vivent aux alentours ou dans sa ferme. Elle les respecte et aime à connaître tout de leurs modes de vie, que ce soient des bruants ou un lynx, ou encore une recluse, des mocassins d’eau ou des invités moins sympathiques comme des blattes. Sa connaissance parfaite du nom des plantes s’avère aussi, contre toute attente, très intéressant. Les relations humaines ne sont pas pour autant absentes de sa vie, elle reçoit de nombreux visiteurs, s’intéresse à ses voisins, se documente sur la construction d’un barrage sur la rivière qui traverse son terrain, retrouve chaque année des anciens combattants qui campent au bord de la rivière.

L’humour qui parcourt ces pages se marie bien avec l’érudition, et les anecdotes quotidiennes avec les réflexions sur la nature, sa complexité, ses ressources. Un livre qui fait du bien, à lire et à garder pour y piocher des inspirations et des encouragements !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Une année à la campagne

Enoooorme coup de coeur que ce texte délicieux, découpé en saisons comme l'année, et qui offre un tel bol d'air et de nature en plein confinement!

L'auteur est apicultrice dans les Ozarks aux USA et elle nous emmène dans sa vie, très saisonnière, entre soins des ruches, travail du miel, entretien du chalet, relations avec les voisins, qu'ils soient originaires du coin ou comme elle, arrivés ici suite à un retour à la terre. Plantée là par le mari qui avait lancé, ou accompagné on ne sait pas, ce retour à la terre, notre narratrice auteur ne s'est pas laissée seule et vit une vie pleine, entre ses abeilles, son chat, ses chiens, les termites qui tentent de manger son plancher et la nature autour d'elle. Elle donne envie de s'arrêter enfin dans une randonnée pour profiter, de passer une heure bien gagnée à observer le plus banal des piafs, de redécouvrir et d'explorer... Un très beau texte naturaliste et un très beau portrait que je recommande chaleureusement!
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