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Citations de Svetlana Alexievitch (925)


Comment croire une chose inconcevable ? On a beau essayer de comprendre, on n’y parvient pas. Je me souviens très bien : nous partions et le ciel était d’un bleu azur.
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Mais nous ne savons pas comment tirer le sens de cette horreur. Nous n’en sommes pas capables. Car il est impossible de l’appliquer à notre expérience humaine ou à notre temps humain…
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« Achetez mes pommes ! De bonnes pommes de Tchernobyl ! » Quelqu’un lui donne un conseil : « Ne dis pas que ces pommes viennent de Tchernobyl. Personne ne va les acheter. – Ne crois pas cela ! On les achète bien ! Certains en ont besoin pour la belle-mère, d’autres pour un supérieur !
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- Nous n’avons ni la télé, ni la radio. Nous ne savons pas ce qui se passe ailleurs, mais on vit plus tranquillement.
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Dès les premiers jours, les sentiments étaient que nous n’avions pas seulement perdu la ville, mais la vie entière...
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Craignez les premiers élans du cœur, ils peuvent être sincères
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— La population est misérable, humiliée. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps on était une grande puissance. On ne l’était peut-être pas mais on le croyait à cause de nos fusées, de nos chars d’assaut, de nos bombes atomiques. On croyait vivre dans le plus beau, le plus juste des pays. Et vous nous dites qu’on vivait dans un pays terrifiant, sanglant. Qui vous le pardonnera ? Vous avez appuyé sur le point le plus douloureux… Au plus profond…
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Qui donc aujourd’hui peut se résoudre à faire descendre la foule dans la rue, une foule qui ne croit plus en personne, que ce soient prêtres, écrivains ou hommes politiques ? Elle ne veut que répression et violence… Elle ne se soumet qu’aux hommes en armes… Ceux qui se servent d’un stylo l’irritent plus que les porteurs de kalachnikov. On m’a donné ici des leçons sur la façon d’écrire. La foule chez nous est toute-puissante…
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Le métier d’écrire, c’est une profession et c’est un destin ; dans notre malheureux pays, c’est davantage un destin qu’une profession
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En quoi le totalitarisme est-il dangereux ? Il nous rend tous complices de ses crimes.
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À nos yeux les Afghans n'étaient pas des hommes, et nous n'en étions pas non plus pour eux. Nous ne pouvions pas nous permettre de voir des êtres humains en face de nous. Sinon nous n'aurions pas pu les tuer.
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Pourquoi nous mettions-nous à haïr ? C'est très simple. Un camarade était tué alors qu'on l'avait côtoyé, qu'on avait mangé dans la même gamelle. À présent il était mort, tout brûlé. C'est très clair. À ces moments-là, on serait capable de tirer comme des fous.
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Tant de livres ont été écrits sur la guerre, tant d’armes ont été fabriquées par la main et par l’intelligence de l’homme que l’idée de meurtre est devenue normale.
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On nous a dès l’enfance inculqué, gravé dans l’esprit, l’amour des hommes en armes. Nous avons grandi comme si nous étions toujours en guerre, même ceux qui sont nés des dizaines d’années après
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Qui sommes-nous ? Comment se fait-il qu’on nous manipule si aisément ? Apporter à une mère un cercueil de zinc, puis la convaincre de porter plainte contre l’écrivain qui a raconté comment elle n’avait pas pu embrasser son fils une dernière fois, réduite à caresser un cercueil de zinc… Qui sommes-nous donc ?
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La paix ce n’est pas simplement l’absence de guerre, mais avant tout l’absence de violence faite aux hommes.
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En 1983 à Kaboul j’ai entendu dire pour la première fois : « Il faut faire intervenir notre aviation stratégique et rayer ces montagnes de la carte. Voyez tous les hommes qu’on a perdus, et sans aucun résultat ! » Voilà ce que disait un ami. Il avait comme tout le monde une mère, une femme, des enfants. Cela revenait à dire que nous envisagions d’ôter à des mères, des enfants, des maris, le droit de vivre dans leur propre pays parce que leurs « opinions » n’étaient pas les bonnes.
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J'avais une amie qui avait perdu son père. Chaque fois que j'écrivais une lettre au mien, j'ajoutais, à sa demande : "Papa, je te fais un gros bisou et mon amie Lera aussi." Tout le monde voulait avoir un papa.
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[Blocus de Léningrad] J'ai vu de mes yeux une fillette voler à une femme un petit pain, au marché. Une petite fille… On l'a attrapée, on l'a jetée par terre et on s'est mis à la frapper … Atrocement… A mort. Elle, elle se dépêchait de manger, d'avaler le petit pain. De le dévorer avant qu'on la tue… Neuf cent jours comme ça…
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Quand j'ai été guérie, on a compté avec maman. J'avais neuf blessures par balles. C'est comme ça que j'ai appris à compter : deux balles à une épaule et deux à l'autre, ça fait quatre. Deux à une jambe et deux à l'autre, ça fait huit. Et un impact au cou. Ça fait neuf.
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