Adrien fonctionne à l'opposé du monde. Quand la terre tourne dans un sens, lui, marche dans l'autre.
Je suis une dévergondée, un point c'est tout. Une dévergondée ne mérite pas un si grand bonheur. Si le devoir de toute femme respectable est de se reproduire, celui d'une dévergondée est de s'en abstenir.
Les courses demandent un minimum de préparation si on ne veut pas en oublier la moitié ni y passer la journée.
Je me tape toujours le chariot à la roue coincée ! Ils me le réservent, on dirait.
L'échalote, ça sauve les sauces les plus ratées.
Elle va se lever au chant du coq, se coucher avec les loups. Elle va arriver ici pour finir sa nuit, c'est sûr.
L'idée ne m'a jamais effleurée : gagner de l'argent pour fuir mes responsabilités...
Tu me fais perdre le temps dont je ne dispose pas !
Je rouspète sans cesse contre le temps qui file trop vite, voilà que les minutes prennent des siècles.
Il ne voulait plus "passer son temps à le gagner, mais gagner son temps à le passer."
Si notre vie ne vaut pas ce qu'elle nous coûte en effort, la nôtre vaut déjà son pesant de cacahuètes.
Si certains hésitent dans leur vie, j'ai commencé très tôt à construire mon avenir. "Tu creuses ton trou, lentement, mais sûrement."
A prendre la vie à la légère, ses nuits écrasent son existence.
Adrien trouve que je dors "comme une pierre". Fasciné par ma maîtrise du sommeil, il me compare aux momies dans leur sarcophage.
Quelle que soit la règle, qu'elle te plaise ou non, tu dois la suivre. C'est comme ça qu'on arrive à vivre en collectivité. Tu imagines si tout le monde faisait comme bon lui semble ? Ce serait la jungle.
La guillotine n'a d'intérêt que si le condamné veut vivre !
A-t-on jamais enlevé une fourchette à l'un des invités au dîner ? Présente-t-on trois verres d'eau à quatre assoiffés ?
J'aime pas qu'on me plaigne. Je préfère rigoler. Devant les mines compatissantes, je réponds depuis trente ans : "Je n'ai pas de père, mais je m'en fiche, c'est comme ça. J'ai une photo."
Deux sœurs, et une mère italienne... Ma figure, la même que « lui ». Quand ils me voient rigoler, dans la famille, ils disent : "C'est son portrait craché." Et ma mère est à la fois triste et fière. Elle est fière parce que je suis blonde comme lui, alors qu'ils sont tous bruns. Mais moi je préférerais être comme eux. C'est pour ça, que je fais des conneries comme les mecs, pour leur ressembler, pour être plus italienne qu'eux. Des conneries d'artiste, comme dit mon parrain. Je suis sa préférée. Et lui aussi, c'est mon préféré.
Il y a longtemps qu'un livre ne m'avait pas rire comme çà.
J'aime l'écriture très directe, très contemporaine de Sylvie Testud
J'ai hâte de lire un autre de ses livres...
L'ambiance de la fin d'une histoire. Une histoire d'amour. Le passé se fait déjà plus présent que le présent lui-même.