Citations de Sylvie Testud (167)
◦Parait qu’àprès on a les seins qui pendent ?
- Même quand on n’en a pas ?
- Oui, ça pend. En gant de toilette, m’a informée la gynécologue à ma dernière consultation. Oh putain !
◦Le mensonge est l’oxyègene de la respiration sociale
je fais toujours deux fois la même erreur.
C’est bizarre de se dire que nos vies continuent en parallèle et ne se croiseront plus jamais
On roule sur une plage géante et au bout il n’y a pas la mer
- Je suis absente toute la semaine, je rappelle à Adrien.
Je vérifie ma valise. Six tenues. Chaussures, deux paires. Dentifrice, brosse à dents, crèmes.
Quand j’ai peur, je fais tout plus vite.
Quand je suis seule dans l’appartement, je m’empêche de dormir pour écouter les bruits.
J’étais morte de trouille à l’idée de sortir de chez moi.
J'ai peur du silence. J'ai peur qu'elle me pose une nouvelle question que je ne veux
pas entendre. Une question à laquelle je finirais par répondre la vérité.
J'imagine la douleur de ma sœur aînée. Comme une gifle silencieuse.
Elle disait déjà pas de gros mots avant, mais là, en plus, on n'a même pas le droit d'en dire devant elle ! Je me demande si elle ne ferait pas un peu son numéro, avec sa copine qui parle en accent circonflexe.
C'est mignon quand on est petit, mais c'est moche quand on est grand.
Le réveille-matin est un membre actif de la famille. C'est lui qui demande d'arrêter de manger. C'est lui qui demande d'arrêter de se prélasser. C'est lui qui demande d'aller se laver. Le réveille- matin, c'est lui qui dicte les règles.
Quand on est majeur, on fait ce qu'on veut.
Quand les grands sont en faute, j'ai remarqué, ils s'énervent les premiers. Ils hurlent plus fort que ceux qui les accusent.
Se savoir vivant, c'est merveilleux.
Celui qui craint la pauvreté, fuit le miséreux, celui qui craint la souffrance, fuit le malade, je fuyais les "laissés de côté". La peur de ressembler aux désoeuvrées me faisait les haïr. L'envie de me sentir différente me poussait à les dédaigner.
Je me suis toujours posé beaucoup de questions. Sur la vie, bien sûr, mais aussi sur l'utilité de notre existence. Qui sommes-nous dans l’univers ? A quoi servons-nous ? Quelle est notre importance dans cette immensité ? Tout ce qui fait l'essence de l'homme. Sa force, ses faiblesses. Ce qui le rend si fascinant.
Si on te claque la porte au nez, rentre par la fenêtre.