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Citations de Ta-Nehisi Coates (123)


Je veux ce que j'ai toujours voulu, ce que j'ai toujours affirmé vouloir. Je veux que mes mains, mes jambes, mes bras, mon sourire, mon corps tout entier m'appartiennent, à moi et à moi seule. Et si je devais éprouver un jour le besoin, le désir d'offrir tout cela à quelqu'un, alors il faudrait que ce besoin et ce désir soit les miens, pas ceux d'un autre.
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La race naît du racisme, et non le contraire. La façon dont on nomme les gens n'a jamais été une affaire de généalogie ni de physiognomonie. Elle est plutôt une affaire de hiérarchie. Les différences de couleur de peau et de nature de cheveux remontent à la nuit des temps. En revanche, croire à la prééminence de la couleur de peau et de la nature des cheveux, penser que ces facteurs peuvent contribuer à l'organisation cohérente d'une société et reflètent des caractéristiques plus profondes, indélébiles : voilà l'idée nouvelle qui fonde ce nouveau peuple, qui a été conduit à croire, contre toute évidence et de manière trafique, qu'il est blanc.
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Tu n𠆚vais que dix ans. Mais je savais qu’il était de mon devoir de te perturber, c𠆞st-à-dire de t𠆞mmener là où certaines personnes allaient faire insulte à ton intelligence, où des voleurs allaient essayer de te faire participer au hold-up de ta propre vie en camouflant leurs bûchers et les effets de leurs pillages sous le masque de la charité chrétienne.
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La salle de classe était une prison, construite pour d𠆚utres intérêts que les miens. La bibliothèque était ouverte, infinie, libre.
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Les politiciens prennent le micro, clament que les jeunes sont devenus fous, qu'ils ont le cerveau malade, qu'ils sont de super-prédateurs. Eh bien moi je dis :
- Allez vous faire foutre, vous tous qui avez un jour sorti ce genre de conneries, vous qui parlez comme si nous ne savions pas de quoi il retournait réellement. Nous avons lu vos livres, les fiches de scores que vous tenez. Et nous avons vu l'avenir. Nous savons comment nous mourrons : de la main de cousins, double meurtre et suicide, victimes de guerres totalement abstraites pour vous, à l'hôpital, lentement étouffés par une angine de poitrine ou le cholestérol. Nous sommes tout en bas de l'échelle, et tout ce qui nous sépare de la bête sauvage, tout ce qui nous sépare du zoo, c'est le respect. Le respect qui pour vous est aussi naturel que le sucre et la merde. Nous savons qui nous sommes, nous savons que nous nous comportons comme si nous n'allions pas traîner en ce monde, ce monde qui n'a jamais voulu de nous. (189-190)
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"L'Amérique blanche" est une sorte de syndicat, déployé pour protéger son pouvoir exclusif de domination et de contrôle sur nos corps. Parfois ce pouvoir est direct (lynchage), parfois insidieux (discrimination).
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De quelle manière , précisément, l'Europe avait-elle contribué au sous-développement de l'Afrique? Je devais absolument la savoir.
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Mais parce qu'ils croient être blancs, ils préfèrent accepter qu'un homme puisse être étranglé à mort et filmé sous l'égide de leurs lois. ... Ils préfèrent voir Prince Jones poursuivi par un flic pourri à travers trois juridictions différentes et abattu pour avoir agi comme un être humain. Ils préfèrent enfin, en toute conscience, pousser mon fils de quatre ans dans le dos comme s'il n'était qu'un simple obstacle sur la chemin de leur journée si importante.
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Voilà ce que je voudrais que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition - un héritage.
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Je ne l'avais jamais vu aussi à l'aise. Ils bavardaient avec cette décontraction qui n'était pas permise à Baltimore. La colère d'autrefois qui le protégeait et l'avait peut-être sauvé du temps de Murphy Homes l'avait déserté, et il ne restait que ce que mon père et les miens avaient toujours souhaité. Il ne restait qu'un homme.
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J’aimais Malcolm parce que Malcolm ne mentait jamais, à l’inverse de l’école et de sa moralité de façade, à l’inverse de la rue et de son atmosphère de bravade, à l’inverse du monde des rêveurs. Je l’aimais parce qu’il disait les choses clairement, sans jamais verser dans le mysticisme ou l’ésotérisme, parce que sa science ne puisait pas ses racines dans les actes de fantômes et de dieux mystérieux, mais dans le fonctionnement du monde réel. 
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Et cette violence n’avait rien de magique ; elle avait été conçue d’une façon cohérente.
Mais conçue comment, au juste ? Et pourquoi ? Il fallait que je le sache. Je devais me sortir de là… Je dévorais les livres. Ils étaient comme des rais de lumière dans l’encadrement d’une porte et peut-être pouvait-on accéder à un autre monde derrière cette porte, un monde hors de portée de la peur paralysante qui sous-tendait le Rêve. 
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Je sortais la tête un peu plus haute, parce que si on le fait comme il faut, si on prétend être ce nègre-là avec assez de conviction, on finit par y croire un peu, même si on n'a fait qu'affronter son reflet dans le miroir de la chambre. Je découvris ainsi pourquoi les rappeurs avaient une si grande gueule. La Connaissance aussi avait peur de la rue. Mais le carnet de rimes était un livre de sorts : il invoquait les esprits de l'asphalte, les dieux anciens et les ancêtres éplorés, et ceux-là ne t'abandonneraient jamais. Cet été-là, je compris enfin ce que Fruitie avait voulu dire. Sous l'égide du hip-hop, on ne vivait jamais seul, on ne marchait jamais seul.
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Ta-Nehisi Coates
Ignorer le fait que l’une des plus vieilles républiques du monde a été bâtie sur la suprématie blanche, prétendre que les problèmes d’une société duale sont les mêmes problèmes que ceux du capitalisme sans régulation, c’est cacher le péché du pillage national derrière le péché du mensonge national. Un mensonge qui refuse de voir que réduire la pauvreté aux États-Unis et mettre un terme à la suprématie blanche sont deux choses différentes. Un mensonge qui refuse de voir que combler l’écart dû aux inégalité sociales ne réduira pas l’écart dû au racisme.
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Ta-Nehisi Coates
Je devais me sortir de là ...Je dévorais des livres. Ils étaient comme des rais de lumière dans l'encadrement d'une porte et peut-être pouvait-on accéder à un autre monde derrière cette porte, un monde hors de portée de la peur paralysante qui sous-tendait le Rêve.


page 56
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Il nous inspirait un sentiment étrange, à mi-chemin entre la haine et une totale révérence. Aucun de nos amis n’avait de père et en cela il était un don du ciel mais il était difficile de lui en être reconnaissant.
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Presque chaque jour, j'écoutais l'album Death Certificate d'Ice Cube : "Laissez-moi vivre ma vie, si on ne peut plus vivre notre vie, laissez-nous donner notre vie pour la libération et le salut de la nation noire."
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Notre histoire était inférieure car nous étions inférieurs, ce qui veut dire que nos corps étaient inférieur.
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