AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Tan Twan Eng (31)


"Une vieille maison garde toujours un trésor de souvenirs."
Commenter  J’apprécie          150
Acceptez le fait qu’il existe en ce monde des choses que nous ne pouvons expliquer, et la vie deviendra compréhensible. C’est l’ironie de la vie, mais c’est aussi sa beauté.
Commenter  J’apprécie          10
….we all had the power to change our pasts, our beginnings – or our perception of them, at least – but none of us could determine how our stories would end.
….nous avions tous le pouvoir de changer notre passé, nos débuts – ou du moins notre perception de ceux-ci – mais aucun d’entre nous ne pouvait déterminer comment nos histoires se termineraient.
Commenter  J’apprécie          140
Les employés de Frédéric ont pris soin du jardin en suivant mes instructions, mais on sent qu'il a été entretenu par des profanes.
Commenter  J’apprécie          00
Devant moi s'étend un voyage d'un million de lieueset le souvenir est le clair de lune que j'emprunterai pour illuminer mon chemin.
Les fleurs de Lotus s'ouvrent aux premiers rayons du soleil .La pluie de demain s'annonce à l'horizon,mais très haut dans le ciel une petite silhouette pâle descend,en grandissant à mesure qu'elle s'approche du sol.Je regarde le héron dessiner un cercle autour de l'étang,telle une feuille tourbillonnante, avant de se poser sur l'eau en propageant des ondes silencieuses à travers le jardin.( Page 556).
Commenter  J’apprécie          40
Après son départ,je reste près de l'étang à le contempler.J'entends de nouveau en moi-même la voix d'Aritomo: Faites tout comme il convient, et le jardin s'en souviendra pour vous.》
Au fil des ans ,je me suis parfois demandé pourquoi il refusait qu'on couche sur le papier ses instructions,pourquoi il craignait tant que ses idées soient volées et copiées.Apres avoir vécu si longtemps loin de Yugiri,je commence à comprendre enfin réellement ce qu'il voulait dire.Les leçons sont inscrites en chaque arbre,chaque buisson,chaque vue que je regarde.Il avait raison: j'ai appris par coeur tout ce qu'il m'a enseigné.Mais le réservoir de mes souvenirs commence à se lézarder.Si je ne mets pas par écrit, qui comprendra ses instructions,quand je ne serai plus capable de les faire comprendre à autrui,quand moi-même je ne comprendrai plus mes propres paroles. ( Page 278/ 279).
Commenter  J’apprécie          10
Sur un sommet au -dessus des nuages vivait jadis un homme qui avait été le jardinier de l'empereur du Japon.Peu de gens connaissaient son existence avant la guerre mais je savais qu'il avait quitté sa patrie aux confins du soleil levant pour s'installer dans la région montagneuse du centre de la Malaisie. J'avais dix -sept ans quand ma soeur me parla de lui pour la première fois.Une décennie devait encore s'écouler avant que je me rende dans les montagnes pour le voir.( Page 11).
Commenter  J’apprécie          70
Les souvenirs ressemblent à des zones ensoleillées dans une vallée obscure, et leur emplacement varie au gré des nuages. De temps à autre, la lumière tombe sur un point particulier du temps et l’illumine un instant, avant que le vent chassant les nuées au-dessus de la faille éclairée plonge de nouveau le monde dans l’ombre.
Commenter  J’apprécie          40
L’encre la plus pâle durera plus que les souvenirs des hommes
Commenter  J’apprécie          00
Au bord du toit, un drapeau à prières décoloré et déchiré claquait au vent. Il me lança : “Dites-moi jeune homme, est-ce le vent qui bouge ou seulement le drapeau ?“
- Qu’avez-vous répondu ? demandai-je.
- J’ai dit : “Ils bougent tous les deux, vénérables.“ Le moine secoua la tête, manifestement déçu de mon ignorance. “Un jour, déclara-t-il, vous vous rendrez compte qu’il n’y a pas de vent et que le drapeau ne bouge pas. Seul le cœur et l’esprit de l’homme s’agitent.“ » (page 403)
Commenter  J’apprécie          00
Votre esprit ressemble à une feuille de papier tue-mouches pendant au plafond, se lamentait Aritomo. La moindre pesée y reste collée, si fugace et insignifiante soit-elle.
Commenter  J’apprécie          00
D’innombrables chauves-souris sortent des centaines de grottes criblant ces versants. Je les regarde plonger dans les brumes sans aucune hésitation, en se fiant aux échos et aux silences au milieu desquels elles volent.
Je me demande si nous sommes tous pareils, si nous gouvernons notre vie en interprétant les silences entre les paroles, en analysant les échos en retour de notre mémoire afin de reconnaître le terrain et de comprendre le monde qui nous entoure ?
Commenter  J’apprécie          10
Je reconnu le visage rouge de Kwan Kun, le dieu de la Guerre
[…]
Il est aussi le dieu du Commerce, dis-je à Aritomo. Le commerce est une forme de guerre, à ce qu’on m’a dit.
Et la guerre est un commerce, répliqua-t-il.
Commenter  J’apprécie          10
Tout en m’activant, je récitais leurs noms comme un rosaire : Kazezuchi. Nata. Kibasami. Shachi. Tebasami. Maillet. Hachette. Cisailles pour élaguer. Kazezuchi. Nata. Kibasami. Shachi. Tebasami. Le rosaire s’enrichissait chaque jour de perles nouvelles.
Commenter  J’apprécie          10
Peut-être parce que Aritomo le faisait si bien que les gens n’en avait pas conscience. Quand arrive-t-il que nous remarquions les nuages au-dessus de nos têtes, les montagnes dominant la clôture ?
Commenter  J’apprécie          10
De la vapeur s’élevait en volutes du sol, comme si quelqu’un avait allumé des bâtons d’encens et les avait plantés dans la terre humide.
Commenter  J’apprécie          00
- Vous semblez plein d'enthousiasme, répliquai-je. Il se pourrait pourtant que l'indépendance vous mette au chômage.
- Vous autres Chinois êtes encore plus terrifiés par le Merkeda que nous, les Blancs." observa-t-il avec un sourire oblique.
C'était vrai, surtout pour les Chinois du Détroit élevés à l'anglaise - les Chinois du Roi, comme nous nous appelions nous-mêmes. Nous avions vu les mouvements pour l'indépendance sombrer dans la violence en Inde, en Birmanie et dans les Indes orientales hollandaises, et nous redoutions que des conflits communautaires du même genre ne déchirent également la Malaisie. Ne sachant quel serait notre sort sous la férule des Malais, nous préférions que les Anglais gouvernent le pays en attendant qu'il soit prêt à l'indépendance. Mais quand serait-il prêt ? Personne n'était disposé à le dire.
Commenter  J’apprécie          10
- Il s'agit de paysages de montagne et de scènes de la nature. Il me semblait que c'étaient des sujets fréquents dans les ukiyo-e.
- Mais en l'occurrence ils sont tous situés en Malaisie. Rien ici ne rappelle sa patrie. Il ne traite aucun des motifs que nos artistes affectionnent d'ordinaire. Pas de paysages d'hiver, pas de vues du Fuji Yama ou de scènes du monde flottant.
Je feuillette de nouveau la liasse. Chaque estampe contient des éléments reconnaissables de la réalité malaise : des jungles luxuriantes, des hévéas alignés dans des plantations, des cocotiers s'inclinant vers la mer, des plantes et des animaux qu'on ne trouve que dans les forêts équatoriales - une rafflésie, une sarracenia, un chevrotain, un tapir.
Commenter  J’apprécie          20
Le jardin doit vous toucher au plus profond. Il est censé changer vos sentiments, les empreindre de joie ou de tristesse. Il vise à vous faire prendre conscience de l’impermanence de toute chose en cette vie. L’instant où la dernière feuille va tomber, où l’ultime pétale va se détacher… cet instant concentré toute la beauté et la mélancolie de la vie. Les Japonais l’appellent mono no aware.
Commenter  J’apprécie          70
J'offris ma nuque à son coup de sabre. Puis je maîtrisai ma voix tremblante afin de parler clairement et fermement :
"Les amis se séparent à jamais
Oies sauvages perdues dans les nuages."
C'était un haïku de Matsuo Bashô, son poète préféré.
Commenter  J’apprécie          172



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tan Twan Eng (171)Voir plus


{* *}