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Critiques de Tarun J. Tejpal (163)
Loin de Chandigarh

J'adore cet écrivain! Ce livre est un merveilleux voyage a travers le monde mais surtout l'Inde. On est rapidement ensorcelé par l'amour exceptionnel de ce couple que tout oppose. Ce n'est pas pourtant une simple histoire d'amour. Le style très riche, recherché, un vrai régal.
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La vallée des masques

Une écriture superbe, majestueuse et poétique, pour un récit philosophique qui met en garde contre l'intégrisme et plus largement, contre le conformisme.



Le fonctionnement hallucinant de cette communauté relève de la secte, puisqu'aucun de ses membres n'entre jamais en contact avec "l'outre-monde". La descendance est assurée par les femmes de la "Maternité" où les enfants sont élevés collectivement par toutes les mères, ne sachant même pas qui est la sienne ! Plus tard, on leur impose de porter un masque, le même pour tout le monde : l'effigie. Hors de question de se distinguer, seul compte l'investissement dans la Confrérie. D'ailleurs les prénoms disparaissent eux aussi en grandissant, remplacés par des "alphanombres". Les Eclaireurs assènent à longueur de journée les paroles sacrées de Aum, et le moindre écart est sévèrement sanctionné...



Quand la puberté s'éveille, les garçons trouvent le plaisir au "Sérail des Bonheurs fugitifs" mais hors de question de s'attacher à l'une ou l'autre des jeunes femmes. Quant aux filles, elles sont ensemencées dès les premières règles par les Grands Timoniers, purs d'entre les purs, selon un rituel inévitable. Le narrateur y rencontrera une des nombreuses figures rebelles du roman, une jeune fille aux yeux noirs fulgurants.



Le narrateur trouvera sur son parcours toute une galerie de personnages originaux, qu'il méprisera ou admirera : le Wafadar QT2 aux prouesses légendaires, l'étrange obèse qui séduit ses compagnons en chantant (alors que c'est interdit), le vénérable Grand Calao au service duquel il entrera... et bien d'autres encore !



Car ce récit est une véritable épopée, une histoire à la fois dérangeante et passionnante qui tient en haleine jusqu'à la dernière ligne par ce suspense que l'auteur a instauré dès le départ : qu'a-t-il bien pu se passer dans la vie du héros pour qu'il en arrive là ? Et on ne lâche pas le livre avant de savoir !..
Lien : http://www.takalirsa.fr/hant..
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Loin de Chandigarh

Lu il y a quelques temps déjà, mais il m'a laissé un excellent souvenir. Facile à lire, et dépaysant.
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Loin de Chandigarh

Premier ouvrage de l'auteur Tarun J. Tejpal, LOIN DE CHANDIGARH est un roman foisonnant, envoûtant, un hymne à l'amour sensuel, à la passion dévorante que deux êtres peuvent éprouver l'un pour l'autre. Il est du reste paru en anglais sous le titre de The Alchemy of the Desire qui, je trouve, correspond beaucoup plus au contenu du livre.



Le récit commence par la fin, au moment ou le couple se sépare ; et puis le narrateur reprend leur histoire depuis le début. Fizz et lui se sont connus pendant leurs études à Chandigarh, une ville nouvelle au nord de l'Inde. Lui devient journaliste, essaie d'écrire un livre à plusieurs reprises, mais l'inspiration lui manque et ses essais terminent tous à la poubelle. Elle enseigne de temps en temps ou travaille pour une maison d'éditions. Pendant une quinzaine d'années ils s'aiment d'un amour torride, leur désir l'un pour l'autre n'est jamais assouvi. Après le décès de la grand-mère Bibi Lahori, le narrateur hérite d'une somme importante et tous deux décident d'acheter une maison dans un petit village au pied de l'Himalaya, afin de s'échapper de temps en temps de Delhi où ils étaient installés. Lorsque les ouvriers chargés de la rénovation du bâtiment trouvent un coffre de bois renfermant plusieurs dizaines de carnets intimes écrits par une femme, Catherine qui a occupé la maison un siècle auparavant, il se plonge dans leur lecture, s'y absorbe totalement. Cette lecture durera trois ans pendant lesquels il s'immergera dans ce récit au point d'être hanté par le spectre de son auteure et de perdre tout désir pour Fizz, s'apercevant à peine de sa présence. Elle finira par le quitter, spectatrice impuissante de son détachement envers elle.



Mais LOIN DE CHANDIGARH n'est pas seulement un roman d'amour. Il y a en fait deux histoires dans cet ouvrage : celui du couple du narrateur et de Fizz et celui de Catherine, une américaine qui, au siècle dernier, a fui sa famille pour s'émanciper et a suivi en Inde l'homme qu'elle aimait et avec qui elle partageait de nombreuses aventures érotiques. Avec l'histoire de Catherine, on visite le Paris libertin de l'entre deux guerres, on entre dans l'Inde des maharadjahs et on assiste au destin de cette femme frustrée par l'homosexualité de l'homme qu'elle aime et qui finira rejetée par son amant.



J'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre, le début est lent et j'ai été un peu déstabilisée par la construction du récit ; j'ai trouvé des longueurs dans les cent premières pages, et puis j'ai été emportée par le style de l'auteur, la diversité des thèmes qu'il aborde, ses descriptions des personnages et des lieux, toujours détaillées, souvent poétiques ou humoristiques. C'est un roman passionné, passionnant ; la plume de l'auteur est à la fois puissante, évocatrice et légère, presque fluide. C'est à la fois un voyage dans l'empire des sens et dans ceux de l'Inde moderne et post-colonial. Jubilatoire.......


Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Loin de Chandigarh

Sur fond de réalisme brut, deux histoires se croisent, se chevauchent, presque amoureusement. L’idée qui en ressort : l’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est le sexe.

Si les critiques littéraires n’en font QUE des éloges, pour moi voilà un roman d’amour complexe (trop ?), puissamment érotique (trop ?), avec certains passages ou épisodes (vraiment trop !) longs et (trop !!!) crus. Envoûtant, par moments, avec une très belles écriture et de très beaux passages, mais ...admettre que je n'ai globalement pas aimé.
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La vallée des masques

Au coeur de la nuit, un homme attend ses assassins. Il sait qu'ils arrivent, que ses anciens frères d'armes seront bientôt là pour le tuer. Alors, avant qu'il ne soit trop tard, il enregistre sur magnétophone ce qui l'a amené à fuir la communauté dans laquelle il a grandi, il raconte "une histoire, la sienne, son remède singulier dans la grande pharmacopée des récits du monde".



Karna a grandi au sein de la communauté d'Aum, prophète enseignant le partage et le renoncement à la propriété individuelle. A trois ans, Karna est enlevé à sa mère pour rejoindre la Maternité, et être élevé par toutes les Mères, le lien d'appartenance étant entièrement banni. A seize, il reçoit l'effigie, masque permettant à tous d'être égaux, et signant à jamais la perte de son visage. Jeune brillant, déterminé et convaincu, il devient bientôt X470, guerrier Wafadar, défenseur de la communauté d'Aum.



Le narrateur nous raconte son histoire avec sincérité, c'est à dire telle qu'il l'a vécu à l'époque, aveuglé par les grands principes qui lui sont enseignés. Les termes qu'il emploie sont d'ailleurs significatifs : d'horribles viols sur mineures par un vieillard pervers sont des "initiations par l'Eclairé". En bannissant la violence et l'horreur du discours, l'idéologie reste belle, propre, parfaite. Toutes les étapes de son parcours nous sont racontées à travers le prisme de cette utopie, jusqu'à ce que certains évènements viennent ébranler l'ordre intérieur de Karna.



Je suis sortie de cette lecture sonnée, bouleversée. Comme avec Loin de Chandigarh, j'ai mis du temps à vraiment être partie prenante de l'histoire. Mais au fil des pages, Tarun Tejpal sait vraiment nous surprendre avec sa force romanesque hors du commun. Et la lenteur du des premières pages permet aussi de mieux recevoir la violence des suivantes. Car c'est une fable bien cruelle qui nous est contée. Sans jamais juger explicitement, Tarun Tejpal nous montre comme l'asservissement de l'individu à une idéologie provoque d'irréparables dégâts sur l'humanité. Les mécanismes de l'endoctrinement sont extrêmement bien décrits. Mais chez Tejpal, il y a toujours de l'espoir... L'espoir que la musique, l'amour, le questionnement, soient salvateurs. Un roman d'une force incroyable, qui suscite de foisonnantes réflexions et nous invite à laisser "le doute alterner avec la foi comme la nuit avec le jour".



Une citation que je trouve très belle, et qui m'a rappelée à l'émotion ressentie en lisant Loin de Chandigarh : "J'en suis arrivé à croire que la beauté n'est pas une question de peau et d'ossature, mais d'intimité."



Céline


Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Loin de Chandigarh

un beau roman, fin délicat, un souffle d'orient une sensualité émouvante...
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Loin de Chandigarh

De l'auteur j'ai lu La vallée des masques , roman choc dont on ne sort pas indemne .

Au début de la lecture de Loin de Chandigarh , je n'ai pas m'empêcher de comparer les deux romans avant de renoncer à le faire

Ce roman est touffu à l'image de l'Inde , je me suis demandée s'il n'aurait pas du être élagué , mais c'est alors ça ne serait plus un roman indien

C'est le roman de tous les excès , d'un érotisme parfois très cru , à certains moments je n'en pouvais plus des descriptions de l'auteur , mais il n'y a jamais de vulgarité .

Il y a des passages savoureux , hilarants presque , le trajet de Delhi à Chandigarh dans le vieux camion de l'armée qui aurait dû être dans un musée plutôt que sur la route m'a fait rire , la description du monde du travail est jubilatoire , comparer le monde journalistique au mat est audacieux , pas étonnant que l'auteur se soit fait des ennemis .

C'est le roman de l'Inde dans toute sa démesure , ah ces embouteillages , la foule qui grouille de partout , difficilement représentable à nos esprits occidentaux

Le pays du sacré qui entre de plain - pied dans le modernisme à outrance , difficile reconversion , le pays où les habitants croient à la réincarnation , à la vie éternelle , pourquoi dans ce cas se presser , terminer une tâche ?

C'est toute l'histoire de l'Inde colonie britannique jusqu'à l'Inde qui détient la bombe nucléaire , puissance émergeante qui nous est contée

Une histoire humaine aussi , une histoire d'amour , où l'auteur doit d'abord se perdre lui même avant de retrouver le chemin commun , les carnets de Catherine agiront finalement comme une thérapie .

L'auteur décrit une période où il se cherche péniblement , où il n'a plus sa place dans le monde qui lui était familier , il en perd les codes , doit chercher les réponses douloureuses au fonds de lui , c'est une période difficile pour lui , pour ses proches , pour la femme qu'il aime , et dont il sortira vainqueur

Là l'auteur touche à l'universalité de la condition humaine

Pour moi ce roman a certes quelques défauts mais une puissance extraordinaire .

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La vallée des masques

J'ai été très très déroutée par ce livre fascinant dont la construction même évoque l'endoctrinement. La conviction du narrateur montre à merveille la genèse du fanatisme avant que l'on n'en saisisse le second degré .D'autant que les dysfonctionnements de" l'outre-monde" dénoncés par la secte sont eux aussi bien réels.

Un livre qui fait réfléchir
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Loin de Chandigarh

Sans prévenir, un journaliste indien ne ressent plus de désir pour la femme qu'il a épousée quinze ans auparavant. Il se remémore leur parcours et découvre même le parcours de l'ancienne proprétaire de leur maison...



J'essaie de comprendre l'engouement qu'a suscité cet ouvrage à sa sortie. Est-ce parce qu'il dénonce en maigre partie certaines institutions corrompues dont la presse indienne ? Avons-nous réellement lu la même chose ??

Autant le dire dès le départ : le sexe en littérature m'importe autant que de savoir si l'équipe de France est qualifiée pour la Coupe du Monde de Foot. Je suis environ 1220ème en "amour" sur Babelio, score qui stagne autant que l'eau croupie dans un seau laissé à l'abandon sur un balcon, et je n'en ai strictement rien à faire. J'ai eu l'impression avec cet ouvrage de lire une version améliorée stylistiquement de Cinquante nuances de Grey que j'ai d'ailleurs fait exprès de ne pas ouvrir vu la niaiserie sexuelle annoncée.

Comme ce fut pénible à lire !! 700 pages de rien, cachées derrière un style sans doute nickel et construit, mais je n'ai rien eu de ce qui était annoncé en quatrième de couverture. L'ennui voire même le désespoir m'ont accompagnée pendant cette lecture, que dis-je ? ce survol (car il existe encore mieux que la lecture en diagonale, il existe le survol, bien plus efficace que le Concorde qui reliait Paris à New York en 4h et qui m'a permis de SURVIVRE à ce calvaire littéraire). Il faut presque 400 pages pour en arriver à ces fameux carnets, après avoir subi ces 400 mêmes pages de descriptions interminables sur la Nature, de présentations répétitives et sans fin de nouveaux personnages dont on n'a cure et par-dessus tout de perpétuelles scènes érotiques assez crues. J'ai atteint l'anti-orgasme littéraire à la page 396 de l'édition de poche, quand le narrateur pénètre sa femme endormie juste pour calmer ses ardeurs provoquées par le portrait d'une autre femme. Pour ma part, j'ai assisté à un viol machiste pur et simple et c'en était fini du peu de considérations qu'il me restait alors pour ce bouquin. Je l'ai terminé lors d'un vol Paris-Mumbai d'une heure, m'apercevant que je n'avais RIEN manqué.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Loin de Chandigarh

J'ai aimé ce gros livre qui se trouve dans ma bibliothèque mais je pense â quelques longueurs et surtout le côté Sexe Débridé m'a un peu gênée.

 la vérité je l'ai prêté á une personne de mon entourage !!!.Elle a stoppé sa lecture à cause de l'érotisme en question.

Ne prêtez pas tous vos livres ,amis Babeliotes!!!!!!
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La vallée des masques

J’ai adoré le premier roman de Tejpal, Loin de Chandigarh, je suis plus circonspect sur celui-ci. Il s’agit ici d’une espèce de fable, j’ai eu un peu de mal à réellement rentrer dans l’histoire.



Un homme qui s’est enfui d’une communauté renfermée sur elle-même attend ses assassins et profite de cette attente pour raconter son histoire. Cette communauté vit isolée dans une vallée inaccessible et a été créée par un gourou qui refuse toute possession. Ce refus va jusqu’à nier la personnalité de chacun et interdire les liens affectifs. Sous prétexte de lutter contre l’égo et contre toute forme d’attachement, les enfants sont retirés à leur mère, les hommes ont à disposition un cheptel de femmes pour leur plaisir et la reproduction et chacun est revêtu d’un masque identique qui gomme toute personnalité.



Bien sûr, les enfants sont éduqués et endoctrinés dès leur plus jeune âge. Notre héros a gravi les différents échelons jusqu’à devenir un « pur » promis à de grandes responsabilités qui lui permettra d’être un peu plus égal que ses frères.



Dans cette course aux honneurs qui ne dit pas son nom, il rencontre un exalté qui se révèle mi-inquisiteur, mi-commissaire politique et qui purge la communauté pour asseoir son pouvoir. Pour finir, notre héros va se révolter contre ce système et le fuir.



Certes, on reconnait la description de toutes les dictatures, les totalitarismes et les folies religieuses. Cette dénonciation a quelque chose de maladroit et, dans le genre, je crois que Alamut m’a plus convaincu.




Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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La vallée des masques

C'est un livre dense (plus d'un mois pour le lire j'ai battu mon record de lenteur !) mais il m'a marqué d'une façon particulière



Il m'a fait beaucoup réfléchir sur le destin les choix que l'on fait ou pas, sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour changer, pour prendre sa vie en mains... bref , un très bon livre qui est dense comme il faut et qu'il laissera sur moi une empreinte particulière, avec un dénouement que je n'attendais pas.
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Histoire de mes assassins

D'abord, 2 qualificatifs :sauvage et inhumain. Ex abrupto, c'est ainsi que je qualifierais ce roman.

Plus sérieusement, si Tarun J.Tejpal veut nous faire comprendre que l'Inde n'est pas le pays où il peut faire bon vivre, il a réussi son pari : la misère, les exactions, les brutalités éclosent à chaque page (ou presque).

J'avais une grande idée de la sagesse indienne( Indira Gandhi doit y être pour quelque chose), je ne dirai pas que ce roman m'a "douchée"; je sais la place de l'imaginaire dans chaque création ; mais... je déconseillerais quand même de ne pas réduire la connaissance de cet auteur à ce seul roman, nous sommes loin, mais alors là, très " Loin de Chandigarh"

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Loin de Chandigarh

Bonjour,



C'est la 1ère critique que je mets sur ce site. Je trouve que toutes les autres critiques que je viens de lire rendent si peu justice à ce magnifique roman que je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire. Bien sûr ce n'est pas un livre sur l'Inde mais un livre indien, ce qui semble avoir déçu une autre lectrice. De même que quand les auteurs français écrivent, ils écrivent simplement un roman et non un livre sur la société française... Pourquoi en serait-il autrement avec les écrivains indiens?



Bref un vrai coup de coeur pour moi. Ca faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant touchée. J'en suis ressortie transformée. C'est un magnifique roman très érotique bien sûr mais avant tout un roman d'amour. L'amour immense que le héros porte à Fizz. Et il y a aussi un tel romantisme dans la description de sa vie à la montagne. Et puis l'auteur écrit très bien. Je suis d'ailleurs tout de suite allée me procurer Histoire de mes Assassins par le même auteur. J'espère que je serai également éblouie.
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Loin de Chandigarh

Histoire très belle, roman un peu long à démarrer à mon goût au début mais très prenante à la fin.
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Loin de Chandigarh

Si j'ai trouvé ce roman bien trop long et si je m'y suis parfois ennuyée, voire perdue en route, j'ai globalement aimé ce roman pour ses belles descriptions de la nature et de la cuisine indienne ainsi que pour sa manière imagée de parler de sexe.Certains passages sont étonnants pour un occidental, notamment le fait que selon l'auteur, tous les indiens semble -ou semblaient, il parle alors d'un temps révolu- avoir recours aux plaisirs homosexuels avant de s'initier, de gré ou de force, au corps féminin. Plus que tout, c'est l'écriture de Tarun Tejpal que j'ai aimée dans ce roman.






Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Loin de Chandigarh

Ce livre commence dans la ville de Chandigarh entre les années 80 et 90, avec les personnes de Chinchpokli (un surnom donné par son épouse, on ne connaîtra jamais son vrai prénom) et elle Fizz, son prénom originale Fiza d'origine sikh-musulmane. Ils vivent un amour très fort, très sensuel, très sexuel.

Chinchpokli est un écrivain avec une "Brother" rouge mais n'arrivait jamais à finir un livre et elle pour surmonter les difficultés financières du couple donnait des cours dans des écoles. Un jour, Chinchpokli et Fizz décidèrent d'aller à Delhi, quittant leur ville où ils se connurent lui ayant trouvé un travail de correcteur d'articles dans un journal alors qu'il était reporter mais ne voulait plus écrire des articles bidons. Fizz trouva deux jobs : un de correctrices de mauvais manuscrits pour Dharma Books d'où les livres ne se retrouvaient en fin de compte dans aucune librairie et un autre chez Mme Khurana surnommée Méchante Reine où elle fit assistante de recherche intelligente, en faite Fizz devait mener des enquêtes sur les hommes en les questionnant sur leurs rapports sexuels.

Après de longues recherches de logement à Delhi, ils s'installèrent dans le quartier de Green Park, dans un barsati donnant sur le Parc aux daims, au deuxième étage, avec un merveilleux flamboyant qui se dressait devant et la compagnie de la nuit d'un hibou qu'il surnommait "Maître Ullukapillu" car il prenait toujours part aux discussions nocturnes du couple.

Dans le livre, on a appris l'histoire de Bibi Lahori, la grand-mère de Chinchpokli, tout un chapitre lui ai consacré, on apprends qu'elle a assisté à la meurtrière nuit de 1947 où l'horreur régnait et où elle a failli perdre sa vie comme son mari et les ouvriers agricoles, à ses efforts pour redevenir ce qu'elle était en travaillant durement et en reconstruisant tout ce qu'elle a perdu durant cette nuit. Mais cette histoire nous apprends sur la famille de Chinchpokli et le décès de cette brave femme, changea le court de la vie de son petit fils et de son épouse, car ils touchèrent un héritage très conséquent ...



Mon impression sur le livre : j'avoue que j'avais beaucoup de mal à accrocher au début du livre; Il faut savoir que le livre parle énormément de sexe, de passion sexuelle, d'homosexualité, de libertinage, d'infidélité.

Le début du livre, était concentré uniquement sur la vie de Fizz et de son mari d'écrivain "raté" qui restait des journées entières devant des pages blanches et surtout de leurs relations intimes qui prends énormément de pages dans une grande partie du début du roman, et je trouvais cela à force assez lassant. Là où le livre prend une tournure plus intéressante, c'est lors de l'achat de la maison dans la colline, la vie de Bibi la grand-mère, l'histoire de Catherine, et la vie de Chinchpolki après le départ de Fizz, les recherches sur les vérités de Catherine, ses voyages entre Gethia, Delhi, Chandigarh, Jagdevpur et même New York.

Ce livre parle de deux époques totalement différentes : celle de Catherine et celle de nos héros, ce qui donne un plus au livre. Sans oublier la parenthèse de l'époque où vécut la grand père de notre héros.
Lien : http://atasi.over-blog.com/s..
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La vallée des masques

Epoustouflant ! Un livre dont on ne sort pas indemne !

En fait, ce livre est une fable philosophique sur les déviances, les aberrations de l’Utopie. Il s’agit de la quête de la perfection, dans une petite communauté indienne (l’ouvrage est très marqué par la spiritualité indienne) : pureté, absence d’individualisme, vérité, dépassement de la souffrance, endurance, tranquillité de l’âme… Ah, ouitche !

Le narrateur qui fut l’un des meilleurs de cette secte, vient de la fuir et sait qu’au bout de cette dernière nuit dans laquelle nous l’accompagnons, il sera retrouvé et assassiné – très précisément, saigné à blanc – par les meilleurs guerriers, les plus purs adeptes de la communauté d’où il vient. Dans l’urgence, il raconte ce qui fut sa vie et on plonge insensiblement dans l’horreur. Des exercices de concentration et d’endurance tels que les recherchent les moines tibétains et les yogis, de la purification du corps et du mental, on avance vers la décérébration, l’épuration raciale, les Lebenborn nazis, les purges staliniennes, les expériences sur les « races inférieures », les mouroirs pour handicapés, la destruction de tout amour, de toute musique, de toute pensée. Le mépris de l’humain, sans cruauté, froidement, rationnellement, au nom de l’idéal.

Baignant dans l’atmosphère surréaliste de cette dernière nuit, où le narrateur se sent de plus en plus proche de ses « frères humains », personnages attendrissant de la maitresse du narrateur, de l’inspecteur des égouts voire d’un petit chat, la narration fait alterner ces scènes de tendresse et les scènes minérales, angoissantes du monde de la Vallée des Masques. Remarquablement écrit, sans temps morts, le conte philosophique avance inexorablement vers son dénouement : non pas la mort du narrateur, annoncée des les premières lignes et sereinement acceptée, mais vers la révélation finale du « secret » qui le fera fuir vers ce que les adeptes appelaient « l’outre-monde ». Or ce secret, qui résonne comme un coup de tonnerre, tout le prépare, tout le laisse prévoir, tant dans l’économie du récit que dans la logique du développement l’Utopie.

Troublant, dérangeant, un livre qui nous cogne, nous sonne et nous oblige une très profonde remise en question en nous délivrant « un grand secret : ce qui devrait faire peur aux hommes, par-dessus tout, c’est la quête de perfection »

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Loin de Chandigarh

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