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3.58/5 (sur 72 notes)

Nationalité : Malaisie
Né(e) à : Taiwan , 1971
Biographie :

Tash Aw est un écrivain malaisien vivant actuellement à Londres.



Né à Taiwan, il a grandi à Kuala Lumpur puis en Malaysia avant de partir étudier le droit en Angleterre. Après une carrière d'avocat Tash Aw décidé de se consacrer entièrement à l'écriture. Son premier roman "Le tristement célèbre Johnny Lim" a reçu le prestigieux Prix Commonwealth Writers' Prize ainsi que le Whitbread Book Award.
Son deuxième roman, publié aux éditions Robert Laffont, s'intitule "La Carte du Monde invisible".

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Dans cette entreprise qu'est la vie, chaque épisode est une épreuve, et chaque rencontre avec un être humain, une leçon. Observez, et apprenez.
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Une vie entière passée en Asie lui avait appris à reculer pour mieux obtenir ce qu'elle voulait : si on insistait trop, on provoquait de la gêne, or la gêne conduisait au refus, et le refus en Asie était irréversible, car changer d'avis équivalait à perdre la face, en d'autres termes : être humilié. C'est pourquoi il ne fallait jamais être trop (ouvertement) pressant ; ne jamais insister, toujours suggérer. déchiffrer le langage du corps. Sourire. S'incliner. Ne pas réagir avec excès. Se montrer humble. Reconnaître le fait qu'on est étranger.
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De temps en temps, très rarement, il entrevoit une seule et unique image, qui brille comme un éclair lointain pendant quelques secondes : de la mousse noire sur un mur de béton nu, des éraflures sur les pieds d’un bureau en bois, le plafond d’une longue pièce sombre, un morceau de toile, une table au plateau tellement criblé de piqûres de vers qu’en passant les doigts dessus il a l’impression de ne sentir que des trous, rien de solide. Il y a également des bruits. La pluie qui crépite sur un toit en zinc, comme des clous dans une boîte de conserve géante. Et un drôle de murmure, un bourdonnement monotone de voix chuchotantes dont il ne distingue que les sifflantes de s entremêlés de ch, lui évoquant un grand chœur réclamant le silence.
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«Surtout, ne te fie jamais à ta mémoire, lui disait sa mère. Elle ne te donne jamais ce que tu veux. Quand tu fais appel à elle dans l'espoir d'un réconfort, tu n'obtiens que de la souffrance. Et quand tu as besoin de t'en servir comme d'une bibliothèque, juste pour y rechercher des informations, elle est toujours vide. Contente-toi de tout laisser derrière toi, et concentre-toi sur le présent.»
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Ce qui est né dans la violence s’achève dans la violence.
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Et, subitement, je me suis dit: je suis exactement comme eux, je flotte dans la vie.
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Adam, qui est venu vivre dans cette maison à l’âge de cinq ans avec Karl, en a seize aujourd’hui. Et il ne lui reste aucun souvenir de sa vie avant son arrivée ici.
Parfois la nuit il se réveille en sursaut, avec la désagréable sensation de contempler un vide gigantesque, un trou qui ressemble à un vaste gouffre sans fond, prêt à l’engloutir. Cette peur d’être aspiré par le néant agit sur lui comme un électrochoc, le tirant de son sommeil. Impossible, pour lui, de se remémorer des scènes de son enfance, pas même quand il ferme les yeux et essaie de les recréer dans son esprit. C’est dans ce laps de temps, entre la veille et le sommeil, une fois la tête posée sur l’oreiller, qu’il laisse vaguer son esprit, dans l’espoir que cette, enfin, sa vie passée jaillira par les brèches de sa mémoire, pour remplir ses rêves, telle une crue chaude aux flots tourbillonnants, chargés de souvenirs. Mais cette illumination ne se produit jamais, et ses nuits demeurent comme un tableau noir sur lequel on aurait tout effacé.
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Il arrivait parfois que les travaux sur le port ralentissent et on voyait des migrants affluer en ville à la recherche de quelques journées de labeur temporaire ici ou là, grâce à quiconque accepterait de les employer. Au cours de ces périodes, la ville semblait fonctionner normalement ; autrement dit, une visiteuse comme vous ne remarquerait rien d’inhabituel. Vous verrier les bus et les marchés, les commerçants balayant devant leur porte, des gens assis aux petites cantines de rus en bordure de la chaussée, mais vous ne percevriez pas l’angoisse sous-jacente, la conscience que la ville entière dépendait du commerce avec toutes sortes de sites éloignés, de l’achat et de la vente de produits à des gens dont nous ne saurions jamais rien. Si en Amérique un politicien décide qu’il ne faut plus acheter de gants en latex en Malaisie, subitement, dix fabriques de la région doivent fermer. Les Européens veulent sauver cette putain de planète, alors ils interdisent l’utilisation de l’huile de palme dans les aliments : en l’espace d’un mois, le port entier est à genoux. La vie continue, mais vous sentez qu’elle s’échappe lentement, et vous craignez qu’elle ne revienne jamais. A cause de cette peur, vous vous sentez comme en suspens. De l’extérieur, la vie semble normale, mais intérieurement elle se fige peu à peu.
(p. 321-322, “2 janvier”, Partie 4, “Janvier”).
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