AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Teru Miyamoto (43)


Tatsuo donna un coup de pied dans la neige dont, pour la première fois, il détestait la chute continuelle et maussade. Soulevée par la bourrasque, la poudre blanche couvrit sa figure et sa poitrine. A cet instant , s’éleva et grossit en lui l’image féerique et somptueuse d’un énorme essaim de lucioles, tel qu’il devait s’en abattre la haut, non loin de la source de la rivière Itachi.
Commenter  J’apprécie          10
"Ce qui me manque le plus, c'est le bruit des vagues, dans mon pays."
Commenter  J’apprécie          10
Quand on voit la chambre de quelqu’un qui vit seul, on sait à peu près le genre de personne que c’est…
Commenter  J’apprécie          10
Sur le fleuve, de petits vapeurs remorquant de grandes barges de bois allaient et venaient du matin au soir. "Dieu des rivières", Roi du tonnerre"...ils n'avaient que leurs noms pour plastronner, alors que leurs faibles coques de rafiots, camouflées par plusieurs couches d'enduit, disaient bien la pauvreté des mariniers.
Commenter  J’apprécie          10
Il porta la main drotie à son cœur qu'il crut bien sentir palpiter à cent vingt battelements la minute. Pour retrouver son calme, il respira profondément et ferma les yeux, mais n'en fut que plus alerté par la rapidité de ses pulsations. Tirant de son enveloppe sa petite revue, il feuilleta pour y relire son poème :
Combien de cœur peut-il y avoir en moi ?
Deux, quatre, six, huit... neuf ou dix...
Non, comme ces deux là se ressemblent,
Quatre-vingt dix ou cent...
Et puis non, par moment, ils sont différents,
Peut être mille...
Et puis non ! Pour qu'il en naisse un,
Il faut quelque de... différent !
Ah ! avec ces cœurs sans nombre,
Je change plus vite que la lumière !
Bizarre quand même, qu'avec un cœur
Qui change à l'infini,
Nous vivons dans un monde que nous croyons fini ?
Commenter  J’apprécie          10
Les poèmes qu'il aimait, lui, c'était par exemple celui qui ouvre Le Rivière Chikuma de Tsumura Nobuo :
A la fin du voyage
A quelqu'un
Pouvoir dire
Il était vraiment long, ce pont... »
Commenter  J’apprécie          10
Ce que j'avais voulu dire, c'est que, si Mozart était un miracle humain, c'est parce qu'il avait réussi à faire éprouver aux hommes cette coexistence de la peine et de la joie sans utiliser les mots, par le biais d'une musique exquise, inexplicable verbalement, et qu'il y était parvenu avec une aisance inouïe, et de surcroît en rendant les gens heureux ;
Commenter  J’apprécie          10
Je fis comme il disait, tout à fait comme si j'avais été une poupée sans âme.
Commenter  J’apprécie          10
De temps en temps, je m'étonne ou m'ennorgueillis toute seule de la façon dont mon intuition se révèle juste, mais comment se fait-il qu'une épouse pourvue d'une si bonne intuition ait pu ne pas s'apercevoir de votre infidélité qui dura tout de même une année? Il fallait que vous soyez vraiment quelqu'un d'insaisissable, et de surcroît acteur d'un jeu consommé! J'en reste encore éberluée aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          10
"Etrange machinerie de l'univers, etrange machinerie de la vie." Pour moi, qui n'étais encore qu'une jeune femme, ce n'étaient pas des mots tellement attirants. Mais au fur et à mesure que je sentais la mélodie, semblable à de petites vaguelettes, de cette trente-neuvième symphonie de Mozart, qui allait clapoter jusqu'aux derniers recoins de la chambre plongée dans le silence de la nuit, ces mots commencèrent à m'apparaître comme un tour de passe-passe extraordinaire qui réussissait à éclairer d'un seul coup les innombrables mystères parsemant la vie humaine.
Commenter  J’apprécie          10
C'était bien là Yukako. Cependant, devant son apparence si imprévisiblement nette et dénuée de la trivialité propre aux femmes qui, devenant adultes, ont moissonné quelque chose de dégradé, je me sentis un peu décontenancé.
Commenter  J’apprécie          10
On m'avait parlé de ce livre comme d'une merveille de poésie et d'écriture, mais je dois avoir du mal avec la poésie japonaise parce que même si je l'ai lu en entier, j'y ai trouvé peu de la magie que j'attendais. Il était même plutôt triste et légèrement morbide, situé dans des paysages peu engageants. Peut-être d'autres romans de cet auteur seraient plus agréables à lire, mais celui-ci ne m'a pas donné envie d'aller d'en lire d'autres.
Commenter  J’apprécie          10
On ferme les yeux sur la douleur des autres, quand ils la cachent ! On fait comme si on n’avait rien vu !
Commenter  J’apprécie          00
... si l'usage courant du téléphone rend inutile la majorité des lettres, il est certain que celles que l'on doit écrire malgré cela, ne peuvent être que des lettres absolument essentielles, qu'aucun autre moyen quel qu'il soit ne saurait remplacer. A ce titre, les lettres par excellence ne sont-elles pas ces missives qu'une femme envoie à un homme, parce qu'écrire est le seul moyen possible de parvenir à exprimer ses remords, son affliction, son attachement ? Autrement dit, plus l'usage courant des lettres se fait rare, plus celles qui subsistent auront un contenu fortement teinté par le drame.
[Postface de Kuroi Senji]
Commenter  J’apprécie          00
Tenir des propos stériles est sans doute une manière de se plaindre.
Commenter  J’apprécie          00
Je vous en prie, ne déchirez pas cette lettre sous l'effet de la colère, en disant que vous n'avez pas besoin de mes sermons ! Je me fais énormément de souci pour vous. "J'ai l'impression que tu vas mourir", ces mots de Reio que vous avez rapportés dans 'une de vos lettres me mettent dans un état d'inquiétude insupportable. Très certainement, Reilo a compris l'homme que vous êtes. Bien que vous ne lui ayez rien raconté, elle a sans aucun doute saisi en profondeur qui vous étiez. Je vous en prie, ne souhaite pas mourir ! A cette seule pensée, mon coeur semble sur le point d'éclater. 
Commenter  J’apprécie          00
A Monsieur Arima Yasuaki
Le 18 août
Sans préambule,
Après avoir retiré de la boîte votre lettre qui venait d'arriver, Ikuo e la tendit dans la cuisine où je me trouvais et me demanda, avec l'air d'être sur le point de pouffer de rire, si j'avais vraiment une amie d'un nom si charmant. A la vue du nom de l'expéditeur, moi aussi je me mis à rire. Il y avait de quoi, on lisait : Hanazono (Jardin fleuri) Ayame (Iris) ! Cela ne fait-il pas nom de star du théâtre de Takarazuka ? Pour la lettre précédente, vous aviez utilisé le nom de Yamada Hanako (Fleur). Si vous ne trouvez pas quelque chose d'un peu mieux, toute la maisonnée va finir par trouver cela suspect !
Commenter  J’apprécie          00
Comme vous l'écriviez dans votre première lettre, cette nuit-là ni la lune ni les étoiles n'étaient visibles, je m'enfonçai sous la couette à huit heures et dormis comme de la boue. Vraiment, j'étais devenu un être semblable à de la boue.
Commenter  J’apprécie          00
Voilà encore une fois une lettre bien longue. A aligner ainsi sans fin uniquement les souvenirs du passé, et sans même avoir noté une seule des choses importantes, je me sens terriblement fatiguée d'écrire. Je préfère remettre à la prochaine lettre le récit de ce qui me tient vraiment à coeur. Sans doute souhaitez-vous me demander d'en rester là. Pourtant, soyez certain que je vous écrirai encore. Peu m'importe que vous déchiriez et jetiez mes lettres, moi je continue à vous en envoyer. Mais pour aujourd'hui, je poserai ici la plume. Le journal disait que cette année, la saison des pluies risquait de durer longtemps. Voilà cinq jours qu'il ne cesse de pleuvoir. En de tels moments, Kyotaka est de très mauvaise humeur, et cela semble lui avoir brusquement en mémoire les petits oublis qui, ces derniers temps, avaient presque disparu. Il fait la faute avant de pouvoir atteindre les toilettes. Cela uniquement les jours où il pleut sans arrêt.... Je trouve cela étrange, mais peut-être y-a-til à l'intérieur de l'être humain quelque chose comme une résonance semblable aux rythmes de la nature.
Cependant, pour cette seule petite chose, mon fils est plongé dans l'accablement au point qu'il est difficile de tourner le regard vers lui, et pendant des jours, il n'adresse plus la parole à personne. Aussi ces jours de pluie qu'autrefois j'aimais tant me sont-ils devenus extrêmement haïssables.
Prenez soin de votre santé.
Respectueusement,
Katsunuma Aki.
Commenter  J’apprécie          00
Tout en sachant parfaitement que je vous importune, et résignée à ce que vous ne me lisiez pas, je choisis cependant de me risquer à vous écrire; Car pour moi, vous êtes la seule personne qui, autrefois, ait accepté de moi sans mot dire n'importe quelle récrimination ou caprice. Il était écrit dans je ne sais plus quel livre que le plus grand vice de la femme était son fond de récrimination et de jalousie. Eh bien, si c'est là la nature innée de la femme, l y a parfois des moments où j'ai envie, comme par instinct, d'essayer de cracher tout le fond de récrimination et de jalousie qui s'est accumulé dans mon propre coeur.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Teru Miyamoto (229)Voir plus

Quiz Voir plus

Le prince cruel

Pour commencer, comment s'appelle l'héroïne ?

Vivienne
Jude
Taryn
Hermione

11 questions
72 lecteurs ont répondu
Thème : Le prince cruel, tome 1 de Holly BlackCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..