Citations de Tessa Dare (329)
Elle inclina le visage vers le sien. Il sentit son souffle contre son cou, de tendres volutes de chaleur.
— Et depuis que je suis toute petite, chuchota-t-elle, je rêve de mon premier baiser. J’ai toujours su au fond de mon âme qu’il serait romantique, tendre et d’une douceur foudroyante.
— Eh bien, vous découvrez qu’il n’en est rien. À votre âge, vous devriez être habituée aux déceptions.
— Détrompez-vous.
Elle resserra les poings sur sa chemise.
— J’ai choisi de me battre contre la désillusion. Vous ne gâcherez pas mon premier baiser. Je ne vous laisserai pas faire. Vous allez m’embrasser de nouveau, sur-le-champ. Et mieux que tout à l’heure.
Il secoua la tête, incrédule.
— C’est terminé. D’ailleurs, même si je vous embrassais encore, ce ne serait plus votre premier baiser.
— Si, puisqu’il fait partie de la même étreinte.
Nom d’un chien ! Où les femmes allaient-elles chercher ces préceptes ? Les conservaient-elles dans un manuel quelconque ? Parfois, il se demandait si la gent féminine ne se composait pas de juristes détentrices d’un code du Droit Romantique qu’elles dissimulaient obstinément aux hommes.
— Cessez de tergiverser. Vous pouvez certainement faire mieux que ce baiser. Après tout, vous avez fait l’amour sur le dos d’un cheval assez souvent pour en tirer des généralités. Vous devez donc embrasser mieux que cela. Je ne quitterai pas cette tourelle tant que…
Il la saisit par les épaules et l’embrassa avec plus de force, essentiellement pour la réduire au silence mais aussi pour étayer son propos : si elle rêvait de moments tendres et romantiques, Ransom n’était pas son homme. Dans le domaine du plaisir physique, il était agressif, impérieux, et fier de l’être. Alors, s’il devait enfoncer le clou deux fois, soit.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Il semblait complètement abasourdi. Oui, bon, à quoi s’attendait-il après lui avoir donné un tel pouvoir ? Il ne pouvait comparer une femme à une superbe mousson torrentielle, puis s’étonner d’être mouillé.
(p. 333)
Dieu tout-puissant. Il n'arrivait pas à croire que tout cela était réel. Qu'elle était ici. à lui. Il avait presque peur de la toucher, de crainte qu'elle ne s'évanouisse dans les airs.
- Si vous niez que vous tenez à moi, vous ferez de toute ma vie un mensonge.
- Voyez vous double ? interrogea-t-elle.
- Peut-être. Je vois deux lèvres, deux yeux, deux joues roses... et mille taches de rousseur.
Susanne n'était pas médecin, mais s'y connaissait relativement bien en anatomie humaine. Suffisamment pour reconnaître en lui un excellent specimen. Sans l'habit, elle pouvait apprécier son postérieur particulièrement bien formé. Ferme, musclé et ...
Et parfaitement déplacé en tant qu'objet de son attention.
Ce qui se passe là-dedans est important.
- L’ébriété sur la voie publique, c’est important ?
(p. 199)
Mon problème, mademoiselle Finch, c’est vous. Non, vous n’êtes ni une épine, ni une ronce, ni une fleur fragile. Vous êtes un véritable baril de poudre, et chaque fois que je m’approche de vous, nous produisons des étincelles.
(p. 101)
— Comprenez-vous ? C'est moi qui vous conviens. Je peux vous garantir non seulement la protection nécessaire, mais la compagnie que vous méritez. Nous discuterons de politique et de poésie, nous jouerons de merveilleux duos.
Il agita sa lance en direction de Thorne.
— Il fouette peut-être votre sang d'une excitation illicite, mais il ne peut vous apporter ces choses-là.
Kate regarda Samuel avec inquiétude. Ces mots feraient mouche et ébranleraient sa confiance.
— Que lui offrez-vous ? demanda Evan alors que la voix de Mlle Elliott grimpait vers les hauteurs. Vous n'avez pas d'éducation. Pas de culture. Pas même un métier honorable. Vous ne pourrez pas lui procurer un foyer digne de son rang.
— Je sais.
L'expression de Samuel se durcit jusqu'à redevenir glaciale et impénétrable.
— Vous êtes en dessous de sa condition, enchaîna Evan, de toutes les manières possibles.
— Je le sais également.
Ne soyez pas d'accord avec lui ! cria Kate en esprit. Ne croyez pas ce qu'il dit !
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Ils se regardèrent dans le miroir.
— Je suis tombée amoureuse de toi, fit-elle d'un ton de tranquille résignation. Si j'apparais changée, je ne peux que supposer que c'est pour cette raison.
Elle observa prudemment sa réaction. Son beau visage se figea. Un masque. Éternellement beau et dépourvu d'émotion.
Puis, enfin... l'ébauche d'un sourire espiègle.
— Oh, Minerva...
— Arrête.
Elle se redressa, mettant de la distance entre eux. Elle savait qu'il allait faire quelque remarque taquine pour dissiper la tension. Oh, Minerva, ne t'en fais pas ! Tu t'en remettras. Ou encore, oh, Minerva, pense à ce pauvre sir Alisdair !
— N'y songe même pas, l'avertit-elle.
Elle pivota vers lui.
— Ne te risque pas à plaisanter. Ce que je viens de t'avouer m'a demandé beaucoup de courage. Tu n'as pas à me répondre, mais je veux que tu aies le cran de l'accepter. Je ne tolérerai pas que tu prennes mes sentiments à la légère, ou les tiens - comme si tu n'en étais pas digne. Parce que tu en es digne, Colin. Tu es un être généreux avec un cœur d'or et tu mérites d'être aimé. Profondément, sincèrement, bel et bien, et fréquemment.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Peu importe si ces nobles sont séduisants ou non. L'essentiel est qu'ils soient nantis. La beauté se ternit. Pas l'or.
Dans un village de femmes, les secrets avaient une durée de vie plus courte que les moucherons. À peine avait-elle ouvert la porte du magasin Tout pour Toutes des Bright que Susanna fut assaillie de questions. Elle aurait dû s'en douter. Les jeunes filles s'attroupèrent autour d'elle comme des poules devant du maïs pour obtenir des informations.
Il y a forcément des hommes. Un village sans hommes, cela n'existe pas.
Les saignées étaient une pratique aussi inutile qu'horrible... Un « remède » qui risquait davantage de vous priver de toute vitalité plutôt que de vous en insuffler.
Rien ne rendait une femme plus désirable que d’avoir conscience qu’elle était désirable.
— Sans parler du problème du vieillissement.
— Le problème du vieillissement ?
Il avait trente-quatre ans. D'après ses estimations, il restait encore à son pénis au moins trois décennies de bons et loyaux services.
— Je crois savoir que cet endroit regorge de demoiselles bonnes à marier.
Elle désigna une pension au-dessus de laquelle était suspendue une enseigne indiquant : Queen's Ruby.
Griff contempla les volets verts et les jardinières remplies de géraniums. Plutôt se baigner dans une eau infestée de requins.
Il se retourna et partit dans la direction opposée.
— Avec les années, je ressemble de plus en plus à un marmouset, renchérit débonnairement la tante en question.
— Absolument, ma chère tante, lui dit Harry, pince-sans-rire. Je m'en plaignais justement l'autre jour, si je dois passer mon temps à grimper vous chercher dans les arbres…
— Tss. Je voulais dire que je suis petite, fringante et tout simplement adorable.
Il cligna les yeux et, aussitôt, elle se sentit mal à l'aise. C'était stupéfiant, ce qu'un simple mouvement de paupières pouvait faire.
— Oh, non ! s'exclama-t-elle, horrifiée.
Colin releva la tête tandis qu'elle feuilletait les pages.
— Oh, mon Dieu ! Je n'ai pas pu être aussi bête.
— Ne vous limitez pas. Vous pouvez être tout ce que vous voulez