L'investiture : [2ème partie]
Emission spéciale de la rédaction de France 2, présentée par Elise LUCET, sur les cérémonies protocolaires liées à l'investiture de
Nicolas SARKOZY. Elle est entourée de Pierre SERVENT, expert en
stratégiemilitaire,
Nicolas DOMENACH, directeur adjoint de la rédaction de Marianne,
Ted STANGER, Gilles LECLERC,
journaliste du service
politique de France 2, pour commenter la prise de...
« Je vous présente madame Aurélie verdier, qui s’occupe de la comptabilité.» […]
Désarmé par cette arrivée incongrue, Bradley bredouilla une réponse dans un charabia incompréhensible. Cette fille ne cadrait pas avec le décor : dans une atmosphère rétro qui régnait là, il se serait attendu à une employée désuète ; une quinqua à chignon, ou un personnage à la Eugénie Grandet.
Mais Aurélie n’avait pas ce profil. […] Elle portait une robe sombre et bon marché qui épousait parfaitement ses formes. Bradley l’imaginait trente secondes en maillot de bain…
Désolé, je n’ai pas photos d’Aurélie à vous proposer… pour confirmer ou infirmer les propos de l’américain.
L’automobiliste français est le seul, ayant fait philo au lycée, qui soit capable de justifier ses excès de vitesse.
La France est sûrement le seul pays au monde où les factures ont une vie plus longues que les lettres d’amour.
Au bout de 10 ans,j'ai fini par comprendre que sans ces manifs incessantes, la France ne serait plus la France.
Je vais déjeuner dans un restaurant de Columbus réputé pour sa viande cuite au feu de bois et commande un hamburger à la serveuse qui m’interroge sur la cuisson :
“Saignant ! s’il vous plaît.”
Elle me jette un regard comme si j’étais Jack l’Eventreur.
“Désolée, Monsieur, mais nous ne pouvons pas satisfaire votre demande. Nous n’avons plus le droit de servir de la viande saignante.”
Et le jeune femme m’indique un panneau au mur indiquant : “La viande insuffisamment cuite pour tuer les toxines est à l’origine de quelques décès aux Etats-Unis. Désormais, les assureurs exigent que la viande soit cuite.”
Mais le plus extraordinaire pour nous, journalistes étrangers, reste ce penchant masochiste qui conduit parfois la presse française à se censurer elle-même.
On peut aimer son pays, mais l'amour n'est pas forcément aveugle. Et l'affection d'un expatrié est souvent plus lucide, plus ambiguë aussi, que celle de ses compatriotes moins aventuriers.
Mon ami Jean-Paul admet que ses vacances à Quiberon égratignent largement sa trésorerie : plus de 1000 euros par semaine pour le voyage, les repas à l'extérieur, la location et les traversées de l'océan. "Les jours où il flotte, je me dis que j'aurais pu rester chez moi sous la douche en déchirant des billets de banque. Çà aurait le même effet", conclut-il, un brin cynique.
Si je mourrais après avoir ingurgité un steak bien rouge, ma famille pourrait attaquer en justice le restaurant et sa compagnie d'assurances, gagnant ainsi des millions de dollars. Ainsi vont les choses en Amérique.
Bradley avait pigé au quart de tour : sa tâche était de réduire les coûts de production et de rendre l'usine plus intéressante pour qu'elle soit revendue, dans six mois, dans deux ans au maximum. Tout dépendait comment les choses allaient se passer. S'il pouvait améliorer rapidement le tableau des profits, il rentrerait à Dallas et s'assurerait le grand bureau dans l'angle pour l'année suivante. Sinon, on pourrait "le pousser dans la cage d'ascenseur", la métaphore de H& T pour désigner une mise au placard dans l'un des étages du bas avec une vue directe sur le parking.