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Critiques de Thibaud Latil-Nicolas (159)
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Chevauche-Brumes

Des avis dithyrambiques dans la blogosphère ajoutés à une couverture magnifique signée Qistina Khalidah, il ne m’a donc pas fallu longtemps pour que je réponde à l’appel de Chevauche-brumes de Thibaud Latil-Nicolas. Malheureusement, bien que la lecture de ce tome d’introduction n’ait pas été désagréable, j’en ressors tout de même avec quelques réserves.



Alors que la Neuvième compagnie des légions du Roy vient à peine de remplir avec succès sa campagne militaire en Libunce, au nord du Bleu-Royaume, une autre mission les attend. En effet, son commandant par suppléance Saléon n’a pas le temps de laisser reposer ses hommes que déjà ils doivent tous repartir pour Crevet. Là, un dangereux nuage de brume empli de créatures terrifiantes sévit et menace le Royaume tout entier. Saléon qui n’est pas de noble ascendance voit dans cette nouvelle mission un moyen de se faire investir officiellement commandant de la Neuvième compagnie et voir ainsi son mérite et ses compétences reconnus. Mais malheureusement, les choses ne vont pas se dérouler exactement comme prévues…



Un style d’écriture immersif…



Sans conteste, le plus gros point fort de ce roman est la plume imagée et riche de Thibaud Latil-Nicolas. Si l’emploi d’un vocabulaire spécifique et propre à l’univers développé par l’auteur peut rebuter certains lecteurs, pour ma part, c’est une chose à laquelle j’adhère complètement. Il n’y a rien de tel pour me faire plonger complètement dans l’ambiance d’un roman! Et étant passionnée d’Histoire, j’ai beaucoup apprécié retrouver un vocabulaire propre à trois époques historiques :

– L’Histoire romaine avec la présence de « légat », « légion », « compagnie auxiliaire », le fait que les armées soient numérotées comme la « neuvième Compagnie » ou la présence d’une Haute Assemblée de nobles qui m’a fait penser au Sénat romain.

– L’Histoire médiévale quant à elle est plutôt présente dans l’architecture et certaines descriptions de bâtiments font directement référence au style gothique (présence d’une cathédrale ou à Antinéa, d’éléments architecturaux décoratifs comme le vitrail, la rosace ou le triforium).

– La Renaissance est quant à elle représentée par les armes (Merci Apophis!) comme « haquebute » ou « pertuisane » mais aussi par les costumes comme les « manches à crevée ». La couverture semble aussi reprendre l’idée que les vêtements et accessoires des personnages semblent être d’inspiration du XVIème siècle.



… qui met en scène une multitude de personnages…



Je dois dire que je suis plutôt contente que l’auteur ait intégré à la fin de son roman, un dramatis personae. En effet, il y a tant de personnages dans le roman que j’ai dû y recourir à de nombreuses reprises. Toutefois, certains sont plus reconnaissables que d’autres grâce à un trait de leur personnalité qui les rend attachants. J’ai également remarqué que souvent les personnages vont par paire :

– Saléon est le premier personnage qui intervient dans l’intrigue : très compétent, il souhaite obtenir la reconnaissance de sa hiérarchie en tant que commandant officiel de la Neuvième compagnie et ce, malgré sa basse ascendance sociale. Varago, Maître des auxiliaires, est son second et son plus fidèle soutien.

– Esquiche-Poussière est l’intendant de la Neuvième : débrouillard mais voleur patenté et radin, il s’attire régulièrement les foudres de ses collègues, notamment ceux de Tirelire, en charge de la trésorerie.



Quant aux personnages féminins, j’avoue avoir été un peu déçue par leur traitement. Il est vrai que toutes apparaissent fortes et indépendantes dans le roman à l’image de la mage Isore qui défend la ville de Crevet grâce à sa magie ou la cohortes des Amazones aux qualités guerrières indéniables. Toutefois, elles ne sont reconnues et respectées par leurs homologues masculins uniquement parce qu’elles arborent des comportements et valeurs virils… J’ai trouvé cela plutôt dommage car j’aurais préféré que leur traitement soit un peu plus nuancé.



…mais finalement le roman reste très classique.



Si Chevauche-brumes possède une écriture de qualité et des personnages reconnaissables et attachants, en revanche, j’ai été davantage déçue par son manque d’originalité :

– Ce n’est pas de chance pour l’auteur mais malheureusement, j’ai lu d’autres romans cette année qui mettaient aussi en scène une brume habitée par des créatures terrifiantes à l’instar de Terre de brume de Cindy Van Wilder ou de La forêt des araignées tristes de Colin Heine. La brume dans ces deux romans était une allégorie de la pollution de notre monde actuel et avait pour vocation de dénoncer nos problèmes environnementaux. Dans le roman de Thibaud Latil-Nicolas, il en est tout autre mais je ne vous en dévoilerai pas davantage afin de ne pas vous gâcher une partie de l’intrigue. Sachez juste que j’ai été moyennement convaincue par les explications de l’origine de cette brume.

– Enfin, il semblerait que l’auteur se soit largement inspiré de d’autres auteurs connus. Bleu-Royaume et la toponymie de ses villes m’a fait penser au Vieux-Royaume de Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, les soldats de la Neuvième compagnie à la Compagnie noire de Glen Cook ou à La première Loi de Joe Abercrombie et le danger venant du Nord au Trône de fer de GRR Martin.



En conclusion, il est vrai que Chevauche-brumes possède quelques défauts comme ses inspirations trop marquées d’auteurs existants, son manque d’originalité (la présence d’une brume très souvent utilisée en SFFF ou d’éléments classiques de la Fantasy comme les mages) et un traitement peu nuancé des personnages féminins. Toutefois, la plume riche de l’auteur et la gouaille des personnages masculins sont les principaux atouts de ce premier roman. Si je ne qualifierai pas ce dernier de « pépite de l’imaginaire », en revanche, je resterai attentive aux prochaines parutions de l’auteur qui travaille apparemment sur une suite.
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Chevauche-Brumes

Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un aussi bon roman !

on s'attache à tous les personnages et on voue une haine farouche aux dissidents du Bleu Royaume !

Si vous aimez l'aventure, avec une légère empreinte de magie, des personnages bourrus, attachants, drôles et avec un franc parler incroyable, je vous conseille ce livre !

Un gros plus pour toutes les descriptions simples mais qui permettent à l'imaginaire de s'envoler !

JE RECOMMANDE !
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Chevauche-Brumes

Nous suivons la neuvième compagnie principalement, qui va être rejointe par des amazones doryactes et des mages, missionnés par le Roy pour comprendre pourquoi la tempête de brume d'encre a bougé et c'est rapprochée des terres habitées, libérant des monstres affamés.



La neuvième va être scindée en deux et nous allons les suivre à tour de rôle. Un groupe va rester à Crevet, ville menacée par la brume, pour aider une mage super badass à protéger les habitants. L'autre groupe va partir chercher des renforts et des ravitaillements. Ils vont revenir avec tout ce qu'il faut : de la nourriture, des armes, des guerrières ultra badass elles aussi et des mages carrément puissants. Pour autant, cela va-t-il suffir? Je vous laisse aller le découvrir par vous-même.



J'ai a-do-ré. Il y a beaucoup de personnages, j'ai eu peur au départ mais ça ne m'a pas dérangé finalement. Ils ont chacun leur rôle. L'histoire? Rythmé. Ne vous attendez pas à avoir une pause. D'ailleurs, il n'y a pas de mise en place de l'univers pendant une centaines de pages. Non, on entre directement dedans et on découvre l'univers au fur et à mesure de l'avancée des soldats. Une carte des terres et un index des personnages vous aideront à vous y retrouvez au besoin. Enfin, des questions vont êtres abordés et les réflexions qui en découlent sont très intéressantes. L'auteur a fait un très beau boulot!



C'est un coup de cœur!
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Chevauche-Brumes

Chacun ressort de sa lecture de manière parfois totalement différente et choisi son interprétation propre par rapport à ce qu'il a ressenti. Pour ma part, et c'est totalement paradoxal par rapport à l'intrigue proposée, mais j'en retient beaucoup de positivisme. Ces personnages qui ne se laissent pas abattre, cette nuée de monstres comme ennemi et non une autre armée du même royaume. L'évolution de certains et cette petite note de féminisme ont fini par me convaincre.



Car Chevauche-Brumes est un récit à l'ambiance très militaire mais de franche camaraderie à travers bravades et tapes dans le dos malgré le danger. Comme dit plus haut, l'ennemi n'est pas humain - pas un camps adverse ou autre - mais bien un étrange nuage qui plane depuis des siècles au-dessus du monde mais qui depuis peu, semble faire émerger beaucoup plus de créatures maléfiques que d'habitude. Caractéristique de l'intrigue que j'ai beaucoup appréciée et nécessite que l'on s'y attarde.



Point de guerre politique, le royaume semble même plutôt paisible. de même qu'il n'y a pas vraiment un héros qui sort du lot mais bien tout un panel de personnages qui mène l'histoire. Je dirais même que c'est l'histoire qui mène les personnages. A chacun son point de vue en fonction du déroulement de l'action, tous avec leur personnalité et leur engagement à la bataille.



Finalement il ne m'a fallut que quelques pages pour me familiariser avec chacun. Et c'est encore une force qui aurait pu être une faiblesse de base. Mais je ne sais pas, cette compagnie est attachante, engagée et pour certains, avec des principes. Il ne sont pas figés dans leurs opinions et l'évolution qui se produit au cours du récit est intéressante. Ils ne sont pas tous lisses et façon guerrier sans défaut mais la cohésion règne et c'est ce que je retiens. 



Malgré l'histoire plutôt courte, je suis passée par plusieurs stades d'émotion, surtout lors des combats. J'ai été angoissée et tellement dedans par moment que je n'arrivait plus à lâcher le livre. Un vrai page turner qui s'alterne avec des passages de relâchement qui nous permettre de faire connaissance avec la compagnie.



J'ai aimé le contraste entre l'humour, le mordant des personnages et l'urgence de la situation à laquelle ils sont confronté.Simple mais efficace. de plus, quand on pense que l'intrigue se termine que neni. L'auteur nous joue un tour avec une retournement de situation inattendu. Dès lors, tout s'accélère et le repos n'arrive finalement peut-être jamais.Si c'est une fin ouverte, cela me va mais si un deuxième tome est prévu, j'en serais plus que comblée car j'ai envie de plus. J'ai envie de plus de Saleon et Varago. Plus de Chevauche-Brumes et enfin entrer dans le vif du sujet.



Enfin, j'aime beaucoup le style narratif de l'auteur. Sophistiqué sans l'être trop. Tellement immersive qu'à certains moment j'ai cru être plongée au coeur de la bataille avec les personnages. une plume certes jeune mais directe et incisive, sans prendre la peine de mettre des gants dans cet univers militaire.



Bref, un très bon moment de lecture de fantasy française que je recommande vivement.


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Chevauche-Brumes

Pas mal du tout, pourtant à priori les romans de "guerre" ne sont pas trop ma tasse de thé mais ayant fini et beaucoup apprécié l'Enfant de poussière, je me suis dit que je pouvais tenter le coup. Rien à dire : les personnages sont épiques, il y a de grosses scènes d'action et un retournement inattendu et bienvenu sur le pourquoi de la Brume. Un petit bémol quand même : la fin nous laisse sur notre faim :)
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Chevauche-Brumes

J’ai découvert cet auteur et son premier roman par hasard, grâce à la dernière édition de la Masse critique Mauvais genres de Babelio. Un grand merci à eux ainsi qu’aux éditions Gallimard pour cette opportunité, car j’ai beaucoup apprécié cette lecture !



Le Bleu-Royaume est en péril. La mystérieuse brume noire du Nord s’étend de plus en plus, et apporte avec elle des créatures monstrueuses qui menacent les terres habitables. La neuvième compagnie des légions du Roy, rompue aux batailles mais toujours en quête de plus de gloire, se voit confier par leur souverain une mission primordiale : découvrir la source de ce brouillard maléfique et mettre un terme à cette menace. Pour mener à bien cette tâche, le jeune capitaine Saléon et sa fidèle troupe de légionnaires sont accompagnés des doryactes, un corps d’élite de farouches cavalières et archères, et par le maître-mage Ozgar et son jeune apprenti Jerod. Au fil des combats violents et d’épreuves douloureuses, la neuvième va découvrir la vérité cachée au cœur de la « brume d’encre », et changer le destin du monde…



Ce qui frappe à la lecture de ce roman de fantasy médiévale, c’est le réalisme des scènes de bataille. En effet, les stratégies militaires sont ici décrites avec précision et avec une foule de détails. L’action est ainsi toujours lisible, et on a vraiment l’impression d’être au cœur de la mêlée avec les guerriers ! Cette sensation est d’ailleurs renforcée par le changement de narration qui s’opère parfois du narrateur extérieur au récit à Saléon, qui s’exprime à la première personne lors des affrontements. J’ai été également impressionné par la richesse du vocabulaire employé pour la description des armes et des armures. On sent que l’auteur a une connaissance très pointue de l’art de la guerre du Moyen Âge, et je dois dire que j’ai dû chercher la définition de certains termes !



Au début du livre, j’ai été assez surpris par le langage employé par les membres de la neuvième compagnie. J’admets que le florilège de jurons distillé dans les dialogues m’a quelque peu décontenancé ! Mais on s’y habitue rapidement, et cela contribue au sentiment de camaraderie que l’on ressent entre Saléon, Murtion, Varago et toute la bande (sauf peut-être l’Esquiche, mais on comprend pourquoi…). Justement, au sujet des personnages, je les ai trouvés tous très bien écrits. On apprend leur histoire souvent brièvement, mais cela suffit à s’attacher à eux. Et les personnages féminins ne sont pas en reste ! Que ce soient les doryactes, comme Malandie ou Danbline, ou bien la mage Isore qui étudie la brume d’encre, elles ont toutes dû apprendre à se battre et font bien savoir aux hommes de la compagnie qu’elles sont leurs égales, voire qu’elles sont meilleures qu’eux dans de nombreux domaines. Cela donne d’ailleurs lieu à des joutes verbales particulièrement savoureuses ! Merci à l’auteur pour l’index des personnages à la fin de l’ouvrage, c’est toujours utile pour se remémorer le rôle de chacun.



Le déroulement du récit est assez classique : une menace maléfique, un groupe qui se forme pour le combattre, des batailles épiques… L’influence de Tolkien est évidemment présente (le siège de Crevet m’a inévitablement fait penser à la bataille du Gouffre de Helm !), mais on suit l’histoire avec plaisir. La petite carte du monde présentée au début du livre nous aide à situer l’action, néanmoins j’aurais aimé en apprendre plus sur son passé, les relations entre le Bleu-Royaume et les autres provinces, etc. Mais cela est peut-être plus approfondi dans le deuxième tome, Les Flots Sombres ! Car oui, il y a bien une suite, et je trouve que l’éditeur aurait dû faire apparaître cela plus clairement sur la couverture ou à la fin du livre par exemple…



En résumé, j’ai passé un bon moment de lecture avec Chevauche-Brumes. La quête désespérée de la neuvième compagnie, des doryactes et des mages est haletante, riche en affrontements violents et épiques contre une menace semblant invincible. Le cadre est posé pour la suite, que je lirai très probablement lors de sa sortie en poche !


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Chevauche-Brumes

Un premier tome classique dans le genre epic-fantasy, c'est divertissant mais malheureusement sans surprises et avec quelques petites choses qui m'ont fait tiquer.



Je pense qu'il faut encore que je m'habitue à audiolire car j'ai eu le même problème qu'avec Le sentier des astres : j'ai eu beaucoup de mal à me souvenir des personnages et les différencier. Ou peut-être est ce du au fait que les personnages sont un peu clichés et limite sexistes. L'auteur fait l'effort d'introduire des femmes guerrières et de leur donner un rôle assez important, mais j'ai trouvé cela vraiment forcé et au final ces femmes m'ont parues assez insupportables (et le narrateur qui prend une voix fluette à chaque fois qu'il fait parler une femme n'a pas trop aidé...)



Et malheureusement l'univers et le récit sont également assez classiques. Les personnages vont devoir combattre une étrange menace, des créatures cauchemardesques sorties d'une brume noire et menaçante. Il y a beaucoup de batailles, peut-être un peu trop car j'ai fini par me lasser, et le récit n'avance pas vraiment. Certes cela permet de mieux cerner et d'apprendre à connaître les personnages, mais j'ai trouvé l'intrigue assez fade et attendue.



J'ai aimé l'ambiance et l'aspect militaire mais le style manquait vraiment d'émotion. Il y a pas mal de personnages qui meurent mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Au final j'ai été plus émue lorsque des chevaux ou d'autres animaux mouraient.



Je n'ai pas grand chose de plus à dire sur ce livre... et je crois que cela veut tout dire... Ce fut une lecture sans pression, facile, pas mal ente deux gros bouquins exigeants mais malheureusement je pense que je vais très vite l'oublier. Je ne pense pas lire la suite.
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Chevauche-Brumes

Depuis un moment, ce roman me faisait de l'œil. J'avais même failli l'acheter directement à l'auteur lors de Livre Paris, un petit regret, mon budget me forçant à faire des choix.



Si l'histoire m'a entraîné, je suis tout de même insatisfait sur quelques points que j'énoncerai rapidement :



- Je trouve que les personnages ne sont pas vraiment différenciés les uns des autres. On suit une quinzaine d'hommes de la compagnie, mais je n'ai réussi à vraiment en identifier que la moitié, les autres étant si proches de part leur caractère (et très peu de descriptions physiques) qu'hormis un nom, rien ne les distinguait vraiment. Même critique pour une bande d'Amazones qui les rejoignent un peu plus tard dans le roman. L'auteur a pris position comme quoi les hommes et les femmes guerriers sont identiques, donc pour ma part il ne s'agissait que de guerriers avec des prénoms féminins, car ces dernières avaient même le parler des légionnaires... J'ai trouvé cette uniformité dommage, il y avait de quoi traiter certains thèmes mais l'opportunité n'a selon moi pas été saisie.



- En parlant d'uniformité, celle-ci ne se retrouve pas au niveau du style : une très bonne plume la plupart du temps, c'est assez remarquable aujourd'hui et c'est sûrement ce qui vaut à ce roman une note au dessus de la moyenne (cela n'engage que ma note). Malheureusement, certains chapitres (de mémoire, surtout le 14 et le 15) semblent vraiment datés, comme s'ils avaient été écrits des années avant les autres et sans qu'ils ne soient retravaillés. Autre chose qui m'a turlupiné : le roman commence par une narration à la première personne, puis adopte une narration à la troisième personne. Je me suis demandé si la narration à la première personne n'était spécifique qu'au point de vue de Saléon, mais certains des passages où l'on suit ce personnage sont à la troisième personne. Vers la fin du roman, en revanche, les points de vue de Saléon reviennent à la première personne, j'ai trouvé cela très bizarre.



- Quelques facilités scénaristiques et combats un peu redondants. Sur mon édition, il est vanté le réalisme des combats et c'est sûr qu'ils sont omniprésents dans le roman. A la fin, j'ai eu du mal à poursuivre tout en sachant que les ennemis sont de simples monstres dont la seule volonté semble de détruire la biodiversité, car les combats adoptaient toujours le même schéma : avantage gentils, les méchants reprennent le dessus grâce à leur nombre, les gentils sont sur le point de mourir, puis arrive la magie pour leur sauver les miches. De très bonne images et descriptions de l'action, mais aussi des éléments qui m'ont fait tiquer (comme une masse d'armes qui tranche un adversaire en deux). Je ne sais toujours pas s'il s'agit d'une erreur grossière de l'auteur ou alors un manque de description de ces fameux mélampyges car à moins que les monstres ne soient faits de gelée, je me demande comment tel exploit est possible :)



Cependant, j'ai tout de même été entraîné par l'histoire, et j'ai voulu en savoir plus sur cette mystérieuse brume. Je continuerai à suivre cet auteur!



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Chevauche-Brumes

Les éditions Mnémos proposent à nouveau le premier roman d’un auteur jusqu’ici inconnu : Thibault Latil-Nicolas débarque dans le paysage éditorial de la fantasy française avec le roman Chevauche-brumes.



Il faut sauver le village Crevet

Le Bleu-Royaume est constitué de plusieurs principautés, mais surtout sur sa frontière septentrionale s’étend une vaste brume qui semble infranchissable et donc, régulièrement, émergent des créatures peu ragoutantes. Or, depuis quelques temps, ces apparitions se multiplient et ce sont des créatures maléfiques de plus en plus puissnates. Non loin de là, stationne une compagnie de légionnaires royaux dirigée par Saléon, pas encore capitaine, mais meneur de troupes depuis un petit moment déjà. Il est missionné par le roi (enfin le roi… l’enfant-roi et son régent, disons) pour défendre, au péril de sa vie s’il le faut, le village au plus près de la singularité, Crevet. C’est là que, semble-t-il, doit se jouer un affrontement dantesque qui a pour enjeu la survie du Bleu-Royaume.



Une gouaille à toute épreuve

Dans cette optique de combat survivaliste, Saléon peut compter sur ses « meilleurs » éléments Varago, L’Esquiche-Poussière, Franc-Caquet et consorts pour détendre l’atmosphère malgré les atrocités avec lesquels ils doivent croiser le fer. De la gouaille, une bonne réplique en plein combat, il y a de quoi passer de bons moments malgré les horreurs qui se trouvent dans le camp d’en-face. La solide équipe construite au sein de cette légion donne une dynamique intéressante entre les personnages qui sont tout de même assez nombreux pour un roman de cette longueur (300 pages qui se lisent assez vite). Aux côtés de ces bourlingueurs aguerris, nous nous retrouvons en bien belle compagnie : une escouade d’Amazones ultracompétitives adeptes de l’arc et du sabre, ainsi que quelques sorciers dont le pouvoir s’affirme de plus en plus, notamment chez le plus vieil adepte qui vient de créer le premier Collège de sorcellerie, chez son jeune novice qui découvre son pouvoir et enfin chez une sorcière-chercheuse qui enquête depuis quelques temps sur le mystère qui met tout le monde en branle. Du beau monde donc, fourni car il y a du monde dans ce théâtre des opérations, où chacun a quelque chose à dire sur le récit, même si la parole n’est pas équitablement répartie.



Le style travaillé d’un auteur à suivre

Chevauche-brumes est un roman tout à fait tenu, qui se lit d’une traite, avec une quasi unité de lieu, de temps et d’action. L’intrigue peut sembler convenue, ou tout au moins classique, mais il est souvent important dans un premier roman, surtout avec un univers neuf, construit pour l’occasion, de miser sur une intrigue la plus capitale possible : là, le maintien même de ce monde va se décider, forcément cela pose l’enjeu. En contrepoint des atrocités qui déboulent face aux protagonistes, les dialogues ne sont pas légion, mais font souvent mouche avec des répliques chaloupées bien pensées. La narration, qui prend davantage de place (mais ce n’est pas un souci, prenons par exemple le style de Rachel Tanner qui est également très narratif, l’aspect épique et prenant yest incontestable pour autant). À l’appui de l’épopée narrée, Thibault Latil-Nicolas utilise un vocabulaire travaillé, notamment en termes d’équipement militaire et de techniques de combat où le lecteur peut sentir l’effort soutenu de la part de l’auteur pour utiliser une extrême variété de noms d’armes et de pièces d’armurerie. Quelques bémols peuvent être déceler dans la difficulté de décrire certaines créatures maléfiques, tant elles semblent puissantes, issues d’une magie particulièrement profonde et tenace. Pour autant, ce roman se lit avec envie jusqu’au bout et ce n’est qu’à la toute fin d’ailleurs, que l’auteur ouvre son récit sur un univers bien plus vaste que le lecteur aurait plaisir à arpenter



Chevauche-brumes est donc un roman tout à fait attrayant, nous faisant passer un excellent moment de lecture avec un fort goût de reviens-y !

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Chevauche-Brumes

J'ai passé un bon moment avec ce premier tome. Rien de révolutionnaire et une construction assez classique, mais une aventure divertissante malgré tout. C'est très facile et rapide à lire, simple à suivre et comprendre. Ça aurait presque pu être un one shot et je me demande si la suite a vraiment des choses à offrir. Après, j'avoue que je ne suis pas pressée de le savoir. J'ai passé un moment sympa, mais ne ressens pas spécialement l'envie de "plus". On verra donc, si je lis la suite, un jour, ou non.
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Chevauche-Brumes

Chevauche-brumes raconte l'histoire d'une compagnie qui part en mission pour comprendre pourquoi la brume - brouillard épais qui semble enfanter des monstres - gagne du terrain sur le royaume. Les soldats ont des personnalités assez tranchées et le moins que l'on puisse dire est qu'ils s'y tiennent.

J'ai plutôt apprécier ce livre, qui nous raconte l'histoire du royaume petit à petit, sans trop en dévoiler d'un coup pour que l'on apprenne certaines choses en même temps que les protagonistes. C'est très bien écrit et les scènes de batailles sont très réalistes. Certaines sont presque bouleversantes aussi, quand l'auteur nous décrit les faits ressentis par des proches des personnages.

Bref ce jeune auteur signe un premier roman très prometteur dont j'attends la suite (en poche) avec impatience.
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Chevauche-Brumes

Chevauche-brumes est le premier roman de Thibaud Latil-Nicolas. Il fait partie des « pépites de l’imaginaire » des éditions Mnémos pour ce début d’année. C’est un roman de fantasy qui se déroule dans une époque ressemblant à la renaissance et où on retrouve des créatures magiques, des armes avec de la poudre et beaucoup d’actions.

Le roman nous plonge directement dans le vif du sujet avec une campagne militaire de la neuvième compagnie. Cette compagnie est une troupe de soldats aguerris qui ont l’habitude des combats et qui s’entendent plutôt bien, formant une très bonne équipe. Après la campagne militaire, ils sont envoyés à la frontière Nord du Bleu-Royaume pour défendre la cité de Crevet. En effet, cette cité se trouve près de l’étrange brume noire qui marque la fin du royaume et récemment cette brume s’est déplacée. Surtout le problème est qu’au sein de cette brume se trouve de terrifiantes et dangereuses créatures. Voilà le point de départ du roman assez simple il est vrai mais qui nous présente l’intrigue dès le début, presque sans fioriture. Des soldats sont envoyés pour tuer des vilaines créatures et savoir pourquoi la brume s’est mise en mouvement.

Chevauche-brumes est donc un très bon premier roman, maîtrisé et très immersif. Le roman va très vite et nous plonge directement dans le vif du sujet. Une ambiance sombre et des personnages fouillés sont mis en valeur par la plume vivante et fluide de l’auteur. Enfin le roman a une fin ouverte et on espère vraiment que l’auteur reviendra dans cet univers qui a du potentiel pour être plus développé. Une excellente lecture qu’on espère voir se poursuivre!

chronique plus longue sur le blog
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Chevauche-Brumes

Pour un premier roman, chapeau bas ! Il y a du niveau.

Il s’agit donc d’un récit d’Héroïc fantasy, un monde de soldats, de guerres, de mages et de monstres. La menace est immense et terrible, bestiale, elle n’offre aucun point de vue, et ce ne sont pas d’autres humains que l’on affronte. Nous sommes donc d’un seul parti : celui des hommes et femmes face à cette menace. Quelque part, cela facilite l’adhésion, de l’autre il manque peut-être cette ambiguïté des récits où l’on est aussi du côté d’un ennemi qu’on peut redouter, mais également admirer ou comprendre.

Les points de vue sont multiples. Les membres de la 9e compagnie tiennent la plupart des focales, ils sont très différents les uns des autres, avec leurs défauts et leur personnalité. Les femmes qu’elles sont guerrières ou mage sont des personnages forts qui ne déméritent pas.

L’écriture fait honneur à la langue française. L’argot est « recherché », les images sont belles, les associations de mots bien trouvées, cela crée une vraie culture locale et une proximité de rang. La qualité descriptive, les choix des mots de la narration montrent un travail somptueux. D’ailleurs, pour le côté héroïque, la magnificence renforce ce côté exceptionnel des exploits.

Il y a un côté « Gemmel » dans ce type d’ambiance, vous vous en doutez. Ce récit comporte quelques belles émotions, mais peut-être moins cette « intimité » et ce travail en diamant des sentiments qui fait vraiment chialer chez Gemmel. Pour un premier roman, Latil-Nicolas fait cependant un boulot narratif d’une rare qualité.

En bref, l’histoire est épique à souhait, le défi est rude, la 9e compagnie est sérieuse et ses membres ont tous leur personnalité, l’écriture est travaillée, les combats sont très nombreux pour ceux qui aiment l’action, et la lecture de Julien Chatelet est agréable si vous écoutez la version audio. C’est un bon divertissement et une aventure épique qui vaut le coup d’être lue.
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Chevauche-Brumes

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une bonne fantasy. La couverture est superbe et alléchante. Au départ, je dois dire que j'ai cru lire une revisite des Annales de la Compagnie Noire de Glen Cook, mais pas tant que ça finalement. L'écriture est bien plus chiadée, le style agréable et soutenu. L'ambiance est assurée également, sombre et glauque à souhait, on se retrouve rapidement au beau milieu de cette cohorte mouvante qui virevolte entre stratégie et coup de coeur. Spectateur et parfois acteur, on vit avec et près d'eux de beaux moments de tension, les batailles sont maitrisées et parfaitement rythmées. Le tout laisse un souvenir agréable et un parfum de " reviens-y".

Je vous accorde que la brume naissante d'où s'échappent des créatures monstrueuses et tueuses n'est pas complètement novatrice, Tad Williams ou encore Peter V. Brett sont passés maîtres en la matière, mais cette histoire tient la route et nous entraine avec une magie simple dans de belles actions.



Bref, beaucoup de personnages attachants chez les combattants, des créatures en nombre, aucun temps mort ... La suite, fraîchement sortie sera dans mes prochaines lectures. 👍
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Chevauche-Brumes

Dans le premier chapitre l'on découvre la neuvième compagnie et quelques uns de ses membres alors qu'elle termine une campagne de représailles éreintante contre les clans barbares du nord ouest et qui s'en retourne avant l'hiver dans la capitale du Bleu-Royaume. Alors qu'elle fait étape dans la forteresse de Blanc-Rocher où elle espère prendre un peu de repos bien méritée et que son chef espère se voir confirmer dans son commandement, elle est renvoyée dans la ville la plus septentrionale du royaume qui doit faire face à l'avancée d'un mystérieux brouillard d'origine magique persistant depuis depuis moult années et qui renferme des créatures monstrueuses et corrompues qui s'attaquent plus fréquemment que d'habitude aux habitants proches de cette frontière.



Si la brume qui renferme des créatures fantastiques n'est pas novatrice du genre car déjà employée comme thématique par Tad Williams, c'est l'univers de l'auteur qui nous change agréablement des habituels univers médiévistes européens. L'auteur nous plonge avec l'utilisation d'armes à feu somme toute assez sommaires dans un monde plus proche de la Renaissance. Mais c'est un univers très sombre que nous propose l'auteur bien éloigné de notre propre Renaissance. Avec l'utilisation d'armes classiques des Amazones qui contrastent avec les armes à feu de la compagnie du Bleu-Royaume c'est donc dans une période charnière que nous plonge l'auteur. Si l'univers est très inintéressants et suffisamment développé pour le récit que nous propose l'auteur il manque toutefois de profondeur car il n'est centré sur les personnages et nous ne savons rien de ce qui se passe autour hormis la rencontre avec les dirigeants du royaume et la querelle intestine entre les mages et le clergé.



Le bestiaire est bien développé avec des monstres originaux, ultra violents et dangereux à souhait.



Les combats et les batailles sont retranscrits de main de maître, très cinématographiques et s’avèrent à l'instar des monstres violents et intenses et l'auteur n'hésite pas à sacrifier de nombreux personnages de second plan.



La magie est assez basique avec d'un côté des Intercesseurs qui sont capables de puiser dans les sources de pouvoir que renferme la nature, d'un autre côté des soigneurs qui comme l'indique le nom soigne les blessures et les bâtisseurs qui construisent des bâtiments. Les deux derniers ordres nous apparaissent plus proches des apothicaires et des architectes plutôt que de véritables mages que l'on connaît habituellement. Dans le récit l'on suit plus particulièrement les Intercesseurs par l'entremise de trois personnages et qui fonction de leurs personnalités développent des pouvoirs qui leurs sont propre. Les quelques éléments que nous nous transmet l'auteur ne nous permettent pas d'appréhender pleinement l'utilisation qui en ai faite, elle manque de profondeur et d'explications. Et hormis pour la mage de Crevet elle ne se révèle pas spectaculaire.



Le récit comme vu un peu plus haut est essentiellement centré sur les personnages qui s'avèrent nombreux. On est plongé au sein de la compagnie et chaque personnage est bien décrit chacun d'eux ayant ses propres qualités, ses propres défauts et ses propres faiblesses. Chacun d'eux a également sa propre vision des choses et les interactions entre les différents personnages sont nombreux permettent d'appréhender entre amitiés, haines, jalousies pleinement la vie d'une compagnie en campagne comme si l'on s'y trouver à l'intérieur. Les échanges entre les différents personnages permettent au lecteur d'avoir plusieurs points de vue.



Il y a peu de temps morts dans le récit, l'histoire est globalement très dynamique et scénaristique, l'auteur va directement au but sans se perdre dans des intrigues secondaires, pour le plus grand plaisirs des lecteurs qui aiment tout particulièrement les fantasy épiques. L'auteur maîtrise le récit du début à la fin et comme il n'hésite pas à sacrifier des personnages le lecteur est en permanence sous tension. Si l'intrigue est assez simple, le côté militaire est traité de très belle manière.



La plume de l'auteur est directe, travaillée, concise: le vocabulaire est nettement plus recherché que dans la plupart des romans du genre. Le ton lors des échanges verbaux correspond bien et est propres au rassemblement de troupes.



Des combats à foison qui donnent beaucoup de dynamique à la lecture, une plume addictive, un synoptique maîtrisé, mais l'on aurait aimé que l'univers soit un peu plus profond. Et un final en statu quo qui laisse présager une suite.








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Chevauche-Brumes

Je partage avec vous mon avis sur le roman « Chevauche-brumes » écrit par Thibaud Latil-Nicolas et publié par les Editions Mnémos. Même avant sa sortie, ce roman faisait déjà énormément parler de lui et c’est donc tout naturellement que j’ai eu envie de découvrir cette histoire.

En tout cas, sa réputation de pépite de l’imaginaire est loin d’être usurpée car j’ai passé un moment de lecture tout bonnement incroyable !



La première page se dévoile… et déjà le lecteur est entraîné sans détour dans cet univers atypique. L’action commence immédiatement. L’adrénaline et le suspense sont au rendez-vous. Les combats sanglants débutent et ne s’arrêteront plus jusqu’à la fin !



Ce roman a de nombreux points forts…

Tout d’abord, l’intrigue… Une brume noire s’étend à la frontière du royaume et ne fera que prendre de l’ampleur, libérant des monstres assoiffés de chair fraîche qui causeront maints dégâts sur leur passage. Le ton est donné, le compte à rebours est lancé… mais l’auteur remettra en question, avec un talent prodigieux, toutes les certitudes des héros et des lecteurs. Impossible de deviner comment l’histoire va évoluer et quels protagonistes seront épargnés. Les surprises s’enchaînent et les morts se succèdent. Le rythme était donc haletant. Même si l’action n’était pas omniprésente, laissant de la place pour le repos des héros et pour des descriptions, il n’y avait aucun temps mort. Chaque mot semblait pesé et chaque point revêtait son importance.



L’univers était obscur. Un savant mélange de ténèbres et d’hémoglobine. Le monde semblait archaïque et les décors transposaient le lecteur dans des temps anciens… des temps où la religion et la magie s’opposaient pour influencer les décisions royales. Le fonctionnement de l’armée et de la société étaient très détaillés. J’ai beaucoup apprécié le fait que l’auteur s’arrête pour parler de la place de l’homme et de la femme dans la société, remettant en question les rôles de chacun et illuminant les valeurs des deux sexes. De plus, Thibaud Latil-Nicolas a laissé une place importante aux animaux, aux chiens et aux chevaux en particulier. Il parle avec justesse de la perte d’un compagnon de vie et de la douleur qui s’en suit, que le compagnon soit humain ou animal.



Les personnages étaient très nombreux, mais aucun ne prenait véritablement le pas sur les autres. Ils formaient un tout, une équipe soudée et empathique, les qualités et les défauts de chaque héros venant compléter ceux des autres. Grâce aux dialogues, au vocabulaire utilisé et aux nombreuses chamailleries mises en scène, Thibaud Latil-Nicolas laissait entrevoir la camaraderie qui unissait les troupes, tout en créant une certaine familiarité avec le lecteur. Les protagonistes n’étaient pas parfaits et apprenaient à se servir de leurs faiblesses pour surmonter les épreuves. L’entraide dont ils faisaient preuve était touchante et le destin funeste réservé à certains membres de l’équipe n’en paraissait que plus cruel. Parce que oui, l’auteur n’a pas été tendre et les corps en charpie s’entassaient sous les yeux et les pieds des survivants qui n’avaient pas le temps de pleurer leurs compagnons décédés. Une véritable tuerie donc, dans tous les sens du terme !



Je terminerai par parler de la plume de l’auteur… que dire d’ailleurs… Le style est à la fois soutenu et familier, entraînant et pesant (à cause des émotions néfastes se dégageant du roman). Le vocabulaire est varié et correspond parfaitement à l’univers. De plus, les dialogues étaient écrits avec simplicité, détonnant dans le texte et conférant aux héros une réalité tangible.



Et cette fin… parfaite.



Après avoir découvert mon avis ultra positif pour ce livre, imaginez ma joie en apprenant que l’auteur préparait une suite ! J’ai donc hâte de pouvoir replonger dans cet univers prochainement… car cette histoire à tout pour (me) plaire !



Bravo à l’artiste pour cette couverture qui illustre à merveille le contenu du roman.
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Chevauche-Brumes

Outre sa sublime couverture, Chevauche-Brume m'intriguait beaucoup de base pour son résumé qui peut paraître long et assez indigeste à première vue mais qui promet un univers riche. Le petit paragraphe de présentation de l'auteur nous confirme qu'il est un passionné d'Histoire et plus exactement de l'époque du moyen-âge. Cela se ressent très fortement dans son style d'écriture et l'ambiance qu'il insère tout le long du roman. Il utilise un langage soutenu dans ses descriptions mais aussi pour certains de ses personnages dans les dialogues. Pas pour tous suivant les caractères et milieux de vies de ses protagonistes mais cela permet au lecteur d'entrer directement dans l'ambiance de l'époque. Pour rester sur le style d'écriture, j'ai été très surprise de constater que le premier chapitre était écrit à la première personne car ça reste très rare en fantasy. Je l'ai été d'autant plus au chapitre suivant lorsque Thibaud passe à la troisième personne. Heureusement, cette alternance ne se fait pas à tous les chapitres car j'ignorais quand la troisième personne passerait à la première et lorsque cela arrivait, ça me perturbais à chaque fois puisque je m'étais habituée à la troisième personne. Hormis cela, le rythme de lecture est très fluide, sans temps mort et longues descriptions à n'en plus finir et une bonne fréquence avec les dialogues.
Lien : http://idril-palanen.eklablo..
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Chevauche-Brumes

Raté complet pour cette lecture. Un pitch intéressant, un univers dans lequel on s'installe avec plaisir, des personnages plutôt attachants. Voilà pour les points positifs. Pour le reste, ce qui lie tout ça, je n'ai pas accroché du tout.



Je ne comprends pas pourquoi seuls 2-3 chapitres sont rédigés à la 1è personne du singulier et au présent, et tous les autres aux temps du passé et à la 3e personne du singulier. Je ne vois pas quel pouvait être l'intérêt pour le récit.



J'ai été déstabilisée face aux descriptions très (trop ?) fouillées, émaillées de termes techniques, et au manque de précision concernant les monstres. Peut-être était-il volontaire de laisser à notre imagination la part d'horreur, mais dans un récit qui s'ouvre sur des descriptions très poussées, j'ai trouvé cela déséquilibré.



Je n'ai pas apprécié le traitement des personnages féminins, que j'ai trouvés "trop". On sent que l'auteur essaie de nous camper des femmes qui sortent du lot - éléments qui manque singulièrement surtout en fantasy et c'est cool d'essayer, mais je pense que l'exercice peut être, et c'est le cas ici, très casse-gueule. Aucune des femmes de ce récit ne m'a convaincue.



Enfin, on a ici une fantasy que j'ai trouvée très gemellienne, et c'est franchement pas ma tasse de thé.



J'ai pourtant essayé, mais la sauce n'a pas pris. Peut-être apprécierais-je plus la plume de l'auteur dans un autre de ses textes.
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Chevauche-Brumes

Ce premier tome d'une trilogie me suffira. L'auteur est passionné par l'histoire. Son roman est donc parsemé de termes techniques médiévaux authentiques pour décrire les tenues et les armes de ses héros. Un décor trop authentique manquant d'imagination, car dans héroïc fantasy il a bien pris le premier mot héroïsme, mais point trop de fantaisie n'agrémente cet ouvrage. Il n'y a rien de très original dans cette histoire qui pourrait nous aider à supporter une écriture impersonnelle et des dialogues vulgaires. Nous avons là une compagnie de soudards et une d'amazones en face de nuées de terribles monstres. Et de très longues descriptions de batailles sanglantes pour mettre un peu de suspense. Je te tue, tu me tues...Il reste tout de même quelques survivants pour une suite. Mais ce sera sans moi.
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Chevauche-Brumes

Quand l’action prime sur le reste...



Pour le premier tome de sa saga l’auteur a fait le choix de délaisser le worlbuilding et la caractérisation de côté pour se concentrer sur le déferlement d’action qui imprègne les pages.

Un pari risqué qui fonctionne sur le premier tiers du livre, lorsque le mystère est entier et que l’on fait la découverte de la ville de Crevet et de ses alentours désolés.

La plume de l’auteur nous plonge dans le quotidien d'une troupe de soldat de manière réaliste, ça pue la sueur, la gangrène, l’huile d’entretien. Ça se chamaille pour un lancer de dès trop chanceux, ça gémis à cause dune flèche dans le ventre, ça râle à sur les généraux, ça se plaint du manque de matériel et de renforts. On a véritablement l’impression de faire partie de cette bande de soudars rompus à la castagne.

Malheureusement plus on avance dans le récit plus les limites de ce pari apparaissent aux yeux du lecteur. L’action se fait répétitive, les personnages tombent au combat sans que l’on ait eu l’occasion de s’attacher à eux, certains agissent en contradiction avec leur caractère initial et les pouvoirs de certains autres ont l’air sérieusement cheaté. L’intrigue se révèle des plus simpliste.



Je comprends la volonté de l’auteur de ne pas produire un énième tome d’introduction, passage obligé pour une saga de fantasy, et d’immerger le lectuer dans un flot d’action mais en l’état il ne m’a pas donné assez d'éléments pour me donner envie de poursuivre les aventures des chevauches-brumes.

J’ai eu l’impression de lire un remake des chroniques des ravens de James Barclay, une autre saga d’action fantasy ou encore l’un des récits de Gemmel sur Druss la légende pour la partie ville assiégée, sauf que dans l’un les personnages sont développés, à défaut d’être intéressant, et que dans l’autre il y a un aspect épique magistrale.
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