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Critiques de Thierry Dufrêne (17)
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La poupée sublimée

Je n'ai pas bien saisi le but de Thierry Dufrêne avec cet essai de janvier 2015, si ce n'est d'utiliser le boulevard qu'était la rétrospective Niki de Saint Phalle au Grand Palais de fin 2014 à début 2015, afin d'écrire un livre qui permettrait à son auteur de parler de Niki de Saint Phalle tout en donnant l'impression que le sujet était autre.





Parce que voilà, on a trois chapitres, dont le premier sur Niki de Saint Phalle, le second sur la poupée vue d'un point de vue historique, anthropologique, sociologique, et le troisième sur des artistes contemporains ayant créé des poupées. Or le premier chapitre me paraît relativement inutile au vu d'autres publications bien plus complètes sur l'artiste. Et puis c'est pas que je trouve inutile de parler du rapport à la féminité de Niki de Saint Phalle dans son oeuvre, mais l'oeuvre elle-même en dit déjà tellement que, bon, Thierry Dufrêne ne me semble pas apporter beaucoup d'eau au moulin. Et puisqu'il est professeur d'histoire de l'art, je suis comme choquée de lire sous sa plume que Niki de Saint Phalle commettait carrément de l'Art Brut, ce qui n'est pas le cas. Elle ne correspond pas aux critères de l'Art Brut, et si on peut toujours voir des liens de l'une à l'autre... on peut tout aussi bien voir des tas de points de convergence entre l'art contemporain et l'Art Brut, sans que l'un soit l'autre et vice-versa. Et comme on le découvre en fin d'ouvrage, quand Dufrêne parle d'un artiste brut, qu'il sait très bien ce qu'est l'Art Brut, on comprend mal la confusion ici présente. Le truc, c'est que Dufrêne adore parler de Niki de Saint Phalle à tout propos.





Ce qui nous donne un second chapitre avec une pseudo-analyse de l'histoire de la poupée sur des siècles, que dis-je, des millénaires, où le sujet de la poupée est survolé, mais qui nous apprend que Niki de Saint Phalle, c'est la même chose que les poupées éducatives, ou que les poupées kachina des Hopis, ou que les poupées Barbie, ou que toute sorte de poupée. Dans tous les cas, le message est le même que celui de Niki de Saint Phalle. Du coup, c'est pas compliqué à comprendre ; c'est bien pratique, ma foi ! D'ailleurs, pendant que j'y suis, j'aurais aimé que Thierry Dufrêne me donne une définition de la poupée, parce qu'à force de voir des photos d'objets de toutes sortes et de toutes les tailles, je ne sais plus trop où j'en suis... On finit donc avec le chapitre sur les artistes contemporains, dont Hans Bellmer et Cindy Sherman ne sont que des exemples parmi beaucoup d'autres. Et hop, on survole, parce que pour parler de tous ces artistes en une vingtaine de pages, il faut accélérer le rythme. Et hop, on parle encore et toujours de Niki la bien aimée, car ses œuvres, forcément, ont un rapport avec tous ces artistes.





Conclusion : déjà, j'aurais bien aimé des photos pour voir à quoi ressemblaient toutes les poupées dont j'ai entendu parler dans cet essai, et avoir une idée de la production de tous les artistes dont j'ai vu défiler les noms (fort nombreux) au cours de ma lecture. Maintenant, je vais devoir noter tous ces noms et passer des heures sur Internet pour approfondir mes connaissances. En sus, sachant que j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale tout à fait par hasard en espérant une bonne surprise, je regrette de clamer haut et fort que l'argent de cette honorable institution aurait franchement pu être mieux employé.

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Salvador Dali double image, double vie

C'est une biographie assez particulière et plutôt impersonnelle, fade. De son enfance, on apprend très peu de choses, seulement qu'il porte le prénom d'un frère mort en bas âge, qu'il est Catalan. Le lecteur a l'impression qu'il est né en étant déjà Dali. Dali est un homme secret, malgré son excentricité et sa popularité à travers le monde. Il met en scène sa vie et celle de sa compagne Gala, qui deviendra sa femme à la mort d'Eluard. Il y a certaines zones d'ombre comme son allégeance à Franco. En 1922,

il entre à l'Ecole spéciale de peinture, sculpture et gravure de Madrid où il rencontre le poète Lorca et le réalisateur et scénariste Luis Buñuel. Il adule les peintres flamands, surtout Vermeer et la peinture baroque tel le peintre espagnol Diego Velasquez.

Il entre pleinement dans le mouvement surréalisme qui répond à son penchant pour l'onirisme, l'irrationnel, le subconscient, l'extase. Il a un vrai intérêt pour les objets du quotidien et le monde industriel et surtout pour les sciences et les travaux sur L ADN. D'ailleurs, sa devise est : "Le surréalisme, c'est moi." Jusqu'à son retournement à la tradition en l'accommodant à l'Art Nouveau. Il revient vers le Christianisme. Il est exclu du mouvement surréaliste par Breton qui le surnomme Avida Dollars.

Le lecteur rencontre des personnages gravitant autour du couple. Il découvre les oeuvres les plus importantes. Je ne crois pas que nous connaîtrons vraiment Salvador Dali. Quelques photos de Dali auraient été pertinentes.
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Necrophonie

Bonjour amis lecteurs,

Aujourd’hui je vous propose le livre de Thierry Dufrenne :

« Nécrophonie»

J’ai adoré cet excellent thriller passionnant et incisif que j’ai lu sans pouvoir m’arrêter avant le mot fin. L’auteur nous embarque avec brio dans une intrigue policière captivante prenant racine dans le milieu médical. On y rencontre un tueur passionné par les travaux de Thomas Edison, persuadé de pouvoir entendre la voix des morts au moment où ils vont perdre la vie. On assiste à une distribution de cadavres et membres de toutes sortes. Les personnages sont très bien décrits, on les imagine facilement( le tueur est terrifiant dans son discours occulte). On a un aperçu profond et percutant du monde médical dans tous ses domaines. L’auteur nous transporte dans un univers cher à son cœur, le monde des soignants, dans une ambiance sombre, macabre et glauque. Un thriller cadavérique qui vous tiendra en haleine jusqu’au twist final très réussi !
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Necrophonie

Tant le titre que le résumé de ce livre ont su éveiller ma curiosité, j'ai donc accepté avec grand plaisir de le découvrir. Cela m'a permis aussi de découvrir un auteur que je ne connaissais pas encore et dont la plume vaut le détour ! Je ne suis vraiment pas déçue d'avoir plongé au cœur de cette sombre histoire.



Suite à la découverte du corps d'une infirmière, Adrien et Laura vont rejoindre le CHU de Semier pour enquêter sur cette macabre découverte : meurtre ou accident ? Rapidement, la thèse du meurtre va être privilégiée... Mais leur enquête ça s'avérer plus compliquée que prévu, car l'organisation du CHU les déboussole un peu et les personnes qu'ils vont rencontrer semblent avoir des choses à cacher... Alors quand les cadavres commencent à s'accumuler, leur enquête ne va devenir que plus sombre et plus glaçante.



L'auteur nous plonge dans la vie de ce duo de flic attachant et intéressant à suivre, mais aussi dans celles des personnes qui gravitent autour de cette affaire. Cela permet de suivre l'évolution de l'enquête de tous les côtés en même temps, mais aussi de plonger un peu plus du côté de cet être mystérieux aux sombres desseins et qui mène une recherche des plus glaçantes. J’ai adoré les passages où il apparaissait.



Les idées autour de cette fameuse nécrophonie sont terrifiantes. Je n'en avais jamais entendu parler, c'était une grande première pour moi. Aussi, j'ai découvert tout cela avec grand intérêt et c'est vraiment le côté de l'histoire que j'ai beaucoup aimé. Nous suivons la totalité de l'enquête au fil de révélations et des découvertes des policiers, de quoi avoir tout le détail des investigations, ce qui est très intéressant.



J'ai aussi apprécié en apprendre plus sur le fonctionnement interne du CHU, c'était une excellente idée de changer de décor et d'en apprendre plus sur ce lieu. J'aurais peut-être aimé que l'histoire avance un peu plus vite par moment, mais globalement cela reste un très bon roman policier, sans compter que la fin laisse une ouverture intrigante... et un peu effrayante aussi.



En bref, ce roman nous plonge dans une enquête originale et glaçante qui nous embarque du début à la fin !
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Salvador Dali double image, double vie

La biographie réputée la plus complète sur Dalí n’étant pas traduite, celle (1997) de Ian Gibson, je me suis retourné par facilité sur cet ouvrage. J’aurais dû me plonger dans l’œuvre anglaise… plus lisible que la française tant le style de Thierry Dufrêne est abscons et insipide : phrases ampoulées, lourdes, longues et inélégantes. Quand bien même fort savant, n’est pas Proust qui veut ! Et ainsi la forme, rebutante à la lecture, endommage le fond, précis, détaillé et plus interessant par le décodage des peintures que par la biographie elle-même. Manifestement l’auteur est un fort distingué historien de l’art mais un modeste biographe. Vous l’aurez conclu : ce livre n’est pas destiné à un amateur d’art mais à d’autres confrères historiens.
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Necrophonie

La nécrophonie est l'art de faire parler les morts. Thomas Edison, grand scientifique quoiqu'un poil controversé depuis, avait inventé une machine, un nécrophone, qui devait permettre aux vivants de parler aux morts. Thierry Dufrenne utilise brillamment cette invention pour nous offrir un thriller passionnant.

L'auteur nous plonge ici dans le domaine de la santé, en plein coeur d'un CHU avec ses protocoles et sa morge. Grand passionné de médecine légale, il détaille avec précision sans trop en faire les corps et autres éléments utiles à l'intrigue. Sa plume est fluide, précise et agréable. Ses personnages sont intéressants et complexes. Il retranscrit parfaitement leurs psychologie et leur humanité. l'intrigue est pleine de suspense. Je n'ai pas été capable de démêler le puzzle que l'auteur nous présente. On comprend tout qu'à la fin et cela ne m'arrive pas souvent. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman à l'ambiance assez macabre et glauque, faisant la part belle aux soignants et dépeignant un criminel terrifiant.
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Nicolas Darrot : règne analogue

Nicolas Darrot est un artiste à part dans le monde de l'art contemporain comme le montre l'excellente exposition qui lui est consacrée à la Maison Rouge à Paris de juillet à septembre 2016. Le catalogue est très complet car toutes les oeuvres exposées y sont reproduites (80 environ) ainsi que des oeuvres supplémentaires non exposées. Deux textes et un entretien rédigés par des critiques d'art donnent un éclairage sur le travail de l'artiste.
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Necrophonie

Toujours encline à lire un nouvel auteur, je découvre l’univers de Thierry Dufrenne, (que je remercie) l’hôpital étant un des personnages de cette histoire.

Au CHU de Semier, le cadavre d’une infirmière est retrouvé jeté dans les escaliers ensuite la découverte de corps sans tête et de membres épars va bousculer le quotidien du personnel. Les lieutenants Adrien Lagarde et Laura Silaine sont chargés de l’enquête, celle-ci s’avère complexe dans le milieu hospitalier où tout est contrôlé, où le personnel bouge sans cesse et n’est pas bavard.

Il faudra de sérieux indices pour savoir si les meurtres sont liés, remonter la piste du tueur et comprendre ce qui l’anime. Au fil de l’enquête de la morgue au crématorium, je croise des infirmiers, des médecins, des internes, des légistes, des salles répertoriées par des n°s et je découvre ce qu’est un reliquaire. L’hôpital est très présent attention de ne pas s’y perdre !

En parallèle, il y a la progression lente et angoissante d’une personne (d’ailleurs est-ce un homme ou une femme ?) dans un lieu qui ressemble à un théâtre. Après une macabre découverte, elle se retrouve prise au piège et comprend que sa vie est en jeu. S’en suit un face à face avec un homme qui lui parle d’expérience, lui demande si elle a peur de la mort et tient surtout à ce qu’elle le tutoie… Elle entame alors un dialogue dans l’espoir de gagner du temps sur une échéance qu’elle sait mortifère.

L’auteur nous propose une immersion dans le milieu hospitalier, le CHU est une petite ville avec ses sous-sols, ses recoins, ses endroits inconnus, fréquentés ou désaffectés, ses allées et venues, ses entrées et sorties à toute heure du jour et de la nuit. Mais aussi, il nous parle de la mort. L’avant et l’après la mort ont toujours fasciné. Si l’âme des morts survivait serait-il possible de communiquer avec elle ?

J’aime beaucoup l’écriture de l’auteur notamment le huis-clos. Elle reflète bien l’atmosphère angoissante et chargée de tension entre les deux personnages, le savant fou face et sa victime. Malgré tout je suis restée sur l’attente du final voir d’un rebondissement inattendu.

Un homme fasciné par Thomas Edison et ses travaux sur l’écoute, des lieutenants qui s’égarent dans les couloirs de l’hôpital font de cette intrigue un thriller médicalement mené. Et si cela vous interpelle découvrez Nécrophonie qui m’a fait passer un bon moment de lecture.

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Necrophonie

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Ex Æquo pour m'avoir proposé ce livre en SP via le site SimPlement.



Concernant la couverture, je trouve qu'elle dépeint assez justement le sujet de fond du livre, tout comme le titre. Les couleurs sont judicieuses, les éléments aussi. En bref, ça fonctionne et j'aime bien.



Concernant la plume, j'ai aimé découvrir celle de Thierry Dufrenne, qui est fluide et agréable. Très explicative aussi du monde médical, mais pas dans le mauvais sens, plutôt immersive. Je n'y ai trouvé ni longueurs ni lourdeurs. On sent le gros travail de recherche (en plus des connaissances personnelles), ce qui m'a complètement emportée dans son univers. C'est quelque chose que j'apprécie beaucoup.







Le nécrophone ou appareil nécrophonique (spirit phone en anglais) est un projet d'invention du scientifique et industriel américain Thomas Edison. Cet appareil était censé permettre de communiquer avec les morts, en enregistrant leur voix et leurs sons.







La nécrophonie serait donc l'art de faire parler et d'écouter les morts (et pas en tant que médecin légiste ;-) ).



Dans un premier temps, on peut dire que le roman est scindé en deux. D'un côté, il y a l'enquête policière et, de l'autre un côté plus thriller avec victimes et bourreau. J'ai beaucoup aimé cette alternance, très intéressante, même si l'enquête policière est beaucoup plus présente.



D'ailleurs, le gros de l'intrigue va se passer avec le CHU de Semier au centre, entre l'hôpital lui-même et le service de la morgue. Une employée retrouvée jetée au bas des escaliers, des morceaux de corps humains découverts par hasard dans une salle désaffectée de l'hôpital... Qui est le coupable ? Comment a-t-il déjoué les caméras de sécurité ? D'ailleurs, les deux affaires ont-elles un lien ou n'ont-elles rien à voir ?



C'est ce que les lieutenants Adrien Legarde et Laura Silaine vont tenter de découvrir, en plus du mobile du/des tueur/s. Les lieutenants William Mc Cael et Abdel Loutfi vont venir les épauler par la suite, sous la tutelle du commandant Duchêne.



Je n'ai pas vraiment réussi à accrocher aux personnages. Celui de Laura, impulsive et égoïste, m'a passablement énervé. Lucille, elle, laisse facilement s'envenimer les choses au lieu de crever l'abcès (après je ne vais pas la juger, j'ai tendance à emmagasiner aussi quand ça ne va pas), mais je dois reconnaître que je l'ai trouvée plutôt travaillée, tenace, et aussi courageuse qu'inconsciente. Théo, lui, préfère noyer ses soucis dans l'alcool que de tenter de réagir. À part sa conduite plus que sportive et une légère mention hypocondrie, j'ai trouvé que le personnage d'Adrien, pourtant un des enquêteurs principaux, ne ressortait pas. Après, ça lui donne aussi un côté réaliste, et qui sort des clichés du vieux flic alcoolique et célibataire qui se bat contre les ombres de son passé douloureux. J'ai bien aimé le commandant Duchêne, aussi carré que dénotant parfois avec des traits d'humour impromptus.



Niveau intrigue nous, lecteur, connaissons déjà le pourquoi de ces meurtres. Mais, avec les enquêteurs, nous allons tenter de découvrir le comment, ou du moins une partie. J'ai aimé suivre l'enquête qui ne reste jamais au point mort, il s'y passe toujours quelque chose, même si c'est parfois pour se diriger vers de faux indices. J'ai ressenti une accélération des pistes et des révélations vers les pages 200 où les choses commencent à s'enchainer de plus en plus vite, jusqu'au final. J'ai beaucoup apprécié.



Le cadre médical est un milieu qui me plait beaucoup, même si je suis plus habituée à des thrillers médicaux traitant d'épidémies ou de manipulations génétiques. Là, nous avons un côté très légèrement fantastique (tout dépend de si l'on croit ou non à la vie après la mort) qui n'est pas déplaisant. Ce qui m'a plu aussi, c'est d'en apprendre plus sur le côté fonctionnel de l'hôpital et de la morgue. Ici, peu de termes médicaux ou de procédures médicales, mais plutôt des procédures administratives et le fonctionnement général : prise et annulation des rendez-vous, surveillance des allées et venues, transit des corps, évacuation des déchets opératoires, résolution des problèmes lors de cas peu communs... Ce genre de chose. Ça peut sembler rébarbatif dit comme ça, mais personnellement, je trouve ça très intéressant.



Même si j'ai adoré suivre l'enquête, je trouve que le policier prend beaucoup le pas sur le thriller, alors que le livre est qualifié en tant que tel. Du coup, je suis un peu restée sur ma faim concernant le méchant de l'histoire. J'aurais aimé en apprendre encore plus à son sujet, sur ses débuts, ses découvertes...



J'ai apprécié la fin qui se conclue sur une note assez glaçante et nous laisse imaginer plein de choses. Mention spéciale au congélateur sauvage, j'a rigolé toute seule... ^^'



En résumé, j'ai passé un bon moment entre les pages de ce livre, avec une enquête rythmée et toujours intéressante. L'auteur nous plonge au cœur du CHU de Semier tout autant qu'en celui de l'enquête, avec une plume fluide, agréable et immersive. Je regrette juste de ne pas vraiment avoir accroché aux personnages, ainsi qu'un petit manque d'explications supplémentaire sur le méchant de l'histoire.

Un livre que je vous recommande néanmoins sans souci.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Necrophonie

J’ai découvert ce roman grâce à simplement pro. J’avais accepté de lire ce roman pour son titre et sa couverture alléchante. Mais qu’en est-il réellement ?





Je dois bien avouer que je suis restée sur ma faim lorsque j’ai tourné la dernière page. Je m’explique en 2 temps.

Dans un premier temps, le roman parle d’une enquête suite à un meurtre dans un CHU et de la découverte d’un reliquaire dans un endroit où il n’aurait pas dû être, mais il n’y a pas que ça. Pour savoir le reste, il vous faudra lire le roman.





L’histoire est juste, l’enquête très bien menée avec force de détails sur les scènes, lieux, personnages et sur le déroulement de l’enquête, mais aussi sur les réflexions, le questionnement des enquêteurs sur le déroulement des diverses actions. C’est-ce que j’ai trouvé appréciable dans ce roman c’est que l’auteur ne se contente pas de décrire m enquête qui va du point A au point Z. Il est d’une précision redoutable sur tout : lieu, interactions entre chaque personnage, leur ressenti. La seconde chose qui m’a interpellé c’est qu’il y a une enquête, mais en parallèle on découvre le vécu difficile d’un des personnages.





Au-delà de ces aspects positifs, certaines choses m’ont un peu dérangée. Il y a énormément de précision, mais pour moi il y en a de trop. Je me suis sentie envahie, submergée et du coup je me suis un peu ennuyée par moment. Mais je trouve que le titre dont j’ai été voir la définition dans le dictionnaire n’est pas au centre du roman comme la couverture en était la promesse. J’ai trouvé qu’il était relégué au second plan au profit de l’enquête et j’ai trouvé ça dommage. Même s’il y a quelques moments où l’auteur en parle et qu’il donne des références. Je suis restée sur ma faim. Bien entendu ce que je viens d’écrire n’est que mon avis personnel...





Je reste convaincue que ce roman trouvera son public et c’est pour cette raison que je vous encourage à lire ce roman pour vous faire votre propre opinion. Je tiens à féliciter l’auteur, car on sent qu’il a fait beaucoup de recherches sur le sujet et qu il a mis beaucoup de son cœur pour que cette histoire capte mon attention du lecteur.



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Necrophonie

Qu'entends-je ? Du thriller au CHU (pour Centre Hospitalier Universitaire) ? Vous commencez un peu à me connaître à force de me voir raconter ma petite vie sur Instagram (@thereadingsession), mais le thriller, c'est oui, en milieu hospitalier, encore plus. Pourquoi sortir de ce cadre qui alimente toutes les heures de ma vie alors que je peux en plus y ancrer l'imaginaire glaçant de Thierry Dufrenne et son nécrophone ? Le projet de Thomas Edison qui voulait faire parler les morts en les enregistrant est repris par un pseudo-scientifique fou (timbré), tandis qu'à l'hôpital, le docteur Laroche et son équipe de médecine légale sont suspectés de meurtre. Bonne ambiance.

Le récit alterne entre le point de vue de la nouvelle victime du nécrophoniste, et de toute l'enquête qui tourne autour de la mort d'une cadre de santé du CHU de Semier. Vous y trouverez : cadavres tranchés de manière étrange, dents arrachées, pneus crevés et crane calciné, le tout agrémenté d'une intrigue bien ficelée qui nous tient en haleine du début à la fin. Cette alternance de point de vue rajoute du piquant puisqu'on ne sait pas qui est le nécrophone, ni ce qu'il va faire de son otage ; et qui est cet otage ? Il faut dire que Thierry Dufrenne maîtrise son récit d'une manière terrifiante, et offre à ses personnages une identité si plausible qu'elle en fait froid dans le dos (genre le tueur descendant de scientifiques nazis, je vois tout à fait le genre).

L'enquête policière fait découvrir au lecteur le milieu hospitalier (bon moi je connaissais, mais pour les moldus c'est bien décrit), et surtout ses méandres administratives de codes et de logiciels informatiques facilement détournables (oopsie ma session laissée ouverte quand je visite un patient). Le duo de policiers Silaine et Legarde est frais et m'a fait beaucoup rire. Mais l'auteur s'est appliqué à bien nous présenter tous ses protagonistes, si bien qu'il arrive d'en détester certains plus que d'autres : Théo Frigne, l'insupportable interne (je ne sais même plus quelle spécialité tellement il m'a agacé), petit ami Lucille Samares (fière interne de médecine légale) était totalement exécrable.

Thierry Dufrenne est sans conteste un narrateur hors pair qui sait faire monter la pression jusqu'au bout. Si j'ai regretté quelques petites lenteurs en milieu de parcours (totalement subjectif au demeurant), la finalité du roman est très intelligente et montre le travail fourni par son auteur. Chaque petit détail a son importance, si bien qu'au fur et à mesure, chaque petit nœud d'intrigue se délie pour nous offrir un dénouement efficace. Un thriller de qualité à n'en pas douter !
Lien : http://thereadingsession.fr/..
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Rien que le titre et déjà, le voyage-découverte commence (et n’est-ce pas cela, la raison de la lecture ?). Même en additionnant les racines linguistiques, le terme m’était étranger. Le livre de XXX a comblé cette lacune. Et de quelle manière !

C’est une plongée dans un monde totalement étranger, étrange et malaisant. L’enquête nous entraîne dans des lieux dont on connait l’existence sans en savoir le fonctionnement car l’auteur nous permet une immersion parfaitement documentée dans le monde des morgues hospitalières. Alors, oui, c’est glaçant (sans jeu de mots) et tout au long du livre, une pensée obsède : on espère éviter d’avoir à y passer, vivant ou mort.

Outre cette découverte du fonctionnement interne d’un CHU, le lecteur est entraîné dans une enquête à deux voix (voies), un procédé qui rend l’intrigue efficace et angoissante. Là encore, on apprend beaucoup, tout en frissonnant de la folie de l’homme.

Quant aux personnages, ils sont habilement fragiles, imparfaits, suspects, et les policiers avancent dans leur enquête péniblement. Il n’y a pas de miracle, seulement la description de procédures besogneuses, d’hypothèses et de pistes abandonnées. Le tout s’enchevêtre parfaitement, faisant monter la tension.

Thierry Dufrêne sait remarquablement distiller les informations, jouer avec ses personnages, et surtout, mettre son lecteur mal à l’aise. Une qualité pour ce polar où le réel fleurte avec la folie.


Lien : https://veronique-ribera.com
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Necrophonie

Un cadavre dans l’escalier des urgences, des membres humains en vrac dans un laboratoire désaffecté : un vrai puzzle grandeur nature pour les enquêteurs Silaine et Legarde. Thierry Dufrenne nous entraîne dans les moindres recoins du CHU de Semier pour récolter des indices et rassembler les morceaux.

Même si on peut le deviner grâce à l’étymologie, l’auteur explique assez tôt le sens de « nécrophonie ». Basée sur une invention de Thomas Edison — le nécrophone, spirit phone en anglais — qui permettrait d’entendre les premières paroles des morts au moment du décès, l’histoire nous plonge dans un univers macabre et glaçant à souhait.



L’écriture est fluide, j’ai particulièrement apprécié la double timeline entre l’enquête en cours et le marionnettiste qui joue avec les nerfs des enquêteurs, ce qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout. La morgue, les détails sordides, et quelques états d’âme amoureux qui viennent parsemer tout ça, jamais je n’ai été aussi ravie de passer tant de temps à l’hôpital.

On sent que l’auteur connaît son sujet, aussi bien en médecine légale que sur les rouages du CHU ou l’invention de M. Edison et transmet aisément le côté technique de l’expérience. Cela fait froid dans le dos et c’est fait pour !

Sans être approfondis, les personnages sont suffisamment travaillés pour inspirer l’empathie, et le lecteur s’identifie aisément à l’un ou à l’autre. L’originalité de l’histoire est qu’il n’y a pas un héros, mais plusieurs personnages de premier plan, chacun bien à sa place, et l’antagoniste en fait partie.

Selon la timeline, la narration varie de la troisième à la première personne du singulier pour mieux nous faire toucher l’horreur du doigt.



J’ai été emportée du début à la fin et les deux ou trois coquilles de français résiduelles ne gênent absolument pas la lecture (oui je chipote encore, mais vous avez l’habitude maintenant 🙂 ). J’ai d’ailleurs hâte de découvrir d’autres récits de Thierry Dufrenne, surtout s’ils ont la même saveur…
Lien : https://clairestoriesblog.wo..
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Necrophonie

J'ai lu et j'ai aimé ...

Nécrophonie de Thierry Dufrenne, paru dans la Collection Rouge des Éditions Ex Æquo

Après avoir lu ce polar hospitalier (et oui, Dr House, tiens toi bien ...) vous ne franchirez plus la porte d'un Hôpital sans un petit stress !

Vous ne trouverez pas la définition du mot nécrophonie dans le Larrousse ou le Petit Robert, Thierry Dufresne nous en donne une ! Et quelle définition !

Que vont découvrir les lieutenants Silaine et Legarde au CHU de SEMIER ?

Lisez ce roman policier captivant pour mener l'enquête avec eux.
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Necrophonie

Un thriller passionnant qui se déroule en partie dans un hôpital, avec une ambiance qui donne des frissons. L'idée du livre (chercher à écouter les morts avec un gramophone) est bien trouvée, sauf qu'il faut de jeunes morts, encore tout frais, qui viennent de franchir l'au -delà... L'intrigue est excellente, comme le style et le livre d'ailleurs! J'ai beaucoup beaucoup beaucoup aimé ce livre ! J'aime beaucoup cet auteur, et continuer ses autres écrits.
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Necrophonie

Globalement, j'ai bien apprécié ce roman. J'ai aimé que le récit soit à deux voix. Cependant, la part qui concerne le criminel aurait pu être davantage exploitée : son passé, ses premières expériences... J'avais envie d'en savoir encore plus sur sa personnalité, ses motivations, la mise en place de son projet... Il était intéressant de voir les policiers s'investir dans le domaine médical pour tenter de comprendre les tenants et aboutissants. Le suspense omniprésent m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Les informations contenues dans le livre apportaient du réalisme à l'histoire, notamment en ce qui concerne la médecine. Soignée, la plume de Thierry Dufrenne est entrainante.

(avis complet sur le blog)
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Necrophonie

Alors là, il y va vraiment fort !



À manipuler l’humour noir comme le chirurgien son scalpel, le boxeur son poing, la mort sa faulx, on en viendrait presque à croire que Thierry Dufrenne est un Serial Thriller.



Sanguinolence et putréfaction. Torture ̶ Mais subir la torture n’est-il pas vivre ? Restes nauséabonds.

Un insoutenable suspense où ceux qui détiennent des éléments probants ne peuvent les dévoiler au risque d’être soupçonnés de complicité. Et dites-vous bien que vous pourriez vous retrouver dans la même position, sans n’avoir rien vu venir !



Dans les milieux hospitalier et policier que l’auteur, en connaisseur averti, dépeint sans complaisance, les acteurs et les témoins vivent les drames sans habiller leurs états d’âme de faux-semblants. Leurs propos sont tranchants, leur fatigue et leur angoisse palpables.



L’intrigue est complexe et cependant très réaliste, même si Thierry Dufrenne, ne se contentant pas du dialogue percutant qu’il entretient avec les vivants, semble prendre un malin plaisir à faire parler les cadavres.



Lisez-le ! Vous allez passer un sale moment !

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