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Giacometti
Liste créée par Alzie le 29/07/2015
40 livres. Thèmes et genres : sculpture , histoire de l'art , monographie , Catalogues d'exposition , écrits d'artistes

« Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde. Il y a donc loin de cet art à ce qu'on nomme le misérabilisme. L'art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine.» a dit Jean Genet.

On ne présente plus Alberto Giacometti, peintre, dessinateur, graveur et immense sculpteur du XXe siècle. Quelques livres pour découvrir l'artiste, son oeuvre sculpté, dessiné et gravé. Celles et ceux qui le peuvent feront un détour par Landerneau où ils pouront côtoyer cent cinquante parmi ses oeuvres, exposées depuis le 14 juin jusqu'au 25 octobre, à la Halle des Capucins (catalogue placé en tête de cette liste). Suivent un certain nombre d'ouvrages : biographies, essais, entretiens, écrits d'artistes, catalogues d'expositions, notamment : 2001 à Saint Paul de Vence et Centre Pompidou (dessins), 2007 au Centre Pompidou, 2011 à la Pinacothèque de Paris, 2012 à Grenoble, 2015 à Milan).

Bonnes lectures et belles découvertes.



1. Giacometti
Catherine Grenier
4.83★ (7)

Organisée autour de la reconstitution de l'atelier, l'exposition propose une relecture des grands axes de l'oeuvre de Giacometti. Les questionnements esthétiques : rencontre de l'artiste avec le mouvement surréaliste, retour au travail d'après nature, crise de la représentation le menant aux limites de la sculpture ; mais aussi les questionnements humains : la rencontre avec la mort, la relation à la nature, l'humanité en marche.
2. Alberto Giacometti : Catalogue exposition
Catherine Grenier
Alberto Giacometti Galleria d'Arte Moderna Du 8 octobre 2014 au 1 février 2015 Cette monographie accompagne une rétrospective de grande ampleur à la Galleria d'Arte Moderna à Milan. Elle retrace l'ensemble de la carrière de Giacometti, mais revient également sur ses sculptures cubistes, plus rarement montrées, ainsi que sur ses dessins et peintures.
3. Avec Giacometti
Yanaihara Isaku
5.00★ (10)

J'avais commencé à poser avec l'idée frivole que ce serait un joli souvenir d'avoir mon portrait peint par Giacometti, et à mesure que se succédaient les journées passées avec lui je commençais enfin à comprendre dans quelle expérience fantastique je m'étais engagé : de toute ma vie, je n'avais jamais eu d'expérience aussi précieuse et n'en aurais sans doute jamais plus. J'y avais appris non seulement ce qu'est le travail d'un véritable artiste, mais aussi ce qu'est la véritable liberté humaine. Je découvrais dans le réel une profondeur et une étendue que je ne soupçonnais pas avant, la vérité que j'avais recherchée à l'intérieur de la philosophie ou de l'art m'apparaissait maintenant avec une immédiateté frappante. Isaku Yanaihara livre dans ce volume le témoignage exceptionnel de son expérience de modèle auprès d'un des plus grands peintres et sculpteurs du XXe siècle, Alberto Giacometti. Dès septembre 1956, date de la première séance de pose, il se verra obligé de repousserson retour au Japon pour assouvir le désir du maître, soudain confronté devant ce visage lisse et impassible, à une difficulté nouvelle. Lui dont le visage incarne pour Giacometti l'énigme même, celle d'un visage impénétrable, dont l'artiste peine à dégager une structure intérieure, relate avec humour l'entêtement de l'artiste à vouloir à tout prix réussir à dessiner son nez. Giacometti souhaite une guerre, une grève d'Air France, tout plutôt que de le laisser partir. C'est la première fois que Giacometti choisit pour modèle une personne autre que ses proches. Et c'est une lutte nouvelle pour lui, qui confesse : "Il me semblait que j'avais fait quelques progrès jusqu'à ce que je commence à travailler avec Yanaihara. C'était en 1956 ; depuis ce moment-là, tout alla de mal en pis." Depuis lors, tous les étés, Yanaihara reviendra à Paris poser pour Giacometti. 228 après-midi, parfois prolongés jusque tard le soir. À la fin de chaque séance, il note tout, confie ses impressions de modèle et rapporte les propos de l'artiste. L'ouvrage, qui contient non seulement le compte-rendu de ces séances mais aussi un journal, montre la continuité d'un dialogue, d'un face à face, d'une liaison intime de l'artiste et de son modèle.
4. Alberto Giacometti : Les copies du passé
Véronique Wiesinger
4.50★ (2)

« L'écart entre toute oeuvre d'art et la réalité immédiate de n'importe quoi est devenu trop grand et en fait, il n'y a plus que la réalité qui m'intéresse et je sais que je pourrais passer le restant de ma vie à copier une chaise. C'était peut-être là le but de toutes ces copies et c'est pour cela même que je ne peux plus rien dire. » Alberto Giacometti Publié en 1967, un an après la mort d'Alberto Giacometti, Le copie del passato est l'aboutissement d'un long projet avec Luigi Carluccio (historien et critique d'art italien, 1911-1980) qui a occupé l'artiste pendant les six dernières années de sa vie. Les 144 dessins présentés sont des copies d'après des oeuvres d'art de tous les temps et de tous les pays, que Giacometti a réalisées pendant toute sa vie, et presque toujours à partir des illustrations des livres et revues de sa bibliothèque. Ce corpus comprend des copies d'après l'art océanien ou l'art égyptien, les mosaïques byzantines ou les sculptures hellénistiques, les peintures de Giotto, Masolino, Dürer, Van Eyck, Cézanne, ou Matisse... La Fondation Alberto et Annette Giacometti conserve aujourd'hui plus de la moitié des dessins publiés en 1967, ainsi que la plupart des livres de la bibliothèque de l'artiste ayant servi comme source pour ses dessins. La disponibilité de ces oeuvres et de cette précieuse documentation donne aujourd'hui la possibilité de proposer une édition critique de cet ensemble inestimable. Cette nouvelle publication, luxueuse, illustre côte à côte les dessins originaux, leurs sources, et les reproductions dans l'ouvrage de 1967 et permet de les comparer sous une nouvelle lumière critique. Une introduction de Véronique Wiesinger (directrice de la Fondation Alberto et Annette Giacometti) et un essai de Cecilia Braschi (historienne de l'art) retracent l'histoire de la première édition du livre. Enfin, le texte de Luigi Carluccio, Nei limiti di un limite, est pour la première fois proposé en version française, suivi par les célèbres Notes sur les copies de Giacometti, dans leur version originale française.
5. Alberto Giacometti : Espace, tête, figure
Guy Tosatto
Catalogue de l'exposition Alberto Giacometti ayant lieu au musée de Genoble du 9 mars au 9 juin 2012. Grâce à une collaboration exceptionnelle avec la Fondation Annette et Alberto Giacometti, le musée de Grenoble présente une exposition consacrée à l'un des sculpteurs les plus marquants du XXe siècle : Alberto Giacometti (1901 - 1966).
6. Le dernier modèle
Franck Maubert
3.90★ (59)

« La nuit, Giacometti prenait ses quartiers dans des bars de Montparnasse. Chez Adrien avait sa préférence pour la jovialité des filles. Parmi celles-ci, il y avait Ginette et Dany, des demoiselles simples, un rien débauchées. Elles lui donnaient avec respect du "monsieur Albert". Un soir, il n'avait pas tout de suite remarqué la petite dernière qui se prénommait Caroline. Elle se différenciait des autres par un éclat certain et un naturel désarmant. Elle était aussi beaucoup plus jeune, vingt ans à peine. Alberto et Caroline ne se quitteront jusqu'à la mort de l'artiste. Ils vivront un amour fou, un amour noir. Elle deviendra sa muse et son dernier modèle. » Franck Maubert a rencontré Caroline à Nice. Dans son dernier roman, il restitue son histoire inédite qui dévoile une face méconnue des dernières années de l'artiste.
7. Giacometti et les étrusques
Marco Fagioli
3.00★ (3)

L'intérêt de Giacometti pour la figure primitive se retrouve très tôt dans son oeuvre, mais l'art étrusque en particulier va provoquer chez l'artiste un bouleversement considérable. Il découvre cette civilisation brillante au département d'archéologie du Louvre et surtout au cours de l'exposition sur l'Art et la civilisation des Etrusques de 1955 à Paris. Ce peuple étrange et mystérieux, créa une forme d?art exceptionnel en qualité, en richesse et en beauté, composée principalement de sarcophages sculptés et de figures guerrières puissantes. Les étrusques développèrent également une forme de figure sculptée longiligne. Le choc fut tel pour Giacometti qu'il souhaita aller plus loin dans la compréhension de ce peuple et de son art. Cette révélation constitue l'une des clés essentielles à la compréhension de sa forme de création la plus connue et la plus forte : la représentation de longues figures verticales, émaciées à l'extrême. L'artiste se rendit en Toscane afin d'approfondir ses recherches sur cette civilisation antique. C'est à Volterra, cité de l'Étrurie, qu'il découvre l'oeuvre sculptée emblématique du monde étrusque, l'Ombre du soir. Les figures célèbres de Giacometti, des séries de Femme de Venise à celles des Homme qui marche, ne peuvent se concevoir sans référence à cette sculpture longiligne et puissante. La Pinacothèque de Paris présente aujourd'hui ce rapprochement exceptionnel. L'Ombre du soir sera accompagnée de plus de cent cinquante objets étrusques exposés avec une trentaine de sculptures de Giacometti.
8. Giacometti
Charles Juliet
4.17★ (42)

Giacometti est l'exemple type de l'artiste aux prises avec les difficultés de la création. A la fois dessinateur, peintre et sculpteur, il a édifié l'essentielde son oeuvre au cours des vingt dernières années de son existence. bien que tragique, sa vision de l'homme n'a rien de désespéré. Ses portraits aux regards effarés et qui interrogent, ses sculptures filiformes expriment certe notre solitude, la douleur d'être, la précarité de notre condition, mais ils affirment aussi avec autorité que la vie est finalement plus forte que tout ce qui la ronge et cherche à l'abattre.
9. Giacometti : La figure au défi
Véronique Wiesinger
3.89★ (16)

Peintre, sculpteur, dessinateur, graveur, créateur d'objets d'art décoratif, écrivain, Alberto Giacometti n'a cessé d'explorer de nouvelles voies. Depuis ses débuts dans l'atelier de son père jusqu'à sa consécration internationale dans les années 1960, son parcours démontre une détermination farouche à inventer de nouveaux modes de représentation avec les moyens les plus réduits et à partir des motifs les plus traditionnels : le portrait, la nature morte, la figure humaine, le paysage. Sa brève incursion dans le surréalisme conforte sa croyance en une réalité au-delà des apparences, et c'est cette réalité en perpétuelle mutation qu'il cherche sans relâche à restituer. Ses ?uvres en s'accumulant avec le temps façonnent un monde inquiétant et merveilleux, mettant en évidence la cohérence de sa démarche. Dépassant l'imagerie réductrice de l'artiste solitaire et angoissé de l'époque existentialiste, Véronique Wiesinger montre la complexité contradictoire et la qualité expérimentale de l'?uvre de Giacometti, à jamais contemporaine.
10. L'objet d'art - HS, n°33 : Giacometti
L'Objet d'Art
Le Centre Pompidou, la Fondation Alberto et Annette Giacometti s'allient pour organiser cet automne une rétrospective inédite autour de l'oeuvre de peintre et de sculpteur de Giacometti. Ce hors-série vous propose de préparer ou approfondir votre visite de l'exposition, en retraçant la vie de l'artiste de sa formation à sa maturité, et explorant certains aspects spécifiques de son oeuvre, comme les portraits ou la gravure. SOMMAIRE L'atelier d'Alberto Giacometti Les années de formation Objets détournés, objets invisibles La quête de la ressemblance L'artiste et son modèle Impressions et traces
11. Giacometti Alberto et Diego : L'histoire cachée
Claude Delay
Un couple. De leur vie d'homme, ils ne se quitteront. Aucune femme ne peut les séparer, une seule les unit : la mère. L'oeuvre d'Alberto - ses femmes immobiles, rivées au sol, ses hommes qui marchent dans l'abîme -, cette oeuvre de commencement du monde aurait-elle pu exister sans Diego le sauveur ? Rythme binaire des deux frères sculpteurs, exilés à Paris depuis leur montagne natale. Alberto le nocturne et Diego le diurne, Alberto le causeur intarissable, le harangueur, et Diego le silencieux, Alberto le génie rapace, météore de l'angoisse, et Diego l'indestructible, le bénéfique, son artisan et sa main d'oeuvre. Alberto deviendra mondial, Diego restera confidentiel jusqu'à la mort d'Alberto, et prendra alors son envol. En plongeant dans cette complicité du sang et du destin, au bord de l'indicible, ce livre part à la rencontre du mystère intime entre tous : la création.
12. Diego Giacometti
Daniel Marchesseau
4.00★ (2)

Comment évoquer fidèlement, en respectant sa pudeur, l'homme modeste et singulier, si merveilleux, que l'on aimait sans réserve, comment définir, en le situant à son rang, le charme inclassable de son ?uvre ?... Diego, qui possède les dons et la science du sculpteur, se qualifiait humblement de bricoleur à cause de la destination utilitaire de son ?uvre. Par son tempérament, il s'apparente à Braque et à Laurens, héritiers de la lignée artisanale et manuelle qui constitua longtemps la sève vive de Paris. Parmi les sculpteurs, il vénérait Daumier pour sa droiture morale, sa foi populaire, sa certitude plastique et sa saveur tactile. Sa technique de bronzier le sépare aussi bien des ébénistes traditionnels que des créateurs de meubles contemporains, le plus souvent architectes, qui créent mentalement leurs épures en acier ou en polyester. Et sa démarche ouvrière s'oppose radicalement à la conception mécanique du dessin industriel... Respecté par les meilleurs créateurs de son temps, aimé des paysans de son village aux rites immémoriaux et du fin petit peuple ouvrier de son quartier parisien, aide et soutien de son frère et de sa gloire mythique, Diego laisse, sous son dandysme secret, un exemple singulier d'indépendance généreuse et de sagesse amusée. Plus rare et peut-être plus précieux aujourd'hui que celui de l'artiste, il a forgé lentement, silencieusement, son destin d'artisan-poète unissant au souci de l'utile le charme et la fraîcheur du merveilleux. Jean Leymarie
13. Alberto Giacometti (coffret 2 volumes)
Yves Bonnefoy
# Mémoire du style # En février 1986, le musée des Arts décoratifs présentait à Paris la première exposition officielle consacrée à l'oeuvre de l'artiste décorateur et sculpteur Diego Giacometti. Cette floraison de plâtre, d'argile et de bronze longtemps mûrie à l'ombre du grand aîné Alberto révèle un monde fabuleux où les chats, les oiseaux, les végétaux, tout droit sorti d'un conte de fées, se posent sur formes utiles et mobiliers. Depuis une décennie, l'intérêt pour celui qui signait modestement "Diego" n'a plus cessé de croître. Au point que, pour toute une génération de jeunes artistes et de nouveaux collectionneurs, Giacometti, aujourd'hui, c'est aussi lui. # Mémoire de l'art # Giacometti fut un des artistes les plus importants du XXe siècle. En rupture aussi bien avec la tradition figurative qu'avec les recherches contemporaines qui donnaient priorité au jeu des signes sur le questionnement de la condition humaine, il a élaboré un art qui atteste avec gravité, et une intensité sans égale, de la présence des autres êtres, là devant lui pour leur moment d'existence. Un art qui n'est donc pas seulement "de l'art" mais une prise de position métaphysique et morale, de celles dont la société a besoin : d'où l'immense adhésion qu'il suscita. Yves Bonnefoy, qui a connu Giacometti et lui a consacré naguère une étude extrêmement détaillée, dégage à grands traits aujourd'hui ce que furent et cet esprit et son oeuvre.
14. Giacometti : Le jamais vu
Marcelin Pleynet
Sculpteur, peintre et dessinateur, Giacometti (1901-1966) fut d'abord proche du Surréalisme, puis représentant d'une philosophie liée à la phénoménologie et à l'existentialisme. Giacometti suggère, par ses figures arrachées au vide, une nouvelle image de l'homme et de sa relation au monde. Il explore à travers elles la place de l'être humain dans l'espace, tout en jouant avec le vide et le plein. Dans cet ouvrage élégant et très visuel, Marcelin Pleynet invite le lecteur à le suivre dans l'univers d'un artiste majeur du XXe siècle, au fil d?un parcours critique jalonné par des oeuvres essentielles et symboliques (sculptures et dessins), comme la Femme-Cuillère (1926), L'Homme qui marche (1947), ou encore la Figurine dans une boîte entre deux maisons (1950). À travers une lecture articulant texte et images soigneusement choisies, s'intéressant également aux différents jeux d'influences à l'oeuvre chez Giacometti et notamment à celle de Cézanne, Marcelin Pleynet dégage la force et l'originalité de la poétique de l'artiste.
15. Écrits
Alberto Giacometti
3.89★ (26)

Depuis les textes célèbres que le sculpteur avait publiés de son vivant, jusqu'aux entretiens qu'il a donnés et au cours desquels il exposait ses vues sur l'art, en passant par les carnets et les feuillets inédits, ce volume rassemble les Écrits d'Alberto Giacometti. L'édition précédente a été entièrement revue et corrigée, augmentée également de manuscrits et de feuillets inconnus et retrouvés depuis 2004. Patiemment établi par l'équipe de la Fondation Alberto et Annette Giacometti, ce recueil offre aux amateurs toute la variété de la création littéraire de l?artiste, complément indispensable du reste de son ?uvre. Les textes sont agrémentés d'une riche illustration afin de permettre aux lecteurs de visualiser l?état des carnets de Giacometti et d'entrer pleinement dans l?univers intellectuel et créatif de l'artiste.
16. Je ne sais ce que je vois qu'en travaillant
Alberto Giacometti
4.50★ (14)

Le peintre et sculpteur expose dans cet ouvrage sa méthode de travail. Désespérant de réaliser ce qu'il voit, il s'éloigne du visible pour s'approcher d'une structure imaginaire.
17. Giacometti, la rue d'un seul - Visite fantôme de l'atelier
Tahar Ben Jelloun
3.81★ (28)

«Il existe dans la médina de Fès une rue si étroite qu'on l'appelle "la rue d'un seul". Elle est la ligne d'entrée du labyrinthe, longue et sombre. Les murs des maisons ont l'air de se toucher vers le haut. On peut passer d'une terrasse à l'autre sans effort. Les fenêtres aussi se regardent et s'ouvrent mutuellement sur des intimités. Si une seule personne peut passer à la fois, il est bien sûr exclu que les ânes, surtout chargés, puissent y trouver passage. [...] En observant les statues de Giacometti, j'ai su qu'elles ont été faites, minces et longues, pour traverser cette rue et même s'y croiser sans peine. Il me semble même les avoir rencontrées, alors enfant. Le chien en bronze, si long, si maigre, rasait les murs, comme on dit, avec son horizontalité rigide et interminable, pendant qu'un homme filiforme marchait, la tête dépassant les terrasses, éclairées par une lumière forte. "La rue d'un seul" est devenue, grâce à Giacometti, la rue pour plusieurs et les animaux pouvaient, paresseusement, la longer comme un fil entre deux points inconnus.» Tahar Ben Jelloun.
18. L'atelier d'Alberto Giacometti
Centre national d'art et de culture Georges Pompidou
4.50★ (8)

Exposition autour du processus créatif d'Alberto Giacometti et des collections de la Fondation Alberto et Annette Giacometti. Exploration photographique d'un lieu devenu mythique, son atelier, des diverses pratiques de l'artiste (sculpture, peinture, dessin, écriture) et de l'accueil reçu par Giacometti et ses oeuvres. L'artiste comme acteur de son propre mythe. Préface Pontus Hulten et Danièle Giraudy. Retranscription d?un choix de colloques qui se sont déroulés de 1988 à 1995 à l'Institut des hautes études en arts plastiques. Avec les contributions de Pontus Hulten, Raoul Ruiz, Hans Haacke, Luciano Fabro, Luciano Berio, Daniel Buren, Ilya Kabakov, Sarkis, Renzo Piano, Pierre Bourdieu, Maurizio Kogel?
19. En perspective : Giacometti
Georg Baselitz
Après la rétrospective Giacometti au Centre Georges Pompidou, l'exposition En perspective Giacometti permet de prendre la mesure de l'influence exercée par le sculpteur sur certains artistes importants de la fin du XXe siècle : Georg Baselitz, Michel Blazy, Fischli et Weiss, Anthony Gormley, Donald Judd, Alain Kirili, Jannis Kounellis, Annette Messager, Dennis Oppenheim, Gabriel Orozco, Javier Perez, Sarkis, Joel Shapiro, et Emmanuel Saulnier. Cet ouvrage très illustré sera organisé en privilégiant la confrontation visuelle des ?uvres. Autour de thèmes définis par Véronique Wiesinger et Thierry Dufrêne, les ?uvres contemporaines entrent en résonance avec une sélection d'?uvres de la Fondation Alberto et Annette Giacometti : L'empreinte et le modelé L'hallucination visuelle et la déréalisation Le flux et l'entropie La mémoire et la trace La violence et la mort Le corps et l'énergie La série et le fragment Les objets à fonctionnement symbolique
20. Giacometti
James Lord
4.75★ (8)

AIberto Giacometti était un être passionné, fascinant, énigmatique, et un artiste génial. Son histoire commence en 1901 dans le petit village suisse de Borgonovo, s'épanouit dans le milieu artistique du Paris d'avant-guerre et s'accomplit sur la scène internationale des années cinquante et soixante lorsqu'il est enfin reconnu comme l'un des créateurs essentiels dut siècle. Les plus grands, Picasso, Stravinski, Beckett, Balthus, Sartre, etc. traversent sa vie. Mais il fréquente aussi des personnages obscurs : marchands d'art extravagants, prostituées, sombres marginaux, collectionneurs sans scrupules, poètes et voleurs. Les femmes jouent un rôle essentiel dans son existence, de même que Diego, le fière cadet, son confident, son collaborateur, et son indéfectible complice. Dans cette biographie franche, sans détours, James Lord ne s'est pas contenté de retracer le parcours artistique de Giacometti, il nous dit qui était l'homme, la personnalité cachée derrière le créateur. Dès sa partition dans les pays anglo-saxons, ce livre a été salué comme un travail exemplaire, et d'une lecture passionnante.
22. Le Journal de Giacometti
Thierry Dufrêne
3.50★ (2)

Ce Journal de Giacometti se veut d'abord une situation de l'artiste dans son époque, au sens où l'entendait Jean-Paul Sartre : l'?uvre et l'homme en relation à un moment de l'histoire qu'ils contribuent à former autant qu'ils la subissent. Les écrits de l'artiste, ses carnets, entretiens et conversations attestent d'une présence au monde fascinante. Pourtant, le temps semblait ne pas avoir prise sur l'atelier du 46 rue Hippolyte-Maindron, et l'homme avait su placer son travail, sa vie, en dehors du sort commun. Il se passionnait pour la politique, la vie urbaine, était curieux de littérature, du dialogue entre les individus mais aussi entre les civilisations, si l'on en juge par son intérêt pour les arts extra-occidentaux. L'?uvre sort éclairée d'une telle approche, dans ses inflexions profondes.
23. Giacometti
Yves Bonnefoy
4.33★ (28)

Né en 1901, le sculpteur et peintre suisse Alberto Giacometti fait son apprentissage dans l'atelier de son père. Après quelques voyages en Italie où il est marqué notamment par Giotto et Le Tintoret, il arrive à Paris en 1922. Il devient vite un des protagonistes majeurs de la scène de l'avant-garde puis rompt en 1934 avec les surréalistes. Giacometti va désormais travailler avec un modèle, sur le thème de la figure. L'autre, son existence particulière, devient l'objet principal de sa réflexion, et l'artiste s'obstinera jusqu'à la fin de sa vie à restituer une "tête". L'auteur de cet imposant ouvrage, le poète et critique d'art Yves Bonnefoy, aborde l'oeuvre de Giacometti chronologiquement, en relation avec sa biographie. S'appuyant sur ses écrits, ses rêves, il met en lumière, entre autres, son rapport à sa mère et son ambivalence devant la sexualité, sa violence intérieure et sa hantise de la mort. Bonnefoy propose une interprétation de l'oeuvre de Giacometti et une analyse de ses sculptures et de ses peintures dans un texte passionné qui nous fait pénétrer au coeur de l'univers de l'artiste. --Sylvie Lécallier
24. Paris sans fin
Alberto Giacometti
4.25★ (15)

Ce livre mythique, publié en 1969 à deux cents exemplaires, est enfin accessible à un large public. Souvent présenté comme le testament de Giacometti, car le texte rédigé par l¹artiste qui accompagne ses cent cinquante dessins est resté inachevé. Paris sans fin est une sorte de grand reportage à travers la ville. Cette pérégrination graphique a duré près de dix ans. On y découvre des rues, des façades, des bars de la capitale, des voitures de l'époque (une Dauphine, une 2 CV), parfois des personnages ; et bien sûr cela ne pouvait ressembler à rien d¹autre qu'à du Giacometti. Paris sans fin fait partie de ces rares livres conçus entièrement par des artistes, un livre qui restera comme un classique d¹un dessinateur, peintre et sculpteur majeur du XXe siècle. Dans un avant-propos très documenté, Sylvie Wuhrmann raconte la genèse et l'histoire de cette entreprise singulière et poignante.
27. Le dessin à l'oeuvre. Dessins de Giacometti : catalogue de l'exposition au Centre Pompidou du 24 janvier au 9 avril 2001
Jean-Louis Schefer
4.67★ (8)

Alberto Giacometti (1901-1966) est surtout connu pour son oeuvre sculpté. Toute grande collection d'art du XXe siècle se doit de posséder au moins une de ses sculptures ou, à défaut, l'une de ses peintures. Pourtant, l'oeuvre de ce grand artiste trouve sa puissance et son inspiration dans les multiples dessins qu'il réalisait lors de la gestation de ses pièces. Regarder aujourd'hui ses dessins revient à entrer à rebours dans les multiples détours qu'emprunta Giacometti tout au long de sa vie. En ce sens le catalogue publié à cette occasion dresse un portrait vivant de cet aspect de sa création. Les notices, les textes critiques, ont pour indéniable mérite de nous entraîner au coeur des enjeux de la pratique du dessin pour un sculpteur. Autre qualité qui mérite d'être signalée, l'ensemble de l'iconographie bénéficie ici d'une très grande qualité de reproduction, nous permettant ainsi de saisir les différents repentirs qui conduisaient Giacometti à effacer progressivement toutes formes superflues.--D. Sausset
30. L'atelier d'Alberto Giacometti
Jean Genet
4.41★ (87)

La découverte de l'atelier de Giacometti à travers des photographies de l'artiste au travail et des échanges entre Genet et lui permet de se rendre compte de l'importance d'un lieu et du cheminement des créations. Publié pour la première fois en 1963. «Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde. Il y a donc loin de cet art à ce qu'on nomme le misérabilisme. L'art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine.» Jean Genet.
31. Le Nez de Giacometti : Faces de carême - Figures de carnaval
Jean Clair
4.50★ (3)

A partir d'une sculpture d'Alberto Giacometti, Le Nez, de 1947, dont il existe outre la fonte en bronze, deux plâtres peints, Jean Clair a écrit un texte court et fascinant qui jette une lumière inattendue sur l'oeuvre entier. En dehors de l'historiographie traditionnelle - avec toutefois des éléments biographiques jusqu'ici négligés -, l'anthropologie, le folklore, la psychanalyse, la biologie sont convoqués pour enrichir l'approche de l'historien d'art. Des livres pour enfants - les Contes de Perrault, le Pinocchio - à la tradition érotique où le nez s'exhibe et se cache à la fois - de Gogol à Stanley Kubrick -, des rituels carnavalesques de l'Italie du Nord au mythe de la Chasse sauvage, des mutilations sacrificielles à la chirurgie esthétique, une lecture brève, mais foisonnante, illumine l'oeuvre de Giacometti. Tout opposé aux approches canoniques qui ont fait de lui une figure désincarnée, angélisée ou sanctifiée, cet essai donne l'image d'un homme pétri de quotidien, obsédé par le sexe et la mort, et plus proche de Bataille et de Picasso qu'il ne l'était de Breton et des surréalistes.
34. Alberto Giacometti : Eclats d'un portrait
Jacques Dupin
4.12★ (9)

Jacques Dupin rencontra Giacometti au début des années 50, alors qu'il travaillait pour Les Cahiers d'artdirigés par Christian Zervos. Le sculpteur est déjà célèbre, ses silhouettes s'amincissent davantage, sont dans un déséquilibre constant. Les deux hommes se verront chaque semaine dans l'atelier de la rue Hippolyte-Maindront. Pendant huit ans, aux éditions Maeght (que dirige Dupin depuis 58), ils travaillent à des livres illustrés de poètes. À l'automne 65, Giacometti accepte d'être filmé en plein travail dans son atelier : ce livre,Éclats d'un portrait, en est la mémoire photographique. Fait d'un regroupement d'images retrouvées du photographe Ernst Scheidegger (qui fut l'initiateur de cette aventure), l'ouvrage, sorte de plan-séquence, permet de suivre la construction d'un portrait tel que Giacometti le voyait surgir devant lui. Aucune conception n'y présidait. Jacques Dupin, en étant ce modèle, devenait un inconnu, celui par exemple qu'Alberto regardait passer dans la rue, et qu'il tenait au bout de son bras entre deux de ses doigts. La tête de Dupin, nous la voyons émerger depuis le premier trait sur la toile blanc cassé jusqu'à un fond, très gestuel, couleur terre d'ombre, qui cerne et confond presque sa tête. La toile, restée inachevée, peut être prise comme exemple de la méthode de Giacometti, lui qui disait ne jamais vérifier que ses propres ratages. Le poète, en une cinquantaine de pages, revient sur cette expérience. Il y rappelle, dans le" bavardage d'Alberto, incessant et ressassant, (...) calqué sur la course de sa main sur le papier, sur la toile ou dans le bloc de terre ", la venue d'une " tête qui dans la même perception semble s'éloigner et surgir. Un dépouillement qui accuse la tension des traits et l'intensité de la face ". Ou encore : " Comment oublier que je suis la tête d'un autre dans le regard d'Alberto ? La tête mise à nu et confrontée avec le vide pour une ressemblance inaccessible ". Ces remarques rejoignent ce qu'en 1925, Giacometti disait déjà dans l'un de ses carnets : " continuer la petite figure de ce matin que je veux faire, et la finir complètement. De même, pour l'homme assis je dois trouver l'issue sans perdre l'ensemble, le faisant au contraire ressortir toujours plus ". L'infini tâtonnement des mains du sculpteur, son travail par soustraction de la terre glaise, et non par accumulation, est déjà contenue dans les travaux surréalistes. L'obsession de la figure et de ce qui se soustrait toujours en elle, la question qu'il pose face aux corps, comme face aux " têtes ", se concentrent toujours dans l'idée de leur donner leur présence en les amincissant, en renversant les logiques de face et de profil.  Ce paradoxe, David Sylvester (1924-2001), lui aussi un intime, l'analyse magistralement dans une monographie (achevée dès 59), aujourd'hui rééditée. L'élan que Giacometti donnait à ses mains lorsqu'il voyait qu'il saisissait la tête de son modèle, Sylvester le suit et l'impulse à son texte. La formation de ces têtes et silhouettes, Sylvester en élabore alors la généalogie, depuis la sculpture plate des années 30 jusqu'aux bustes du frère (Diego) ou aux portraits stoïques de la compagne Annette. La méthode et le processus sont une avancée paradoxale où le visage devient une pelote de fils mêlés quand le buste, lui, est une surface quasi vide faite de quelques traits. Ce " besoin de répétition était insatiable et total. (...), écrit Sylvester. Peut-être cette méthode était-elle commandée par une compulsion comparable à celle de l'écrivain qui froisse sa feuille et reprend tout ". Avançant lui aussi, sans dogmatisme, dans une perspective aussi pudique que rigoureuse et fine, Sylvester entre là dans le champ ouvert de son propre regard et, sans nul doute, dans ceux des silhouettes d'Alberto. Donnant donnant.
37. Giacometti, Leiris et Iliazd : Portraits gravés
Véronique Wiesinger
Évoquant la profonde crise traversée par Leiris et sa tentative de suicide en 1957, les gravures de Vivantes cendres, innommées constituent un remarquable témoignage de l'amitié qui lia l'écrivain et l'artiste. Au cours de ses visites régulières à l'appartement du quai des Grands-Augustins, Giacometti dessine son ami convalescent et porte un regard circulaire sur la chambre, s'attardant sur quelques éléments du décor.  Conduit par une exigence impérieuse, il multiplie les portraits de Leiris, le montrant alité, de face ou de profil, et grave plusieurs fois un même motif, le plafond esquissé depuis le lit, le chandelier saisi en gros plan ou encore tel meuble vu en contre-plongée. Cinquante-deux eaux-fortes verront ainsi le jour entre 1957 et 1960 dont treize seront retenues pour l'édition, les autres faisant l'objet d'un tirage plus confidentiel. Quand Iliazd, poète, critique et surtout l'un des grands éditeurs d'art du XXe siècle, lui demande de graver le frontispice de son recueil de sonnets Sentence sans paroles, Giacometti, entreprend de même plusieurs approches successives, croquant sur le vif treize portraits différents de l'auteur. N'ayant gardé qu'une image pour l'édition de 1961, Iliazd décide de réunir les autres dans un portfolio, publié l'année suivante sous les titre Les Douze portraits du célèbre Orbandale.
39. 100 sculptures animalières : Bugatti, Pompon, Giacometti...
Frédéric Chappey
Antilopes, chats, ours et panthères, éléphants, ibis et oiseaux d'or: exceptionnel par son propos et par sa volonté de remettre sur le devant de la scène la sculpture animalière du XXe siècle, cet ouvrage du musée des Années Trente de Boulogne- Billancourt présente une centaine d'oeuvres des plus grands noms de l'histoire de l'art: de Bourdelle à Bugatti, de Calder à Giacometti en passant par Arp, Duchamp-Villon, Lipchitz, Orloff, Pompon, Picasso ou Zadkine. Des oeuvres d'artistes contemporains majeurs, Miguel Barcelô, Michel Blazy, Jan Fabre, Alain Séchas ou Wim Delvoye, apportent également un éclairage nouveau à ce thème qui reste étonnamment moderne.
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