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Citations de Thomas Clearlake (129)


Dans la pénombre de la chambre dix-huit, John Gardner s’efforçait à penser clairement. Le traitement qu’on lui donnait le shootait à tel point qu’il avait du mal à bouger. D’un côté, il avait besoin de ça. D’un autre, il lui fallait toute sa tête pour réfléchir. Anticiper. Tout s’était bien passé jusque-là. Il fallait que ça continue. Il entendit Sally remuer dans le lit d’à côté. Parfois, elle parlait dans son sommeil. Que pouvait-elle dire ? Et si une infirmière avait entendu quelque chose… Cela lui était arrivé à deux reprises. Il l’avait patiemment écoutée et n’avait rien perçu de compréhensible, Dieu merci. Elle bougea à nouveau. Il s’assit tant bien que mal et appuya son dos contre la tête de lit. Elle s’agita encore, puis passa son bras hors des draps et se redressa pour s’asseoir sur le bord du sommier. Ses yeux fixaient le sol. Il la regarda attentivement, scruta ses plus infimes gestes. Elle releva la tête vers lui.
– John… Tu es là ? Dit-elle d’une voix faible.
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Trois lutins
Menacés par le vent et le froid
Unis comme les doigts de la main
De refugièrent dans la maison de bois...
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Et durant d'interminables secondes, ils restaient comme ça, figés dans leur rigidité stupide de cadavres congelés. Ils l'observaient en silence. Ils attendaient. Ils l'attendaient.
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L'expérience sensorielle de la peur ne naît pas du vide. Quelque chose de concret se dissimule toujours à sa source.
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Il était de ces personnes qui ont, dès le départ, un accès direct au bonheur, sans passer par la case fric.
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— Si tu essaies encore de jouer au héros, je bute ta copine et je te carre un suppositoire métallique dans le cul. C’est compris ?
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Personne ne comprenait rien à ce qu’il disait, sauf quand il se mettait à crier : ‘’ Vous n’êtes qu’une bande de cons ! ‘’ ou bien : ‘’ Foutez-moi le camp avant que j’appelle l’infirmière pour qu’elle vous botte le cul ! ‘’ et autres variantes du même genre.
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— Bonjour Mary. Dites-moi, quelle nouvelle catastrophe vient s’ajouter au grand livre des emmerdes de Kalispell ?
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La jauge de patience du capitaine Kelley indiquait la réserve.
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La métamorphose fait partie de la vie. Et parfois, cette dernière se montre particulièrement cruelle. Elle vous arrache à vos repères, déchire vos certitudes, pour vous emplir de peur et de vide. Elle se complaît à mettre votre chair à vif. Ne vous retournez pas. N'essayez pas de recoller les morceaux, c'est inutile, ça ne tiendra pas. Gardez votre regard loin devant. Et avancez.
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Tout le monde participe au mal dans ce monde. Il y a ceux qui l'accomplissent, et il y a ceux qui ferment les yeux. Les seconds sont peut-être les pires.
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Le sommeil n'est pas quelque chose qui vient quand on l'appelle, comme un animal de compagnie. En fait, c'est une drôle de bête, extrêmement sauvage. Et il suffit qu'on se mette en quête de la débusquer pour qu'elle se rende insaisissable.
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La vérité se fait au prix de certains écarts.
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L'hiver avait tardé à venir cette année. Les montagnes du Nord-Ouest, troublées dans leur sérénité, hébergeaient encore des nuées d'oiseaux migrateurs. Le matin, dans les forêts, leur chant était hésitant. La nature retenait son souffle, chaque année un peu plus. Aussi, quand le froid s'abattit sur le Montana, même les anciens n'y croyaient plus. Cependant, une poignée d'entre eux avait bien senti ce qui arrivait.
Le blizzard. Le pire qu'ils allaient connaitre.
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Une liberté qui leur avait explosé à la gueule.Une liberté qui les avait propulsés dans une dimension où les mots "douleur", "froid", "peur" n'existaient plus .
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Le sommeil n'est pas quelque chose qui vient quand on l'appelle, comme un animal de compagnie. En fait,c'est une drôle de bête, extrêmement sauvage. Et il suffit qu'on se mette en quête de la débusquer pour qu'elle se rende insaisissable.
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Car le mal, tôt ou tard, serait le levier du sursaut de l’Homme.
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Nous sommes Eliott Cooper.
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La vie d'un homme repose sur deux éléments fondamentaux pour être vécue vraiment : une activité et une famille. Luca Ferrand venait de perdre les deux à quelques semaines d'intervalle. Un vide était en train de se former à l'intérieur de son être. Il avait l'impression d'une chute libre permanente. Tous ses points de repère s'étaient comme évaporés. Il flottait dans un corps déchiré par l'affliction, écrasé par l'impuissance à changer quoi que ce soit. Torture implacable de la fatalité.
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L'esprit est trompeur. L'imagination se génère sur la base d'un mécanisme qui échappe à notre contrôle et nous amène parfois à échafauder les suppositions les plus inconcevables.
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