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Critiques de Tiburce Oger (452)
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Les Chevaliers d'Emeraude, tome 3 : L'impos..

Troisième tome : un des chevaliers cache un visage de traître ambitieux et peu scrupuleux, les prémices d'une histoire d'amour prohibée et une bataille avec des forces maléfiques.



Certes, ces évènements rythment l'histoire mais rien de bien palpitant non plus..
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L'Auberge du bout du Monde - Intégrale

Première partie : La fille sur la falaise

L’écrivain Edgar Saint-Preux cherche un lieu calme pour retrouver l’inspiration. L’auberge du bout du monde lui semble parfaitement propice à la reprise de ses travaux d’écriture. « N’est-ce pas un lieu à faire froid dans le dos, une véritable source d’inspiration ? » (p. 10) Et l’aubergiste lui offre le récit d’une vieille histoire de la région. Soixante ans plus tôt, en 1822, la femme de l’ancien aubergiste a été assassinée et leur fille Iréna a disparu. Mais l’affaire est rapidement close et le village de Trébernec reprend le cours de son existence. Les habitants traversent les années sans souci. « Nous avions la conserverie qui faisait travailler tout le canton et nous préservait de la misère. » (p. 27) Mais l’aubergiste Gaënec n’a jamais perdu espoir de revoir sa petite fille. Onze ans après la disparition de l’enfant, une jeune femme muette frappe à sa porte et l’aubergiste reconnaît Iréna. Elle fait montre d’un étonnant talent de guérisseuse, mais certains villageois voient en elle une incarnation du diable, d’autant plus que de curieux petits animaux la protègent.



Deuxième partie : Des pas sur le sable

Iréna et Yann se sont retrouvés, mais la jeune femme ne parle toujours pas. Pendant ce temps-là, les disparitions de villageois se multiplient et ceux qui reviennent sont profondément différents. D’un simple geste, Iréna les ramène à eux-mêmes. Et elle dit ses premiers mots pour raconter ce qui lui est arrivé quand elle était enfant, sur l’île aux esprits. « Le malheur n’est pas là-bas, mais ici, dans ce village. Je ne sais pas si le mal qui ronge le pays sera vaincu, mais la vieille sorcière m’a donné la force de le combattre. » (p. 93) Irena est donc revenue au village pour le protéger et venger sa mère, mais de qui ? Alors que la conserverie fonctionne de plus belle, les disparitions continuent et le village vit dans la peur.



Troisième partie : Les remords de l’aube

Monsieur de Baronie est toujours à la tête de la conserverie et il emploie des bagnards accusés d’être des révolutionnaires. Et la mystérieuse épidémie ne cesse de se répandre. « Bien des choses liaient cette sordide usine à l’étrange maladie ! J’ai noté que selon vos dires, seuls les ouvriers de la conserverie, ainsi que les pêcheurs qu’elle sous-traitait, souffraient tôt ou tard de ces maux. » (p. 103) Nul ne sait d’où vient la maladie. Mais Iréna dissimule toujours des secrets et refuse de parler des monstres qui ont attaqué ses amis sur la plage. C’est l’usine qui déchaîne la colère des créatures de la mer : en vidant les eaux de tous les poissons et en exploitant les hommes, la conserverie est devenue un monstre dirigé par une autre créature infernale. Iréna et Yann se dresseront contre cette folie, mais il est des horreurs qui marquent durablement un pays.

Cette bande dessinée allie des légendes bretonnes et des récits exotiques avec une réussite certaine. Comme souvent, le principe du narrateur qui livre son secret à un inconnu dissimule une entourloupe qu’il est toujours plaisant de déceler. Patrick Prugne dessine la Bretagne avec des aquarelles et des marines qui ne déplairaient pas aux maîtres du genre. Cet ouvrage est à la fois beau et bien construit : un vrai plaisir de lecture !

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Go West Young Man - Intégrale

Une montre qui traverse le temps et passe de mains en mains. Soit elle reste dans la poche d'une personne pendant des années soit juste quelques heures.

Elle en a connu des revers de fortune, des crimes.

Elle en a attisé, des convoitises.

Elle en a vu couler, des larmes et du sang.

Nous l'accompagnons, nous suivons sa route. Chacun des changement de propriétaire est l'occasion de changer d'auteur. Les grand noms de la BD franco-belge 'western' du moment se retrouvent donc dans cette BD pour nous faire voyager au gré du tic tac de cette montre en or.

C'est inventif et c'est bien fait.

Une très chouette BD.
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Gunmen of the West, tome 1

Lorsqu'un jeune décide de braquer l'armurier Bartholomew John, ce dernier, qui était occupé de servir un client, entame la conversation avec le délinquant.

Au travers de douze anecdotes, il va tenter de le raisonner et l'amener à de meilleurs sentiments.



Ces histoires, à travers ce fil conducteur, vont ravir la plupart des fans du genre. Des histoires courtes, certes, mais qui se tiennent de par leur contenu et les agréables surprises qu'elles nous réservent du bout de leur canon.



Un très bel album de surcroît, qui vient s'ajouter aux deux opus précédents : "Go West" et "Indians", dont je ne pouvais également ne va ter que les mérites.

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Gunmen of the West, tome 1

Eliasville, Texas, 1922.Il a traversé la rue, placé son foulard sur son visage puis mis la main sur son colt, John Bartolomew l'a regardé entrer dans son armurerie. Le jeune homme, hésitant, a crié "Les mains en l'air !". Bartolomew, lui, garde son sang froid et se mue en conteur...

Il devient le narrateur de la criminalité de l'ouest américain. C'est lui le lien entre ces 12 histoires, toutes inspirées de faits et de personnages historiques, qui vont balayer 150 ans de hors-la-loi. Après "Go west young man" et "Indians", Tiburce Oger nous emmène à nouveau dans les légendes du western.

Il réunit pour la troisième fois un collectif d'auteurs et dessinateurs. De Paul Gastine à Christian Rossi, de Ronan Toulhoat à Laurent Hirn, tous mettent en scène des figures, connues ou pas, de l'ouest criminel, de Apache Kid à Billy the Kid, brillamment animé par Dominique Bertail qui conclut l'album en beauté.

En épilogue, on retrouve les portraits, réels, de quelques-uns de ces personnages marquants, ce qui donne un poids supplémentaire à cet album collectif plutôt réussi. Tiburce Oger ne semble pas vouloir s'arrêter là. Cette série collective devrait avoir une suite...
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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

Aube de Sang



Avec ce titre tiré d’A ceux qu'on foule aux pieds, poème dans lequel Victor Hugo plaidait la cause des Communards, Philippe Pelaez et Tiburce Oger nous entraînent dans un polar romanesque et romantique où un mystérieux assassin trucide des notables de façon éminemment spectaculaire avant de glisser dans leur bouche un louis d’or.



S’inscrivant dans une veine poétique et littéraire avec des récitatifs ciselés qui rythme le récit et une délicieuse composante naturaliste dans le portrait contrasté que les auteurs esquissent du Paris de la Belle Epoque, ce premier tome s’avère d’autant plus passionnant qu’il est mis en scène par les crayons virtuoses de Tiburce Oger. Son encrage souple et dynamique et ses lavis somptueux où ne percent que quelques rares touches de rouge évoquant le drapeau de la Commune sont de toutes beauté… Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ces deux auteurs étaient clairement faits pour se rencontrer…



Au final, cette histoire d’implacable vengeance riche en surprises et en rebondissements n’a qu’un seul défaut : elle trouvera sa conclusion dans le second tome… Nonobstant cette petite imperfection qui est le propre des dytiques, l’Enfer pour Aube est indéniablement l’un des meilleurs albums de ce premier trimestre…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Les Chevaliers d'Emeraude, tome 1 : Les Enf..

Je dois de suite avouer que je n'ai pas lu les livres d'Anne Robillard, je peux donc difficilement juger de la qualité de l'adaptation.

Ce tome est clairement une introduction : le contexte est mis en place, les personnages sont introduits ainsi que la géographie.

C'est sympathique, léger.

Le dessin ne me plait pas plus que ça mais c'est bien entendu très personnel.

Difficile de se faire une réelle opinion sur ce seul tome, je pense qu'il me sera nécessaire de lire la suite afin de voir si ça me plait.
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La piste des ombres, Tome 2 : Trois tombes

De temps en temps, je me fais un petit western… C’est comme un bon whisky, on n’en abuse pas, mais de temps en temps, on s’en file un p’tit coup pour se rincer la glotte (attention, l’abus d’alcool… blablabla).



Munie d’armes à feu et d’un bon cheval, j’ai suivi la piste qui m’a mené à nos deux fuyards : Natanaël et Julia que j’avais rencontré dans le premier tome et perdu de vue depuis 4 mois.



Bon, je n’ai pas eu autant de difficulté que les chasseurs de primes, ni que mon vieil ami White Smile, l’esclave affranchi.



Cette bédé western respecte les codes habituels mais qui a introduit une touche de fantastique avec les pierres maudites que sont les Gahe, celles dont on ne prononce pas le nom.



Le Chiricahua Yrigollen nous en a appris plus sur ces pierres maudites et à la fin de l’album, on se pose la question de savoir ce que Natanaël va en faire comme usage, elles qui n’apportent que mort et désolation et qui ont tendance à semer la mort dans l’entourage de ceux qui les possède, tout en leur apportant protection.



On n’a rien sans rien…



Les dessins sont toujours spéciaux, mais je les apprécie et l’auteur a une grande diversité dans les visages des personnages, dans leurs caractères aussi et pas de manichéisme, sauf pour les 4 chasseurs de primes, mais ils n’ont pas eu le temps de nous montrer le bon côté de leur Force.



Un tome en continuité du précédent, une vie que nos deux fuyards n’avaient pas pensé, pas voulue non plus, car la fuite est toujours plus belle et plus romantique dans les rêves ou lorsqu’on l’entame, ivre d’amour. Après, quand on crève de froid et de faim, il faut autre chose que l’amour et l’eau fraîche.



Les décors sont toujours bien rendus et l’épais tapis de neige qui recouvre tout ajoute une atmosphère froide à ses pages qui recèlent de la violence mais enlève de la sombritude (cherchez pas le mot au dico, il n’y est pas encore entré) au récit assez triste tout de même.



Il m’a fallu du temps avant de mettre la main sur les deux derniers tomes (je ne possédais que le premier), mais j’ai retrouvé le plaisir de la lecture de ce western de suite.



Le mystère n’est pas encore tout à fait levé et je gage que nous aurons des aventures plus folles dans le dernier car ici, c’était un tome de transition.



En transit, certes, mais toujours foisonnant de détails et de rythme. Fallait juste faire un pont… On l’a fait dans le sang et la violence.



Vivement que je lise le tome 3 !




Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les chevaliers d'Emeraude, tome 1 : Wellan ..

Au royaume d'Emeraude, une délégation venant du lointain et froid royaume de Shola amène Kira, la petite princesse. sa mère souhaite que cette dernière devienne membre des chevaliers d'Emeraude tout juste reformé. Car au loin gronde une nouvelle guerre...



Je n'ai pas lu la série de romans jeunesses dont est tirée cette BD, j'ai donc eu un peu de mal à rentrer dans l'univers d'Enkidiev. Effectivement on rentre dans le vif du sujet dès le départ, comme s'il fallait prendre le train en marche. mais au fur et à mesure on arrive à comprendre. L'ordre des chevaliers d'Emeraude est tout juste reformé car le roi craignait le retour du "chevalier noir". Ce sont des jeunes gens aussi habiles aux armes qu'à la magie et leur devoir est de protéger Enkidiev, constitué de multitudes de royaumes plus ou moins en bonne entente.

Il y a beaucoup de personnages, il n'est pas facile de tous les resituer et de les identifier. A part Wellan et Kira, les autres font figures de personnages très secondaires. Il en ressort un peu une frustration. J'aurai aimé que l'histoire s'arrête un peu sur les personnages, approfondisse leur caractère, leur relation entre eux.

Bon après, c'est un premier tome d'un univers visiblement très riche.

Les dessins de Tiburce ont un coté doux et romantiques assez originaux, en tout cas facilement reconnaissables. Ils donnent une dimension encore plus fantastique au récit même si leur lisibilité n'est pas toujours aisée.
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Ma guerre : De La Rochelle à Dachau

J’aime beaucoup les récits de Tiburce Oger (Buffalo Runners, Black Sands – Unité 731, Canoë Bay…), et celui-ci par son coté particulièrement intimiste, est particulièrement poignant et prend aux tripes.

Comme pour Buffalo Runners, l’auteur a cette fois-ci mis un point d’honneur à réaliser toute la BD (Dessin, Scénario, Couleurs) sur les bases du témoignage de son grand-père.



Le dessin :



Le trait de Tiburge Oger pour cette BD est relativement agressif et nerveux dans un style réaliste.

Les couleurs et les tons passent progressivement de clarté et vivacité à des nuances plus ternes, sombres et tristes, accompagnant ainsi parfaitement la chronologie de l’histoire.

Celles-ci contribuent fortement à la mise en ambiance des scènes. On devinera ainsi aisément la chaleur insupportable des trains bondés de prisonniers ou bien l’humidité et le froid glacial hivernal des camps de concentrations.

Les effets de fonds (brouillard, pluie, etc…) sont superbement réalisés, les perspectives maitrisées et les scènes nocturnes sont splendides. Au-delà de cela, Tiburce Oger n’use pas ou peu d’autres effets, privilégiant ainsi le réalisme.

Les mises en scènes sont parfois bluffantes, comme tous ces prisonniers alignés, suivi d’une vignette focalisant sur un prisonnier au regard vide et perçant ou bien cette série de vignettes décrivant le voyage dans les wagons à bestiau des trains… Elles sont saisissantes de détails mais aussi de cruauté et de violences à la fois physiques et morales.

Les personnages évoluent évidemment avec le fil de l’histoire et l’auteur a su remarquablement illustrer la « dégradation » des corps et santé mentale des protagonistes. On ressent ainsi le travail de fond, de recherche et d’enquête de l’auteur, et on devine aussi fortement la présence et la mémoire du grand père à travers toutes les précisions apportées.



Le scénario :



Tiburce Oger raconte donc cette partie d’histoire mondiale à travers les yeux de son grand-père.

Il réalise ainsi un magnifique et important devoir de mémoire, donnant ainsi une belle leçon à tous les beaux parleurs et langues de vipère ayant la mauvaise foi de remettre en doute les faits historiques relatés.

Et heureusement pour nous, il reste encore de ces personnes âgées, véritables héros et/ou héroïnes, ayant toute leur tête pour ainsi nous rappeler vaillamment les horreurs vécues.

A la lecture du livre, l’histoire de Guy Pierre Gauthier peut sembler surréaliste mais hélas elle est loin d’être fictionnelle, et cela nous fera toujours le même effet : un sentiment de malaise.

D’autant que l’auteur ne néglige pas les détails racontés par son aïeul.

En créant cette BD, Tiburce Oger n’a pas eu la prétention de se substituer à quelconques historiens. Non, son seul but était de raconter ce qu’un homme a pu vivre au cours de sa vie, ponctuée par la plus grande guerre mondiale… Ainsi dans son scénario, on ressent beaucoup plus l’aspect émotions et sentiments que les faits historiques (non négligés au demeurant…).

Le découpage classique suit la chronologie imposée par la vie de son ancêtre. Les cases son grandes pour mieux montrer la folie humaine et/ou mettre en avant les actes héroïques singuliers pour survivre…



Cette histoire intime, que le héros aurait certainement souhaité oublier, apporte une nouvelle vision des faits historiques et conforte la barbarie et cruauté humaine déchainées lors de cette période. Elle nous le rappelle ainsi simplement et justement afin de ne lutter pour ne plus vivre (ou faire vivre) ces horreurs.

Ce livre est donc à mettre dans toutes les mains des jeunes gens en âge de comprendre.

Un récit important et une belle œuvre de mémoire.


Lien : http://www.7bd.fr/2017/06/ma..
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L'Enfer pour aube, tome 2 : Paris rouge

Ayant reçu les deux ouvrages de "L'enfer pour aube" en même temps, j'ai pu me lancer dans une lecture continue ... et ne pas trop me languir avant de comprendre les ressorts de la vengeance qui anime Angèle dans le premier tome.



"Paris rouge" ... Second opus avec la même équipe aux manettes, scénario, dessin et lettrage. Les mêmes qualités que le premier opus, entre choix graphiques pertinents et superbement mis en œuvre, et qualité scénaristique.



Si nous sommes en 1904, si l'inspecteur Gosselin continue de mener son enquête, ce second tome est l'occasion de replonger trente ans en arrière, pendant la Commune. C'est à la fois la peinture d'une époque, et en particulier la fin sanglante d'une utopie, et la clé qui explique la vengeance d'Angèle. Un savant mélange entre histoire personnelle et utopie révolutionnaire ... Qui s'achèvera là où tout a commencé.



Un récit moins haletant que dans le premier tome, mais qui tient malgré tout le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

Une réussite, et l'envie de découvrir d'autres ouvrages des auteurs.
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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

Paris, 1903.

La Capitale panse ses plaies suite aux événements sanglants de la Commune, le peuple espère des lendemains meilleurs là où les bourgeois ont d'autres préoccupations : un mystérieux meurtrier sévit dans les rues, assassinant des notables avant de laisser une pièce d'or sur leurs corps. C'est dans cette ambiance tendue, où un rien pourrait remettre le feu aux poudres, que la police doit enquêter et découvrir la vérité.



Reçu lors d'une Masse Critique Privilégiée, ce tome 1 de ''L'Enfer pour Aube'' est indubitablement un très bel objet. Le dessin de couverture est superbe, rehaussé par des tons rouges sombres et or, et les jeux de textures le rendent également très agréable au toucher.



Côté visuel, cette BD est d'ailleurs très très belle. Je ne connaissais pas Tiburce Oger mais j'aime beaucoup sa patte, ses dessins denses et riches, ce choix de couleurs particulier également : ici, tout est noir et blanc, seul le rouge ressort. Quel plus beau choix que celui-ci pour parler d'événements situés quelques années après la Commune ! Il devient ainsi aisé de se perdre dans ces planches très complètes, et j'ai adoré parcourir chaque case pour mieux me plonger dans l'ambiance qui s'en dégage. Rien n'est laissé à l'écart, les arrières-plans racontent eux aussi une histoire. Le seul petit bémol que j'aurais se situe au niveau des visages qui quelque fois se ressemblent un peu, mais rien de bien grave.



Mention spéciale aux unes de journaux qui viennent parsemer le bouquin et qui sont sublimes. De même que j'ai eu un coup de cœur pour la scène de qui est un petit bijou.



Côté histoire, je découvre également Philippe Pelaez, et j'ai beaucoup aimé. Sa plume ciselée est extrêmement agréable à lire, ses envolées lyriques collent parfaitement avec cette présentation romantique de la Commune. Le choix d'utiliser des tournures vieillottes et de l'argot propre a cette époque permet une immersion totale, et si le dessin est dense, l'histoire l'est tout autant. Ici, le scénario se plaît à nous perdre dans ce Paris post-révolutionnaire, enchainant les meurtres, les sous-entendus et les rancunes larvées pour mieux nous égarer. L'identité de cet assassin se devine assez vite, mais peu importe. Ce n'est pas seulement son destin que nous suivons, mais c'est réellement la ville toute entière qui devient le personnage principal, hâve et exsangue, et qui vient nous narrer sa sombre destinée.



En bref, je remercie Babelio et les Éditions Soleil, qui m'ont permis de découvrir cette très belle BD qui est un coup de cœur. Nul doute que Philippe Pelaez et Tiburce Oger se sont bien trouvés, parce qu'ils partagent tous les deux une richesse et une densité qui s'accordent parfaitement.
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Go West Young Man - Intégrale

Une idée très originale pour dépoussiérer un peu le genre Western.



Un album de 111 pages, découpé en quatorze histoires différentes, mise en image par les Maîtres du genre, avec Tiburce Oger aux commandes scénaristiques.



Coup au but oserais-je dire tant les histoires se tiennent en nous emmènent instantanément dans l'Ouest sauvage américain pour suivre les aventures d'une.... montre en or.



Une montre qui, si elle pouvait parler nous en raconterait pas mal sur les guerres indiennes, la guerre de Sécession, les banditos mexicains etc...

Mais grâce à la maestria de Tiburce Oger, elle n'a presque pas besoin de le faire, il s'en est chargé pour elle.



Un chouette concept donc, pour un résultat bluffant et très réussi, que je conseille fortement à tous les amateurs de Westerns !
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Ghost Kid

Une lecture très plaisante, tendre et douce, dans le contexte de la conquête de l'ouest et la transformation du pays.

Je trouve que l'intrigue sur le recherche de sa fille est plutôt un prétexte pour nous dévoiler Ambrosius, le pays et sa société. Elle ajoute un fil conducteur. D'ailleurs la résolution est un peu facile.

Ambrosius est très attachant. Loin du héros classique ou du cow-boy parfait. Il fait face à des difficultés, il est très humain. Sa relation avec le ghost kid est attendrissante et drôle. Elle rajoute de la douceur et un peu d'humour.

Les dessins ont un vrai caractère. Surtout avec cette colorisation. Le tout rend très bien et participe à ce bon moment de lecture.

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Ma guerre : De La Rochelle à Dachau

En 2015 le grand-père de Tiburce Ogier reçoit la Légion d'honneur, bien longtemps après ses faits d'armes de résistant et sa déportation à Dachau.

Son petit-fils lui rend hommage en retraçant ces années de guerre.

D'abord son engagement dans la Résistance à La Rochelle, puis son arrestation par les Allemands, et enfin sa déportation à Dachau.

Les faits sont connus mais il est toujours émouvant de suivre le parcours d'un homme en particulier, et pas seulement des déportés en général.

L'originalité vient aussi de la description des relations humaines qui se sont nouées pendant ces années, la solidarité, la fraternité.

Et toujours le retour terrible car personne ne veut entendre le récit de ces rescapés.



Le dessin et les couleurs sont magnifiques, l'auteur a fait lui-même le scénario et les dessins, bel hommage à son grand-père.

Et, petite touche personnelle, les lieux de sa jeunesse me sont familiers et surtout quelqu'un qui m'était très proche est nommément cité dans ce récit.

Un récit véridique donc !

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Ma guerre : De La Rochelle à Dachau

Une BD très difficile à noter par il ne s'agit pas d'une histoire romancée sur la seconde guerre mondiale mais d'un devoir de mémoire, d'un témoignage.

Un récit simple. On imagine très bien ce grand-père racontant les horreurs d'une époque pas si lointaine à son petit-fils. C'est tellement réel. C'est sans fioriture. Non, on ne doit pas oublier tout ça, on se doit de se rappeler que cette guerre qui sert à tant d'histoires de film, de livres, de BD... à vraiment exister et qu'on ne devrait plus connaitre ça.

Oui, ça m'a touché. Et on se laisse emporter par le récit, ce quotidien pas si ordinaire. Même si il faut bien avouer que la narration est un peu linéaire, sans suspense. Mais ce n'est pas absolument pas le but de cette BD. Et elle remplit parfaitement son rôle.

A travers les cases, les pages, on voit, on partage, on imagine le quotidien pendant cette guerre. Du début de l'occupation allemande, les balbutiements de la résistance, jusqu'après la libération. Les horreurs, la peur, la déchéance, l'espoir... Il est parfois dur de réaliser que ça se soit produit, ici, en France, dans l'Europe, chez nous...

Il n'a pas du être facile pour l'auteur de rendre hommage à son grand-père, à retranscrire ses paroles en restant fidèle à ce qu'il a vécu. Les aquarelles n'en font pas trop en restant réalistes.

Une belle réussite.
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Canoë Bay

Une histoire étonnante et des dessins superbes. Les pirates ici ne feront pas que naviguer. Ils iront même bien loin des plages dans les forêts froides du Canada. C’est effectivement un étrange parcours que fait le jeune Jack orphelin devenu mousse embarqué dans des aventures incroyables par delà les mers et les terres ne se doutant pas que ses origines vont le mener sur la piste d’un fabuleux trésor.



Un scénario bien différent de ceux qu’on s’attend à avoir avec des pirates… des pirates qui défendent les droits de l’homme et qui partage leur trésor… difficile à croire mais qui sait… les pirates n’étaient-ils pas des utopistes? Lucky Roberts est un bon personnage avec son caractère et ses principes. Lui et sa petite bande forme une belle brochette de personnages fort attachants.



Belle représentation de l’époque(et beau travail de documentation) du nouveau monde, du marché des esclaves, des amérindiens, des navires, des décors naturels superbes…



L’album est un chef d’oeuvre qui mérite tout le bien qu’on en dit



Voici un lien vers le trailer qui ne manquera pas de vous donner envie d’en savoir plus
Lien : http://scrambledspirit.wordp..
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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

J'adore.

Voilà, c'est simple, je suis sous le charme de "L'enfer pour aube - Paris Apache", avec Philippe Pelaez au scénario, Tiburce Oger au dessin et à la couleur, et Estelle Kreweras au lettrage.



Un immense merci donc aux Editions Soleil et à Babelio pour l'envoi des deux tomes dans le cadre d'une masse critique privilégiée.



D'abord les choix graphiques de Tiburce Oger. Une ambiance très feuilleton du 19ème, qui colle bien évidemment à la thématique, puisque l'histoire prend place en 1903. On retrouve d'ailleurs à l'issue de chaque chapitre une superbe une du "Petit journal - supplément illustré" qui renforce encore davantage l'immersion. Un très beau travail en noir et blanc, rehaussé de rouge. Rouge du sang, rouge de la violence, rouge de la vengeance.



Parce qu'ensuite, sur le fond, pour classique que soit l'histoire, elle est remarquablement ficelée. Une série de meurtres perpétrés par un inconnu, qui signe son forfait d'un même Louis d'or ... Un tueur aveugle, qui ne recule devant rien pour parvenir à ses fins. Et si l'auteur dissémine ça et là quelques indices au fil des pages, si l'inspecteur Gosselin manque de peu de mettre la main sur le responsable de ces attaques, le mystère reste entier, jusque dans les dernières pages qui lèvent en partie le voile sur le mystère ...



Et le lecteur n'attend qu'une chose : se plonger dans la suite du récit.



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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

Cette BD est une belle réussite esthétique, historique et littéraire.

Le vieux Parisien que je suis s'est senti honoré et mon grand-père, anarchiste des fortif', aurait été bouleversé de lire cet album.

Depuis l'argot jusqu'au style 1900 en passant par le choix des couleurs, tout y est d'une grande justesse et de toute beauté.
Lien : https://christophegele.com/2..
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Go West Young Man - Intégrale

Le rêve américain, la conquête de l'ouest... de 1763 à 1938 des hommes, des femmes et des enfants vont se transmettre une montre en or qui ne leur apportera pas que le bonheur.



Voici un très beau projet porté par Tiburce Oger qui réunit de nombreux dessinateurs de talent pour raconter plusieurs histoires indépendantes. Le fil rouge est cette fameuse montre que chaque personnage central porte sur lui, transmet ou vole. Les histoires sont parfois très courtes mais souvent assez sombres et dures comme certainement cette époque d'instabilité.

une belle découverte suffisamment épaisse pour bien profiter.
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