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Critiques de Tiburce Oger (452)
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Canoë Bay

Un petit rappel historique expliquant l'exil des acadiens, chassés par les anglais pour la Floride vers 1750. Après quelques aventures sur mer, celles ci continuent au Québec avec des combats entre français, anglais et indiens. L'histoire est destinée à la jeunesse avec des dialogues souvent enfantins mais par contre le graphisme avec des dessins en aquarelles vaut la lecture. La plupart des planches sont très belles, surtout les paysages et les navires. Le style très épuré offre plaisir à feuilleter cet album et à y revenir pour encore admirer les dessins.
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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

BD lue grâce à NetGalley.



Cette BD n’est pas sans rappeler les romans-feuilletons populaires du début du 20e siècle, comme Arsène Lupin ou Fantômas. Les policiers font face à un mystérieux terroriste/bandit/tueur en série qui vise de riches notables et s’appuie pour perpétrer ses crimes sur les Apaches de Paris, ces truands en bandes organisées des quartiers pauvres.



L’intrigue est bien menée, on retrouve l’impuissance de la police propre à ce genre de récits, les cavalcades dans Paris dans une époque riche en bouleversements sociétaux et techniques. A la fin de l’album, l’identité de cette ombre qui pèse sur la capitale est révélée, à charge pour l’enquêteur, un policier affligé d’un mal mystérieux, de mettre fin à ses crimes dans la deuxième partie de ce diptyque.



Les dessins sont très sympas, ils correspondent bien à ce qui est raconté. Il y a de nombreux détails dans les décors et les costumes, on a vraiment l’impression d’être à Paris à la Belle Epoque avec les protagonistes. Je reprocherais un côté un peu flou dans les visages, à une ou deux occasions, je n’étais pas sûre de savoir qui je suivais.



La BD est divisée en plusieurs parties. Chacune est signalée par une page représentant une couverture de magazine sur les Apaches. Ce sont les dessins que j’ai trouvé les plus réussis. On sort des camaïeux de couleurs employés dans le reste de l’album pour aller vers quelque chose de plus frappant.



Une lecture sympathique, situé dans un contexte intéressant. Je suis très curieuse de découvrir la suite, dans un avenir pas trop lointain j’espère
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Ghost Kid

Avril 1896, nord du Dakota, sous la neige. C’est là que nous ferons connaissance avec le vieil d’Ambrosius Morgan, alias Old Spur, vacher solitaire qui passe l’hiver dans une cabane à des jours et des jours de toute civilisation.



C’est un vrai ♫ Poor lonesome cow-boy ♪ et c’est aussi une fine gâchette, comme Lucky Luke.



Pour ceux et celles qui aiment les westerns, voilà un one-shot qui te claque dans la gueule et qui fait plaisir à lire tant les codes sont respectés, mais aussi savamment utilisés.



Découvrir Old Spur dans son métier de vacher, perdu au fin fond du trou du cul du Dakota (après le gros côlon, tournez à gauche) permet de se familiariser avec l’animal bourru qu’est notre vacher solitaire qui parle aux chevaux et qui évite au possible la compagnie des hommes, sauf si c’est un vieux vacher grincheux comme lui.



Tiburce Oger, je l’avais découvert dans la saga (non terminée) : La piste des ombres. Ses dessins m’avaient décontenancé, à l’époque, et j’avais mis un certain temps à m’y habituer. Pour cet album, j’étais fin prête et pour une fois, j’ai aimé ses dessins, ses paysages magnifiques, sur des pleines pages (à la neige ou au soleil) et ses chevaux tout en os.



Partant avec un scénario classique du vieil homme à qui l’on apprend qu’il est père et que sa fille a disparu à la frontière mexicaine, avec son mari, suite à une attaque, le reste de l’album n’a rien de classique tant l’auteur est allé dans des directions auxquelles je ne m’attendais pas, comme celle de lui adjoindre un enfant dont il se demande s’il n’est pas un fantôme.



Old Spur, malgré ses défauts, est un cow-boy auquel on s’attache de suite, il représente la figure d’un grand-père grognon que l’on aurait aimé avoir, tant sous ses airs chiffonnés, il y a un cœur qui bat et que l’homme n’aime pas les injustices.



Sa quête ne sera pas simple, elle sera semée d’embuche, de mauvaises rencontres, d’incidents, de choses bizarres. Old Spur est un vieux cow-boy sur le retour, la Frontière n’existe plus, son mode de vie va petit à petit s’éteindre. Bref, nous ne sommes pas en compagnie d’un type fringant et aux plus belles heures de la Conquête de l’Ouest (elle n’était pas belle pour tout le monde, bien entendu).



Petit clin d’œil à la série "Undertaker" de Meyer et Dorison dans ce récit, car notre Old Spur va enterrer un croque-mort, entouré de vautours.



La pagination importante permet à l’auteur de prendre son temps pour nous présenter son anti-héros, pour ne le montrer dans sa vie de cow-boys reclus, pour mettre en place le début de sa quête et nous présenter un long voyage, sans que tout cela soit précipité et sans que cela devienne ennuyeux.



Une excellente bédé western qui reprend tous les codes de genre, qui les utilise à bon escient, afin de nous immerger totalement dans l’Ouest, sauvage, celui aux paysages merveilleux, auxquels l’auteur rend honneur avec ses dessins.



Une magnifique bédé western, qui, si elle possède un scénario classique, arrive tout de même à sortir du lot grâce à ses dessins, à ses grandes planches esthétiques qui sont autant de pauses agréables dans le récit, ainsi que par ses personnages.


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Ghost Kid

Il gèle à pierre fendre dans Dakita du Nord. Ambrosius Morgan est un vieux cow boy qui tente de maintenir un ranch mis en péril par le froide l'hiver et les crocs des voisins. Alors quand il reçoit une lettre lui apprenant sa paternité, il n'hésite pas longtemps et part sur la piste pour retrouver sa fille.



Voici un joli western qui véhicule une certaine nostalgie, celle d'un vieux cow boy qui voit son monde disparaître sous les barbelés, le chemin de fer et la modernisation. Cela raconte un voyage du froid hiver du Dakota au plaines chaudes du Mexique. Plus qu'une histoire, une carte postale de l'Amérique au 19e siècle. Et ceci avec les magnifiques planches de Tiburce Oger. Si les personnages ne sont pas facilement identifiables, les décors sont splendides et les couleurs particulièrement réussies. Ces aquarelles qui s'offrent parfois en une pleine page se dégustent avec plaisir.
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Gunmen of the West, tome 1

Ce n'est qu'en recevant mon exemplaire (Merci Babelio et les éditions Bamboo pour cette Masse Critique graphique !) que j'ai fait le lien entre ce "Gunmen of the West" et "Go West, young man" du même Tiburce Oger, lu et apprécié il y a environ deux ans. Le concept est simple : il s'agit de raconter des épisodes de la conquête de l'Ouest au moyen de multiples récits très courts (autour de 7 ou 8 pages), reliés par un fil rouge.



Contrairement à la plupart des BD qui se lisent d'une traite, celle-ci est plutôt destinée à être dégustée par petites bouchées, comme pour un recueil ou une anthologie de nouvelles. Vu leur brièveté, ces histoires peuvent laisser un goût de trop peu, mais c'est sans doute le but de la démarche : donner envie au lecteur d'approfondir par lui-même. La petite galerie de photos en annexe va dans ce sens, et personnellement, je suis souvent allé faire un tour sur Internet pour en apprendre davantage sur tel ou tel personnage aperçu dans ces pages. De plus, l'exercice a ceci d'intéressant qu'il permet de découvrir une large palettes d'illustrateurs, aux styles très variés. Chaque lecteur aura ses préférences, mais tous sont de qualité, on a affaire à des acteurs reconnus de la BD franco-belge.



Alors que "Go West, young man" traitait surtout de l'exploration du nouveau continent, dans "Gunmen of the West" c'est le rapport des Américains aux armes à feu qui va servir de fil conducteur. Les auteurs nous proposent donc des histoires de hors-la-loi et d'as de la gâchette, mais pas seulement... le lien avec la thématique est même parfois ténu, comme avec ces récits (bien réels, comme tous ceux de l'album) sur la "Goule de Gettysburg" ou sur l'éléphant de cirque qui finit pendu comme un criminel. Mais ce n'est pas un défaut, au contraire, cela apporte de la variété à un album qui est très loin de se résumer à des scènes de fusillades. On a du grand classique avec Billy the Kid et John Wesley Hardin, mais surtout des figures bien moins connues, que je laisse aux lecteurs le soin de découvrir, car dévoiler le contenu de chacune de ces courtes histoires n'aurait pas grand intérêt.
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L'Enfer pour aube, tome 2 : Paris rouge

« […]



Paris suinte la misère

Les heureux mêmes sont tremblants

La mode est aux conseils de guerre

Et les pavés sont tout sanglants



Oui mais

Ça branle dans le manche

Les mauvais jours finiront

Et gare, à la revanche

Quand tous les pauvres s’y mettront

Quand tous les pauvres s’y mettront



[…] »



Semaine sanglante - Jean-Baptiste Clément.



Ce deuxième et dernier tome de l’Enfer pour Aube nous plonge dans la Commune de Paris, en 1871, notamment pendant la Semaine sanglante et la répression gouvernementale (camp de Satory, exils, bagnes).

Les raisons de la vengeance prennent racine dans les événements dramatiques vécus par une famille pendant cette période violente et pleine de colère.

Ce deuxième album utilise avec efficacité les mêmes recettes employées dans le premier. Il nous permet une immersion dans cette période historique servie par une très bonne réalisation graphique et de comprendre les liens entre les victimes du Paris de 1903.

Un des mérites de ce dyptique est de nous amener à découvrir et à nous intéresser à une période de l’Histoire de France rarement mis en avant dans les manuels scolaires.

Je remercie Babelio et les Éditions Soleil pour la découverte de cette BD dans le cadre d’une Masse critique privilégiée.
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Buffalo Runner

Une fois de plus le one-shot de Tiburce Oger fait mouche ! Ghost Kid était excellent et celui-ci est de la même veine, ou du même barillet, puisque nous sommes dans un western où les armes à feu parlent.



Une fois de plus, je me suis laissée séduire par les graphismes de l'auteur, par ses belles cases détaillées, par ses décors grandioses, pas la palette de couleurs chaudes.



Le scénario semble classique au départ et pourtant, l'auteur a réussi à nous le cuisiner d'une autre manière et ça a marché.



Comme dans Ghost Kid, notre personnage principal, Edmund Fisher, est un vieil homme qui a vécu, qui reste adroit de la gâchette mais qui n'a plus rien de fringuant. Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille et j'ai pris plaisir à l'entendre la raconter à la jeune Mary, tout en fabriquant ses balles pour l'embuscade à venir.



Nous sommes en 1896, la messe est quasi dite pour les États-Unis de la conquête de l'Ouest, les Indiens sont décimés ou parqués dans des réserves et il ne reste plus que des bandits mexicains et des Indiens associés avec eux pour attaquer le pauvre type qui s'en va vers la Californie.



On commence avec une histoire classique de siège qui se prépare et pendant que notre Buffalo Runner (Edmund Fishe) fabrique ses cartouches, il va raconter sa vie mouvementée à la seule survivante du massacre.



C'est tout un pan de l'histoire des États-Unis qui va se jouer devant nous, passant des massacres de bisons, la guerre de Sécessions et la vie de cow-boy auprès d'un riche propriétaire terrien, avant de passer à l'exclusion des Juifs, au racisme ordinaire et à la colère noire.



Le récit est riche, coloré, sans temps mort. On se prend d'amitié pour le vieux cow-boy, qui n'a rien d'un héros, qui a participé à la disparition des bisons, à cette gabegie où l'on ne prenait que les langues et les peaux...



Rien ne l'obligeait à rester dans cette masure pour défendre la jeune fille, il aurait pu passer sa route, mais non, parce que dans le fond, il a un cœur tendre.



Une fois de plus, sans en faire trop, l'auteur arrive à donner de la profondeur à ses personnages, à les ancrer dans la réalité, à insuffler le souffle de la grande aventure à la vie de Edmund Fisher et à surprendre le lecteur dans les dernières cases.



Encore une fois, c'est un super bon western que je viens de découvrir et il entre direct dans mes coups de cœur.


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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

Cette intrigue nous plonge dans le Paris de la Belle Époque, en 1903. Un Paris en pleine mutation, orienté vers la modernité, où se développent l’électricité, de nouveaux moyens de transport comme l’automobile et le métro.

De riches notables sont assassinés par un individu, mystérieux avec son chapeau et son écharpe, pour qui la fin justifie les moyens. Il s’alloue le service des Apaches, truands issus de la zone.

Pourquoi ces meurtres ? Quels liens entre ces victimes ? Pourquoi ce louis d’or abandonné sur les victimes ?

Une vengeance en lien avec l’insurrection révolutionnaire de la Commune de Paris terminée par la Semaine Sanglante…

La réalisation graphique soignée, le choix des couleurs « sépia » rehaussées de détails en rouge, les expressions de l’époque, l’argot des Apaches, les pages de Unes du Petit Journal, tout cela contribue à nous faire vivre cette enquête dans l’ambiance de ce Paris début XXième siècle.

J’ai apprécié la base historique sur lequel se greffe cette histoire, un peu moins le côté « super-héros » du vengeur mystérieux.

Je remercie Babelio et les Éditions Soleil pour la découverte de cette BD dans le cadre d’une Masse critique privilégiée.

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Black Sands : Unité 731

1943. Des marines échouent sur une île du Pacifique et tombent nez à nez avec des zombies cannibales. Soldats contre zombies, voilà des ingrédients classiques qu’on a toujours plaisir à retrouver. Et sur cet aspect, la B.D se lit sans déplaisir. Il n’y a rien d’original ni de surprenant mais le côté récit horrifique fonctionne bien, c’est gentiment gore, les zombies sont bien affamés. Voilà, j’aime bien. Le problème pour moi s’est situé dans le titre, ça s’appelle « Black sands, unité 731 », et je savais ce dont il s’agit, c’est même pour ça que j’ai emprunté la B.D. Alors, je ne m’attendais pas à une histoire de zombies (j’imaginais qu’il s’agirait de soldats américains qui se retrouvent prisonniers du camp du docteur Ishii) mais dès que j’ai vu ces créatures, j’ai compris de quoi il retournait et ça atténue donc l’impact du récit. Le camp 731 reste assez largement méconnu du grand public et pour ces lecteurs-là, la surprise sera sans doute au rendez-vous. Mais ça n’a donc pas été le cas pour moi.

Le scénario est intéressant et ambitieux mais pas toujours bien mené, c’est parfois confus. Le dessin est propre et plutôt bien foutu même si certains soldats se ressemblent un peu tous.



Je ne suis pas entièrement convaincue par ce « Black Sands, unité 731 » mais ça reste une B.D tout à fait recommandable. Les auteurs respectent leurs lecteurs et essaient de proposer un récit ambitieux et divertissant sur un sujet trop peu connu du grand public. Il est toujours bon de rappeler, et les auteurs le font ici, que ce salopard de dr Ishii a fini ses jours paisiblement sans être inquiété.





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Ma guerre : De La Rochelle à Dachau

L’Histoire est un éternel recommencement, hélas… Les Hommes n'en retiennent pas les leçons, ils continuent de massacrer leurs semblables, de les traiter comme des sous-Hommes.



Les génocides commis dans les années 30 et continué ensuite jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, n’étaient pas les premiers, bien que pour celui-là, on ait inventé des techniques d’assassinats de masse encore jamais inventées.



On a dit "Plus jamais ça" et d’autres ont eu lieu… Pour celles et ceux qui savent, qui ne nient pas, les témoignages sont importants, pour les négationnistes, aucun témoignage ne les fera changer d’avis, hélas.



Comme je ne me suis jamais contentée de lire un seul livre sur le sujet, j’ai acheté ce bel album au titre glaçant. Dedans, Guy-Pierre Gautier, qui reçoit la Légion d’Honneur en 2015 (sérieusement, on croirait bien que l’on se moque des survivants, des témoins, des engagés) va se remémorer des souvenirs…



On commence par la résistance, avec tous les risques encourus… Puis, ce seront les arrestations, les passages à tabac, l’emprisonnement et ensuite, la déportation à Dachau.



Sans sombrer dans le pathos ou l’inutile, Tiburce Oger nous livre, sans fard, le témoignage bouleversant de Guy-Pierre.



La faim, les privations, le froid, le travail harassant, les brutalités, les maladies, les cadavres à sortir au matin et l’interdiction d’être solidaires. Bien qu’il y aura des gestes de solidarité, bien souvent, c’est le chacun pour soi qui prime, les kapos surveillant ce qu’il se passe dans les baraquements.



Les dirigeants des camps ne sont pas des humains, les kapos ne le sont pas non plus e à la fin, même les prisonniers perdent leur humanité, regardant les corps au sol sans les voir.



Je ne dirais pas qu’il y a de l’espoir dans cet album : la vie de déportés est horrible et survivre est tout aussi difficile. Votre famille ne veut pas en entendre parler, les autres non plus, ceux qui ne l’ont pas vécu, quant aux familles des autres, elles vous regardent avec l’espoir que vous pourrez leur donner des nouvelles de proches internés dans le même camp que vous, avant de s’effondrer devant les mauvaises nouvelles (ou l’absence de nouvelles) et de vous en vouloir, parce que vous, vous vous en êtes sorti.



Non, pas d’espoir, parce que ce qui s’est passé là n’était pas nouveau (même si les techniques, oui) et que cela a eu encore lieu après. Comme si toutes ces personnes étaient mortes pour rien, le message n’étant même pas passé chez tout le monde. Pire, avec le temps qui passe, on oublie, on réduit cet épisode barbare à des parenthèses, des virgules…



Une très belle bande dessinée autobiographique, historique, à lire, à relire, à faire lire…


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Les chevaliers d'Emeraude, tome 1 : Wellan ..

Les chevaliers d'émeraude ont été reformés et vont avoir du pain sur la planche. D'anciens ennemis du royaume refont surface prêts à en découdre.



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Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Michel Lafon pour cet envoi.

C'est une totale découverte pour moi car je ne connaissais les Chevalier d'émeraude et le récit d'Anne Robillard que de nom (et de couverture). Cette BD en est l'adaptation et se focalise sur le personnage de Wellan.

Si je n'apprécie pas le style graphique, cet album a su remonter le tome 1 du roman dans ma PAL, cette histoire qui semble assez simple mais qui regorge de petites touches novatrices bien sympathiques.

Le personnage de Kira est énigmatique et promet de belles surprises.

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Canoë Bay

Canoë Bay c'est l'histoire du jeune Jack orphelin, qui se retrouve dans le conflit entre britanniques et français dans la nouvelle colonie d'Acadie où, sous la protection d'un pirate et accompagnés d'autres gamins, ils partent à la recherche d'un trésor dans les zones reculées de la province; c'est un plaisir d'y côtoyer pirates, militaires britanniques, algonquins, paysages d'hiver et animaux de tout poils....

Ce sont également des planches magnifiques, les dessins de Patrick Prugne sont d'une grande beauté, chaque page à son camaïeu de couleurs qui témoignent du très grand soin apporté à l'esthétique et à la fin un carnet regroupant quelques planches et beaucoup de travaux préparatoires qui renseignent sur les recherches sur les expressions et les mouvements des personnages. Une vrai réussite.
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Gunmen of the West, tome 1

« GunMen of the West » est le troisième tome d’une série sur l’Ouest américain signée Tiburce Oger au scénario. Chaque tome peut se lire indépendamment des autres. A chaque fois, Tiburce Oger est épaulé d’une très belle brochette d’illustrateurs. Ils sont treize ici. Cela nous offre une variété bienvenue dans les couleurs et les styles de dessin. Il y a de grands noms. Le tout paraît chez l’éditeur Grand Angle. Que nous raconte t’il durant la petite centaine de pages ici ? Et bien nous plongeons dans douze histoires différentes sur les gunfighters de la conquête de l’Ouest américain, les cowboy, les tueurs à gage, les voleurs, les assassins, bref il n’y a pas vraiment la place pour les enfants de chœur ici. Des histoires qui sont toutes authentiques. Il y a aussi des amérindiens, des esclaves, des mexicains, des prostituées, tout un univers qui se côtoie et qui s’affronte pour l’argent, le dieu dollars. L’Amérique s’est en partie forgée sur ce limon, cette sédimentation, cet agrégat d’éléments disparates où la loi était bien souvent celle du plus fort ou, tout du moins, du plus malin. Les shérifs tenteront bien de maintenir un semblant d’ordre mais pour certains éléments tout cela était peine perdue. Il y a une histoire qui est à part et qui m’a particulièrement marqué : la condamnation à mort d’une éléphante pour avoir piétiné son bourreau de dresseur, nous étions tout de même en 1916… Cela peut nous faire réfléchir sur les réflexes sauvages d’une Amérique prompte à condamner à mort un animal à une époque aussi proche de la nôtre. Il y a de quoi être interloqué c’est le moins que l’on puisse dire. Au final, on obtient un tome agréable à découvrir, seul petit bémol, certaines histoires sont un peu plus faibles que d’autres. Rien de bien méchant tant les illustrations compensent allègrement ce détail. A ce titre, je trouve la couverture particulièrement réussie. Si vous aimez les westerns, le Far-West et que vous êtes curieux d’en apprendre davantage sur la loi d’airain qui lui est attachée, vous allez apprécier « GunMen of the West » de Tiburce Oger chez Grand Angle.
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Go West Young Man - Intégrale

Allez, go west ! On enfourche sa monture et on s’élance dans les grandes plaines.



Ou plutôt, on suit le cheminement d’une montre (durant 175 ans) et on revisite l’Histoire américaine, ses saloperies, son ségrégationnisme, ses meurtres, ses massacres, ses guerres et le pony-express (faut bien un truc sympa dans ce programme sombre).



De 1763 à 1938, au travers de 14 récits, de longueurs différentes, les différents dessinateurs vont mettre en images des scènes reflétant l’Amérique.



Pas besoin d’en faire des tonnes : un gros tas de crânes de bisons symbolisent bien le massacre fait par l’Homme Blanc et une réflexion d’un personnage, parlant des Indiens qui ne savent plus chasser et crèvent de faim, sont plus parlants et plus percutants qu’un long discours.



Tous les personnages de l’épopée Américaine se retrouvent présentés dans cet album magnifique. On aura les anglais, les colons, les Indiens, les cow-boys, les voleurs de bétail, les détrousseurs de diligence, les trappeurs, Geronimo, les convois qui traversaient le pays, la révolution mexicaine, la guerre de Sécession, le racisme, les puits de pétrole, les prostituées, le pony express, les Tuniques Bleues… dans le bon ordre, bien entendu.



Le fil rouge reliant toutes ces histoires sera la montre, passant de mains en mains, apportant chance ou malchance, finissant souvent recouverte de sang.



Le changement de dessinateur ne pose pas trop de problème, je m’y suis faite très vite, d’autant que j’en connaissais assez bien.



Pour celles et ceux qui aiment le western, je ne dirai qu’une seule chose "GO" et pour les frileux qui ne sont pas fans du genre "GO" aussi ! Voilà de quoi faire un tour de l’Amérique sans bouger de son canapé.


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Ghost Kid

Ambrosius Man est vacher dans le Dakota du Nord à la fin des années 1800. Les cowboys ne sont plus vraiment des cowboys, il n'y a plus de bisons, le train sera bientôt là, les temps ont bien changé. Même sa patronne a bien du mal à maintenir son ranch, le double R, à flot...Il reçoit alors une lettre qui va le pousser à faire un long voyage. Une femme qu'il l'a aimé dans le passé lui apprend qu'il a eu une fille, et que cette fille a disparu lors de son voyage de noces à la frontière mexicaine...

Ambrosius prend donc la piste, avec pour équipage deux chevaux, dans l'idée de retrouver sa fille. On passe de belles pages blanches et grises du Dakota, aux pages azur et ocre de la frontière mexicaine...

L'histoire d'Ambrosius se lit très bien, elle est assez captivante, beaucoup d'actions. Les dessins sont très beaux, beaucoup de place à la nature et à la force des couleurs...

Merci à Babelio et aux éditions Bamboo pour cette masse critique.
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La piste des ombres, Tome 1 : Pierres brûla..

Lorsque l’on range ses bibliothèques parce qu’on vient d’en ajouter trois nouvelles (vides), on tombe souvent sur des trésors oubliés et cette bédé en fait partie.



Moi qui m’enorgueillissais de ne pas avoir de PAL en bédé et bien, c’était faux car cet album croupissait dans mes étagères depuis des années et des années (plus de 10 ans) et je ne le savais même pas !



Je préconise donc des nettoyages de printemps pour toutes vos biblios au moins 2 fois pas an…



Un western aux relents fantastiques… Fallait oser et fallait le réussir, ce qui est toujours plus difficile, un exercice aussi périlleux que de chevaucher un bronco pour la première fois : le cassage de gueule n’est jamais loin.



Ici, tout est bien maîtrisé et aucune ruade n’est à redouter.



Ce qui nous est raconté en aparté par un vieil indien, sous forme de souvenirs s’apparentant plus à des légendes qu’à la réalité s’avère être en fait la réalité, qui a été rejointe par la légende et nous en apprendrons un peu plus sur ces fameuses Pierres Brûlantes.



Pas de manichéisme dans les personnages, tout le monde a son rôle à jouer et il y a du réalisme dans leurs portraits, leurs caractères. Tous les Sudistes ne sont pas des esclavagistes, tous les Nordistes ne sont pas des preux chevaliers œuvrant pour le Bien de tous, on a des Indiens assassins, des victimes, et il en est de même chez les Blancs.



Tout est nuancé mais sombre, à l’instar des cases de cette bédé où j’ai eu un peu de mal avec les dessins au départ, avant de me laisser emporter par eux ensuite.



Un western qui flirte avec le fantastique, qui valse avec lui, nous entraînant dans une course-poursuite désespérée afin d’arrêter deux jeunes gens, traqués, avec du sang sur les mains et des pierres qu’il ne faut pas utiliser avec la haine chevillée au corps.



Damned, je n’ai pas l’album suivant ! Faudra que je le note sur ma Wish car je compte bien lire les trois albums de la saga.


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L'Enfer pour aube, tome 1 : Paris Apache

Cette BD sur fond d'assassinat et de vengeance dans le Paris du début du vingtième siècle surprend d'abord par la forme. Essentiellement en noir et blanc, avec des apports très ciblés de rouge (notamment pour le foulard du héros), elle est visuellement très réussie.



La trame est assez simple : une série de notables sont assassinés, apparemment sans raison, par un aventurier bondissant, au visage caché par un grand chapeau et une écharpe, assisté d' « Apaches », ces hors la loi recrutés dans les bas-fonds de Paris ou dans la « zone », cet habitat insalubre qui s'est aggloméré le long des anciennes fortifications. La police piétine et la réputation du tueur masqué grandit. D'autant que les enquêteurs découvrent dans la bouche des victimes un Louis d'or.



Les auteurs ne cachent pas trop là où ils veulent en venir, mais, peu importe, leur récit est assez virevoltant, même si il s'en dégage une vision très romantique de la Commune de Paris.

La force de cette BD reste la qualité des dessins, les détails des rues de Paris de l'époque, le métropolitain, les cabanes de la zone et ce personnage qui bondit des maisons et des véhicules en mouvement. Une bonne idée en plus : ils rythment les chapitres de fausses couvertures du Petit journal illustré, assez proches du style de l'époque.

Le plaisir est donc visuel avant tout, l'histoire aurait méritée d'être plus creusée.
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Go West Young Man - Intégrale

Quel adepte de bd pourrait passer à côté de Go west young man ! sans être tenté ? Que le genre du western (retourné en grâce avec la série Undertaker) nous plaise ou non, nous voici tentés dès le premier coup d’œil tant la première de couverture est alléchante.



Autant de dessinateurs réunis dans un même projet : mazette ! Et franchement vous aurez raison de passer par la case achat. C’est un plaisir de découvrir le travail de chacun dans cette belle pièce qui aura sa place dans toute bibliothèque digne de ce nom. Le style de chacun est différent.



Le lecteur aura davantage d’affinités avec l’un ou l’autre, mais qu’importe. L’ensemble ne souffre nullement des changements, bien au contraire.

Les dessins sont magnifiques, certes, les dessinateurs sont des personnalités de leur art, des auteurs confirmés et cela se voit, même si chacun essaye de faire quelque de différent. Mais l’histoire ?



Et bien elle s’appuie sur deux fils rouges : la conquête de l’ouest mais également la possession d’une montre à gousset qui fera couler beaucoup de sang autour d’elle et permettra des passages d’un personnage à un autre, permettant une continuité malgré une grande diversité de personnages. Passée l’introduction et le premier récit, le deuxième retient particulièrement l’attention : serait-on dans quelque chose de différent ?

L’histoire est belle et… lisez-là ! Rien que pour elle l’album doit être lu. Mais soyez rassurés, le western va reprendre tous ces droits et c’est bien de cela dont il est question ici. De western et d’un grand huit émotionnel, aussi…



De nombreux poncifs du genre sont ici réunis (les Indiens, les trappeurs, la variole, les cheveux, la caravane, la recherche de l’or, les bandits…). Il en manque beaucoup (notamment le cheval de fer) ce qui est bien dommage mais laisse la part belle à une suite éventuelle. Croyez moi celle si vous allez vouloir la mettre entre vos mains !



Bref… qu’écrire de plus sinon insister sur le fait qu’il s’agit d’une belle initiative, d’une belle surprise et surtout d’une belle pépite à acquérir sur le champ ?
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Ma guerre : De La Rochelle à Dachau

Tiburce Oger met en images le témoignage de son grand-père, résistant de 1941 à 1944 puis déporté politique à Dachau, décoré de la légion d'honneur en 2015.



J'ai été touchée et émue par ce récit, guidée par la voix de Guy Pierre Gautier racontant ses souvenirs (presque pas de dialogue donc pas de reconstitution par les situations montrées mais un récit en "voix off"), d'autant plus que je connais les lieux cités et y ai une attache pour une raison ou une autre : la Rochelle, Saintes, Niort, Poitiers, Villeneuve-sur-Lot, Jonzac, Compiègne. Les événements racontés, actes de résistance, interrogatoires, emprisonnements, ont donc encore davantage pris corps pour moi. Par ailleurs, comme l'annonce parfaitement le déterminant rageusement gravé du titre, ce sont des anecdotes personnelles vécues par cet homme qui sont racontées. Bien entendu, on y retrouve les grandes lignes de tous les témoignages de résistants et déportés, mais avec une touche et des détails qui le rendent unique, par exemple l'épisode de la prison centrale d'Eysses, près de Villeneuve-sur-Lot, qui a réuni un temps tous les résistants prisonniers, j'ai trouvé cet épisode, que j'ignorais totalement, très intéressant.



J'ai trouvé la structure du scénario bien faite, globalement chronologique, fluide, bien équilibrée.

Les pages sont rendues très dynamiques par l'accumulation de cases de tailles et de formes différentes et changeant d'une page à l'autre, également par la variation des points de vue (quelques contre-plongées bien senties), des cadrages (souvent en biais, qui créent un vrai malaise je trouve), de types de plans (du détail au plan large).



Un bon outil de connaissance selon moi, lisible dès la 3ème en lien avec le programme d'histoire.
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Go West Young Man - Intégrale

Sauvage et percutant !

Une grande traversée de l’ouest américain sur une longue période où les minutes s’égrènent tic tac tic tac d’une montre à gousset, le fil conducteur de 14 histoires.

Cow-boys, indiens, trappeurs, pionniers, ranch, saloon, chaleur, révolution, Mexique … tous les ingrédients sont réunis pour évoquer ce long parcours du désert. Torture, génocide indien, combats rien nous laisse un instant de repos.

Magnifiquement illustré, une bd pas comme les autres, façon nouvelles avec les meilleurs graphistes de cette dernière génération… Un hommage poudreux, je range mon colt, attends à l’ombre d’un rocher la prochaine diligence sous l’œil indulgent des rapaces et le sifflet du crotale.
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